vendredi 2 août - par rosemar

Douce France... un bel hommage au pays natal...

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Un bel hommage à la France, empli de nostalgie, un bel hommage aussi à l'enfance, au pays natal... On le doit à Charles Trénet...

La chanson s'ouvre justement sur des souvenirs d'enfance pleins de simplicité : le statut "d'écolier, le vêtement, la blouse noire, le chemin de l'école..."

L'emploi de l'imparfait à deux reprises "j'étais écolier... je chantais" indique bien ce retour dans un passé bienheureux... que le poète semble vouloir prolonger grâce à ces imparfaits à valeur durative...

"Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier..."

Le poète évoque là des souvenirs qui l'ont marqué, et qui restent très présents dans sa mémoire : on relève une perception visuelle avec la blouse noire et aussi une perception auditive, puisque le poète se souvient aussi des chansons qu'il fredonnait sur le chemin de l'école : "Des romances sans paroles, Vieilles chansons d'autrefois."

 

Commence alors un bel hommage à la France magnifiée par des adjectifs valorisants : "Douce France, Cher pays.", la France associée bien sûr à l' insouciance de l'enfance...

Et le poète s'adresse à elle en employant la deuxième personne du singulier, en la personnifiant dans une véritable déclaration d'amour : "Je t'ai gardée dans mon coeur..." et plus loin "je t'aime."

Les douces sonorités de sifflantes, de voyelles nasalisées viennent souligner cette déclaration.

 

Le poète évoque alors ce qui constitue son attachement à la France : le village natal esquissé en quelques mots simples et les amis d'enfance :

"Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur."

 

La déclaration d'amour est ensuite réitérée de manière directe, avec insistance : "Oui, je t'aime." et elle s'accompagne d'une offrande : le poème, la chanson elle-même que le poète dédie à la France.

"Oui, je t'aime
Dans la joie ou la douleur.", insiste le poète.

L'antithèse vient ici souligner cet amour absolu à l'égard de la France...

 

Et le poète d'évoquer alors "de lointains voyages", avec des "soleils merveilleux." Mais rien de comparable avec ce que représente pour lui la France : un univers familier qu'il connaît si bien, un univers auquel il est viscéralement attaché, ce que suggère bien la répétition de l'adjectif possessif de la première personne :

"Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison."

On aime ici la simplicité des décors évoqués sans fioriture...

 

La mélodie très douce, lumineuse est une merveille d'émotions et de sensibilité...

 

Pour mémoire :

"Douce France est une chanson française écrite et interprétée par Charles Trenet en 1943, composée avec Léo Chauliac, un des grands succès de son répertoire et de la chanson française."

"La date n’est pas anodine. La France, comme beaucoup d’autres pays, vit au rythme de l’occupation depuis trois ans. S’inspirant d’une tirade de la « Chanson de Roland » où ce dernier, mourant, s’adresse à sa Dulce France, Charles Trenet interprète ce titre pour la première fois sur la scène des Folies Bergère. En temps de guerre, cette chanson est reçue par beaucoup comme un acte de résistance. Autrement dit, une ode à une France non occupée qui manque à son peuple."

 

Les paroles :

http://www.charles-trenet.net/chansons/doucefrance.html

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2024/07/douce-france-un-bel-hommage-au-pays-natal.html

 

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32 réactions


  • amiaplacidus amiaplacidus 2 août 17:31

    Comment noter cette explication de texte ?

    Allez, il faut encourager le travail à défaut de talent : 10/20.


    • Seth 2 août 18:08

      @amiaplacidus

      J’allais aussi qualifier cela « d’explication de texte ». Genre 6ème... smiley


    • xana 2 août 21:13

      @Seth
      Pardonnez-moi, mais cet article de rosemar est NUL.
      Il est NUL, parce qu’il ne présente aucun intérêt.
      .
      Connaissant comme tout le monde la chanson de Charles Trenet, la seule chose nouvelle que je pourrais trouver dans votre article serait cette splendide analyse des lettres employées :
      « Les douces sonorités de sifflantes, de voyelles nasalisées viennent souligner cette déclaration » (sic)...
      Mais, rosemar, en quoi les sonorités des sifflantes sont-elles plus « douces »que d’autres  ?
      Est-ce aussi vrai pour les « voyelles nasalisées » (lesquelles ?) ?
      Et puis, en quoi ces « sonorités » viendraient « souligner » cette déclaration ?
      .
      J’ai bien peur, chère rosemar, que ces phrases absolument creuses ne soient là que pour cacher le vide abyssal de votre article. Vide qu’on retrouve dans la plupart de vos articles, du moins dans ceux qui n’ont pas été recopiés depuis d’autres auteurs. Vide visible de loin grâce à un nombre record de lignes vides (elles aussi).
      Ce n’est plus un style aéré, mais un style squelettique, qui permet de proposer un article avec quelques dizaines de mots. Et très peu d’idées.
      .
      Ca change de Victor Hugo ou de Cioran, évidemment. Mais il est vrai qu’eux avaient des idées à transmettre, Alors que vous ne faites qu’un minimum de « présence » sur Agoravox.
      Moi je ne me paie pas de mots. Quand un article est nul, je n’ai pas peur de le dire. Donc, votre article est nul. Point.


    • rosemar rosemar 2 août 21:41

      @xana

      Petite leçon de phonétique pour les nuls :

      http://rosemar.over-blog.com/2015/10/pour-ecouter-la-musique-des-mots.html


    • rosemar rosemar 2 août 21:42

      @xana

      Les labiales « b, p, m » sont articulées avec les deux lèvres rapprochées et représentent donc l’image même du baiser et de la sensualité, dans la poésie amoureuse.

      Les sifflantes « s, z »sont des phonèmes pleins de douceur et d’harmonie… La fricative « f » donne, aussi, une impression de tendresse.

      Les chuintantes « ch, ge » apparaissent, également, très légères et douces.

      Quant aux voyelles, elles sont, parfois, associées à certaines idées : la voyelle « i », assez aiguë, peut faire songer à un cri.

      Les voyelles nasalisées, les sons « on, in, an » ont pour effet de ralentir le rythme des phrases et donnent, parfois, une impression de rêverie, de doux balancement…

      On voit que les sons peuvent faire naître des émotions, des sentiments bien distincts, les écrivains, notamment les poètes, les utilisent pour créer une certaine musicalité, une certaine harmonie.


    • rosemar rosemar 2 août 22:24

      @amiaplacidus

      Je vous conseille de lire ce livre :

      Tous notés ! de Pierre Bentata


    • xana 2 août 22:40

      @rosemar
      Merci rosemar pour votre réponse immédiate.
      Ceci dit, tous ces qualificatifs reposent sur quoi ? Certainement pas sur la réalité. Ce sont des jugements que n’importe qui pourrait immédiatement invalider. D’autant plus que vos explications abusent des « parfois » ou des « peuvent faire naître », on comprend parfaitement que ceux qui ont osé les émettre ne prendront jamais le risque d’être pris au mot. Pour moi tout ceci est absolument creux.
      Que vous inspire la sifflante « s » doublée ? Une double douceur ? Pourtant c’est sous ces deux initiales que s’est fait connaître la SS ou Schutzstaffel, renommée dans le monde entier pour sa brutalité. Ce n’est qu’un exemple, mais qui signifie que vous ne racontez que des sottises (sur un ton doctoral bien sûr)...
      J’ignore si un poète a pu travailler ses poèmes sur ce principe. Je n’y crois pas, car il est beaucoup plus important de travailler sur les mots eux-mêmes et sur le rythme que sur des significations hypothétiques sur les lettres ou les syllabes. Mais je ne prétend pas en discuter avec vous. Ca me paraît aussi stupide que les horoscopes, donc n’en parlons plus.


    • rosemar rosemar 3 août 08:59

      @xana

      C’est de la poésie qui fait intervenir des rimes, en fin de vers, des allitérations ou répétitions de consonnes, des assonances ou répétitions de voyelles...
      Ces sonorités sont choisis par le poète pour suggérer des émotions, des sentiments... 
      C’est comme de la musique... il y a des musiques douces, d’autres violentes...


    • Seth 3 août 09:04

      @rosemar

      D’où sortez vous cette interprétation sans queue ni tête d’une supposée valeur des consonne ?

      On y trouve cela : « Les sifflantes « s, z »sont des phonèmes pleins de douceur et d’harmonie »

      Ca tombe mal, Racine a écrit : « ... Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes... » une allitération en s dont on cherche en vain la « douceur et l’harmonie ». smiley

      La phonétique n’a rien à avoir avec ce genre d’interprétation subjective et les sensations que donnent les sons viennent de la manière dont il sont dits, des résonateurs mis en oeuvre (poitrine, masque), de leur accentuation ou non, de la puissance de la voix, etc...

      Quand vous citez les nasalisés, vous oubliez « un ».

      Mais il faut reconnaître qu’hors de cela, ce serait en vain qu’on chercherait quelque chose à dire sur ce texte gentiment simplet.

      Par contre vous auriez pu disserter sur la date de composition de l’oeuvrette et sur le motif réel de ce genre d’écrit idyllique, partant des raisons de son succès...


    • rosemar rosemar 3 août 09:08

      @Seth

      En l’occurrence, l’allitération est ce qu’on appelle une « harmonie imitative » : l’allitération en « s » imite ici le sifflement des serpents....


    • rosemar rosemar 3 août 09:15

      @Seth

      Et il y a aussi dans ce vers de Racine que vous citez : à 3 reprises, la voyelle « i » très aiguë, et des gutturales assez dures : « qu », « r »...

      C’est un ensemble...


    • rosemar rosemar 3 août 09:24

      @rosemar

      Je corrige : « ces sonorités sont choisies... »


    • Seth 3 août 13:17

      @rosemar

      De ce sacré Soleil dont je suis descendue.

      Pas de serpents et pourtant...

      Cette explication par les serpents, c’est ce qu’on dit à l’école. Certains parlent de vers dur exprimant la terreur, folie et l’hallucination d’Oreste.


    • Seth 3 août 13:22

      @rosemar

      Le i, le q et le r n’ayant bien sûr rien à voir avec les serpents. Le i n’est pas plus aigu qu’autre chose : tout dépend comment il est prononcé. Les r étaient grasseillés en ce temps donc peu distincts. Quand au q ouvrant la 2ème hémistiche, il fait l’objet d’un « coup de glotte » et c’est tout.

      Comme vous dites, c’est un « ensemble » smiley


  • Jean Keim Jean Keim 3 août 07:48

    Avant le numérique à outrance, le regard portait jusqu’à la limite de l’horizon, dans la France rurale le clocher du village était l’amer du voyageur, souvent dans son ombre se trouvait la place du village avec la mairie, l’école et le bistrot, pas beaucoup plus loin les petits commerces, l’auberge et parfois le garagiste.

    Devons-nous regretter cet ancien temps ?


    • rosemar rosemar 3 août 09:05

      @Jean Keim

      C’est une vaste et vraie question !
      Comme l’écrit Tavoillot :

      « Nous ne pouvons ni être nostalgiques du passé (en raison des progrès accomplis) ni sereins sur le présent ni optimistes pour l’avenir, parce que tout va à la fois de mieux en mieux et de pire en pire... »


    • Seth 3 août 13:26

      @rosemar

      ... et plus on pédale moins vite, moins on avance plus vite. smiley

      Il en dit des choses ce Tavoillot mais elles n’engagent que lui. C’est du feeling perso généralisé.


  • ETTORE ETTORE 3 août 10:07

    Bon eh bien j’aurai au moins pris, pour la première fois de ma vie, un cours chez une orthophoniste.

    Cela dit, rosemar, ces belles pierres, que vous mettez en illustration de votre texte, voient passer de nos jours, une toute autre faune, que celle jadis.

    Elles ( les pierres) gardent leur stoïcisme cimenté, ce qui n’est plus le cas des habitants de cette « douce France ».

    Respirons, pendant qu’il est encore temps, cet air immobile.

    Regardons, pendant que cela est encore élevé, avec ce calme minéral.

    Et, oui, c’est bien d’en parler, avant que les beaux mots meurent, avec !


    • rosemar rosemar 3 août 11:55

      @ETTORE

      Une belle chanson, tout de même, qui évoque des thèmes qui nous touchent tous : l’enfance, le village natal, les racines...


    • ETTORE ETTORE 3 août 14:56

      @rosemar
      Voyez vous, rosemar, l’enfance, le village natal, les racines....
      Il y a un phénomène curieux qui se greffe à tout cela, une forme de délitement.
      Plus on s’éloigne en âge de ces considérations, plus le changement est destructeur.
      L’enfance,.... Soit, j’ai souvenir de ces vieilles pierres qui sentaient le chaud, encore la nuit, ce granit surchauffé par le soleil, et cette odeur d’herbes aromatiques, qui s’en échappaient par touffes sauvages, insinuées dans la moindre fissure....
      Mais voilà, il n’y a plus cette aventure, cette peur, à cheminer dans ces ruelles, qui étaient éclairées par une ampoule jaunâtre, qui faisait briller, les éclats de mica ....Comme une chasse au trésor .
      Le village natal....Tant qu’il reste des vielles personnes, encore assises devant leurs portes, et qui murmurent votre généalogie, lors de votre passage, il reste encore un peu de cette âme qui s’évapore, avec leur propre vie,
      Le reste, est phagocyté par l’urgence de la vie moderne, et plus personne n’emprunte ces chemins en escalier pavés de son claquants, que seules les mules, pouvaient pratiquer et faire résonner.
      Les racines....Elles se déterrent petit à petit, parce que le décor se vide, et que ce qui manque à ces lieux, c’est la mémoire vive de ceux qui y étaient nés, et y vivaient.
      L’empreinte reste, mais elle ne marque plus. La vie la emprunté pour faire place, nette !
      Avec les bruits particuliers, les odeurs, et toutes les choses qui s’accumulaient, et qui étaient posées là, comme preuve de vie, dont nous faisions partie intégrante.
      Et ce ne sont pas les soubresauts des valises à roulettes, voyageant cahotants vers les RbNb, qui redonnent un rythme à ces parfums qui s’entêtent à ne pas s’effacer.
      C’est la seule mémoire, celle olfactive, qui redonne vie, à tous ces fantômes, qui viennent vous squater, un moment de respiration, en vous posant LA question..
      .« Tu te souviens ?, »


    • rosemar rosemar 3 août 19:49

      @ETTORE

      Même si les paysages changent, la nature est encore présente dans bien des lieux, et on peut s’y attarder, et essayer de retrouver bien des sensations...


    • Aristide Aristide 4 août 10:41

      @ETTORE

      Les racines....Elles se déterrent petit à petit, parce que le décor se vide, et que ce qui manque à ces lieux, c’est la mémoire vive de ceux qui y étaient nés, et y vivaient. L’empreinte reste, mais elle ne marque plus. La vie la emprunté pour faire place, nette !

      Si vous êtes d’humeur à rajouter un coup de spleen à votre état d’âme, je vous conseille d’écouter cette chanson de Raphaël « Et dans 150 ans ». 

      Les paroles.


  • Aristide Aristide 3 août 12:13

    Vous auriez pu compléter cette « exégèse » de la chanson de Trenet par la référence à une interprétation assez particulière par un groupe nommé « Carte de séjour » du Rachid TAHA. 

    Voilà le lien 


    • rosemar rosemar 3 août 12:49

      @Aristide

      Bon, je préfère la version originale de Trénet...


    • rosemar rosemar 3 août 19:45

      @Aristide

      Pas vous ?


    • Aristide Aristide 4 août 10:28

      @rosemar

      Vous savez que l’on peut aimer de manière différente. Des interprétations ajoutent à la qualité d’un texte. 

      L’interprétation de Trenet est inoubliable, d’une poésie indémodable... Là, c’est autre chose, une reprise avec le style du raï, mais ce n’est pas seulement une reprise ...

      La reprise par ce groupe composé de jeunes algériens de la deuxième génération, la chanson de Trenet prend une autre dimension. Une dimension politique, nous sommes en 1986, peu de temps avant, SOS Racisme sortait le slogan qui est resté « Touche pas à mon pote ». 


    • Aristide Aristide 4 août 10:32

      C’était le bon temps, celui où l’amour et l’envie de la France n’était pas vu comme un abandon de ses propres racines…Maintenant, le temps est passé, et la chanson de Trenet est au mieux « ringarde » ...


    • rosemar rosemar 4 août 16:54

      @Aristide

      Merci pour ces précisions...


    • rosemar rosemar 4 août 16:55

      @Aristide

      « poésie indémodable » ou poésie ringarde" ?


  • xenozoid Xenozoid 4 août 17:14

    [Intro]
    Eh, j’suis venu chanter une vie qu’on entend pas à la télé
    Y a leur monde et y a le nôtre
    Douce France

    [Refrain]
    Douce France
    Cher pays de mon enfance
    Bercé de tendre insouciance
    Je t’ai gardé dans mon cœur
    Oh, Douce France

    [Couplet 1]
    Qui sont les fous qui parlent de « Douce France » ?
    Tu as brisé nos pères, ils le disent pas, mais c’est c’que tous pensent
    La vie, son lot de drames, le sang bousille le tissu
    Tu parles de Nôtre Dame, tes prisons sont pleines de fissures
    Qui sont les bons, qui sont les barbares ?
    Choisis ton camp, t’es gilets jaunes ou gilets par balles ?
    Plus l’temps de regretter, tes policiers sont vicelards
    Braquer un retraité c’est tirer sur son histoire
    Leur tête sur toutes les chaînes, pourquoi la mienne est bannie ?
    C’est eux qui puent la haine mais c’est de moi qu’ils sont en panique
    Zineb, Eric Zemmour, les mêmes à faire le forcing
    Les chameaux veulent intégrer la filière porcine
    Oui, tes enfants ont fait des braquos
    Épuisés de la misère, du manque d’oseille, des murs en placo
    Y a ceux qui vont en taule, leur nom n’est pas un sésame
    Y a ceux qui violent des gosses et qui en plus reçoivent un César
    [Refrain]
    Douce France
    Cher pays de mon enfance
    Bercé de tendre insouciance
    Je t’ai gardé dans mon cœur
    Oh, Douce France

    [Couplet 2]
    Je ne crois plus à toutes tes promesses
    Est-ce un délit ? Je suis l’enfant qu’tu voulais pas, ton déni d’grossesse
    C’est moi qu’tu traites de voyou ? J’rêvais de voir la crique
    J’ai juste volé à Carrefour, toi tu volais l’Afrique
    On nous a dit la grippe, en vrai le bail est malsain
    Sors pas ou les amendes arriveront plus vite que le vaccin
    Un peuple qui n’en peut plus, tes flics ont mis des casques
    Avant d’acheter des matraques, essaies d’acheter des masques
    Marine a même des fans, adulée par quelques soulards
    Plus dangereux, qu’un milliard de femmes en foulard
    Tu as tué Mennel, sa carrière entre les phalanges
    Bien sur que ça m’énerve, ils sont Charlie quand ça les arrange
    Putain d’immunité, DSK reste le taulier
    Les pauvres et les puissants, part en taule ou sort le collier
    Ta politique s’achète, un jour le monde va trembler
    Y a plus de gens honnêtes à la Santé que dans l’Assemblé

    [Refrain]
    Douce France
    Cher pays de mon enfance
    Bercé de tendre insouciance
    Je t’ai gardé dans mon cœur
    Oh, Douce France
    [Couplet 3]
    On s’est détruit donc on a rompu
    Parce que la haine et si tu m’aimes encore un peu, sache que moi non plus
    J’ai cru qu’on s’aimait tous, naïf, j’étais la bonne poire
    Facho, mais tu diras que c’est pas vrai, que t’as un pote noir
    T’aimes pas ceux qui s’en sortent, mentalité de sorcière
    La haine fait des rayures, certains zèbres envient ma portière
    À g’noux devant tes bottes, tu lèches ou t’es un méchant
    Tu prends pas les meilleurs, tu prends tes potes, on dirait Deschamps
    Le vase a débordé, les armes sont des « joujous »
    Rejetés de la portée, on n’fait pas partis de tes chouchous
    Une mère qui tue ses enfants, voilà comment j’te vois
    Dis-moi combien tu m’aimes au lieu d’me dire combien j’te dois

    [Refrain]
    Douce France
    Cher pays de mon enfance
    Bercé de tendre insouciance
    Je t’ai gardé dans mon cœur
    Oh, Douce France


  • SilentArrow 6 août 10:02

    Carles li reis, nostre emperere magnes
    set anz tuz pleins ad estet en Espaigne :
    Tresqu’en la mer cunquist la tere altaigne. N’i ad castel ki devant lui remaigne ;
    Mur ne citet n’i est remés a fraindre
    Fors Saraguce, ki est en une muntaigne. Li reis Marsilie la tient, ki Deu nen amet,
    Mahumet sert e Apollin recleimet :
    Nes poet guarder que mals ne l’i ateignet. AOI. Li empereres se fait e balz e liez :
    Cordres ad prise e les murs peceiez,
    Od ses cadables les turs en abatied ; Mult grant eschech en unt si chevaler
    D’or e d’argent e de guarnemenz chers. En la citet nen ad remés paien
    Ne seit ocis u devient chrestien. Li empereres est en un grant verger,
    Ensembl’od lui Rollant e Oliver,
    Sansun li dux e Anseis li fiers,
    Gefreid d’Anjou, le rei gunfanuner,
    E si i furent e Gerin e Gerers ; La u cist furent, des altres i out bien :
    De dulce France i ad quinze milliers. Sur palies blancs siedent cil cevaler,
    As tables juent pur els esbaneier
    E as eschecs li plus saive e li veill,
    E escremissent cil bacheler leger. Desuz un pin, delez un eglentier,
    Un faldestoed i unt, fait tut d’or mer :
    La siet li reis ki dulce France tient. Blanche ad la barbe e tut flurit le chef,
    Gent ad le cors e le cuntenant fier :
    S’est kil demandet, ne l’estoet enseigner. E li message descendirent a pied,
    Sil saluerent par amur e par bien.


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