lundi 20 mai 2019 - par

Élections européennes : pourquoi plus personne ne parle du « plombier polonais » ?

À l’approche du scrutin pour les élections européennes (26 mai 2019), il est bon de se retourner sur le parcours de ce projet d’union qui a toujours connu d’importantes réticences. L’une des plus importantes était évidemment celle du marché ouvert qui était supposé menacer les emplois français en facilitant la délocalisation et en favorisant l’arrivée d’artisans moins chers, notamment le fameux « plombier polonais ». Alors pourquoi cette question ne fait-elle plus partie du débat en 2019 ?

Une évolution importante de l’artisanat local

Il faut bien admettre, près de 15 ans après le débat qui entourait le fameux « plombier polonais », que le sujet n’est plus vraiment au centre des préoccupations. En 2005, il s’était retrouvé sur le devant de la scène quand le projet de constitution européenne offrait l’opportunité à un travailleur étranger de proposer ses services partout en Europe en obéissant aux règles de son pays d’origine.

Cependant, la constitution a beau avoir été acceptée, il faut bien admettre que les situations de dumping social ont davantage comme origine la volonté d’un grand groupe de faire des économies plutôt qu’une invasion étrangère.

Au contraire, de nombreuses entreprises et PME locales de l’artisanat, comme Ou-Plombier.fr se sont emparées des nouveaux outils d’Internet pour proposer des services extrêmement localisés si efficaces et honnêtes que les consommateurs y adhèrent facilement.

L’Europe face à de nouveaux enjeux

Si l’on en croit les candidats aux élections européennes de 2019, l’Europe doit faire face à de nouveaux enjeux de taille qui ne concernent apparemment pas la question du travail. Ainsi, la plupart des discours se sont alignés sur l’urgence écologique. Les propositions sont à peu près toutes les mêmes et les électeurs ne doivent pas choisir entre plusieurs programmes, mais surtout essayer de reconnaître le candidat qui appliquera vraiment le sien.

Cependant, il faut bien admettre que si les discussions écologiques sont d’une importance primordiale, il est assez décevant de constater que presque aucun candidat de grande envergure n’accepte de remettre en cause l’organisation même de nos sociétés et de leurs productions. Difficile alors d’y voir autre chose qu’un simple spectacle de divertissement.

L’Europe ne parle-t-elle plus de travail ?

Malgré tout, au cœur d’un débat peu animé et peu engagé, il faut bien admettre qu’il est possible de distinguer les prémices d’une conversation sur la question du travail, car celui-ci ne peut évidemment plus être distinct de la question écologique. Le travail modifie notre quotidien et notre environnement.

Ainsi, quelques candidats essayent d’amener sur la table la question de la délocalisation et de solutions pour un marché libre moins polluant. En attendant que la question soit dignement abordée, les particuliers s’investissent et des entreprises locales fleurissent un peu partout. Les modes de consommation changent et semblent malheureusement bien en avance sur les discussions européennes.




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