mardi 19 juin 2012 - par jack mandon

Accomplir simplement... sainement s’accomplir

Accomplir, par la même occasion s'accomplir, au sens hébraïque du terme, c'est bien ce qui nous hante tous, chacun selon son caractère et sa culture.

Tout le reste c'est du remplissage baroque qui tend à faire oublier l'essentiel, la structure, la colonne vertébrale, l'essence, le sens et pour finir la vie.

« L'accompli » au masculin, c'est une personne qui s'est réalisé dans une activité.

Jadis, c'était un rêve, aujourd'hui, cela semble une chimère.

Au temps ou notre monde occidental était en gestation, quand la sandale romaine arpentait les sentiers poussiéreux de Galilée et que l'empire de la ville éternelle faisait trembler le monde à grand renfort de sesterces, les pharisiens philosophaient.

Ils s'interrogeaient interminablement et obsessionnellement sur l'accompli et l'inaccompli. A cette époque costumée d'un drapé qui revient à la mode en des formes sinistres, on palabrait sur ce thème récurent, au fond rien n'a vraiment changé sous le soleil...de Satan pour plagier un peu Georges Bernanos.

L'accompli : les verbes hébreux ne se conjuguaient pas au présent, au passé ou au futur (comme c’est le cas dans les langues indo-européennes), mais à l’accompli ou à l’inaccompli. […] Inaptes à rendre ces nuances dans le grec […], les traducteurs antiques de l’Ancien Testament et du texte primitif-hébreu du Nouveau ont, le plus souvent, rendu l’inaccompli par un futur et l’accompli par un passé ou un présent — manœuvre certes inévitable, mais qui a le désavantage, lorsque les exégètes ne recourent pas à la considération du sémite originel, de leur faire produire de fausses théories sur la temporalité biblique et néotestamentaire. — (Bernard Dubourg, L’invention de Jésus, tome I, « L’hébreu du Nouveau Testament », Paris, Éditions Gallimard, 1987, p. 245)

A la lumière de ces précisions voici le texte extrait des 4 Annonces de André Chouraqui.

Un texte savoureux pour illustrer une chronologie parmi d'autres pour répondre à la question soulevée dans l'introduction. Le texte remanié dans l'esprit et dans la forme pour respecter l'époque, mieux toucher le sens et chatouiller le cœur.

 

Loukas : 10 29-37

 

Mais il veut se justifier, il dit à Yéshoua :

« Et qui est mon compagnon ? »

 

Yéshoua reprend et dit :

« Un homme descend de yeroushalaïm à Yericho.

Il tombe au milieu de bandits.

Ils le dépouillent, le chargent de coups

et s'en vont, le laissant à moitié mort.

Par coïncidence, un prêtre descend par cette route-là.

Il le voit et passe à l'opposé.

Ainsi d'un Léwi : survenant en ce lieu,

il voit et passe à l'opposé.

Un Shomroni faisant route,

vient près de lui, voit : Il est pris aux entrailles.*

Il s'approche, panse ses blessures,

y verse de l'huile et du vin.

Puis il le fait monter sur sa propre monture

et l'emmène au gîte où il prend soin de lui.

Le lendemain, il sort deux deniers,

il les donne à l'hôtelier et dit :

« Prends soin de lui. Ce que tu dépenseras en plus,

moi, je te le rendrai à mon retour. »

 

Quel est ton avis ?

Lequel de ces trois a-t-il été le compagnon

de l'homme tombé aux mains des bandits ? »

 

Il dit :

« Celui qui l'a matricié. »

 

Yéshoua lui dit :

« Va ! Toi aussi, fais de même. »

 

Le héros de l'histoire n'est pas bon, comme l'ont galvaudé les exégètes, les prêtres et les rêtres et les générations qui suivent, suivent encore et suivent toujours, trahissant ce qui est à la fois un acte simple et l'expression du souffle divin, et avec le temps, devient une morale mièvre un savoir faire hypocrite de surface.

 

Cette parabole répondait à la question majeure « que dois-je faire pour vivre éternellement

 

Si Jésus à placé le samaritain ( shomroni) au centre de la parabole, qui d'ailleurs est beaucoup plus qu'une histoire, compte-tenue de l'enjeu, c'est qu'un samaritain dans le contexte de l'époque est un paria, un être méprisable, un barbare de la loi et de la foi.

Pas de synagogue, pas d'église...pas de quoi se vanter, peu de vertu. Ce n'est évidemment pas un intellectuel et contestataire politique, c'est un homme simple.

Certes près de la nature, dans la survivance de pratiques archaïques, païennes...il est étranger à la religion de son temps, il est donc « méprisable ! »

Mais...

* Il est pris aux entrailles, c'est l'empathie, il est entré dans l'autre, il est l'autre et ressent sa détresse, ses douleurs, sa misère, il est simplement vivant dans son humanité

c'est tellement banal que tout le monde passe à côté.

Il est bien sur plus facile de se mettre à la place d'un malheureux quand on est un paria, mais là n'est pas la pointe de la métaphore.

 

L'empathie a récemment fait l’objet de nombreuses investigations neurophysiologiques chez l’adulte et l’enfant, principalement en utilisant les techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle. En particulier, ces recherches indiquent que lorsque nous percevons autrui dans des situations douloureuses dont la cause est accidentelle par exemple, les circuits neuronaux de la carte somato-sensorielle qui sont impliqués dans la douleur physique sont actifs chez l’observateur.

 

L'empathie métaphorique de la fable nous parle d'un acte animal tout à fait naturel, un acte de sublimation génitale.

Les mamans connaissent bien cela par l'expérience de l'accouchement. C'est un acte d'amour, c'est donné dans un courant de vie ininterrompu.

L'occasion d'observer nos compagnes de plus près ce qui est doublement agréable.

Cet art ancestral, maternel et pédagogique, harmonieusement répété, qui nous restitue dans notre verticalité motrice allant-devenant. Libre de préjugés intellectuels, moraux ou sociaux, tout le monde s'y retrouve.

Un jour la maman a regardé son enfant, il était fragile, si petit, comme dépourvu de tout, elle s'est aimé en lui, elle l'a aimé comme elle même, il était son prolongement naturel.

Il fut paré de tous les charmes et de tous les dons, la métaphore du miroir.

Accomplir simplement... sainement s'accomplir. Encore une affaire de femme dans un prétexte évangélique.

 

http://www.youtube.com/watch?v=Ut4lacPpZw4

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=Ut4lacPpZw4#t=12s



81 réactions


    • jack mandon jack mandon 19 juin 2012 16:33

      Bonjour edelweiss,

      Il y a comme pour tout espèce de texte plusieurs niveaux de lecture.
      Ce qui m’importe dans cette histoire métaphorique, c’est la jonction de la psyché grecque
      et le cheminement spirituel hébraïque. Deux mondes à cet époque antagonistes politiquement.
      Faux problème, vécu d’ailleurs à tous les temps. L’analyse et la spiritualité sont pour moi convergents.
      Lien subtile et permanent entre le créateur et la création.
      Que les interrogations demeurent c’est naturel mais cela devrait stimuler la recherche.

      Merci de votre visite


  • Gollum Gollum 19 juin 2012 14:51

    Beau et simple texte mais l’essentiel est dit.


    L’empathie se trouve aussi abondamment dans le monde animal comme le montre une vidéo d’un hippo attaquant un crocodile qui avait jeté son dévolu sur une gazelle et qui sauva celle-ci et bien d’autres exemples..

    Mais les « religieux » ne veulent souvent pas voir ces exemples parce qu’ils impliquent une trop grande proximité entre l’homme et l’animal. Seul l’homme doit être capable de caritas selon eux. Parce que seul l’homme serait capable de surnaturel. Vision biaisée parce qu’il est probable que le surnaturel se cache dans le naturel et qu’il y a union intime entre les deux.

    On peut aussi se poser la question de quelle empathie se targuait l’inquisiteur quand il envoyait au bûcher l’hérétique.. en toute charité chrétienne.

    • jack mandon jack mandon 19 juin 2012 17:11

      Bonjour Gollum

      Bien sur l’empathie se retrouve dans toute manifestation de vie, nous ne le percevons pas toujours.
      C’est aussi vrai que l’on respire naturellement et que notre cœur bat indépendamment de notre volonté.
      Un témoignage fait état d’une scène surprenante. Dans la fosse aux ours un bébé était tombé.
      L’ourse eut le réflexe empathique de rendre l’enfant à la mère.
      Une affaire de femelle me direz vous...non vous ne me le direz pas...

      La bonté n’a rien à faire là dedans, c’est neurologique, comme la sympathie d’ailleurs,
      mais ce n’est pas le même circuit qui s’active dans ce cas.
      Ce qui est encourageant c’est que cela peut aussi s’éduquer, par la programmation
      neurolinguistique par exemple, ça donnerait une autre énergie à l’enseignement.

      C’est pourtant essentiel puisque cela induit la possibilité de changer de point de vue.
      L’évolution s’établit de l’empathie à la tolérance, puis à l’admission de la différence.

      Si les extrémistes de tout poil, religieux ou politiques entraient dans l’âme d’autrui,
      ils gagneraient en humanité et en sagesse. Le dogme obscurcit leurs neurones.
      Les débordements dont vous parlez se traitent en psychiatrie.

      Merci de votre visite

      PS : Derrière votre pseudo, je retrouve quelqu’un que je connais.
      Si ce n’est pas vous, alors je sens une fraternité d’esprit.


    • soimême 20 juin 2012 19:12

      Gollum, L’empathie se trouve aussi abondamment dans le monde animal, tu trouve pas que c’est un peut tiré pas les cheveux cette affirmation ?

      Il faut dire que mon chat quand il a faim à beaucoup empathie vis à vis de moi !

       


    • Gollum Gollum 21 juin 2012 07:20

      Non ce n’est pas tiré par les cheveux. Votre réflexion est typique de ceux qui n’ont qu’un contact extrêmement orienté vis à vis des animaux par une idéologie sous-jacente, idéologie qui est d’ailleurs du même ordre que celle que l’on appliquait aux noirs à l’époque de l’esclavagisme.


      L’exemple que j’ai proposé est typique d’une empathie que jusqu’à très récemment on n’aurait jamais cru possible dans le monde animal. Cet hippopotame qui prend des risques pour sauver une gazelle dont à priori elle n’a rien à faire, voilà le genre d’exemple que nos idéologues de la suprématie de l’homme sur l’animal (qu’ils soient tendance religieuse ou athée) ne veulent pas voir.. On peut citer aussi les buffles ou les éléphants en Afrique qui prennent de gros risques pour sauver leurs jeunes.. Ou l’exemple de cette lionne adoptant une gazelle et la bichonnant comme si c’était son propre lionceau. Ou encore cette mère chimpanzé gardant avec elle le cadavre de son rejeton dont elle n’arrive pas à se séparer...

      Tous ces sentiments au fond très « humains » embarrassent les théologiens de tous poils parce qu’ils posent le problème de l’âme. Les animaux ont-ils une âme ? Sont-ils promis au salut ? Bref, encore des débats théologiques passionnants en perspective... (Je précise à cet égard que l’on sait que les chimpanzés éprouvent le sentiment de la faute et de la culpabilité qui va avec..). 

      Nos théologiens veulent donc rabaisser les animaux et se trouvent donc en phase (une fois de plus) avec les industriels qui veulent aussi en faire des objets pour les raisons évidentes que l’on sait...

    • Francis, agnotologue JL1 21 juin 2012 07:55

      Bonjour à tous,

      pour y voir un peu plus clair dans le monde animal, il faut ne faut pas confondre empathie et générosité, défaut d’empathie et égoïsme. L’animal n’est pas généreux, c’est évident ; il n’est pas égoïste non plus.

      L’animal n’est pas immoral, il est amoral : sans morale. C’est son instinct de la solidarité de groupe qui lui tient lieu de morale, et même d’empathie. L’empathie est une composante du comportement qui ne s’acquiert que progressivement, au contact d’autres empathies. Un peu comme une petite flamme qui se répand.

      Les chiens par exemple, au contact de leurs maîtres, peuvent développer beaucoup d’empathie. A moins que ce ne soit de l’amour, ça se ressemble. Et peut-être, les grands singes ont-ils une morale, et ce qui va avec : empathie, égoïsme .... Mais la différence entre la morale animale et l’humaine est que l’a première est purement pragmatique alors que celle des hommes est très verbalisée. Chacune a ses ses limites, ses défauts et ses qualités spécifiques, mais seule celle des hommes est susceptible d’être pervertie.


    • jack mandon jack mandon 21 juin 2012 09:47

      Gollum,

      "Votre réflexion est typique de ceux qui n’ont qu’un contact extrêmement orienté vis à vis des animaux par une idéologie sous-jacente, idéologie qui est d’ailleurs du même ordre que celle que l’on appliquait aux noirs à l’époque de l’esclavagisme.« 

      Nous sommes au coeur de l’équation

       »L’homme est le roi de la création« 
      Qui a dit cela ?
      L’HOMME.

      L’homme, une grandiose mutation. Le cerveau d’un primate s’est trouvé décuplé, un cerveau extraordinaire, hypertrophique, géant.
      C’est la bête à la grosse tête, que la bible appelle Adam.

       » Quelle nouveauté que l’homme, s’écrie Pascal, quel monstre, quel chaos."

      L’histoire du Samaritain que les prêtres et les pasteurs osent déformer,
      par ignorance ou simplement par arrogance voilée,
      nous parle d’une espèce de nouvel Adam qui utilise naturellement l’empathie.
      Le lévite et le prêtre sont hélas déformés culturellement et surtout sont dans
      une relation de peur en regard de la différence et de la nudité humaine.
      De plus les commentaires que l’on fait à leur endroit sont aussi faux, car on banalise
      cet enseignement fondamental et on le réduit à des valeurs de moralité, d’égoïsme.
      Bref n’importe quoi. Et pendant ce temps, l’homme à la conscience tranquille
      continue sa mission civilisatrice, la guerre, la révolution, la violence, la haine, le mensonge,
      les tortures, les camps de concentration, le nucléaire...etc.

      La seule révolution qui vaille, c’est la révolution de l’innocence.
      Ce n’est pas pour demain.


    • Gollum Gollum 21 juin 2012 10:10

      Bien vu Jack. Entièrement d’accord. L’essentiel du christianisme c’est le Cœur et rien d’autre...


      Tout ce qui a été rajouté par dessus est fruit de l’intellect, intellect qui déssèche bien souvent les âmes et qui les empêche de percevoir l’essentiel... 

    • Gollum Gollum 21 juin 2012 10:49

      A JL1 : pour y voir un peu plus clair dans le monde animal, il faut ne faut pas confondre empathie et générosité, défaut d’empathie et égoïsme. L’animal n’est pas généreux, c’est évident ;


      rien n’est évident avec l’animal... Les dernières études éthologiques ont bouleversé notre vision de celui-ci. Ce que l’on pensait impossible (empathie, intelligence, conscience de soi, conscience morale) s’est révélé. Et a rendu celui-ci très proche de l’homme.

      il n’est pas égoïste non plus.

      L’animal n’est pas immoral, il est amoral : sans morale. C’est son instinct de la solidarité de groupe qui lui tient lieu de morale, et même d’empathie. 

      Le propre de l’ancienne éthologie est d’avoir voulu tout expliquer par l’instinct. On est en train de revenir là-dessus..

      L’instinct est la tarte à la crème des anciens éthologues pour maintenir une vision mécaniste et matérialiste de l’animal...

      L’empathie est une composante du comportement qui ne s’acquiert que progressivement, au contact d’autres empathies. Un peu comme une petite flamme qui se répand.

      Oui elle peut se développer mais elle peut aussi être innée comme le montre mon exemple de l’hippopotame.. rappelons aussi le cas du dauphin venant spontanément au secours des naufragés, phénomène connu dès l’antiquité... d’où son nom, venant d’un mot grec voulant dire frère/fraternité. 

      Et peut-être, les grands singes ont-ils une morale, et ce qui va avec : empathie, égoïsme ....

      Il est probable que certains animaux évolués sont capables de sadisme. Les orques notamment adorent jouer au ping-pong avec des otaries vivantes.

       Mais la différence entre la morale animale et l’humaine est que l’a première est purement pragmatique alors que celle des hommes est très verbalisée. Chacune a ses ses limites, ses défauts et ses qualités spécifiques, mais seule celle des hommes est susceptible d’être pervertie.

      Il y en effet la verbalisation. Mais ce qui est très révélateur est que vous finissiez par seule celle des hommes, etc.. voulant maintenir une supériorité de l’homme sur l’animal. Supériorité d’ailleurs que je n’ai jamais nié mais que je préfère qualifié de différence radicale. Car le terme supériorité a une connotation de puissance qui a souvent eu des effets désastreux..

      Cette différence radicale n’est pas incompatible avec un esprit d’empathie avec les créatures quelles qu’elles soient. C’est ce qui caractérisait les tribus indiennes d’Amérique et dont était complètement dépourvu l’homme blanc. C’est toujours le cas d’ailleurs.. D’autre part cette différence radicale n’est pas si radicale que cela comme montré plus haut. Attention au piège des mots.

      Pour revenir au langage, là aussi considéré autrefois comme spécifique de l’humain, cela a été battu en brèche : dauphins, oiseaux, sont capables de communiquer. Les abeilles aussi. Quant aux singes évolués les dernières études montrent qu’ils sont capables de réelles performances.. Mais même les plantes communiquent ! puisque un acacia attaqué par une gazelle dans le désert est capable de prévenir ses collègues afin que celles-ci sécrètent une toxine pour se protéger.

      Bref tout se passe comme si l’univers entier était rempli d’une intelligence universelle et d’un amour universel dans lequel puiserait tous les êtres vivants quel qu’ils soient...

      Inutile de dire qu’un telle vision est incompatible avec Darwin. Darwin très prisé par les financiers anglo-saxons, ce qui n’est pas un hasard, mais c’est un autre débat.

    • jack mandon jack mandon 21 juin 2012 11:02

      Bonjour Gollum,

      Un détail qui a pu fausser le comportement religieux monothéiste,
      j’inclus les trois religions issues des pérégrinations d’Abraham.

      La notion de l’âme.

      Dans la bible, "Yhwh Dieu forma l’homme de la poussière du sol, et il souffla dans ses narines
      un souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante"
      (Gen.,2,7)
      L’homme est une âme vivante. C’est Platon qui a introduit la notion de dualisme.
      L’hébreu ignore la dichotomie âme-corps, l’âme c’est l’homme.
      L’homme n’a pas d’âme, il est une âme.
      De la même manière, dans la bible l’homme est corps
      L’homme en hébreu est une âme vivante avec toute la richesse de son intelligibilité.
      L’essence de cette chair qu’est l’homme, c’est l’âme.
      La chair pour les hébreux, c’est l’homme avec sa fragilité, c’est ce qui le différencie du créateur.
      Les équivalences dans le nouveau testament sont légion.
      Mat. 24,22 ; Mc., 13,10 ; Lc.,3,6 ; 1 Cor., 1, 23 ; Rom., 2, 9....etc.
      Ainsi les expressions « marcher selon la chair »trouvent leur équivalence d’expression
      « marcher selon l’homme » chez Paul 1 Cor.,3,3, comme il dit aussi bien : " n’êtes vous pas charnels
      et ne marchez-vous pas selon l’homme ?

      Tout cela pour arriver à ce raccourci fâcheux qui veut que les grands responsables monothéistes
      ont permis de martyriser et de brûler le corps humain pour, parait il, sauver l’âme.
      Le pire est que cela se poursuit dans certaines régions du monde.

      C’est un sujet inépuisable.


      Bien à vous


    • jack mandon jack mandon 21 juin 2012 11:14

      Gollum,

      Quand l’analyse s’ouvre au bon sens et que le regard porté sur la vie
      se charge de sensibilité, de poésie et d’humanité, j’éteins mon ordi
      et je vais courir et crier dans la montagne ma joie de vivre.

      Merci pour vos sereines interventions.


    • Gollum Gollum 21 juin 2012 15:03

      C’est Platon qui a introduit la notion de dualisme. 


      Oui, Plotin a corrigé cela en disant que c’était le corps qui était dans l’âme et non l’inverse... mais apparemment tout le monde s’en fout.


      Sinon pour en revenir aux religions du Livre, on peut dire qu’elles sont trop masculines, et comme l’esprit masculin est porté à la séparation des choses... à la tendance à légiférer et régenter, comme une fâcheuse tendance au pouvoir, bref..


      Le christianisme était plus féminin, le Christ était entouré de femmes, mais Pierre et Paul ont finalement pris le dessus... On n’est jamais mieux trahi que par les siens c’est bien connu.


      Nous en sommes là. Bien des esprits s’éveillent et changent mais y a encore du boulot...


      Merci à vous. Et bonne balade en montagne smiley



    • jack mandon jack mandon 22 juin 2012 08:09

      Bonjour Gollum,

      « Le christianisme était plus féminin, le Christ était entouré de femmes, mais Pierre et Paul ont finalement pris le dessus... »

      Lors de commentaires précédents vous évoquez souvent le caractère féminin du christianisme et sous entendez le machisme des religieux.

      Je pense tout à coup à Léonardo da Vinci qui dans le dernier repas se permet de placer à droite de Jésus un personnage féminin, Marie-Madeleine
      Pierre menaçant qui lui applique la paume de sa main gauche sous le menton,il jalousait cette femme.
      Dans le même temps, on perçoit son bras droit armé d’un couteau qui se prolonge dans le dos de son voisin.
      Mais il est bien connu que Léonardo avait des conceptions frondeuses pour son époque, d’ailleurs il s’expatria en France avec sa Joconde sous le bras pour fermer les yeux dans les bras de François 1er au château de Blois...dans un pays qui allait devenir laïque...bref.

      Enfin globalement, le machisme, le racisme et bien des ismes prolifèrent dans toutes les religions monothéistes.
      Une raison préside à ces déviations, un des ressorts de la foi est l’émotion, l’émotion est projective, donc conflictuelle.


    • Gollum Gollum 22 juin 2012 18:32

      Oui l’ésotérisme de Vinci est connu. 


      Quant au religieux, l’homme n’est pas spontanément religieux ou mystique. La meilleure preuve est que la grande majorité des mystiques chrétiens sont des femmes. Jean de la Croix se parle au féminin dans ses textes. Il veut être l’épouse de l’époux ! 

      L’homme lui a besoin de comprendre. Il est spontanément gnostique. Mais cette porte a été fermée dans le christianisme officiel.. Faut pas comprendre, faut avoir la foi.. Il y a ici un esprit de soumission, dévastateur pour la psychologie de l’homme. Bref, je suis pas loin de penser que le christianisme officiel pousse à l’inversion.. D’ailleurs nos écclésiastiques sont tous habillés en robe.. d’où peut-être un besoin de compensation dans tous les travers masculins qui sont ceux que vous évoquez. Dont le machisme et la haine de la Femme. Et de la Chair. Et du plaisir. Inutile de dire qu’une voie de développement tantrique est impensable dans le christianisme classique.

      En Asie c’est le contraire. On a plus d’hommes que de femmes. La raison en est que l’Asie est plus métaphysique et gnostique par essence. La foi est importante mais n’est pas première.

      A mon avis le Christ était un gnostique. Il parle d’ailleurs des clés de la connaissance qui ont été perdus par les juifs de l’époque. Il leur reproche de non pas seulement entrer dans le Royaume mais d’empêcher ceux qui veulent y entrer d’entrer. 2000 ans après rien n’a changé. Les clés de la connaissance sont toujours perdues.. Et cela au nom de la foi.

      L’intégration du féminin se fait par l’intellect, mais un intellect gnostique. Sans féminité, impossible d’entrer dans la Gnose parce que celle-ci ne suit pas une logique linéaire masculine. C’est la logique que l’on trouve à l’œuvre dans le Tarot, l’astrologie, la Kabbale.
      Dans le Tarot, la lame XXI représente le Christ en Gloire au milieu des Quatre Vivants. Ce Christ est représenté avec deux seins bien apparents. On ne peut pas être plus clair dans cette image crue de la nécessité du Féminin pour pénétrer les Mystères..



    • Gollum Gollum 24 juin 2012 13:03

      Sur le rapprochement que j’ai opéré entre homosexualité et l’univers mental du catholique j’ai trouvé ça : Benoit XVI


      Si cela se trouve avéré le moins qu’on puisse dire est que cela est assez symptomatique. Outre ce que j’ai dit plus haut sur l’attitude servile qu’il y a à faire l’éloge exclusif de la foi ce qui entraîne une attitude de soumission, on peut aussi y voir aussi le résultat de la dévalorisation extrême du féminin dans cet univers là. 

      Il s’est d’ailleurs passé le même phénomène dans la Grèce antique où le féminin était dévalorisé ce qui a entraîné une explosion de l’homosexualité..

    • jack mandon jack mandon 24 juin 2012 17:25

      Bonjour Gollum,

      On peut aussi aborder la question très simplement, en se référant à la dynamique des pulsions qui conditionne le comportement humain.
      Pour cadrer, au risque de paraitre un peu technique, à la lumière de la psychanalyse.
      Chaque individualité est constitué de pulsions qui interagissent.
      Pour l’essentiel et pour simplifier, 4 vecteurs, contenant chacun une pulsion masculine et une féminine.
      Ce qui nous donne 8 pulsions en interactions permanentes avec toute la complexité des interférences intérieures et extérieures, subjectives et objectives. ( je vous épargne le développement mais me tiens à votre disposition pour poursuivre dans ce sens)
      Il existe un test projectif que j’ai utilisé pendant près de 30 ans qui rend compte du profil du patient, de plus et c’est compréhensible, c’est toujours en mouvement...mais selon un mode et un rythme qui fait la différence et qui souligne la personnalité de chacun.
      Vous évoquiez le caractère spécifique du croyant, il est manifeste qu’il possède une Anima forte, c’est à dire une composante féminine active, je parle ici du croyant, du mâle. Les métiers de l’art et l’artisanat relatif à la mode, à la femme.
      Ce trait de caractère le sensibilise profondément. Il existe maintenant un lien entre la sensibilité, l’émotivité, la réceptivité et la tendresse, c’est à dire un ensemble de vibrations que l’on attribut généralement à la femme.et qui donne une coloration particulière à la sexualité.
      Vous évoquiez l’homosexualité ce n’est pas en soi un problème. Le problème est dans les comportements de lutte et de refoulement engendré
      par les conceptions et les regards conflictuels chez la personne concernée et dans son environnement.
      Pour aller dans votre sens, car c’est bien là un aspect du problème, il existe un phénomène projectif qui consiste à redouter, combattre, dévaloriser le féminin et par là même provoquer une explosion de son expression de manière anarchique.
      Pour l’antiquité grecque, même phénomène, et d’ailleurs il n’est pas anodin de prendre en compte le rôle paulinien dans l’évolution des premiers chrétiens, les « gentils ». Le rejet de Pierre pour Marie-Madeleine, Curieux comme la femme se trouve, malgré elle, en interférence avec le sentiment religieux chez l’homme. De plus, historiquement et chronologiquement, le christianisme et plus particulièrement le catholicisme sont très imprégnés des philosophies  et pratiques païennes.
      Cependant, religieuse ou non la conscience évolue vers la lumière dans une soif d’harmonie et de plénitude.
      Tous les êtres humains sont concernés par les dérives de l’âme. Ce n’est pas le travers propre aux croyants.
      Les prêtres sont parmi ceux qui sont en première ligne des vicissitudes, compte tenu de leur célibat qui n’incline pas toujours à l’équilibre.
      Quant au port de la robe chez le prêtre, le monothéisme est né au moyen orient, dans un contexte ou la robe était portée par l’homme, avant l’avènement de Jésus et même après, maintenant, chez les purs et durs, les musulmans. C’est une question de mode et de tradition.

      Aux points importants que vous soulevez, il est fait maintenant des réponses éclairantes, mais en revanche, je ne savais pas combien tout cela était encore refusé et refoulé à ce point. Le contact avec Agoravox me laisse songeur.

       


    • jack mandon jack mandon 19 juin 2012 17:24

      Bonjour selena,

      pensees.positives.over-blog.com/article-amities-improbables-661116...pensees.positives.over-

      blog.com/article-amities-improbables-661116...


    • jack mandon jack mandon 19 juin 2012 22:18

      Bonsoir Selena,

      Un peu énigmatique ce cheval géométrique qui aurait pu naitre
      sous le pinceau de Braque ou Picasso.
      D’habitude la robe des équidés se répand en volutes qui se mêlent
      avec une certaine douceur aux courbures voluptueuses animalières.
       
      Bonne soirée


    • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 10:28

      Bonjour Selena,

      L’hélianthe pousse sur le fumier.
      Il faut savoir vanter les mérites de la décomposition,
      de celle-ci on peut rêver à la composition.
      « Rien ne se perd, rien ne se créait, tout se transforme »


  • Suldhrun Suldhrun 19 juin 2012 18:31

    Le bonjour jack .

    Étrange chose qu est la vie ... un bricolage d inductions en attendant , 

     plus tard , plus tard , je vous dirais .

     Nous les alchimistes , avons tout notre temps ,

    Bel article , hum plus tard !


  • jack mandon jack mandon 19 juin 2012 22:26

    Bonsoir Suldhrun,

    Enigmatique, comme le zèbre de Selena..

    Il est vrai qu’un alchimiste flirte avec la brume du clair-obscur.

    Alea jacta est

    Bonne nuit fantomas !


  • loco 20 juin 2012 00:20

     
     Bonsoir,

     Et on nous bassine avec les islamistes ???? L’emballage,le verbe sont plus recherchés, mais le prosélytisme de même facture......


    • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 10:19

      Bonjour loco,

      La question n’est pas de brandir des vérités et des dogmes pour importuner.
      C’est d’interrogation et de recherche dont il s’agit.

      Pour l’essentiel, « la liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres. »

      Le prosélytisme est une forme de violence.

      Merci de votre intervention


  • alinea Alinea 20 juin 2012 01:30

    Savez-vous que le système aspectuel du français : accompli/ inaccompli est un des plus complexe du monde ?
    D’une richesse incroyable ; juste un petit exemple :
    Hier, j’ai lu.
    Hier, j’ai lu cet article.
    Le système aspectuel du français ne dépend pas du temps ( tense) ; ce qui le rend difficile à apprendre pour les étrangers !
    En anglais, tout est beaucoup plus simple, c’est sûrement pourquoi cette langue est tant affectionnée dans le monde !


  • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 10:08

    Alinea bonjour,

    Le choix de votre pseudo est à la mesure de la question que vous soulevez.

    Aspect accompli/inaccompli

    Dans l’aspect accompli, l’action est envisagée au-delà de son terme : du point de vue de celui qui agit le procès du verbe est achevé. Ex. : Jean a chanté, Jean avait chanté, Jean aura chanté. À ce moment-là, Jean est sorti, Jean était sorti, Jean sera sorti.

    L’aspect non accompli envisage l’action se déroulant : Jean chante, Jean chantait, Jean chanta. Jean sort, Jean sortait, Jean sortit.

    On croit souvent que le passé simple est accompli et pas l’imparfait, parce qu’on a l’impression que l’action est achevée. Et effectivement, tous les verbes au passé dénotent une action achevée du point de vue de celui qui parle. Mais l’aspect est une manière d’envisager l’action au moment où elle se produit et pas par rapport au moment où l’on en parle. La notion d’aspect est libérée de la notion de temps en répondant à cette question : comment évolue l’action au moment où elle se produit (quel que soit le moment) ? Réponse : au moment où « Jean chanta », on voit Jean en train de chanter : l’action n’est pas terminée (aspect inaccompli), de même que dans jean chantait. Et au moment où Jean a chanté/Jean avait chanté l’action est déjà accomplie, on peut voir Jean sortant du conservatoire de musique : Jean avait déjà chanté lorqu’il sortit du conservatoire/Jean a déjà chanté lorsqu’il sort du conservatoire.

    La différence passé simple/imparfait n’est cependant pas gratuite et tient à la différence aspect sécant/non-sécant.

    Et cela nous entraine aux limites du temps et de l’espace.

    Entre temporalité et intemporalité Moïse, le grand initiateur de la culture hébraïque qui semble-t-il rédigea les cinq premiers livres de l’ancien testament, le Pentateuque,

    Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome,

    je disais donc Moïse conversait avec le créateur.

    Depuis lors il semble naturel que les linguistes se cassent la tête pour expliquer l’inexplicable et que nous ayons recours à l’intuition pour palier le néant de notre existence humaine.

    Merci de votre intervention qui soulève bien des questions.

     


    • kriké 20 juin 2012 12:22

      Bonjours Jack
      j’ai jeté un coup d’œil sur ton profile qui est bien différent des personnes
      « soignantes » que j’ai croisés en psychiatrie. (je me suis enfuit)
      j’ai bien trempé dans la psychologie transpersonnelle (stanislav grof)
      mais je n’appartient à aucun groupe ou école.

      Au fait donc....
      si tu as un peu de temps pour lire cet entretien avec Ken Wilber
      Il aime bien les catégories celui-là......enfin bon.

      je cite au passage (.Il est agacent le bougre .....)

       "il y a le groupe des états altérés, qui habituellement évite le développement, les stades, la pratique soutenue et regarde plutôt du côté des états non-ordinaires provisoires, souvent induits par des drogues ou la respiration." (j’ ai pratiqué à titre expérimental)

      heu. !!! provisoires c’est lui qui le dit.
      il entend quoi au juste par états non ordinaires.. ?
      état ordinaire je ne sais plus ce que cela veux dire.

      INTEGRAL WORLD  (en français)

      si tu as des infos (lien etc...) sur cette affaire je suis preneur.
      si tu as le temps.
      CDT.


    • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 17:09

      Bonjour Kriké,

      Vaste sujet.
      Pas de chapelle, pas d’école, pour l’essentiel de ton questionnement tu es seul.

      Par delà toutes les techniques, je trouve que Jung a posé des bases sérieuses
      sur les mystères de la psyché.

      Il pense qu’au bout de la pénible exploration de notre inconscient se trouve la découverte du soi, notre lumière intérieure.
      Un peu comme dans les grandes histoires, les grands défis mythiques, un obstacle fait barrage à cette progression. Il s’agit de notre ombre.
      C’est la face obscure de notre âme, elle contient l’ensemble des traits de caractère qui n’ont pas pu émerger dans la conscience, qui n’ont pu se vivre au quotidien.
      L’héritage du judéo-christianisme nous invite à nous élever, à nous distancer de ces vibrations négatives.Ce n’est pas la meilleure stratégie
      Notre positionnement relativement à l’ombre doit être respectueux et patient, alchimique en un mot.
      Comme je le disais plus haut à un commentateur,
      « L’hélianthe pousse sur le fumier »
      L’enfer ce n’est pas les autres, comme le prétend Sartre.
      L’enfer, c’est cette partie de nous même que l’on redoute et que l’on dissimule en la combattant chez les autres,(projection)
      c’est notre ombre.Un monde complexe riche et créatif.
      Il faut apprendre à le domestiquer, ce peut être un champs de mines, cela
      nécessite alors des connaissances et des pratiques d’artificier.
      C’est un travail qui peut se révéler mouvementé et de longue haleine.

    • kriké 20 juin 2012 21:56

      @ Jack

      Maintenant je suis plutôt seul,mais j’ai fait parti d’un petit groupe de 3 « chercheurs »pendant 13 ans.
      un psy (doctorat spécialisé psychosomatique)
      un intello de bonne qualité (philosophie,psychanalyse,physique et mathématique.)
      moi c’était plutôt l’expérimental qui me motivait.
      je suis resté 4 ans (82-86) au CHSR de sotteville-les-rouen  (vidéo :historique de la maison)
      je suis parti suite à d’important conflit avec des médecins chefs et l’administration.
      Il y en a un qui est en prison pour pédophilie d’ailleurs.
      Le dieu là-bas c’est Lacan .
      je ne sais pas s’ils ont trouvés le skizo-coque 
      Bref l’ouverture d’esprit c’est pas ça.
      Pas la peine de parler de C.G. Jung alors la psychologie transpersonnelle,
      du suicide !.
      Une chose est sûr, je n’ ai pas terminé,on pourrai dire que je chemine.

      merci de ta réponse


    • jack mandon jack mandon 21 juin 2012 09:01

      Kriké

      A vrai dire, en matière de psychiatrie les progrès sont assez minces.
      Des médicaments aux molécules à double effet sortent sur le marché.

      J’ai la conviction que l’hémisphère droit du psychiatre moyen
      est de la taille d’un pois chiche, c’est à dire que s’occuper de l’âme
      humaine quand l’univers créatif est par trop limité est un non sens.

      En revanche, la chirurgie est en pointe.

      Vous êtes seul, moi aussi et cela n’arrange rien.

      Je me permets une image pour illustrer ce que je pense de la recherche,
      C’est l’éclectisme de Pasteur qui a permis à cet homme de génie
      de cerner avec justesse en qualité de chimiste et physicien les erreurs,
      les errements de la médecine et de la chirurgie de son temps.

      Il avait ce brave homme un cerveau droit actif et créatif et une grande
      liberté de pensée et d’action hors des dogmes universitaires. 


  • alinea Alinea 20 juin 2012 12:21

    Le problème du passé simple est qu’il est limité au champ du « récit ». Tandis que le passé composé, lui, n’est autorisé, si j’ose dire parce que en réalité, c’est l’emploi de ce temps qui le définit, au « discours ». Dans les deux modes ( discours/ récit)nous avons besoin d’accompli et d’inaccompli. J’ai peur de vous contredire mais le passé simple pose l’acte comme un point, en ce cas il est toujours accompli tandis que l’imparfait, selon son environnement, peut être soit l’un soit l’autre. Dans le discours, le passé composé, on l’a vu, est soit l’un soit l’autre selon son environnement. L’imparfait fait partie des deux modes.
    Je pense que le monde entier est dans le langage, puisque le langage est homme et que ce monde « est » par notre regard. J’aime particulièrement la grammaire, si fine, en tout cas en français.
    En tout cas le langage est la seule réalisation de l’homme qui s’est faite par tous, sans auteur proclamé, toujours mouvante, toujours vivante, toujours en devenir...
    On ne loue que l’habileté à le manier. On devrait plus s’émerveiller devant ce seul symbole d’humanité qui s’est construit sans dessein, sans conquête, si varié et si riche...


    • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 16:18

      Alinea,

      Au coeur du discours, bercé par les mots, touché par la finesse du langage,
      je me suis même demandé quel jour nous étions. J’étais donc hors du temps.
      Emerveillé par le symbole de l’humanité dont vous évoquez la construction sans dessein,
      sans conquête, si variée et si riche.

      Merci pour cette démonstration de belle curiosité.


  • Suldhrun Suldhrun 20 juin 2012 14:13

    Le bonjour a tous

     Le temps , une dimension de la nature comme tant d autres .

    Ressentir , imaginer , concevoir , développer , s informer , décider , se donner les moyens pour enfin : réaliser !

    Bref , impressionner la réalité de nos désirs toutefois en tenant compte de l avis ( la vie ) des autres .

    Car la nature universelle a imprimé une morale au temps et par la même a nous les alchimistes !


  • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 16:01

    Suldhrun,

    ...initié par l’alchimiste, il apprendra à écouter son coeur, à lire les signes du destin et,
    par-dessus tout, à aller au bout de son rêve...

    Paulo Coelho, L’Achimiste.

    Merci l’ami


  • soimême 20 juin 2012 16:56

    C’est beau comme un évangile se texte, mais ce n’est pas l’évangile ce texte.
    Quand on parle d’un sujet en autre l’empathie, en réalité c’est que l’on la possède pas !, est démontre notre ignorance sur le sujet !

    C’est trop facile de pensé que l’empathie devient notre propriété par des efforts, c’est la pire illusion de pensé cela, ce n’est ni plus ni moins un Don qui nous est donné quand on à renoncé à avoir des illusions sur soi même.

    Être moraliste est une chose, être morale est autre chose !

     


    • Suldhrun Suldhrun 20 juin 2012 17:44

      Le bonjour soimême la volonté !

       Doit souffrir pour apprendre la grâce , l endura , comme disons les troubadours . !

      LenTriumph des Willens (1935) - Triumph of the Will i Riefenstahl n en partage point l idée , la vanité du temps vivait _ elle


    • soimême 20 juin 2012 18:19

      @ Suldhrun 

       Doit souffrir pour apprendre la grâce, à ton avis la vie serait bien triste si y avait pas de petites contrariétés, un jour il te seras peut être donné de le voir sous un autre point de vue !


  • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 17:29

    Bonjour soimême,

    Nous avons étudié, chez des patients congénitalement insensibles à la douleur (ICD), les régions cérébrales mises en jeu lors d’une tâche consistant à imaginer la douleur d’autrui [1].

    En moyenne, les patients ICD présentaient des réponses significativement inférieures au niveau des aires visuelles occipito-temporales. Compte tenu du fait que le degré d’activation de ces régions augmente avec la valence émotionnelle d’un stimulus visuel, cette activation réduite suggère que la vue de a douleur d’autrui a moins d’impact affectif immédiat chez les patients ICD.

    L’analyse des corrélations entre les réponses cérébrales à la vue de la douleur d’autrui et les capacités d’empathie de l’observateur révélait des différences très significatives entre les deux groupes : chez les patients, le degré d’activation du cortex préfrontal ventromédian - une région cérébrale connue entre autres pour son rôle essentiel dans les processus d’inférence de l’état émotionnel d’autrui et dans les émotions sociales telles que la compassion - était étroitement corrélé au score d’empathie. En revanche, aucune corrélation n’était observée dans le groupe témoin dans les mêmes conditions.

    L’ensemble de ces résultats suggèrent que les patients ICD, qui sont privés des mécanismes de résonance automatique faisant appel aux expériences douloureuses antérieures personnelles, recourent, lorsqu’ils doivent imaginer la douleur d’autrui, à des processus plus complexes d’inférence émotionnelle associés à la mise en jeu du cortex préfrontal ventromédian et dont le recrutement est - à l’inverse de ce que l’on observe chez les sujets sains - étroitement dépendant de leurs capacités d’empathie.

    Ce rôle primordial de l’empathie comme moteur des processus d’inférence émotionnelle pourrait être étendu à l’ensemble des interactions sociales dans lesquelles nous cherchons à comprendre et à partager avec autrui des affects liés à une expérience que nous n’avons nous-même jamais vécue [2].

    [1] Danziger N, Faillenot I, Peyron R. Can we share a pain we never felt ? Neuron 2009 ; 61 : 203.
    [2] Danziger N. Vivre sans la douleur ? Odile Jacob, Paris, 2010.


    • soimême 20 juin 2012 18:14

      Votre expérience relate plus de l’auto suggestion hypnotique, avec des moyens techniques en aucun cas c’est le MOI du patient qui est actif, d’où l’illusion thérapeutique !

      Vous confondez et c’est bien le malheur de notre époque entre deux attitudes qui sont la compassion et l’empathie !

      Quelle différence entre empathie, sympathie et compassion ?
      http://dianedechievre.over-blog.com/article-3047427.html

      Pour être dans l’empathie, c’est un travail conscient sur les motifs et les mobiles de la sympathie et de l’antipathie et tant que l’on ne reconnait pas que nous sonnes avant tous social et anti-social, il y a peut de change de connaitre ce qu’est être dans l’état de l’amathie !

      Bien sur on peut faire semblant d’être empathique, le temps d’une séance, cela ne veux pas dire que l’on est empathique.

      Le fait que vous vous appuyez sur de la recherche neuronale est une erreur, vous constatez juste un effet en aucun cas la cause.

      Ce que vous relatez se sont d’obscures expériences de dilatant, et le drame cela veut remplacer les paroles des Évangiles.

      « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

      Personne ne peut reconnaitre les fait naturel si y nies le SPIRITUEL dans la nature et en l’occurrence dans l’homme.

      Pour moi, votre argumentation n’est pas probant, ceci dit il n’est pas interdire de tendre vers cela, en tous consciences de nos imperfections acceptés !


    • Suldhrun Suldhrun 20 juin 2012 19:04

      L e Re soi etc.............

      Vivre est un devoir , 15 ânes de légion étrangere , j ai accepté .


    • soimême 20 juin 2012 19:23

      @ Suldhrun, et ceux qui sont sorties des camps de concentrations et qui par leur expérience de la souffrance ont développé des capacités thérapeutiques, c’est vrais notre souffrance est plus importante que celle des autres !

      Cela haute pas que tu en as vue des vertes et des pas mures, et je ne moque pas de toi, si je relative un peut ton point de vue !


    • Suldhrun Suldhrun 20 juin 2012 19:43

      soimeme

      Vous êtes un intellectuel , et moi de même dans l agi ,

      Peu importe !

      L essentiel c est de diffuser les deux points de vue !


    • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 23:42

      soimême,

      Je crois que la communication entre nous ne fonctionne pas bien.
      Nous ne nous sommes pas compris, sur ce site, c’est coutumier.

      Après des études de théologie, j’ai évolué dans la psychologie,
      bizarrement, c’est la psychanalyse qui m’a ramené aux évangiles.

      Les démarches scientifiques et spirituelles sont très complémentaires.
      Cela évite les dérives religieuses monstrueuses qui émaillent les siècles.

      Le sectarisme pandémique par exemple qui fleurit comme la peste,
      trouve dans la misère et surtout l’illettrisme l’occasion de s’enraciner.


    • soimême 21 juin 2012 01:02

      @ jack mandon
      < Les démarches scientifiques et spirituelles sont très complémentaires.
      Cela évite les dérives religieuses monstrueuses qui émaillent les siècles.>

      Votre réflexion ne parait bien excessive, comme si y avait eu que des dérives religieuses monstrueuses qui émaillent les siècles.

      Entre temps la science, fille de la religion à bien rattraper les dérives religieuses monstrueuses vous trouvez pas !

      En définitif pourquoi faire référence au Christianisme, si au fond vous le nies ?

      Il y a hiatus dans votre raisonnement.


    • jack mandon jack mandon 21 juin 2012 07:38

      soimême,

      Si vous aviez pris le temps de lire, et non pas de survoler mon petit papier,
      vous auriez compris le fondement de ma démarche.
      Vous auriez aussi compris à travers la référence Pasolinienne que la mystique
      est intense et profonde, torturée certes, mais sincère et humaine.
      Vous évoquez les évangiles comme les islamiques le coran.
      C’est à dire que vous desservez l’action de la foi et des croyants.
      Maintenant si vous niez le rôle destructeur des hommes de religion
      qui sous couvert d’évangélisation ont soumis et anéantis l’espèce humaine,
      c’est que vous n’êtes qu’un petit plaisantin médiatique de plus.

       
       


    • soimême 21 juin 2012 12:25

      @ jack mandon, en réponse a votre péremptoire réponse comment répondez vous à cette remarque ;

      < Cette parabole répondait à la question majeure « que dois-je faire pour vivre éternellement >

      En réalité vous êtes un plaisantin mystique,

      < La seule révolution qui vaille, c’est la révolution de l’innocence. >

      < Vous auriez aussi compris à travers la référence Pasolinienne que la mystique
      est intense et profonde, torturée certes, mais sincère et humaine. >

      < Vous évoquez les évangiles comme les islamiques le coran.
      C’est à dire que vous desservez l’action de la foi et des croyants. >

      Je voie simplement que vous faites de jolie distorsion, et que vous vous gardez bien d’approfondir la lecture des Évangiles, car si c’était le cas vous en parleriez pas comme vous en parlé avec une pensé syncrétique qui utilise des conclusions antagonistes pour faire dire aux Évangiles ce qu’il ne dit pas !

      Maintenant en se qui concerne ma démarche, je n’es pas la prétention utilisé les évangiles comme les islamiques le coran, ma réflexion n’est pas de vous convertir à ma pensé, je tiens juste à démontre que votre réflexion aboutie à une impasse, car il est visible que vous n’avez pas compris son message.

      Il y a une parole de Saint Paul qui exprime bien tous cela- Non pas Moi, Le Christ en Moi -

      Il faut encore bien vouloir lui faire une place a cette parole.

      Ce n’est pas le Christ qui nous manques, c’est la Connaissance du Christ !

      Vous avez encore beaucoup de chemin à faire pour vous rendre compte en définitif vous renies
      Le Christ !

      Une autre erreur manifeste, < Ce rôle primordial de l’empathie comme moteur des processus d’inférence émotionnelle pourrait être étendu à l’ensemble des interactions sociales dans lesquelles nous cherchons à comprendre et à partager avec autrui des affects liés à une expérience que nous n’avons nous-même jamais vécue [2].
      [2] Danziger N. Vivre sans la douleur ? Odile Jacob, Paris, 2010. >

      M. Danziger ne définie pas l’ampathie mais bien le sentiment de compassion, il suffit de remplacé le terme et la phrase est limpide.

      < Ce rôle primordial de  compassion comme moteur des processus d’inférence émotionnelle pourrait être étendu à l’ensemble des interactions sociales dans lesquelles nous cherchons à comprendre et à partager avec autrui des affects liés à une expérience que nous n’avons nous-même jamais vécue .>

      Pourquoi faire simple à lors que l’on peut faire compliqué, un peut de simplicité et de modestie de fait pas de mal.

      Merci pour l’échange fructueux , il y a du boulot sur la planche.

      Il est toujours bon d’approfondir cette phrase, Rend à César ce qui est à César et rend ce qui est à Dieu à Dieu, si cela avait été véritablement compris, il aurait beaucoup de dérivé éviter.

       


    • jack mandon jack mandon 21 juin 2012 14:27

      soimême,

      Vous avez raison nous n’avons rien à nous dire car nos différences sont criantes.

      Il existe des races animalières qui ne se fréquentent pas, c’est aussi simple que cela.


    • soimême 22 juin 2012 01:43

      @ jack mandon, je suis en définitif très satisfait de notre échange, car vous prouvez pas la qualité de vos réponse, que l’article que vous avez écrit, est purement intellectuel.
      Et que vous pourriez écrire tous le contraire avec les mêmes arguments.

      En tout cas vous avez bien raison d’étudier l’empathie, c’est la meilleur preuve que vous en avez pas ! Car si vous en aviez il est certain que cela se verrait !

      Merci pour votre participation active de démontrer le contraire de ce que vous affinez.


    • jack mandon jack mandon 22 juin 2012 08:25

      soimême,

      Votre pseudo est à la mesure de votre générosité.

      Quant à votre satisfaction elle fait de l’ombre à votre entendement.

      Vous entendez l’évangile comme vous orthographiez.


    • soimême 22 juin 2012 14:43

      @ jack mandon, il est grand temps que je m’arrête, car en réalité je ne sais pas si je vous rends service de vous dévoiler telle que vos êtes et non pas ce vous voulez paraitre !


    • jack mandon jack mandon 22 juin 2012 14:59

      soimême,

      ça vous arrive de respirer de temps en temps ?


    • Gollum Gollum 22 juin 2012 17:44

      A vous-même : vous connaissez la parabole de la paille et de la poutre ? En général les gens comme vous qui font la leçon aux autres ne font qu’exprimer des insuffisances et des manques intérieurs.. 


    • soimême 22 juin 2012 18:47

      @ Gollum, en me faisant la leçon, j’espère pour toi que tu n’es pas dans le même cas que moi.
      T’es sans doute sans erreur pour me sortir ce conseil avisé ?


    • jack mandon jack mandon 23 juin 2012 01:06

      soimême,

      C’est un jeu complètement vain, Gollum a raison et vous le savez bien.

      Nous essayons tous de partager nos convictions et nos manques.

      Les lieux d’échange et de partage sincères ne sont pas si nombreux.

      Nous avons tous ce besoin d’écoute, ce moment de confidence.

      Nous aspirons tous à la confiance et au pardon.

      La vie pour la plupart d’entre nous est déjà assez sombre.

      Cultivons la fraternité puisque ça nous est offert.

      Bonne fin de semaine à tous


    • soimême 23 juin 2012 01:57


       A propos de empathie,

      Parce que Freud, Husserl et Titchener l’ont puisée chez lui, l’empathie est la plupart du temps référée à Theodor Lipps qui l’a en effet élaborée en esthétique, en psychologie et en philosophie. Nous remontons dans cet article à l’origine du concept, où Lipps lui-même l’a trouvé, dans la thèse doctorale de Robert Vischer, fils de l’historien et théoricien de l’art Theodor Vischer dont il caractérisait ainsi la remise en cause de l’esthétique hégélienne. Ce retour aux sources n’est pas une question d’érudition. Nous montrons comment en déployant le champ lexical de l’empathie, Einfühlung, Anfühlung, Zufühlung et Nachfühlung, Durchfühlung, Ausfühlung et Zusammenfühlung, Selbstfühlung et Mitfühlung, Robert Vischer a donné les éléments d’une constitution transcendantale de l’espace.

      http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RMM_082_0269

      Le terme empathie1 a été créé en allemand (Einfühlung, « ressenti de l’intérieur ») par le philosophe Robert Vischer (en) (1847-1933) pour désigner l’empathie esthétique, le mode de relation d’un sujet avec une œuvre d’art permettant d’accéder à son sens. Adam Smith utilisait le terme de « sympathie » pour désigner ce qui est actuellement considéré sous le nom d’empathie (non esthétique)2. Le mot « empathie » fut par la suite réutilisé en philosophie de l’esprit par Théodore Lipps (une influence reconnue de Sigmund Freud et des phénoménologues) pour désigner, dans ses premiers écrits, le processus par lequel « un observateur se projette dans les objets qu’il perçoit ». Plus tard, Lipps introduisit la dimension affective dont héritera notre conception moderne : l’Einfühlung caractériserait par exemple le mécanisme par lequel l’expression corporelle d’un individu dans un état émotionnel donné déclencherait de façon automatique ce même état émotionnel chez un observateur.

      Le terme a ensuite été repris par Karl Jaspers puis par Sigmund Freud.

      C’est dans la traduction des écrits de Lipps par Edward Titchener que le mot empathy fut introduit en langue anglaise puis en français, d’abord sous la forme intropathie (notamment chez les traducteurs de Husserl) avant que le terme empathie ne s’impose3.

      Dans une perspective différente, Wilhelm Dilthey fera usage du vocable hineinversetzen (« se mettre à la place de », traduit en empathie) désignant une capacité intellectuelle de transposition, sous-jacente dans sa théorie à la capacité de compréhension du monde4. Mais Dilthey lui-même n’utilisa pratiquement pas le terme Einfühlung dont il voyait des connexions certes mais peu claires avec son concept de transposition.

      Au cours du XXe siècle, le concept d’empathie se répand dans les sciences humaines. Cette notion a fait l’objet de nombreuses réflexions en psychiatrie en psychanalyse avec les théories de Heinz Kohut et de la part de théoriciens et praticiens de la relation, notamment Carl Rogers. >

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie

      Il est étonnant que justement vous utilisé le terme empathie terme moderne  crée par le philosophe Robert Vischer à la place de compassion.

      < La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια , sym patheia, sympathie) est une vertu - par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d’autrui, et poussé à y remédier. D’où le besoin de ce mot, ainsi que de celui d’empathie. « Pitié » et « apitoiement » sont tous deux devenus péjoratifs, mais signifient originellement compassion, tout comme « miséricorde » et son synonyme « commisération ».>

      <Christianisme

      La compassion dans le christianisme, évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de : charité (caritas, avec un sens proche du verbe anglais to care) et donc à secourir notre prochain. On agit par compassion, en accomplissant tout acte de partage. Les examens de conscience et exercices spirituels amènent à dissuader de détester qui que ce soit, sans quoi il serait impossible d’éprouver de la compassion pour ce dernier ; lorsque le besoin s’en présentera, tous les moyens nécessaires seront utilisés dans le but : d’aider ou de délivrer la personne, y compris si elle n’est pas du clan (parabole dite du Bon Samaritain), du simple fait de sa proximité. L’Évangile insiste sur cette notion de proximité (d’où vient le mot prochain), qui permet il est vrai de voir si l’on agit de façon efficace ou non. Le choix d’un Samaritain montre qu’il s’agit bien de la proximité du moment et non de la plus habituelle proximité culturelle, où la compassion se manifeste plus facilement. Bernard de Clairvaux met à plusieurs reprises en garde contre la tentation de se replier sur soi pour ne pas rencontrer le prochain (ce que nous nommerions aujourd’hui cocooning), en insistant sur la gravité de cette faute.

      Si un Chrétien ressent un sentiment de compassion, c’est qu’il serait aussi disposé à accomplir un acte de charité par respect de ses valeurs aussi bien que par considération ; mais non, en principe, éprouver de l’indifférence. Et pas davantage pour en tirer fierté (voir : Vaine gloire).

      Il peut être considéré que la Vierge Marie a eu une réelle compassion pour son fils Jésus, sur la croix. Elle a souffert avec lui. Le christianisme demande d’apprendre à compatir à la souffrance du Christ et de son prochain afin d’avoir l’élan nécessaire pour aider celui-ci. Il entend enseigner à souffrir en aimant, et à aimer même en souffrant, notion proche de celle de rédemption.

      La Chartreuse de Parme de Stendhal évoque la pitié et la compassion au sens chrétien comme des sentiments humains très forts. Compassion de Fabrice pour les blessés à la bataille de Waterloo. Compassion, puis amour de Clélia pour Fabrice prisonnier. Après le vœu de Clélia à la Madone de ne plus voir Fabrice, celui-ci devenu prêtre et très malheureux fait appel dans ses sermons à la Madone de pitié et Notre-Dame de pitié afin de retrouver l’amour de Clélia.

      Plusieurs monuments portent les noms de pitié ou compassion :Hôpital de la Salpêtrière (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à l’origine), Notre-Dame de Pitié, Église Notre-Dame-de-Compassion (Paris) (Voir : Communion des saints).>

      En réalité c’est très révélateur que vous refusez le terme de compassion.

      < La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια , sym patheia, sympathie) est une vertu - par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d’autrui, et poussé à y remédier. - La compassion dans le christianisme, évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de : charité (caritas, avec un sens proche du verbe anglais to care) et donc à secourir notre prochain.>

      Et que vous préférer un terme très en vogue dans le domaine de psychologie, en réalité avez vous peur de la compassion ? En tous cas je ne compatis pas a votre torchon, justement car il est pétrie à outrance de bon sentiment paresseux !


    • Gollum Gollum 23 juin 2012 07:32

      Vous n’avez rien compris. Ni Jack, ni moi ne refusons la Compassion. Bien au contraire. Elle n’est pas incompatible avec l’empathie qui lui est proche de toute façon.


      Votre agressivité perpétuelle dessert grandement votre discours. 

      Je pense qu’on peut discuter sans s’insulter ou être insulté de façon récurrente. Je l’ai prouvé ici-même dans un très long échange qui est toujours resté courtois avec un catho traditionaliste ffi avec lequel nous avions des points de friction assez fort. Je l’en remercie au passage. Cela prouve que c’est possible. Encore faut-il ne pas crier au loup quand l’autre expose son point de vue. 

      Cordialement et bon we.

    • jack mandon jack mandon 23 juin 2012 10:15

      soimême, Gollum,

      Dans la Bible, seul le texte de Jean (IV, 1-30) raconte l’épisode de la rencontre de Jésus et de la Samaritaine. Selon la tradition du christianisme orthodoxe, cette femme est nommée Photine la Samaritaine.

      ...Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : “ Donne-moi à boire ”...

      ...“ Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ?...

      ...“ Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle ”. La femme lui dit : “ Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici ”. “ Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici ”. La femme répondit : “ Je n’ai point de mari ”. Jésus lui dit : “ Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari... 

      Ce dialogue est révélateur d’une question basique.

      Derrière nos échanges, nos palabres intellectuels ou spirituels se trouve notre histoire, notre petite vie avec ses attentes, ses difficultés mais surtout la manière existentielle qui la taraude.
      Nous affichons tous avec plus ou moins de bonheur notre apparence sociale, à l’excès notre Persona

      Le mot persona vient du latin (du verbe personare, per-sonare : parler à travers) où il désignait le masque que portaient les acteurs de théâtre. Ce masque avait pour fonction à la fois de donner à l’acteur l’apparence du personnage qu’il interprétait, mais aussi de permettre à sa voix de porter suffisamment loin pour être audible des spectateurs.

      Dans sa psychologie analytique, Carl Gustav Jung a repris ce mot pour désigner la part de la personnalité qui organise le rapport de l’individu à la société, la façon dont chacun doit plus ou moins se couler dans un personnage socialement prédéfini afin de tenir son rôle social. Le moi peut facilement s’identifier à la persona, conduisant l’individu à se prendre pour celui qu’il est aux yeux des autres et à ne plus savoir qui il est réellement.

      Dans ce dialogue de vérité entre Jésus et la samaritaine, les masques tombent.
      Les concepts, les pratiques traditionnelles, religieuses, humaines s’effacent dans un échange de sincérité.


    • soimême 24 juin 2012 14:02

      Le sujet que vous abordez au combien il est important entre personnalité et individualité où la richesse de la langue française relève une subtilité qui passe inaperçus, indivisible - dualité, d’où le liens entre le Corps physique et l’Esprit par l’internédiaire de l’activité de l’Âme.

      D’où la remarque logique de Saint Paul, Non pas moi, mais le Christ en moi !

      Nous naissons par le Père.

      Nous mourons par le Christ.

      Nous ressuscitons par l’Esprit.


  • Suldhrun Suldhrun 20 juin 2012 19:13

     La légion de la France , m a appris a guerroyer avec efficacité pour la nature de la ou je suis né


  • jack mandon jack mandon 20 juin 2012 23:56

    Suldhrun,

    Merci pour toutes ces argumentations ponctuées de silences habités.

    Heureusement, avec vous, les silences sont éloquents et peuplés d’histoires,
    de magie, d’élégance et d’humanité discrète.

    Prenez soin de vous mon ami, bonsoir.


  • jack mandon jack mandon 22 juin 2012 07:30

    A tous,


    La Bible aussi bien en grec qu’en hébreu, dit que Dieu est pris aux entrailles, qu’il a mal au ventre pour ce peuple, qu’il en est touché au plus profond, car il a souci de lui.

    Les entrailles de la mère, la référence à l’enfantement, le prédicat kinesthésique, sensoriel dans la communication qui s’apparente à la communion mais aussi à l’agir.

    Les termes de compassion en hébreu et pitié en grec évoquent l’émotion qui saisit aux entrailles devant la souffrance mais s’accompagne d’une œuvre de délivrance (l’accouchement) ou de guérison dans l’histoire du samaritain.

    Dans son traité intitulé Le Mariage Parfait, le Dr. Samael Aun Weor nous décrit, de manière assez synthétique, la nature masculine et féminine de Dieu comme source de ce que nous les humains appelons amour :

    Dieu comme PÈRE est SAGESSE. Dieu comme MÈRE est AMOUR...

    (Pour faire court car le questionnement sur le sexe du créateur est ouvert de toute éternité et fera encore couler beaucoup d’encre.)


    • Gollum Gollum 22 juin 2012 17:41

      Dieu Père est une de ces dénominations source de grande confusion. Car dans ce cas Père ne veut rien dire d’autre que point Origine, Source.. Bref, là d’où nous venons tous...


      Dieu Père uniquement masculin est donc un bel exemple de dégradation d’un sens métaphysique en sens démotique et donc perverti.

  • jack mandon jack mandon 23 juin 2012 12:03

    soimême,

    A propos de votre chat.
    C’est un être en devenir, sa trajectoire existentielle échappe à tout le monde.
    Ce que nous savons, c’est que cet animal, en général, exprime plus spontanément un mode de comportement anal.
    Contrairement au chien plus oral qui s’attache au maitre et qui anime tous les objets de l’environnement de celui-ci.
    Ex. Quand un chien s’agite et aboie désespérément dans l’enclos de la demeure du maitre, ce n’est pas parce qu’il
    est courageux et gardien des intérêts du maitre, c’est très souvent parce que le maitre s’est absenté.
    Le chien se retrouve alors seul, perdu, privé de la protection du maitre...il prend peur.
    La maison représente son maitre, il redoute que vous enleviez cette présence qui le sécurise.
    Ce qui signifie que ce n’est pas le chien qui garde la maison mais c’est la maison qui garde le chien.

    Cette digression pour arriver à votre chat, anal disais-je.
    La nourriture est aussi le prolongement du maitre, comme la maison mais cette fois celle ci remplace le maitre
    au point que celui ci se voit relégué au second plan, au point ou la nourriture sera plus importante que le maitre
    et le maitre se trouver remplacé.

    Le bon sens populaire qui a bien peu à envier aux réflexions quelques fois fumeuses des chercheurs,
    nous fait remarquer que le chien nous parle assez bien de l’homme, il en a les qualités et les défauts,
    mieux les traits de caractère. En amour l’homme aime tout d’abord la femme avant d’aimer l’amour.
    En amour, la femme aime plus l’amour que l’homme dans un premier temps.
    Le chat apprécie d’avantage la nourriture de l’homme que l’homme lui même. Il est particulièrement féminin.
    Et les hommes, les petits malins qui sentent depuis toujours que la femme leur échappe,
    créaient des lois, des traditions politiques et religieuses pour enchainer cette endiablée.
    Et les trois grandes religions monolithiques excellent dans cette entreprise.
    Nos « amis » islamistes remettent une couche tant ils sentent confusément que tout leur échappe.

    Un exemple tout à fait spectaculaire de l’approche orale et anale.
    Une dame amoureuse de son jardin va soigner et adorer ses tournesols, dans la lumière de midi,
    dans la brise du soir, elle touche caresse, dialogue avec ses fleurs. (manifestation orale)

    Dans un salon somptueux d’une riche maison, un esthète contemple les tournesols de Vincent Van gogh.
    Il est en adoration devant ce tableau qu’il a acquis à prix d’or à Londres lors d’une célèbre enchère
    qu’il disputa avec un armateur Grec. La nature originelle est complètement occultée, cette homme
    ne touchera jamais des tournesols et ne cultivera jamais un jardin.
    La culture artistique, occulte et remplace la nature, c’est un aspect de l’analité.
    La possession, le pouvoir etc...sont des conséquences de l’analité.

    Quand le bébé remplace sa maman par son ours ou un simple chiffon très doux il fait le même travail
    que l’esthète, il entre dans l’analité. C’est une manière d’accéder à une autonomie.
    Il atteint alors un statu quo, voir une prostration, plus tard cela peut se traduire
    par une recherche incessante de l’objet perdu.
    Un autre enfant remplacera le sein maternel par son pouce, l’oralité,
    c’est apaisant et rassurant et tout à fait normal. Cela peut se vivre comme le sentiment d’être accepté par...
    mais aussi abandonné par... et se traduire plus tard par des comportements moins heureux, boisson, drogue etc.

    Les animaux sont traversés par les mêmes exigences naturelles mais ils vivent ces état à leur rythme.

    Quant aux stades d’évolution, vous le savez ils concernent toutes les espèces animales.
    Bien évidemment à la différence près que l’homme tente d’objectiver, d’échapper à l’instinct.
    Sa progression est chaotique et bien discutable, les faits l’attestent.

    La distorsion qui s’installe entre la culture et la nature dans l’organisation humaine tendrait à réviser
    le progrès humain à la baisse. La déshumanisation manifeste s’instaure dans la société financière
    cela nous invite à prendre un profil bas et à réfléchir autrement.

    De toute évidence, la flore et la faune n’ont pas de leçon d’harmonie à recevoir de l’homme.

    Bref chacun peut émettre son avis modestement en échange d’une réponse courtoise.
    Les avis divergent d’autant plus que si nous vivons sincèrement nous sommes dans notre unicité.
    Il faut encourager la sincérité, c’est un gage de confiance et de foi.

    Bien à vous, ce que je veux c’est communiquer et mieux vous entendre dans le meilleur de vous même.
    La vie est trop dure et trop courte je n’ai pas plus que vous envie de perdre mon temps.

    Bonne fin de semaine. 
     


    • soimême 24 juin 2012 14:14

      Je vous répondrais, en faite, êtes vous sur de ce que vous avancez, l’avez vous vécus dans votre fort intérieur, il faut bien faire la distinction entre connaissance intellectuelle et connaissance Spirituelle et l’élucubration matérialiste !


    • jack mandon jack mandon 24 juin 2012 15:58

      soimême,

      Cinquante années de recherche et d’analyse me pousse aujourd’hui, à une époque de ma vie où je dispose de beaucoup de temps, à tenter de partager ce qui fait toujours ma passion, la psyché et le comportement humain et animal.. Dans mes jeunes années j’avais commencé des études de théologie, cela constitue pour moi le fondement de ma curiosité. Et le temps est passé là dessus.
      Pour des besoins de pédagogie, je synthétise et simplifie.
      Les découvertes de Freud et de jung au début du XXème siècle ont éclairé d’un jour nouveau les mystères de l’âme.
      J’établi un parallèle avec les philosophes au XVIIIème siècle qui ont aussi beaucoup apporté au spirituel en poussant les religieux à réfléchir dans leur unicité et a s’affranchir des concepts collectifs et des dogmes limitant. Ils purent accéder ainsi à la maturité adulte. La foi fut alors approfondie, élargie et renforcée...ou abandonnée.
      La critique et l’auto-critique font voler en éclat les croyances de surface. La tempête emporte une maison sans fondement.

      Au plaisir


    • soimême 24 juin 2012 19:03

      Merci te confirmes ce que j’ai perçus, la négation de l’Esprit agissant dans l’homme. En vous réfèrent à Freud et Jung vous confirmé que vous niés l’Esprit. 

      Vos derniers propos sont très claire.

       Vous mettez dans l’impossibilité d’avoir une véritable compréhension de l’homme, vous ne pouvez parler que du point de vue de l’âme et du corps, seulement dans que vous abordez comme sujet que d’une manière superficielle du fait que vous ne croyez pas à l’Esprit agissant !

      Merci, de votre contribution généreuse, vous n’avez pas convaincus de la pertinence de votre article.

       


  • jack mandon jack mandon 23 juin 2012 15:33

    A tous,

    Je conseille d’écouter et de visionner le film de Paolo Pasolini
    Il vangelo secondo Matteo

    http://www.youtube.com/watch?v=h7ewh5k5-gY&feature=related

    Le film est sorti en 1964.

    l’italien en pareil cas remplace l’araméen, la langue que le christ parlait à son époque. D’ailleurs je trouve que l’italien, comme langue christique sonne mille fois mieux que le Français,l’allemand ou l’anglais. J’ai la version de Paolo Pasolini en français, c’est tout simplement consternant, on se croirait à l’académie Française pendant le discours précieux d’un immortel déjà mort.

    L’italien est musical, rythmé, épicé, rugueux et doux à la fois, par ailleurs, nous connaissons suffisamment les évangiles et l’histoire de Jésus pour suppléer aux difficultés de la langue. Au fond, c’est comme à l’opéra, les paroles sont facultatives, la musique remplit l’espace. De plus l’opéra est un art italien, comme la tragi-comédie. Le christ était méditerranéen, il sentait la chèvre et l’huile d’olive, l’encens et la myrrhe...et Miriam de Magdala l’aimait.
    Que voulez vous de plus ?
    Les langues, les paroles audibles, c’est un peu la tour de Babel...la preuve puisque le dialogue de sourd est au pouvoir.Principalement sur Agoravox, mais hélas un peu partout...surtout sur internet.

    L’imaginaire touche au divin, il est divin, la parole pense, la musique nous parvient.


    • jack mandon jack mandon 14 juillet 2012 23:39

      Bonsoir Selena,

      Je sens bien votre frustration que je partage, mais je crois que cette plage « d’échange »
      est bien réelle, authentiquement actualisée.
      Je crois que nous avons tous besoin de communiquer, même si l’on ne nous entend pas.
      Par nature et choix professionnel j’expérimente la solitude depuis...toujours.
      J’aime bien écrire des petits papiers de temps en temps, je n’en suis pas fier pour autant.
      Parler dans le désert, c’est toujours mieux que se taire dans le monde.
      Merci de vous attarder sur mon ile, je vous y accueille volontiers, vous avez mes coordonnées.

      J’apprécie Ariane mais ne partage pas ses opinions politiques, j’aurais bien aimé échanger
      plus souvent avec elle, il eut fallu que nous nous rencontrions spirituellement, essentiellement, mais elle s’anime différemment de moi.

      Nous avons tous un langage qui n’appartient qu’à nous et pourtant nous avons tous besoin des uns des autres, c’est bien là le dilemme.

      Bonne nuit Selena.


    • Leo Le Sage 15 juillet 2012 00:06

      @Par ЕкатеринаSelenaOndirignee (xxx.xxx.xxx.64) 14 juillet 22:14
      Vous dites : "Les écrits sur agoravox échappent à leurs auteurs, je préfère désormais ne poser ce que je fais que sur des lieux appropriés, le défit m’attire et palabrer sans fin face à du préconçu (très répandu sur les forums, je ne vous l’apprends pas), n’a plus rien ni de constructif, ni d’émoustillant"

      On les évite tout simplement.
      Je connais les bons éléments les bons écrivains ceux qui amènent de l’info...
      C’est une question de patience c’est tout...
      C’est sûr que si vous voulez tout et tout de suite...

      @Par jack mandon (xxx.xxx.xxx.136) 14 juillet 23:39
      Vous dites : "Nous avons tous un langage qui n’appartient qu’à nous et pourtant nous avons tous besoin des uns des autres, c’est bien là le dilemme."

      Voilà une phrase digne d’un sage... smiley

       
      Cordialement

      Leo Le Sage


  • jack mandon jack mandon 15 juillet 2012 00:50

    Bonsoir Léo,

    Noble identité d’ensemble, Léo Le Sage, haute prédestination

    Entre sympathie et empathie, c’est à dire entre sensibilité et réflexion il faut tenter d’exister.

    Dans l’histoire métaphorique du Samaritain c’est essentiel puisque cela ouvre les portes de l’éternité selon Jésus par Luc manuscrit.

    Selena est un peu fatiguée de l’esprit de critique qui sévit, esprit du concierge évidemment.
    L’esprit critique, le recul et la réflexion constructive, n’est pas, il faut l’admettre le réflexe le plus
    coutumier du journalisme en général.

    Merci de votre passage, Selena et Léo, deux prénoms gréco-latins mythiques.
     


    • Leo Le Sage 15 juillet 2012 03:08

      @Par ЕкатеринаSelenaOndirignee (xxx.xxx.xxx.64) 15 juillet 02:38

      Vous dites :
      "Monsieur, non seulement je ne m’adressais pas à vous, mais je n’envisage plus, d’arpenter agoravox à la recherche d’auteurs plus admiratifs de leurs reflets dans l’onde des mots que par les courants de pensée qu’elle véhicule"

      >Je ne pensais pas que vous vous adressiez à moi...
      Je pense que vous n’avez pas compris.

      Il est inutile de prétendre que l’on a raison dès l’instant où l’on ne cherche pas à être patient.

      Lorsque j’étais enfant je faisais un peu comme vous :
      Ce qui me dérange ne m’arrange pas...
      J’ai appris que chacun est unique et parfois ce qui paraît simple à soi est impossible aux autres.
      J’ai aussi vu que certaines personnes se drappent dans l’honnêteté intellectuelle.
      Etre honnête en partie consiste à répondre aux intérrogations légitimes de celui qui vient dans votre page.

      Vous êtes dans la page de quelqu’un d’autre et vous êtes convaincu que celui qui vous apostrophe [soi disant] est un imbécile ou presque.
      Vous oubliez que si on vous apostrophe c’est justement que quelque chose interpelle.
      Comme le dit Jack, il faut apprendre à vivre dans la société où on est.
      Vous le dites vous même : vous créez seul vos produits.
      Cela me donne l’impression que vous êtes seul.
      Or, la solitude à un moment donné est source d’égarement dans le jugement sur une discussion donnée.
      Je connais beaucoup de personnes seules qui justement se comportent comme vous...
      Vous noterez que vous démarrez au quart de tour sur une évidence que je souligne...

      Vous expliquez même que vous allez partir : pardon mais on ne quitte pas pour des pécadilles.
      Si les dirigeants d’un pays disent au beau milieu d’une conférence :
      « Je m’en vais parce que vous ne me comprennez pas... » est-ce intelligent ?

      Je vous laisse méditer là-dessus.

       
      Cordialement

      Leo Le Sage


  • Leo Le Sage 15 juillet 2012 07:24

    @Par ЕкатеринаSelenaOndirignee (xxx.xxx.xxx.64) 15 juillet 05:30
    Vous dites : "Si vous cherchez des joutes verbales, les prétendantes et prétendants sont bien assez nombreux sur Agoravox, vous en trouverez à votre convenance. Quant à la patience à laquelle vous semblez très attaché, elle est nécessaire en certaines circonstances, néfaste en d’autres"
    ... « Il semblerait, en outre, que vous connaissiez ma vie mieux que moi même »

    On se connaît ? Non ? Suis-je venu ici pour vous affronter ? Je ne crois pas...
    Donc je pense que vous pouvez comprendre qu’il ne s’agit pas de joute verbale.
    Si je voulais une joute verbale je l’aurais fait il y a un moment par exemple dans votre article sur le nucléaire.
    Vous avez remarqué que je n’y suis pas allé pour y commenter...

    Si je vous ai écrit c’est parce que j’estimais que vous faîtes l’effort de tenter de discuter...
    Donc cela pourrait être intéressant...

    Seulement il y a un petit hic :
    Vous êtes un solitaire assuméE J’ai très bien compris cela.
    Suivez mon conseil ma chère : ne restez pas seule : cela se sent...
    Vous me remercierez un jour...

    Vous dites : "Votre conseil sur la méditation, me rappelle un autre phare d’Alexandrie (décidément, Agoravox les collectionne) qui s’est apparemment éteint depuis peu....il a peut être décidé d’éclairer enfin sa propre vie."
    Bien que je ne me sens pas concerné j’ai seulement remarqué que diverses personnes ont disparu...
    Et d’excellents de surcroit : j’aurais souhaité qu’ils reviennent...

    Vous dites : "Cela m’aurait amusé en d’autres temps, mais j’ai assez joué....il est temps, pour moi aussi de me réinvestir complètement dans ma vie (que je vois désormais d’une toute autre manière), puisque j’ai trouvé, depuis....ce que je cherchais"
    On s’en doute... smiley

    Comme je l’ai dit : on n’arrête pas un combat...
    Tout au plus une pose d’une journée...
    Vous êtes combative puisque par exemple vous y mettez du votre pour créer vos propres produits.
    (Ce n’est pas à la portée de tout le monde...)

    Bien, ceci dit par respect pour votre paix intérieure, je ne vous importunerais plus.
    Au conditionel, car si vous voulez des éclaircissements ou si vraiment je n’ai pas compris votre réponse, au cas où vous répondez, il faut bien que je dise quelque chose n’est-ce pas ?
    (Je ne pense pas que çà arrivera)
    Sinon, bon courage, car vous en aurez besoin...

    Regardez quand même mon profil, peut-être que vous pourriez en tirer quelque chose ?
    [Articles etc.]

    Juste un détail qui n’est pas dans mon profil :
    Je m’intéresse plus aux personnes qui sont différents de moi qu’à ceux qui sont comme moi, ceux qui me soutiennent ne m’apprendront rien de très significatif tandis que les autres, même s’ils avaient tort [ce qui reste à prouver], m’instruiront.

    Merci pour le conseil : il y en a qu’on ne me donne pas :
    Apprendre à expliquer à ceux qui ne savent pas.
    Apprendre à comprendre la méchanceté humaine [oui j’ai du mal...]

     
    @AUTEUR/jack mandon
    J’ai lu en diagonal votre article.
    Apparemment j’ai raté une perle.
    J’ai une question qui s’écarte un peu du sujet :
    Pourquoi faire le bien (ou si vous voulez accomplir le bien) est-il si difficile dans une société moderne ?
    Prenons un exemple : pourquoi faire croire que les écrits juifs ne prônent pas l’amour alors que c’est une des essences de ces écrits ?

    J’espère n’avoir pas trop abusé de vous.
    (Prenez votre temps, je reviens ce soir...)

     
     
    Cordialement

    Leo Le Sage

    PS : je suis justement entrain de lire cet article et les commentaires m’ont l’air très intéressants...
    Et comme le monsieur m’a l’air très gentil, c’est une raison supplémentaire pour m’attarder par ici...


    • Denis Rezler 15 juillet 2012 22:09

      " Avez-vous remarqué que je ne suis pas venu sur votre article sur le nucléaire ?« 



      Léo le sage...

      Oh Djanel ???? C’est toi ? T’es plus chasseur de trolls ?

       » Léo le sage" LOL comme pseudo. Bon c’est sympa de te revoir mais tu vois t’as rien de bien de neuf. Bon dieu, 10 000 fois au moins je t’ai dit que pour la philo Wiki c’est à peine juste le commencement, ça doit t’amener à aller plus loin, faire un réel effort, un vrai travail. Je t’expliqu : tu vois c’est comme apprendre à nager, Wiki ça t’explique comment tu mets le maillot de bain, mais on est bien d’accord mettre le maillot de bain c’est pas pour autant que tu sais nager hein !

       Ben là itou mec, c’est pas le tout de copier/coller Kant and co, c’est pas le tout d’avoir fait semblant de réfléchir parce que ça se voit, ça se lit. Alors, un conseil de vieux pote : si tu veux pas de nouveau passer pour un idiot tu me rectifies tout ça, ok !

    • Leo Le Sage 16 juillet 2012 06:02

      Bonjour,

      @Par ЕкатеринаSelenaOndirignee (xxx.xxx.xxx.64) 15 juillet 16:20
      Vous dites : « Je ne comprends pas cette insistance (y compris sur l’article d’Ariane) à penser qu’en dehors des forums, il y a la solitude ? »
      ET "pourquoi tenir à opposer solitude aux forums, tous les gens qui viennent sur les forums ne vivent pas dans une solitude implacable"

      Les pygmés du fin fond de la jungle africaine n’utilisent pas de forum.
      Ils ne se sentent ni seuls ni malheureux.

      Par contre une personne physiquement seule a de très grandes chances d’aller du « mauvais côté ».
      L’être humain a besoin de relations sociales. C’est même vital il paraît.

      C’est vous qui ne savez pas lire entre les lignes.

      CQFD

      « Le nucléaire ». Je me souviens toujours de qui passe par chez moi.
      Probablement un réflexe qui vient de ma vie réelle...
      Dans ma vie réelle je m’intéresse à certains points de détails pour comprendre le cas général.
      La venue d’une personne [sur une page] n’est jamais anodine...
      Vous en êtes le parfait exemple...
      Il n’y a pas de honte à ne pas se souvenir, mais c’est une bonne habitude.
      Quelqu’un un jour m’avait affirmé que je le connaissais. Je ne m’en suis pas souvenu.
      Je ne sais toujours pas qui c’est, mais sa description prouve qu’il sait qui je suis...

      Vous dites : « si oui, « de quoi je me mêle » ? »

      Dans une société où il y a trop d’individus mal embouchés par exemple [cas extrême], une telle société pourrait mal tourner.
      Exemple, dans une ville où il y a trop de criminel, les personnes honnêtes pourraient à leur tour soutenir la criminalité sous une forme ou une autre.
      [Non ils ne deviendront pas nécessairement des criminels]
      Je me souviens du cas de cet adolescent qui a tué toute sa famille et qui a dit à la police pince sans rire :
      « Je ne sais pas ce qui m’a pris »

      Un autre exemple :
      Il y avait une grave dispute dans un forum où les personnes étaient des anonymes...
      J’ai recadré la discussion en rappelant certaines règles de vie en société...
      Dès cet instant, plus de message...
      Les gens ont compris MON message.
      Imaginez un seul instant qu’il n’y ait pas quelqu’un pour faire un rappel ?
      A-t’on oublié qu’un seul homme a réussi à convaincre tout un peuple de le suivre jusqu’à la mort pendant la seconde guerre ?
      Moi, je n’oublie pas.

      Vous dites : « tout le monde n’est pas à son aise dans les groupes »
      Je ne suis pas non plus à l’aise dans certains groupes...
      Mais je vis en société [et relire ma réponse ci-dessus sur les pygmés].
      On a toujours besoin d’un plus petit que soi.

      Vous dites : « le défi qui consiste à attraper l’oiseau et le remettre dans sa cage [...ou...] recherche d’un interlocuteur intéressant ? »
      Les deux mon général...
      Plus sérieusement, j’ai déjà réussi le premier dans la vie réelle...
      Je ne recherche pas trop un interlocuteur intéressant, il y en a mais, ils ne veulent pas nécessairement discuter.
      Je veux surtout que la société aille mieux et pour cela il faut obligatoirement passer par la discussion sur internet...

      Vous dites : « j’ai trouvé, via un autre forum, ce que je cherchais »
      Lequel ?

      Vous dites : « Laquelle d’élite ? »
      Mon père m’a un jour appris la discretion.
      Un jour il a eu un soucis avec une puissante entreprise : il m’a demandé mon avis, un soir.
      En l’absence d’éléments objectifs je lui ai dit que des emplois sont en jeu et donc casser l’entreprise en question pourrait être dangereux...
      Il n’a donc rien fait...

      Vous dites : « Je suis allé voir votre article où vous tapez allègrement sur les « abstentionnistes » »
      « Celui qui consiste à dire de voter pour le moins mauvais appelle à céder à un chantage. »

      Il faut être irresponsable pour oser voter blanc, voire ne pas aller voter...

      Vous dites : « qu’auraient-ils fait s’il y avait eu 0 votes ? »
      Statistiquement zéro vote lorsque le nombre d’individu est en millions, c’est mathématiquement impossible.
      Sinon, si le quorum n’est pas atteint donc on annule et on recommence.
      Dans les conseils d’administration d’une entreprise le quorum est en général de 25%
      Cf. cas des grecs.
      Raison de plus pour aller voter... smiley

      Vous dites : « les assemblées citoyennes »
      C’est quoi une assemblée citoyenne, selon votre définition ?

      « ils découvriront l’ampleur et la taille de la tondeuse »
      En automne ? Si il ne se passe rien au mois d’août il ne se passera plus rien à mon avis...

      Vous dites : « je paierai la taxe ou ferai la prison assortie, mais referais exactement ce que j’ai fait »
      Heureusement que vous ne vivez pas en Belgique... smiley

      Vous dites : "Les solitaires ne sont pas forcément de pauvres malheureux qui ne trouvent personne à qui parler, mais des gens qui se contentent d’un entourage restreint et vont humer de temps en temps le vent de la majorité afin de savoir dans quel « jus ils marinent » comme l’on consulterait une boussole"

      Je ne dis pas le contraire...
      J’applique d’ailleurs la règle : « mieux vaut être seul qu’en mauvaise compagnie »

      Mouais...
      Ce qui me gène dans votre intervention c’est que nous le faisons ici.
      Je n’ai pas envie de polluer l’article de Monsieur, qui me plaît au demeurant.
      Comme j’ai le sommeil un peu court, je suis venu pour lire votre réponse...
      J’étais un peu trop occupé hier...

      Je m’excuse donc auprès du monsieur...

      Pour les abstentionnistes...
      Je me rappelle plus exactement, mais je me suis souvenu qu’une étude avait fait remarquer que lorsque les parents décidaient à la place des enfants, ces derniers avaient du mal à choisir lorsqu’il fallait faire des choix en étant des adultes.
      Je constate d’ailleurs que cela doit être vrai, puisque je suis plutôt observateur, et je l’ai bien vu sur le terrain que c’est le cas...
      Observer c’est important pour comprendre la société dans laquelle on vit.
      Observer c’est tout aussi important lorsque l’on doit ensuite prendre une décision.

      Dans notre discussion donc, choisir un candidat est donc tout aussi important que choisir sa voiture.
      On oublie souvent que si la voiture on ne l’aime pas on peut la vendre ou la jeter, mais un Président de la République ou tout autre élu c’est nettement plus difficile.
      Donc même si aucun choix ne se présente, il faut faire son choix.
      Sinon il faudra m’expliquer comment obliger un enfant à consommer son fromage quotidien utile pour sa croissance s’il ne veut pas.
      On le force en général, non ?

      Si on ne veut pas des candidats qui se présentent autant aller se présenter soi-même.
      J’encourage les gens à y aller s’ils ne veulent pas d’un candidat.
      L’ennui c’est que ceux qu’on veut ne veulent pas, et certaines personnes soi disant à la hauteur quand on leur dit :
      « Voilà la liste de ce qui t’attend ... » en général ils s’enfuient... [Seuls les sots qui n’y connaissent rien restent !]
      Pourquoi croyez vous que mon père quand on lui a proposé d’être ministre il a refusé ?
      Parce qu’il connaissait le métier et savait toute la difficulté et la lourde responsabilité que cela implique.
      Il a bien fait...

      Si on ne choisit pas, il faut accepter de subir les conséquences, et non reprocher quoique ce soit aux autres.
      Mon père ne se plaint donc pas si dans LE ministère qu’on voulait lui donner il y a un problème éventuel.
      Il a choisit de ne pas être ministre donc il ferme sa gueule.
      Quand on vous offre la possibilité de vous exprimer sous une forme ou une autre, il faut prendre la balle au bond et non accuser un système ou une organisation.
      Des gens sont morts pour que nous ayons le droit au vote.
      Ne serait-ce que par respect pour eux, je choisis, donc je vote.

      C’est çà le monde réel.

      @Par Denis Rezler (xxx.xxx.xxx.249) 15 juillet 22:09
      Vous dites : « Alors, un conseil de vieux pote : si tu veux pas de nouveau passer pour un idiot tu me rectifies tout ça, ok ! »

      C’est à qui que vous destinez ce message ?

      Pour le wiki : wikipedia ?
      C’est un site fiable à 95 %.
      Statistiquement lorsque le niveau de fiablilité dépasse les 95% c’est qu’il est très fiable.
      Pour éviter les disputes, je présente comme référence wikipedia et pas un blog sans réel crédibilité.

       
      Cordialement

      Leo Le Sage


    • Denis Rezler 16 juillet 2012 12:34

      Bon sang Djanel, je vois que tu lis toujours autant de travers !


       T’aies-je dit que Wiki n’était pas fiable ? Non, je t’ai dit que Wiki n’était qu’un préalable, un ensemble qui fourni des pré-requis pour aller plus loin.

      Bon, ton slip de bain tu l’as enfilé ou pas ?

  • jack mandon jack mandon 15 juillet 2012 21:53

    Je me tiens à l’écart du débat entre deux êtres que j’apprécie sans bien les connaitre et regrette ce débat qui ne me parait pas essentiel, tant ils ont l’un et l’autre des choses merveilleuses a accomplir.

    En revanche, je reviens vers Léo pour tenter une réponse à son questionnement.

    Si nous tentions de revenir aux principes initiaux qui ont fécondé les religions, les cultures et les lois, comme ça, simplement par provocation.
    Se mettre hors la loi mosaïque et de ses pâles copies qui font aujourd’hui tellement parler d’elles, se placer hors la loi des pluriels, se sentir inquiet à la montée de l’instinct grégaire, aux assauts du collectivisme demeurer insoumis. Entrer en liberté dans un centrage adulte.

    Revenons à notre homme providentiel, le Samaritain, je l’imagine un peu rond, avec un turban rouge sur la tête, pour égayer un peu. Il marche d’un bon pas, c’est un solide gaillard qui semble déterminé, peut-être un modeste commerçant qui se rend au marché pour son petit commerce mensuel.

    Les chemins de l’époque ne sont pas sécurisés, il est donc courageux.

    Comme dans le nom de la rose, je joue à frère Guillaume, je mène mon enquête

    Guillaume de Baskerville, ce n’est pas interdit de s’amuser.

    C’est un guerrier spirituel, il ne le sait pas et c’est sans importance. Dans cet état d’esprit, il est attentif à tout, au danger, à la misère, aux autres, à l’autre.

    C’est un homme pratique, il agit. Peut-être qu’il possède, dans les sacs posés sur le dos de son âne, du vin pour désinfecter les plaies du malheureux, de l’huile pour masser ce pauvre corps meurtri étendu sur le chemin.

    L’homme qui vit dans la nature a le geste juste, le bon réflexe, son efficacité est naturelle et se transmet d’instinct de père en fils.

    La gratuité du geste s’inscrit dans l’empathie. Il sait que cet homme au-dessus duquel il pratique les premiers soins ce pourrait être lui. Il est plein de compassion comme une mère qui fait son enfant, comme elle il sait d’instinct que cet homme le prolonge, comme la mère il s’aime dans ce geste vital.

    Tout ça est tellement simple, tellement sain que les théologiens eux-mêmes n’en perçoivent pas l’essentiel en s’égarant dans des considérations morales qui écornent, voire déforment le message.

    Bon ce n’est pas tout, le Samaritain a un projet, une activité, il remet maintenant le blessé dans les mains d’un hôtelier en lui donnant des consignes. Il a materné, il paterne et promet de repasser. Il poursuit sa route, il assume sa vie.

    Quel est le sens du message ?

    Donner du temps à la personne en difficulté et, pour la personne qui reçoit, le souvenir attendri, une pensée d’amour ?

    Ce Samaritain est étranger au cadre du savoir biblique, étranger au caractère apostolique formel et conventionnel. Intentionnellement, c’est un étranger.

    Pas de réelle gratuité du geste. Entrer en contact avec l’autre c’est voir chez lui notre miroir. L’autre est un autre nous-même. S’aimer chez l’autre.

    Le Samaritain a donné de son temps, de son affection, de son aide sans rien recevoir en retour... le blessé pourra faire de même en pareilles circonstances.

    Au hasard des chemins, si nous rencontrons un être en difficulté, tentons de nous reconnaître.

    J’ai le souvenir que dans un train qui revenait d’Italie, j’ai rencontré un prof qui rentrait d’un séminaire consacré à l’iconographie. Il me révéla que dans une présentation médiévale, relative à la parabole du Samaritain, les illustrations successives présentent la particularité suivante : le Samaritain apparaît sous les traits présumés de Jésus, assume les soins et disparaît. On le voit de dos s’éloignant.

    Maintenant, c’est l’hôtelier qui occupe la scène, curieusement, il a le visage présumé de Jésus, puis il disparaît avec le blessé dans sa maison.

    Plus tard, sur le seuil de l’hôtellerie, notre convalescent se présente... devinez l’empreinte de son visage ? Eh oui bien sûr, c’est comme une chaîne de solidarité dans sa permanence et sa continuité, il a le visage de Jésus.

    « Aime ton prochain comme toi-même. »

    J’eusse aimé que le curé de mon village nous contât de belles histoires édifiantes comme celle-ci, il nous faisait la morale et nous donnait des coups de triques tant notre agitation était grande devant le manque qu’éveillait son discours.

    Déjà la communication était en marche comme dans Agoravox.

     

    • Leo Le Sage 16 juillet 2012 06:05

      Bonjour,

      @Par jack mandon (xxx.xxx.xxx.136) 15 juillet 21:53
      Vous dites : « regrette ce débat qui ne me parait pas essentiel, »
      Dans l’état actuel des choses, ce n’est pas essentiel car ce n’est qu’un petit problème dans un grand problème...

      Vous dites : « Les chemins de l’époque ne sont pas sécurisés, il est donc courageux. »

      Exact

      Vous dites : « l sait que cet homme au-dessus duquel il pratique les premiers soins ce pourrait être lui »
      On l’oublie souvent...

      Vous dites : « Intentionnellement, c’est un étranger »
      Et oui...

      Vous dites : « Au hasard des chemins, si nous rencontrons un être en difficulté, tentons de nous reconnaître. »
      C’est ce que j’essaye de faire avec Selena...

      Vous dites : "J’eusse aimé que le curé de mon village nous contât de belles histoires édifiantes comme celle-ci, il nous faisait la morale et nous donnait des coups de triques tant notre agitation était grande devant le manque qu’éveillait son discourssmiley
      A la défense du curé : il n’ont pas de pédagogie en général...

      Je connais une dame qui me disait qu’elle n’aimait pas du tout la façon dont son curé la traitait...

      Mes excuses pour ma présence sur votre fil, mais puisque Selena vous adule, je ne veux pas lui faire un chantage du style :
      C’est une honte de répondre ici alors qu’il s’agit de nous deux...
      Comme quoi, il suffit d’un rien pour faire basculer d’un côté ou d’un autre.

      Aime ton prochain comme toi même un message universel que beaucoup refusent.
      J’aime bien le côté irréaliste de ceux qui disent, sur agoravox :
      La haïne c’est utile de temps en temps.
      Si si, je l’ai lu.
      Ca fait rire quand on le lit, mais dès qu’on prend du recul on imagine le désastre de la société.
      Certains parlent même de deliquescence...

      Question : comment faire passer le message alors ?
      Aimer son prochain c’est plus utile qu’inutile, etc.
      Comment par exemple expliquer aux gens qu’ils devraient lire un peu ?


      @Par ЕкатеринаSelenaOndirignee (xxx.xxx.xxx.64) 15 juillet 23:06
      Vous dites : "Jack, Vous faites passer à peu près le même message que L.Le Sage...La différence réside dans la présentation et, du coup, oriente la réaction de l’interlocuteur"
       smiley smiley smiley
      On n’a pas tellement le temps de prendre des pincettes surtout que je lis beaucoup d’autres articles et pas uniquement sur agoravox...

       
      Cordialement

      Leo Le Sage


  • jack mandon jack mandon 16 juillet 2012 05:19

    Bonjour Selena,

    En revanche votre message laconique me déconcerte un peu.
    Vous m’avez habitué à des développements abondants et tout à coup,
    nous voici dans le Péloponnèse.
    Spartiate êtes vous devenue ?

    A part ça j’ai pris acte d’un projet vous concernant qui me transporte dans une région de France
    que je ne connais qu’à travers des écrivains, André Breton et surtout Joseph Delteil, deux surréalistes qui marquèrent leur époque.
    C’est le premier qui est connu, c’était le chef d’un groupe de révolutionnaires littéraires,
    les surréalistes. C’est Joseph Delteil qui parle à mon coeur..

    « J’ai le coeur paysan et l’esprit surréaliste : C’est un bon contrepoids. »

    « Le véritable écrivain, c’est l’ignorant de génie, qui ne sait rien mais comprend tout. C’est un grand maladroit, à l’oreille archaïque, à l’oeil phénoménal, qui fourmille de désirs, patauge dans tous les échos, la maladresse des géants. »

    « Je suis né d’une femme, on l’oubli toujours. Je suis né dans une forêt, en Avril, mois tempétueux, entre une bourrasque et une soleillée...à Villar-en-val. »

    L’essentiel se distille déjà dans la simplicité. La somptuosité naturelle offre son cadre,l’artiste pose paisiblement son chevalet respectueusement, religieusement, amoureusement. L’harmonie s’impose au coeur de la nature, le destin se noue...l’écologie de la vie prend forme dans le ventre de la génitrice qui délivre à la forêt printanière le fruit de son amour.

    « Mon plus ancien souvenir : Je joue, enfant, avec d’autres enfants dans une meule de paille à fourménis, nous nous pourchassions à travers la paille tout émoustillés et enmouscaillés, jusqu’à ce qu’enfin je me trouve acculé au fond d’un tunnel avec cette fillette empaillée, une fillette de trois ans aussi, en bas évêque, jupon de pie et yeux de diable, et que j’embrasse éperdument, mon premier baiser... »

    Premières images, premières sensations, premiers murmures, premiers émois, rencontres essentielles qui impriment à jamais le coeur et l’esprit de l’homme. Les quatre premières années, ou vient se tarir la mémoire humaine. Les souvenirs les plus structurants pour la psyché...l’alchimie subtile inconsciente qui guidera dans le secret de son âme, l’homme de foi, l’homme confiant, l’homme d’éthique, « l’homme véritable ». L’homme accompli dans son authenticité.

    « J’ai voulu tout simplement rejoindre la nature, cette « première nature ». J’ai voulu vivre innocemment, j’ai voulu vivre hors de la société, hors de la civilisation...dépouiller le vieil homme. Faire table rase de toute civilisation...redevenir le premier homme, le paléolithique...la civilisation : ce salmigondis de guerres, de révolutions, de violence, de haine, de mensonge, tortures et camps de concentration...une civilisation industrielle, une société de consommation, affaire de gadgets. Quant à votre condition humaine, cet homme féroce, cruel, absurde, orgueilleux, lâche, injuste, pervers et fou...civilisation et condition humaine toutes relatives....

    Son oeuvre compte une quarantaine de livres et lui octroie une place originale et anticonformiste dans la littérature française

    Joseph Delteil proclamait volontiers, avec un air amusé et attendri, qu’il n’entendait rien à la psychologie. Comment aurait il pu se torturer l’esprit en vaines interrogations quand dans sa vie il faisait bon, il faisait vrai.

    Il cheminait à pas de sénateur par les chemins de son Occitanie natale avec un bonheur toujours renouvelé...mais son inquiétude prophétique de paysan-poète-visionnaire le faisait s’interroger gravement sur l’avenir de la terre et des hommes...et dans le secret de sa vie d’homme au moment du bilan...

    « De jour en jour je rejoins papa, l’allongement de la figure, l’allure du béret, l’oeil émerillonné, l’hilarité du rire, le coeur content, et déjà la canne. Jusqu’où, jusqu’où ?... »

    « Mon enfant que je n’ai pas eu...jeune je n’y pensais pas, adulte il n’y pensa pas ; vieillard je l’appelle et je l’aime... »

    C’est une évocation, l’extrait d’un article consacré à Joseph qui m’a donné envie de mettre un mot après l’autre à travers ce mouvement littéraire qui mêle la pleine conscience à la douce folie de l’imaginaire, qui superpose le temps linéaire de la narration au temps spirituel de la vision dans un concert joyeux, baroque et fantasque...j’entends sa voix sifflante et son accent rocailleux épicé à la Tuilerie de Massane, près de Montpellier, dans le souvenir du couple Delaunay, les peintres, auprès des amis occitans de souche et d’adoption, le peintre Chagall et son épouse, et son copain Henri Miller éternel bourlingueur, comme lui épicurien à coeur..

    Tous partis, mon Dieu, j’ai de la peine...

    A bientôt Selena

     

  • jack mandon jack mandon 16 juillet 2012 23:57

    Merci,

    Vous m’avez tellement fait voyager dans l’horizontalité des chaudes terres occitanes
    et dans la verticalité lumineuse et ensoleillée du sud que j’aspire au repos.
    A la géographie vous avez joint l’histoire et j’ai traversé le temps.

    Réfléchissez à officialiser le métier de guide et de passeur pour l’Occitanie d’Ouest en Est, cela dans toutes les directions de la rose des vents, au temps linéaire et universel, sur la terre comme dans le ciel...votre nom Selena pour éclairer l’azur et affirmer votre véritable identité.

    Bonne nuit mon amie.


  • jack mandon jack mandon 17 juillet 2012 11:30

    Bonjour Léo,

    Vous dites : « Intentionnellement, c’est un étranger »
    Et oui...

    On peut envisager la lecture à plusieurs niveaux.
    Je crois qu’il se doit d’élargir la notion d’étranger à un niveau plus philosophique.
    C’est à dire qu’un être humain sera toujours un étranger pour un autre être humain, compte tenu du fait de notre unicité.
    C’est aussi vrai pour ceux que l’on connait mieux et aussi pour ceux de notre famille affective, familiale, politique ou spirituelle.
    Ce que cette métaphore suggère, c’est qu’il existe un
    ordre naturel ou interagissent toutes les espèces, végétales, animales et humaine.
    Dans ce concert de vie, la clé réside dans le passage du relai, comme dans l’exercice
    olympique où chacun participe à l’aboutissement d’un projet de victoire.
    La question n’est pas morale, le bien, le mal, là n’est pas la question.
    Ex. Un jour une maman a mis au monde une petite fille qui 30 ans plus tard met au monde une autre petite fille...etc.
    Cette chaine de vie s’instaure à tous les niveaux, naturellement,
    l’ordre naturel.
    Le samaritain est un homme plus qu’ordinaire, ce n’est pas un saint homme, c’est un homme qui fonctionne normalement. C’est un homme normal.
    Ce qui signifie tout à coup que la plupart d’entre nous dérogeons à la l’ordre naturel.
    C’est le désordre qui règne et semble se développer.
    Paradoxalement, malgré les moyens considérables dont nous disposons, c’est la fête au chaos.


    Vous dites : « Au hasard des chemins, si nous rencontrons un être en difficulté, tentons de nous reconnaître. »
    C’est ce que j’essaye de faire avec Selena...

    Vous dites : "J’eusse aimé que le curé de mon village nous contât de belles histoires édifiantes comme celle-ci, il nous faisait la morale et nous donnait des coups de triques tant notre agitation était grande devant le manque qu’éveillait son discours
    A la défense du curé : il n’ont pas de pédagogie en général...

    Et pour cause, la méconnaissance de la femme n’aide pas à la compréhension des enfants. ils sont le fruit de l’arbre.
    D’ailleurs dans l’histoire de Luc, le docteur de la loi, l’intello de la bible vit dans sa tête et l’abstraction qu’il développe le coupe de la réalité, de la nature, de l’humain.
    J’en profite pour souligner que les grands spécialistes de la loi divine sont tellement étrangers à l’humanité qu’ils en arrivent à se comporter comme des tyrans.
    Toutes les religions monothéistes sont concernées depuis le début de leur avènement et
    ceux qui persistent à ne pas prendre en compte l’évolution de la conscience humaine, à travers la science, la philosophie, la psychologie et l’histoire et qui de plus s’accrochent aux « sources » commettent des meurtres avec conviction. L’histoire et les faits l’attestent aujourd’hui. On massacre au nom d’une loi ou mieux au nom de Dieu...c’est de la folie pure

    Je connais une dame qui me disait qu’elle n’aimait pas du tout la façon dont son curé la traitait...

    Mes excuses pour ma présence sur votre fil, mais puisque Selena vous adule, je ne veux pas lui faire un chantage du style :
    C’est une honte de répondre ici alors qu’il s’agit de nous deux...
    Comme quoi, il suffit d’un rien pour faire basculer d’un côté ou d’un autre.

    Aime ton prochain comme toi même un message universel que beaucoup refusent.
    J’aime bien le côté irréaliste de ceux qui disent, sur agoravox :
    La haïne c’est utile de temps en temps.

    La haine n’est pas à l’opposé de l’amour, de l’autre côté de l’amour se trouve la mort,
    ce qui signifie évidemment que l’amour c’est la vie, par syllogisme .
    En revanche, la haine, c’est un amour qui, comme un bon vin tourne au vinaigre.
    La haine, c’est un amour dévié, malade, névrotique, voir psychotique.
    On peut tout au plus remédier à ce mal par un soin.
    La haine comme cheval de bataille conduit au conflit, à la guerre, à la mort.
    Ce n’est pas vraiment utile de hâter le cheminement de la mort, il est programmé.
    L’amour n’est ni bien ni mal, l’amour c’est la vie tout simplement.
    Le samaritain aime la vie et la gère sainement et simplement. Il connait naturellement toutes les manifestations de l’émotion. Entre la sympathie, la compassion et l’empathie, il articule les outils de communication avec aisance et flexibilité. L’histoire l’atteste.
    C’est un passeur en éveil qui accomplit un acte pratique pour prolonger la vie, car en lui elle circule naturellement, normalement, il ne peut que la répercuter, la prolonger.
    Les premiers soins prodigués, il passe le colis si j’ose dire et poursuit sa route, il a sa vie, il n’a pas que ça à faire, il se sent responsable de son artisanat et de son commerce.
    Si l’histoire se poursuit en finale, le convalescent se souviendra et se trouvera plus tard en éveil pour accomplir un acte de même nature...et la chaine humaine poursuivra la vie.
    Ramener cette histoire à la religion, à la morale me semble un peu court et pourtant...
    L’amour, c’est du bon sens, et pourtant nous ne sommes pas toujours en condition pour
    répondre justement dans l’interaction.
    Mais alors qui est responsable ? dans une interaction il est toujours une personne plus fragilisée, plus malade, plus éprouvée. A ce moment là, celle qui est en position de force se doit d’être prudente car elle sera perçue comme dominatrice, interventionniste, agressive.
    On reconnait la plus fragilisée à ce qu’elle est dans la défensive, la provocation, le raidissement psychologique.
    Si toutes les deux sont convaincues de leur bon droit alors, elles ont toutes les deux quelque chose à régler, il faudra laisser du temps pour qu’une situation viable se normalise d’un côté.
    Au fond c’est le cas de figure le plus fréquent. Le niveau de conscience doit être élevé des deux côtés. Accepter de se remettre en question n’est pas chose aisée.
    Il me vient une idée, en souvenir à des difficultés que j’ai souvent rencontré en consultation.
    Quand on se trouve devant quelqu’un qui ne collabore pas à l’échange, voir à l’émergence de la solution, il faut se taire, laisser toute la place nécessaire à la personne pour se sentir bien, attendre, oublier le protocole et les outils préfabriqués que l’on croit posséder.
    Trouver une espèce d’humilité, ce n’est pas difficile, on ne sait rien...et pourtant.
    Comme devant une oeuvre d’art, laisser de côté sa vision esthétique et son sens critique.
    Laisser la vie se manifester naturellement et les images, les impressions se mettre en place. La beauté peut vous sauter aux yeux. Un être humain est une oeuvre d’art .

    Si si, je l’ai lu.
    Ca fait rire quand on le lit, mais dès qu’on prend du recul on imagine le désastre de la société.
    Certains parlent même de déliquescence...

    Question : comment faire passer le message alors ?
    Aimer son prochain c’est plus utile qu’inutile, etc.
    Comment par exemple expliquer aux gens qu’ils devraient lire un peu ?

    Je me suis expliqué plus haut, néanmoins, je me sens concerné par un point.
    Je suis plus visuel qu’auditif. L’auditif a plus facilement recours au livre car il fonctionne avec ce mode d’information.
    Le visuel est plus concerné par l’image, le documentaire, le film, la couleur, la perspective,
    c’est ainsi qu’il fonctionne le plus naturellement.
    Quand vous dites « ils devraient lire », ce n’est pas si simple. On entre dans un livre par plaisir, par goût, par intérêt, non par devoir. Où alors on y entre à moitié et l’on fait tout de travers. La lecture n’est pas le seul moyen pour ouvrir son esprit.
    La pédagogie est le maitre mot et les enseignants sont souvent très mal placés avec leur programmes préfabriqués pour une classe multiforme, multiethnique et surtout avec des élèves uniques. Tout cela nous entraine un peu loin.

    Merci de votre visite...nous sommes tous sur une chaine continue...même et surtout Selena
    avec le nom qu’elle arbore, elle touche aux cimes, on a besoin d’elle. 



  • jack mandon jack mandon 17 juillet 2012 12:04

    Bonjour Selena,

    Je vous ai choisi l’extrait du film où Fernandel dit (très certainement comme CChaplin dans « les feux de la rampe » puisqu’ils participaient, là, à leur dernier film respectif, ils ont laissé passer des conceptions personnelles) fait passer sa vision réelle (philosophie d’un homme qui sait qu’il va mourir) par le biais du marchand de Venise (Acte III Scène 1) de WShakespeare.

    Dans la scène avec le jeune mécanicien.

    Cette tirade à l’origine basée sur la description de l’empathie à travers un autre humain a été remarquablement reprise dans le film pour se tourner vers un être à la différence plus flagrante : un animal.

    La totalité du film est apparemment visible sur youtube (ils sont classés en 1/6 puis 2/6 jusqu’à 6/6....avec le titre "Heureux qui comme Ulysse")...Attention à un moment vers la fin un passage très triste !

    C’est à mon sens, le film qui parle le mieux et de l’Occitanie et de votre texte, puisque Antonin, dans le film, s’est totalement accompli.

    Très juste, bon appui sensible.
    Trop simple sans doute pour éveiller l’intérêt qu’il méritait.
    L’explication à cet oubli est un acte manqué.
    Personne est tout à fait prêt à accepter le terme de son histoire.
    Nous manquons tous d’un peu de courage...à moins d’être dans l’accomplissement de l’amour à travers un partage prophétique...d’un autre niveau.

    Le samaritain va vers la vie, cela semble plus facile.

    Merci infiniment pour avoir souligné cet enseignement, je connais le film, j’étais trop jeune pour entrer vraiment dans l’histoire, j’avais l’âge du jeune homme, maintenant, à l’automne de ma vie je me trouve en meilleures dispositions, si j’ose dire
    Ce qui est naturel s’accomplit...naturellement.

    Je me souviens de la musique de G. Brassens en générique

    Heureux qui comme Ulysse
    A fait un beau voyage
    Heureux qui comme Ulysse
    A vu cent paysages
    Et puis a retrouvé après
    Maintes traversées
    Le pays des vertes allées

    Par un joli matin d’été
    Quand le soleil vous chante au cœur
    Qu’elle est belle la liberté
    La liberté

    Quand c’en est fini des malheurs
    Quand un ami sèche vos pleurs
    Qu’elle est belle la liberté
    La liberté

    Puissions nous connaitre autant de sérénité dans ce cheminement initiatique.


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