Commentaire de David Leloup
sur Roger Keith Barrett est mort


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David Leloup (---.---.75.121) 12 juillet 2006 20:36

Certaines personnes sont génétiquement plus vulnérables que d’autres aux substances psychotropes (alcool, marijuana, acide, etc.), à court ou à long terme. C’est bien documenté pour l’alcool me semble-t-il. Peut-être était-ce le cas de Barrett.

Un extrait de Madcap - The half-life of Syd Barrett, Pink Floyd’s lost Genius de Tim Willis, nous éclaire sur les moeurs toxicomanes de Syd, qui n’y allait pas avec le dos de la cuiller, si je puis m’exprimer ainsi :

(...) Il y a un sinistre son de vérité dans les dires de Sue Kingsford [une copine de classe de Barrett]. Elle dit que Barrett allait régulièrement la voir en 1967 [...] à Beaufort Street pour se procurer de la drogue chez un gros dealer d’acide appellé « Capitaine Bob ».

Ca a l’air plus probable que les rumeurs qui disent que les colocataires de Barrett mettaient du LSD dans son thé. [Le petit copain de Kingsford,] Jock dit que : « Se piquer était un véritable crime. On ne le faisait tout simplement pas. Il y avait tout un rituel pour la prise d’acide, décor paisible et bonne musique. » [...]

[Le copain de Cambridge et futur membre du Floyd] David Gilmour estime que : « Syd n’avait pas besoin d’encouragements. S’il y avait des drogues, il en prennait à la pelletée. » Gilmour est assez d’accord Waters sur le fait que « Syd était nourrit d’acide. » Sue Kingsford dit en rigolant : ’Tout le monde nourrissait les autres avec de l’acide... C’était une époque incensée. Malgré son attachement envers Jock, elle passa une nuit avec Barrett. « Nous trippions, » explique-t-elle.

Mais qu’entendait-elle par tripper ? [Un autre copain de Barrett lui aussi de Cambridge , Andrew] Rawlinson [...] : « L’acide de cette époque était 5 fois plus fort que celui d’aujourd’hui. Pour un trip standard, on prennait 250 microgrammes. Mais certains croyaient beaucoup en la prise de 50mcg par jour. [Il y avait même un bouquin hippie là dessus] Avec ça on pouvait aller travailler, on paraissait à peut près normal, mais on ne faisait pas vraiment partie des initiés. »

Peut-être que Barrett avait choisit cette voie là. Mais s’il avait effectivement pris une dose de 250 mcg au Technicolor Dream, c’était chose plutôt rare. Il n’avait tout simplement pas le temps pour prendre des trucs plus fort que le haschisch, qu’il fumait cependant en quantités industrielles... Il prennait aussi du Mandrax, un tranquilisant hypnotique qui, si on parvenait à en surmonter la première vague de fatigue, produisait un effet de type Opium quand on le couplait avec de l’alcool. Le Mandrax a pu plaire à Barrett en raison de sa forte popularité à la fin des années 60 et peut-être que cela lui permettait d’empécher momentanément son esprit de partir dans tous les sens [le Mandrax ayant un effet tranquilisant]. [...]

Extrait complet : http://thinkfloyd.free.fr/


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