lundi 23 septembre 2019 - par rosemar

Giorgio Cacchi dans ses oeuvres... au bord de l’étang et ailleurs...

Un récital de guitare et de musique électroacoustique surprenant et original...

Le guitariste utilise des enregistrements, des machines, des sons réels qui ponctuent ses compositions.

"Vous serez surpris, par moments..." annonce Giorgio Cacchi aux spectateurs...

 

Premier tableau, première journée : au bord de l'étang...

Dans ce premier morceau intitulé Aqua, Giorgio Cacchi nous fait percevoir le son de l'eau, goutte d'eau ou neige qui tombe... On écoute une mélodie très légère, douce, on entend les gouttes d'eau... puis, grâce à une machine acoustique, le son est amplifié avec des effets d'échos... on écoute encore la guitare et on entend la musique de l'eau... légèreté, transparence, délicatesse...

 

Le compositeur utilise aussi des chants d'oiseaux enregistrés, puis la guitare vient évoquer ces chants : légèreté, gaieté, bonheur au programme... le musicien nous fait vraiment entendre avec son instrument les voix des oiseaux...

 

Deuxième jour : un séjour dans un château du 19ème siècle... On écoute des bruits de portes qui craquent, et la mélodie de la guitare se fait plus sombre, avec des sonorités plus graves.

"Rassurez-vous, je suis normal dans la vie de tous les jours...", nous déclare avec humour le musicien.

 

Troisième jour : l'orage...

Le guitariste nous fait entendre le tonnerre : puis, c'est sa guitare qui gronde...

 

Quatrième jour : une promenade sur une allée de graviers... On entend les sons réels puis la guitare vient suggérer une marche lente, mesurée, douce...

 

Cinquième jour : qu'est ce qui peut bien arriver ? Le silence ! On apprécie, alors, une mélodie apaisante, au cours de laquelle le musicien berce sa guitare...

 

"Mais, la nuit, c'est quelque chose de particulier, je compose la nuit..", nous confie Giorgio Cacchi.

"Un soir d'insomnie, quand on ne dort pas, des objets prennent des proportions particulières..." Le musicien exhibe alors une énorme montre rouge, dont on entend le TIC TAC bruyant, avec un son amplifié.

"Quand on ne dort pas, cela devient insupportable...", et c'est le sujet du morceau suivant intitulé Insomnia.

Avec le TIC TAC de la montre, le guitariste nous joue un air obsédant, amplifié, qui résonne de plus en plus fort, jusqu'au vrombissement...

 

Puis, le musicien évoque un de ses professeurs qui lui a fait aimer la musique : il a alors composé un morceau pour le remercier : une jolie mélodie intitulée Carrousel dans laquelle on perçoit toute la reconnaissance et la gratitude de l'auteur...

"Je lui envoie la partition pour qu'il la corrige, et il me répond avec un autre morceau La ronde", le musicien nous joue, alors, une mélodie virevoltante, pleine de virtuosité et d'élégance...

 

Soudain, on passe à une autre évocation : "Il y a 50 ans, le premier homme sur la lune... aujourd'hui, on peut trouver cela un peu ringard, on ne sait pas si c'est bien vrai, toute cette histoire."

"Mais, il y a quelque chose de mystérieux dans l'espace..."

Et c'est là la partie la plus étonnante de ce concert.

Car le musicien nous fait revivre l'événement : grâce à une guitare électrique avec archet électronique, on entend comme une sonorité de sirène, on écoute aussi l'enregistrement de conversations entre les cosmonautes Aldrin, Armstrong et la NASA.

Puis, c'est le compte à rebours : ten, nine, eight, seven...

On est vraiment dans l'ambiance. Et c'est alors que le musicien se met au piano pour jouer une mélodie sombre, ténébreuse comme l'espace : on ressent alors toute la beauté et le mystère de l'univers.

Le compositeur revient à sa guitare qu'il frappe de la main, et sur laquelle il interprète un air envoûtant...

 

On passe ensuite à une toute autre ambiance : "Je ne suis jamais allé à Cuba, mais en écoutant des musiques cubaines, j'ai composé ce morceau..."

On est alors saisi par le rythme enjoué de la mélodie : un rythme de bossa nova qui donne envie de danser...

 

On est encore étonné par un dernier morceau... "Quand je suis arrivé dans cette région, j'ai été surpris par le vent, sa violence..." Et le musicien nous joue la musique du vent, d'abord assez douce puis tonitruante, en frappant sa guitare.

 

 Avec sa bonhomie, son accent italien chantant, et avec son talent de musicien, Giorgio Cacchi a suscité la curiosité et emporté l’adhésion des nombreux spectateurs venus écouter son récital.

Ce spectacle s'est déroulé au Carré d'Art dans le cadre des Jeudis de Nîmes...

 

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2019/08/giorgio-cacchi-dans-ses-oeuvres.au-bord-de-l-etang-et-ailleurs.html

 

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