Commentaire de aurelien
sur La prospective économique du bio et des produits sains devient une réalité


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aurelien (---.---.182.172) 28 juin 2006 18:16

Il faut tout de suite être clair.

Il existe des dérives commerciales dans le bio, mais cela n’est pas spécifique au bio : il s’agit de l’idéologie généralisée de l’agriculture conventionnelle et des produits que l’on trouve dans les supermarchés.

Discréditer le bio, en disant que de toute façon, c’est aussi du marketing, est une manière non constructive et nihiliste de la situation agricole et alimentaire actuelle.

« On peut manger bio, se chauffer à l’énergie solaire et exploiter son voisin, ce n’est pas incompatible » Pierre Rabhi

Cette phrase est tout à fait juste. L’agriculture biologique est nécessaire mais non suffisante : il faut aussi que les mentalités changent, et cela passe par un travail éducationnel, sur soi, et sur les institutions.

Effectivement, c’est tout le système qui est à revoir, et cela commence sans doute par un travail sur soi et ses propres comportements de consommateur.

Des réseaux comme Biocoop affichent peut-être une éthique, mais ils ne s’inscrivent pas moins dans une logique de concurrence et d’appropriation des marchés vis à vis des petites structures indépendantes, n’ayant pas les mêmes moyens logistiques.

Les réseaux AMAP sont de bonnes initiatives, mais elles ne sont presque pas encadrées et extrêmement marginales dans l’agriculture française actuelle.

Il y a clairement une absence de volonté politique globale pour encourager une agriculture saine et non polluante. Depuis que l’on a voulu couplé l’agriculture à l’industrie dominée par la chimie (agricole et alimentaire) et maintenant les biotechnologies, la situation environnemetnale, agricole et alimentaire s’est considérablement dégradée, au profit du développement de lobbies puissants internationaux.

L’escroquerie la plus grande est de voir des industriels proposés indiféremment des produits de très basse qualité bourrés d’artifices chimiques et en même temps promouvoir le commerce équitable et des étalages de produits bio dans leurs points de vente.

L’idéologie monétaire et économique de ces chaînes de distribution relègue les questions d’organisation sociales, d’éthique, et environnementales au second plan, ne favorisant que leur propre développement dans un syustème concurrentiel basé sur la croissance et le bénéfice net. Voilà où est l’escroquerie morale.

Cette escroquerie est justifiée par la création de postes de travail, dont les conditions asservissantes sont déplorables et dégradantes vis à vis du développement de la personne.

Cordialement


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