vendredi 9 août - par rosemar

C’est la romance de Paris...

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Une chanson célèbre, associée à la ville de Paris : on la doit à Charles Trenet... elle est l'un des plus grands succès de son répertoire, ainsi que l'un des classiques de la chanson française, des valses musettes et des chansons sur Paris.

 

La chanson commence avec l'évocation d'un couple d'amoureux totalement anonymes, désignés simplement par le pronom "ils". On peut ainsi facilement s'identifier à ces personnages qui ne sont pas décrits. On apprend que leur amour vient d'éclore "depuis deux jours à peine", mais cet amour semble voué à se prolonger, comme le suggère l'imparfait à valeur durative : "Ils s'aimaient."

Leur amour est associé au bonheur, à des images valorisantes qui font songer à autant de clichés : "un rêve bleu comme les anges... un vrai printemps"... l'occasion d'évoquer la jeunesse de ces amoureux : "leurs tendres vingt ans." Et cet amour efface aussi toutes les peines et tous les malheurs.

On a là une vision totalement idyllique, ce que suggère bien d'ailleurs le refrain de la chanson : "C'est la romance de Paris"... le terme de romance désignant souvent une "bluette sentimentale d’inspiration populaire et naïve".

Une romance qui se répand comme le suggère bien une image encore conventionnelle : celle de la romance qui "fleurit, au coin des rues."

Une romance qui fait du bien, malgré tout, même si c'est du rêve et une illusion :

"Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu"

On retrouve le cliché du "ciel bleu" déjà utilisé.

Et on retrouve aussi une idéalisation dans les vers qui suivent, l'adverbe "gentiment" étant souligné par un intensif, et un vocabulaire hyperbolique étant associé à l'amour :

"Ce doux refrain de nos faubourgs


Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris"

Et la vision idyllique se poursuit dans le couplet suivant qui décrit "la fin de semaine des amoureux" : on les voit "partir en banlieue, cueillir du muguet dans les bois, naviguer, boire du vin blanc dans les guinguettes, et s'embrasser"... Les verbes à l'imparfait : "ils partaient, ils buvaient, il lui prenait un baiser" traduisent un bonheur qui s'éternise et se répète inlassablement.

Trop beau pour être vrai !

Et le narrateur de jouer avec la belle histoire qu'il nous raconte, intervenant même en employant la première personne et interpellant l'auditeur :

"C'est ici que s'arrête mon histoire
Vous aurez de la peine à me croire ?"

D'autant que le poète évoque ensuite un amour éternel malgré le temps qui passe : "il s'aimèrent chaque jour... ils vieillirent avec leur tendre amour". On retrouve l'emploi de termes hyperboliques : "ils fondèrent une famille admirable, ils eurent des enfants adorables."

Et même la mort des amoureux se déroule "gentiment." Une vraie romance ! Un beau conte de fées qui nous transporte dans un monde idéal fait de ciel bleu, de bonheur intangible...

Mais qui peut y croire ? C'est la romance de Paris qui nous fait rêver ! Et ce n'est déjà pas si mal !

Peut-être aussi une façon très moderne de tourner en dérision la romance dont on nous berce souvent...

 

La mélodie elle-même nous fait rêver : emplie de douceur, de gaieté, et de charme...

 

Pour mémoire :

"Influencé par l'important succès populaire des accordéons, des flonflons des guinguettes et bals musettes parisiens d'alors, et par le style fleur bleue des années 1930, Charles Trenet évoque avec sa chanson composée en 1941 (en pleine période très sombre et très grave de guerre mondiale, d'occupation nazie, et de film noir) la romance amoureuse idyllique heureuse de deux jeunes amoureux parisiens, qui s'aimèrent toute leur vie."

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2024/07/c-est-la-romance-de-paris.html

 

 

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39 réactions


  • Gasty Gasty 9 août 19:38

    @ rosemar

    "(en pleine période très sombre et très grave de guerre mondiale, d’occupation nazie, et de film noir)

    "

    Que voulez-vous insinuer ??? Que nous sommes déjà occupé ? Espérons alors que Poutine nous débarrasse de ces nazis une bonne fois pour toute !


    • rosemar rosemar 10 août 18:55

      @Gasty

      Où sont les nazis ? Il y en a aussi en Russie et même en France...


    • @rosemar
      oui il y a meme des gens qui veulent comme à une certaine époque creer une race aryenne cette fois sous le nom moderne créoliser
      Il y a meme des gens qui veulent rtemplacer la population autochtone historique par submertion
      Vous faites reference à ces nouveaux nazis
      Il y aceux qui font des experiences forcées d’un produit sur toute une population , condamnée au passage par le proces de Nuremberg suite aux expériences non consenties par un certain J Menguélé ...
      Oui vous avez raison il en, existe plus en zone « occidentale » qu’en Russie actuellement et pas qu’en Ukraine ou des femmes sont arrivées au point d’idignité extreme cad de vendre leur Utérus et l’enfant qu’elles ont porté pendant 9 mois
      Vous devriez aller voir votre opticien si vous ne les voyez pas vous ..
      ces nouveaux nazis qui la sont carrément et de plus en plus en roue libre


  • Seth 9 août 20:40

    En fait de richesse de texte, il vaudrait mieux commenter cela :

    https://www.youtube.com/watch?v=mW1JxFb_7aM


    • rosemar rosemar 10 août 19:00

      @Seth

      Je vous laisse le plaisir de commenter ce texte... puisqu’il vous plaît ?


    • Seth 10 août 19:40

      @rosemar

      Il y a beau temps que je ne fais plus de commentaires de texte ni de dissert.

      Je vous le suggérais, il est vraiment très bon et changerait des mièvreries habituelles.


    • rosemar rosemar 10 août 21:15

      @Seth

      Mais ce texte n’est pas une mièvrerie : il tourne en dérision les « romances » dont on nous berce trop souvent...


    • Seth 11 août 08:53

      @rosemar

      Ha bon ? smiley


  • Panoramix Panoramix 10 août 09:07

    Peut-être entendra-t-on, lors de la cérémonie de clôture des jeux, un rappeur américain l’interpréter au sommet de la tour Eiffel, avec chorégraphie d’un couple inclusif et diversitaire.

     


  • xana 10 août 16:41

    Quoi, pas de sifflantes ni de gutturales ?

    Par contre la dilution de vos phrases dans beaucoup d’espaces inutiles continue à vous permettre d’écrire des articles au rabais. Je ne m’amuse pas à compter le nombre de signes par article, mais vous êtes certainement la championne des passages à la ligne pour ne rien dire. Evidemment on ne se prend pas la tête à vous lire, rosemar, tellement vos articles sont creux.


    • rosemar rosemar 10 août 18:58

      @xana

      Vous n’avez même pas perçu l’ironie du texte ! Savez-vous lire ??


    • Seth 10 août 19:44

      @xana

      Menfin xana, que voulez vous donc tant trouver à dire sur ce truc gnangnan sur sa petite valsette anodine ?

      Et puis une phrase par paragraphe, ça aère et c’est plus facile à parcourir d’un... etc...


    • @rosemar
      "Vous n’avez même pas perçu l’ironie du texte ! Savez-vous lire ??

      "

      Vous etes gonflée de lui poser sa question en etant sa prof de l’époque ^^
      Apres vous semblez vous plaindre des résultat de votre incurie quoique impéritie va aussi

      Pour votre défense vous n’etes pas la seule à incriminer
      Comme dirais l’autre en A du Sud Afuego ! smiley smiley


  • xana 10 août 19:41

    Oui, merci. J’ai appris probablement avant vous.

    Je sais détecter l’ironie, mais aussi bien d’autres choses dans un texte.

    Par exemple quand l’auteur s’emm... à écrire des articles purement alimentaires sans le moindre plaisir.

    C’est le problème quand on s’est engagé à fournir un certain nombre d’articles, pour animer un site, et qu’il faut racler les fonds de tiroir pour trouver quelque chose à raconter.

    Je vous plains, Rosemar. C’est tellement plus agréable d’écrire par conviction ou pour le plaisir, que parce qu’un contrat vous y oblige. Ou votre propre avidité.


  • Hector Hector 11 août 04:20

    Un peu durs les commentaires.
    Trenet a écrit de merveilleuses chansons sur de très jolies musiques et dans cette époque de borborygmes sur fond de tam-tam nègres, ça ne fait pas de mal de nous ramener au temps des poètes.
    Méfiez-vous, en critiquant bêtement et sans conscience, vous faites le lit d’une humanité dégénérée qui infeste progressivement notre société.
    A bon entendeur...

    Merci Rose-Marie de nous rappeler que la France fut belle.


    • @Hector
      Bah je crois qu’apres ce que Macron a fais avec l’ouverture des JO smiley
       
      L’humanité dégénérée

      il s’en est chargé de l’afficher au reste du monde sans notre consentement 
      alors qu’ici nous sommes entre nous ce qui est titalement différent puis l’intelligence est l’art de s’adapter au terrain donc on s’adapte , on s’adapte ...


    • Hector Hector 11 août 11:08

      @Ouam (Paria statutaire non vacciné)
      Non, dans ce cas ce n’est pas de l’intelligence, c’est de la renonciation par lassitude ou par lâcheté.
      Quand au consentement, il a bien fallut que des milliers d’imbéciles le lui octroi, Non ?


    • rosemar rosemar 11 août 21:26

      @Hector

      Merci Hector... une si belle mélodie ! La poésie n’est plus guère à l’honneur et c’est fort dommage ! Un signe des temps où les gens passent leur temps à beugler...


    • @Hector
      "Quand au consentement, il a bien fallut que des milliers d’imbéciles le lui octroi, Non ?

      "

      Je n’en faisais pas parti, j’etais dans ceux qui au deuxieme tour ont voté contre lui car le savais ayant eu l’experience de l’arbitraire et du credit social a la chinoise
      Adresse dont toi à ceux d’ici qui ont mis un bulletin pour lui
      Qd aux JO c’est encore une fois la negation du choix des Parisiens qui etaient tres majoritairement contre ces JO, a qui on avais promos qu’il ne se feraient pas et ou une nouvelle fois on s’est assis sur la décision desParisiens toutes les archives le prouvent.
      Apres certains ici critiquent les autres pays et en plus se croient en démocratie
      Pour ma part on ne pourras pas me faire le mauvais proces en 2022 du moins de ne pas avoir averti en long en large et en travers , en 2017 aussi au passage mais la je n’avais pas voté car n’ayant pas (grosse reeur de ma part) jugé a cette époque ce type aussi dangeureux pour la démocratie qu’il ne l’est


  • Seth 11 août 16:12

    C’est là mon jugement définitif : je n’ai trouvé ni dans l’explication scolaire de Rosemar qui nous la joue technique ni dans le texte cucul du « grand » artisse Trenet la moindre trace d’ironie, malheureusement.

    Sans doute suis-je trop sérieux ou ne sais-je pas lire mais c’est en vain que j’ai cherché la moindre trace d’esprit.

    On doit cependant reconnaître que ce texte est le pur produit de son auteur et non de la copie de francetvinfox, du pélerin ou du point comme elle en a coutume.

    Donc force est de constater que la tentative de création personnelle ne produit pas de meilleur résultat que la translittération, ce qui est attristant.


    • rosemar rosemar 11 août 21:22

      @Seth

      Une ironie trop subtile pour vous, sans doute... il est vrai qu’on ne la décèle pas lors d’une écoute superficielle... c’est là un défaut de notre époque, hélas !


    • Seth 12 août 13:19

      @rosemar

      Ca doit être cela. Mais l’ironie subtile a des limites.

      Enfin, si vous croyez la détecter, tant mieux pour vous.

      Il s’agit d’une accumulation de poncifs de mise en cette période de guerre, se rappelant du « bon temps » (dont 36 et Les cong’ pay) et espérant le revoir. Ce genre de truc sautillant tout comme les pleurnicheries étaient à la mode.

      On écrivait bizarrement en ce temps là : allez chercher « La romance du 14 juillet » de Damia. Elle me fait rire aux éclats et pourtant elle était sérieuse alors.

      De toute façon, on fait dire ce qu’on veut à n’importe quoi.


    • rosemar rosemar 12 août 17:51

      @Seth

      Pour vous éclairer :

      https://hal.science/hal-03582654/


    • Seth 12 août 18:28

      @rosemar

      Ainsi de nombreux éléments de La Romance de Paris vont dans le sens d’une « distanciation » (p.213) p

      Vous me permettrez de pouffer. smiley

      Je n’en suis pas à la lecture de la première connerie sous la plume d’un « analyste ».

      Et je suppose qu’on peut trouver aussi de la haute philosophie dans les œuvres de Barbara Cartland, suffit de vouloir.


  • xana 11 août 18:56

    Je ne crois pas au bénévolat dans votre cas, Rosemar.

    Evidemment je pourrais me tromper, mais je connais trop bien la nature humaine.

    Pour un travail comme celui que vous fournissez pour Agoravox, on peut toujours imaginer un système de rétribution qui ne soit pas nécessairement de l’argent. Les services fiscaux pourraient nous en raconter beaucoup sur ce sujet : L’imagination de ceux qui veulent se faire passer pour des bénévoles est sans limite. Et celle de leurs clients également.


    • Gasty Gasty 12 août 06:53

      @xana

      Un peu comme les œuvres philanthropiques des milliardaires.


    • Hector Hector 13 août 01:29

      @Gasty
      Les philanthropes et les mécènes ne sont plus de ce monde car il n’y a plus d’Artistes et d’une façon générale, de grands hommes.
      La beauté, la grandeur, l’onirisme, le dépassement de soi, la recherche de l’absolu, le romantisme charmant et charmeur, l’excellence, l’élévation de l’âme, le goût de la grandeur, l’esthétisme en un mot, tout a disparu.
      Nous régressons, c’est hélas un constat indéniable, le nombre, attardé et haineux, nous tire vers le bas.
      Et nous descendons...


  • rosemar rosemar 12 août 18:26

    En tout cas, un certain succès d’audience pour cet article sur une chanson que d’aucuns trouvent mièvre...


    • Seth 13 août 13:23

      @rosemar

      Et ce n’est pas la seule mièvrerie maniérée dans le répertoire du « fou chantant ».

      A part La Mer peut être...


    • Hector Hector 13 août 20:05

      @Seth
      Inutile de vous demander si vous êtes musicien ou instrumentiste, mais s’il vous plait, dites-nous quels sont vos goûts musicaux ?


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