vendredi 28 août 2015 - par Med Ghriss

American sniper de Clint Eastwood : Le meilleur film de propagande néoconservatrice US

American Sniper, 34ème long-métrage de Clint Eastwood adaptant à l’écran la biographie de Chris Kyle, célèbre tireur d’élite des Navy Seal envoyé en Irak dans le seul but d’assurer la protection des soldats en première ligne, sert de prétexte au traitement en filigrane d’une toute autre thématique… 

 Le profil du personnage principal du film est amorcé par un flash-back exposant le passé profond de Kyle, expliquant pourquoi il en est venu à ce choix professionnel de tireur d’élite dans l’armée Us, choix dicté par l’appel du sens patriotique, principalement après l’épisode de l’attaque terroriste du World Trade Center du 11 septembre 2001, laisse entendre le film. Les exploits du « sniper » dus à ses tirs d’une précision « chirurgicale » sauvant beaucoup de ses compagnons sur le champ de bataille, lui valent le surnom de « La Légende » et une réputation au-delà des lignes adverses si bien que sa tête est mise à prix, devenant une cible privilégiée des insurgés, selon le film.

Sur un plan psychologique, Kyle est confronté à ses devoirs de responsable d’une famille laissée derrière en Amérique, Eastwood rapprochant à des milliers de kilomètres de distance, par le truchement d’un habile montage alternatif, des scènes de bataille effroyables et des scènes intimes de sa femme angoissée par les échos de guerre lui parvenant via portable. Surmontant les divers types d’obstacles rencontrés, le sniper prend part à quatre batailles décisives que le réalisateur expose à tour de rôle, justifiant ce qui « s’imposa ainsi comme l’incarnation vivante de la devise des SEAL : « Pas de quartier ! ». Et au finish, en retrouvant sa femme Taya Renae et ses enfants, le tireur d’élites réalise qu’il ne pourra plus jamais mener une vie normale, la guerre continuant à hanter sa mémoire …jusqu’à sa mort et l’hommage posthume (extrait d’archives) qui lui est rendu, le film et une bonne partie de l’Amérique le consacrant héros national. 

 Voilà pour ce qui est de la trame globale du film et de prime abord, ce qui saute aux yeux en prenant connaissance de son contenu, c’est le constat de tout esprit honnête de cette grave confusion : les Irakiens présentés comme le méchant loup à abattre par les Marines, défendaient leur pays contre une présence coloniale sur leur sol et les combattants , y compris femmes et enfants, luttant et se sacrifiant pour leur patrie : ils n’avaient rien à voir avec les terroristes d’El Qaida qui ont ciblé le centre commercial à New-York , l’affront que le tireur d’élites et ses compagnons des Navy Seal s’étaient juré de venger… non pas en s’attaquant aux principaux mis en cause mais en envahissant l’Irak du, certes régime dictatorial deSaddam Hussein mais en piétinant assurément le droit international concernant une question qui relevait des réalités spécifiques internes au pays envahi ; de plus que l’on veuille ou non, « la démocratie ne s’importe pas ou ne s’exporte pas : elle résulte d’un processus de maturation locale ! ». Le tour de passe-passe du film pour passer sous silence le fait que les Américains s’en prenaient impitoyablement aux Irakiens, justifiait cette intervention belliciste par le prétexte d’empêcher la menace brandie de l’Irak d’actionner ses armes de destruction massives planant sur l’Occident !Dès lors les soldats d’agresseurs d’un pays jouissant de sa souveraineté sont présentés dans ce film comme de fiers patriotes américains « régleurs de compte » aux terroristes qui ont osé les agresser sur leur sol…alors que le monde entier sait que ce n’étaient pas les hommes ni les alliés de Saddam Hussein qui ont été les auteurs ou commanditaires de l’horrible attentat terroriste du world Trade Center du 11 septembre 2001 ? Par conséquent, les forces qui résistaient en Irak à la pénétration sur leur sol des soldats US, c’étaient des résistants qui défendaient leur patrie et non pas des terroristes ou des sauvages à liquider sans quartier comme le laisse entendre le film et le clame haut son héros et personnage principal Chris Kyle. Quand bien même l’Irak n’était pas démocratique, cette question concerne ses citoyens autochtones sachant très bien que la démocratie ou la justice sociale ne s’importe pas mais s’autodétermine par les élites locales prenant en mains les destinées de leur patrie sans ingérence machiavélique extérieure.

Les résistants irakiens considérés comme des terroristes !

 Pour le réalisateur de « American Sniper », la mise en scène de cette offensive US en terre irakienne, c’est surtout un hommage rendu aux valeureux défenseurs de la patrie américaine contre les terroristes abjects, comme il le souligne dans ses déclarations. Autrement dit, le metteur en scène enfonce le clou en laissant entendre que « le peuple irakien est tout entier perçu comme « terroriste » et jugé coupable d’avoir agressé l’Amérique : ce qu’il expose clairement avec sa séquence montrant l’attaque et l’effondrement des deux tours du centre commercial de New York et le grand émoi des américains et du personnage principal du film qui s’ensuivit, - précédant l’exposition de l’intervention des Marines en terre irakienne. Une façon pour le réalisateur de justifier, en quelque sorte, cette agression de l’Irak en la faisant passer, parconséquent, comme un devoir national s’imposant aux des Marines pour la liquidation sans quartier de ces résistants qualifiés de « sauvages », (propos crus du sniper). Et ce, en tirant à bout portant sur ces derniers, comme dans les bons vieux films westerns de Clint la gâchette ! C’est pour labonne cause estime ce cinéaste champion des films d’action, adaptant le récit autobiographique d’un tireur d’élites qui se vantait sans aucun remord d’avoir liquidé plus de 250 vies humaines, et en prenant des libertés entachant l’authenticité du récit en plus ! Et plutôt que d’envisager une trame plus intelligente – comme le lui ont reproché des critiques américains- Clint Eastwood a préféré travestir les faits de l’Histoire : parce que, tout simplement, trop rompu aux relents machos et arrogants de ses mises en scène à la western, disposant d’un coté les « bons » et de l’autre les « méchants ». Ou bien, parce que présenter les choses de façon beaucoup plus judicieuse suivant une approche subtile abordant leur complexité non manichéenne, cela c’est assurément trop demander comme ouvrage artistique laborieux à un féru du spectacle fusse-t-il au détriment de l’authenticité historique.

Le chauvinisme exacerbé d’Eastwood

 D’aucuns, parmi les critiques américains et français, ont expliqué cette tendance chez Eastwood par son refus d’exposer ce qui semble aller carrément à l’encontre de son idéologie, le bonhomme étant connu pour son conservatisme républicain se gardant d’oser mettre en avant, ce qui contrarie ses options et celles de la politique extérieure de la Maison Blanche concernant cette question. Il n’aurait jamais osé, par exemple, traiter du thème des grandes connivences du terrorisme international avec les narcotrafiquants et les pétrodollars ou aborder le sujet des manipulations sournoises des stratèges du machiavélique amalgame mettant dans le même sac musulmans pacifistes, musulmans patriotes défendant leur patrie et terroristes islamistes qui ne représentent que leurs sectes - partis de fascistes apatrides et sectaires. Là encore Clint Eastwood confond terrorisme et Islam, - ce fâcheux et maladroit amalgame revient plus d’une fois dans le film- si bien que dans l’esprit fiévreux des paranos le un milliard de musulmans à travers le globe seraient tous terroristes, et c’est comme s’ils brulaient d’envie par ces provocations répétées de susciter les prémices d’une troisième guerre mondiale civile !!! 

 En définitive, chacun a le droit d’être d’accord ou pas sur tels et tels points ou trame générale du film mais quand il est question d’Histoire, l’objectivité ne requiert-elle pas d’éviter, - le lecteur n’en disconviendra pas sans doute- l’approche dramatique qui consiste à romancer et à banaliser à outrance les faits authentiques historiques ? Car tendre à exposer ces derniers de la sorte, cela n’évacuerait-il pas toute la quintessence intrinsèque du sujet traité qui se retrouverait, dès lors, totalement altéré par ce qui est restitué sous forme de thriller à caractère pseudo-historique, en fin de compte ?

C’est du moins le sentiment qui se dégage en visionnant ce film dont tout le sens de l’œuvre apparait, objectivement, maladroitement traité avec l’ultime conclusion biographique occultée au finish…par souci de le céder au péché mignon Hollywoodien de l’exaltation exclusive de l’orgueil habituel des personnages d’Eastwood, mettant toujours en avant son traditionnel schéma manichéen du bon et du mauvais, et dans cette optique pas question pour lui de montrer à la fin de son film, par exemple, l’assassinat de Chris Kyle par un de ses compatriotes américains rendu fou par la guerre. Clint s’est contenté d’exposer les hommages des USA au grand héros national sans la moindre allusion au crime perpétré, ça c’estbien sûr réservé pour les autres, les « sauvages criminels » d’ailleurs ! Clint Eastwood et son producteur, ne se départissent pas de leur schéma hollywoodien classique, c’est-à-dire de veiller à l’image de l’exclusif Bon américain répliquant à ses adversaires par ce qui tient lieu du colt du shérif-justicier ( tirs du sniper) sanctionnant « la brute » arabo-musulmane irakienne, syrienne, et par extension palestinienne et autre afghane , iranienne, Hizbollah libanaise, etc., etc., et « le truand », la nébuleuse internationale du terrorisme islamiste, tous mis dans le même sac du grossier amalgame « islam=terrorisme », voulu et savamment entretenu par une certaine propagande américano-sioniste belliciste ( avec entre autres, l’extension du qualificatif de terroristes à tous les combattants patriotes des territoires occupés,assimilés machiavéliquement aux éléments fantoches du groupe palestinien d’ « Ennasra » qui a trahi les siens en prêtant allégeance à « Daech » et qui est farouchement combattu ,depuis, par les Palestiniens).

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Et ce qui est fort à craindre, vraiment, c’est que pareilles démarches maladroites de ce cinéma falsificateur des faits, soucieux de l’exclusif entretien narcissique de l’image complaisante de soi et des siens,- à l’exclusion du reste du monde considéré comme quantité négligeable et méprisable, - cela ne ferait que contribuer davantage à aggraver ,ainsi, l’accroissement des déceptions chez les déshérités traités de « bougnoules » sans âmes, tout juste bonsà servir de chair à canon, défigurant au passage leurs identités et les humiliant, non sans faire, par ailleurs, le lit des partisans de la violence terroriste par ces témoignages irresponsables de scènes choquantes du leurre : les qualifiants inappropriés de « terroristes » et « sauvages » d’Irakiens défendant leur patrie alors que les criminels « terros » que les Marines étaient supposés traquer étaient ailleurs, bel et bien ailleurs ! Comme l’a donné à voir la suite de l’histoire, sur le plan réel cette fois, étalant devant l’opinion publique mondiale le grand mensonge des armements de destruction massive prétendument détenus par les irakiens , avec en conséquence, des années plus tard, l’émergence de l’entité terroriste préfabriquée de « Daech », résultante logique de l’invasion US en Irak, réduit ,depuis, à l’âge de la pierre…par la plus grande puissance mondiale à l’avant-garde de la civilisation occidentale garante des libertés et droits humains universels ! Nécessité des faucons pour trouver des dérivés pour le complexe militaro-industriel, avancent des observateurs aguerris qui préviennent que ce n’en est pas fini avec le projet stratégique du GMO : le prétexte de défense des vertus démocratiques menacées à travers le globe, justifiant la mise en avant du droit d’ingérence international,est ainsi mis à toutes les sauces pour cette mission impérative de sauvegarde sécuritaire de filons économico-stratégiques ( ce qui a résulté de l’intervention occidentale lors du soi-disant printemps arabe en Lybie, pour ne citer que cet exemple, n’étale-t-il pas au grand jour les dessous sournois de telles manœuvres politiciennes ?)

Le meilleur ambassadeur médiatique de la politique propagandiste US

 Dans cette optique, en l’analysant de très près le dernier film d’Eastwood apparait incontestablement comme le meilleur ambassadeur médiatique de la politique propagandiste extérieure des USA. Cela n’est pas envoyé pour fustiger le réalisateur de ce film qui remporte un grand succès public auprès de beaucoup d’Américains mais qui ont, malheureusement, eu droit à une vision tronquée des faits relatés qui leur ont été présentés, nombre de critiques et cinéastes, d’ailleurs, tel Michael Moore s’étant fait un devoir de dénoncer cet abus falsificateur. Nul doute que Clint Eastwood s’est imposé comme un grand cinéaste et grand acteur auxquels beaucoup vouent une grande admiration et considération depuis leur jeunesse bercée par le visionnage patenté des westerns spaghetti et polars mettant en scène le placide inspecteur Harry, etc. Et somme toute, Clint Eastwood n’est que ce symbole d’une Amérique tiraillée par ses contradictions et violence intrinsèques flétrissant son statut de nation démocratique pluraliste. Sudiste et fruit de cette Amérique agitée, Clint Eastwood, pour le rappeler est lui-même conservateur et « nationaliste chauvin « au point qu’ils ne sont pas des moindres à lui reprocher souvent ses relents « fachos » et « discriminatoires » dans ses divers films. Dans cet ordre d’idées « American sniper » son dernier né exposant la guerre en Irak via les exploits du sniper Chris Kyle et les références à sa famille angoissée aux USA, véhicule tout autant ces patterns flatteurs des uns et méprisants des autres, ne se préoccupant tout au long du récit filmique que des américains et leurs familles sans se soucier un seul instant du sort des autochtones envahis, présentés eux, comme exclusivement la cible « barbare » à abattre : exemple l’affreux boucher à la scie électrique, l’égorgeur d’enfants et même celui qui se range du côté des américains, un père de famille est présenté comme un lâche qui réclame incroyablement une somme de cent mille dollars pour fournir un renseignement aux Marines sur un chef terroriste traqué … alors que c’était Saddam Hussein qui était, alors, dans la ligne de mire des USA et pas l’adjoint de Ben Laden en Irak comme le laisse entendre le film  !!!

 A ces incohérences s’ajoutent cette piteuse image des gens du camp adverse, y compris femmes, enfants et vieillards, présentés tous comme de « sauvages criminels sans un brin de dignité » qu’il faut « abattre comme des chiens », c’est dans les dialogues du film d’Eastwood, on n’invente absolument rien ! Ce bonhomme donne l’impression, à certains égards, de ne pas sortir de sa tradition manichéenne du western spaghetti ou du western ségrégationniste classique exhalant la charge des tuniques bleues fonçant sur les indiens ces taxés d’ex-sauvages, attaqués dans leur fief pourtant !...

 Ce penchant carrément chauvin du film, explique pourquoi il lui a valu des critiques négatives au pont qu’en France ait été présentée l’éventualité de sa déprogrammation, et ce parallèlement aux autres nombreuses critiques favorables des américains habitués d’abord et avant tout à l’exaltation de leur égo, le reste qu’il soit faux ou vrai important, visiblement peu, aux partisans farouches de la fuite en avant et du déni de la réalité. Mais il est vrai qu’il n’est pas donné à tout le monde d’oser se remettre en cause quand il le faut et d’admettre courageusement ses bourdes lorsque les circonstances l’exigent. Et en ce sens un « Apocalypse now » de l’audacieux et talentueux Francis Ford Coppola sauve l’honneur de l’Amérique, tout comme le film « Munich » du grand Steven Spielberg et d’autres honorables auteurs américains qui ne trichent pas avec les faits d’Histoire.

 Si du point de vue technique, le film comporte des séquences bien filmées avec beaucoup de scènes paraissant réalisées avec brio par un as du cinéma de spectacle, au plan thématique, cependant comme mentionné ci-dessus, c’est à l’inverse mal traité avec cette tendance de Clint portée à la dramatisation romantique des faits d’histoire. Raison principale pour laquelle beaucoup d’observateurs internationaux ont jugé belliciste son discours filmique, relevant « aucune place faite aux Irakiens » et par ailleurs « aucun discours critique sur la guerre », certains venant à dire que si l’on vient à comparer ce film avec les meilleurs films de guerre américains sur le thème de la guerre, « American Sniper ne tiendrait pas la comparaison », par rapport, par exemple à« Voyage au bout de l’enfer » de Michael Cimino qui est une critique acerbe de la guerre et de la Guerre du Vietnam en particulier. « Dans le cas d’American Sniper, poursuit l’avis d’un critique, il n’en est rien : pas de discours, pas de volonté d’expliquer, pas ou si peu de recherche psychologique, Clint Eastwood s’est contenté de coller à l’hagiographie qui a servi à pondre le scénario. Et c’est bien dommage… » Un avis enfonce le clou, dans un article au titre significatif « Tuer des bougnoules pour Jésus » signé par Christopher Lynn Hedges journaliste et auteur américain, qui a enseigné aux universités Columbia et Princeton, récipiendaire d’un prix Pulitzer, ex- correspondant de guerre pour le New York Times pendant 15 ans et reconnu pour ses articles d’analyse sociale et politique de la situation américaine, ses écrits paraissant actuellement dans la presse indépendante, dont Harper’s, The New York Review of Books, Mother Jones et The Nation. Editorialiste du lundi pour le site TruthDig.com , il a notamment écrit :

« American Sniper » célèbre le plus répugnant des aspects de la société US – la culture du flingue, l’adoration aveugle de l’armée, la croyance que l’on a un droit inné en tant que nation « chrétienne » à exterminer les « races inférieures » de la Terre, une hypermasculinité grotesque qui bannit toute compassion et pitié, un déni des faits qui dérangent et des vérités historiques, et un dénigrement de la pensée critique et de l’expression artistique », ajoutant plus loin : « Ce sentimentalisme, comme l’écrit Baldwin, masque une insensibilité terrifiante. Il encourage un narcissisme effréné. Les faits et les vérités historiques, quand ils ne collent pas à la vision mythique de la nation et de la tribu, sont rejetés. La dissidence devient trahison. Tous les opposants sont impies et dénaturés. « American Sniper » est l’écho d’une maladie profonde qui infecte notre société. Il brandit cette croyance dangereuse selon laquelle nous pouvons retrouver notre équilibre et notre gloire perdue en adoptant un fascisme américain ». (Source : Chris Hedges, pour TruthDig, février 2015, traduit par Nicolas Casaux).

L’art grandiloquent de la falsification des faits d’Histoire

Et que pense Clint Eastwood de sa réalisation ? Coup d’œil : « Ce projet me tenait particulièrement à cœur car il se situait à mi-chemin entre les exploits de Chris au combat et les aspects personnels de sa vie, qui le rendent encore plus intéressant. Cela montre le poids de la guerre non seulement pour un individu, mais aussi pour toute sa famille. Il est bon de se rappeler ce qui est en jeu lorsque les gens sont envoyés au combat et de reconnaître les sacrifices qu’ils consentent : j’ai donc pensé qu’il était extrêmement important de raconter cette histoire. » (Réf : site Net - Allo Ciné) Autrement dit, Clint Eastwood fait étalage direct de son patriotisme inconditionnel, son nationalisme batailleur étant un trait de caractère incontestable du réalisateur qui a été pour la guerre en Irak et un fervent partisan de Buch- président pour rappel. Ce qui explique que le réalisateur n’accorde aucune place aux Irakiens alors que presque toutes les scènes du film ont pour cadre l’Irak et dans les quelques-unes d’entre elles où des Irakiens sont exposés, ces derniers sont cantonnés dans des rôles de victimes(et lâches encore !) ou représentés comme des bourreaux-terroristes, mais jamais au grand jamais présentés comme des patriotes luttant pour leur patrie : ça c’est un luxe réservé pour les soldats américains venus défendre leur patrie menacée… sur le sol d’une autre patrie qu’ils envahissent !

 Et le comble du comble est atteint, pour reprendre ce qu’a écrit un critique, c’est « quand Clint Eastwood ajoute à l’histoire (un ajout, apparemment, pour faire plus hollywoodien), une espèce de super sniper terroriste syrien habillé en noir, ou une sorte de « batman » en djellaba qui s’accoutre d’un turban noir avant de sortir de son appartement pour tuer à tour de bras des Américains. « Ridicule, risible et très dérangeant ! » C’est ce qu’estime le journaliste Laurent Dauré dans son article « 10 raisons de décerner à la dernière œuvre de Clint Eastwood le Pentagone d’or du meilleur film de propagande néoconservatrice », considérant « American Sniper » comme « l’éloge d’un criminel de guerre sociopathe ».

Et le pire de tout, c’est lorsque « notre bon Clint a loupé de manière très gênante la fin du film en refusant de filmer l’assassinat du héros, Chris Kyle. « Ce déni de réalité tend à mythifier une personnalité plus trouble qu’il n’y paraît. Il aurait pu réussir un film tout à fait intéressant en analysant les destins croisés de ces deux personnes : ce soldat légendaire ayant tué 200 personnes et cet autre soldat revenu fou... ».Mais Clint Eastwood n’en fera rien, car ce marine devenu fou et qui assassinera Chris Kyle, constitue un antihéros gênant que l’Amérique refuse de voir et Eastwood faisant son choix, a préféré occulter cette vérité embarrassante, se contentant d’immortaliser « le destin pseudo-héroïque de cet homme dont le seul fait d’arme est d’avoir tué plus de personnes que les autres » (dixit le réalisateur US Michael Moore). 

Par ailleurs, il convient d’ajouter que ce film consacré à la biographie de Chris Kyle, « oublie » de montrer que ce dernier était un mythomane, comme le rapportent beaucoup de témoignages américains. Il prétendait, entre autres avoir tué beaucoup de gens du Mal et pensait mériter de l’admiration pour avoir commis de tels actes « justiciers » et ne cachait pas sa haine pour les musulmans, cela se comprend aisément contre les terroristes abjects mais Kyle fustigeait tous les musulmans et il s’était fait tatouer de la croix des Templiers, en s’affichant comme « un croisé de Dieu » contre tous les musulmans…(encore le fâcheux et aveugle amalgame !) ignorant, pour le citer au passage, que les Templiers ont dû leur salut, en leur temps grâce aux musulmans ismaéliens qui les ont côtoyés pacifiquement, leur épargnant d’être massacrés en totalité par les croisés du roi Philippe le Bel. Mais ceci c’est une autre histoire…

                         Mohamed Ghriss

                    Auteur- journaliste indépendant,

 (Auteur entre autres de « Du langage ciné-vidéo-informatique » (ENAG- 1999)

 



14 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 28 août 2015 15:56

    Quel costard taillé pour Clint Eastwood.


    Faire passer les poseurs de bombe en Irak pur des « résistants » se heurte à la réalité de la vérité des actes.
    Les poseurs de bombes ont tué bien plus d’Irakiens que d’Américains et il y a eu bien plus d’attentats ayant pour cible des Irakiens eux même, que des Américains....

    Les poseurs de bombe terroristes Irakien n’étaient en rien des « résistants ». 

    Juste des gens manipulé par une guerre de prosélytisme musulman entre Chiites et Sunnites. Les uns financés par l’état Iranien, les autres financés par les Monarchies Saoudiennes...

    Les Americains sont partis....La guerre Chiites/Sunites est restée. 
    Les attentats n’ont pas disparus avec les départs Americains, ce qui décrédibilise la thèse....

    Le film est un bon film. 
    Le monde musulman est en guerre religieuse d’un autre age. Faire porter le chapeau par les Américains à la marge ne dédouane pas le principal, cette religion d’être le principal vecteur responsable des pires génocides actuels.

    • Spartacus Lequidam Spartacus 28 août 2015 21:25

      @OMAR


      Je n’ai jamais exposé une approbation quelconque de la guerre en Irak. 
      Je conteste que les poseurs de bombes soient des « résistants » aux Américains. 

      Et j’ai trouvé le film bien fait, et que je conseille aux gens de le voir.

    • Onecinikiou 29 août 2015 12:16

      Eastwood n’a jamais pris position pour la guerre d’Irak de 2003, il était même contre si l’on se réfère à ses déclarations d’alors.


      Or s’il y a bien un critère de soutien au néoconservatisme, c’est bien celui-là. 

      On peut être un patriote américain et être contre les guerres d’ingérence de l’Empire, et même être - voire surtout - ontre les élites oligarchiques dévoyées, fussent-elles américaines. 
      On peut être également un isolationniste, et qui est la position coutumière, traditionnelle des souverainistes américains.

      Eastwood est un authentique patriote américain. En tant que patriote français, il ne faut que l’applaudir. Par ce film il n’a voulu rendre hommage qu’aux jeunes soldats américains partant combattre en pays étranger et risquer leur vie, après le traumatisme du 11/9, et ce pour des raisons obscures et instrumentalisées mais qui ne sont pas l’objet du film.

      Finalement, personne n’empêche les arabes de faire un film, et même un film de propagande, concenrant les « résistants » irakiens, futurs armée de réserve de l’Etat islamique. Mais il est vrai que pas un seul film de portée internationale n’a été réalisé par ceux-ci depuis l’invention du cinéma. 

      Misère de la production intellectuelle et scientifique, qui frappe durablement une sphère civilisationelle incapable de se réformer, qui a les pieds dans le béton et ne se caractérise que par son pouvoir de nuisance à l’échelle mondiale, au moins autant que l’Empire suscité.

  • Aristide Aristide 28 août 2015 19:45

    Une précision la mort de Kyle n’est pas occulté par le film, au contraire la scène finale de sa femme voyant Kyle partir avec un ancien est assez révélatrice. La scéne qui suit est la reprise des images réelles du convoi mortuaire à travers de nombreuses contrées des EU ...


    Maintenant, ce film ne mérite pas ce jugement à l’emporte pièce, le personnage de Kyle est beaucoup plus nuancé que vous le décrivez. Les justifications politiques sont bien loin du discours de Clint EASTWOOD, il n’a jamais caché que l’essentiel de son oeuvre, oui pour moi une oeuvre, est une réflexion autour de la violence. 

    Il est impensable de méconnaître que ce pays s’est créé avec une violence sociale à tous les niveaux, l’ignorer ne permet pas de comprendre ce cinéma.

    Eastwood ne parle pas de l’Irak, ni de la justification politique de leur présence, il s’agit essentiellement d’une vision d’un homme éduqué dans la violence et transformé en héros par cette même violence. Vous pouvez regretter que l’histoire joue sur la « diabolisation » de l’ennemi, mais c’est une constante de tout ses films. L’ennemi est par définition « coupable », tout est fait pour que le spectateur se concentre sur le personnage et son évolution ... Vous pouvez analyser cette « diabolisation » comme injuste, c’est vrai, mais ce n’est pas le discours de Clint EASTWOOD de porter un jugement, il montre la réaction du « héros ». 

    Ce film est de la veine d’Impitoyable. « Impitoyable » n’est pas l’histoire d’une ville du l’Ouest américain et de l’autorité légitime du Shérif du coin, mais c’est le parcours d’un homme à travers la violence de la société, sa réaction, ses doutes, ses certitudes, ses obsessions, ... Vous pouvez toujours essayer de voir ce cinéma sur les plans que vous avez détaillés, pour ma part vous vous trompez à la fois sur la morale sous jacente et sur la qualité du cinéma d’Eastwood.

    S’il avait été Irakien, il aurait pris le même parti en montrant les atrocités des américains pour mieux détailler la réaction par exemple de ce tireur d’élite qui avec un effet de miroir est à la propre image de Kyle. Assassinat de son image par Kyle.

    Eastwood décortique les réactions des hommes mis en situation de « violence extrême », nul besoin que l’adversaire soit vraiment comme il est décrit, au contraire cette diabolisation de l’ennemi lui permet d’aller plus loin dans la narration et le récit.

  • Jean Keim Jean Keim 29 août 2015 08:55

    Le film montre l’évolution somme toute ordinaire d’une homme que ses idées mènent dans une direction voilà tout. 

    Le conditionnement de l’homme est ordinaire mais certains optent pour des idées extrémistes, c’est par un même processus que nous devenons ce que nous sommes, la majorité mène une vie routinière et quelques-uns deviennent des réalisateurs de cinéma, des hommes politiques, des chefs d’entreprises, des tireurs embusqués ou des poseurs de bombes etc..
    Il ne sert à rien de dire à une personne que ce qu’elle est devenue est mal ou de l’encenser, si nous ne percevons pas globalement ce qu’est la vie d’un être humain et pourquoi elle nous façonne dans ce que nous sommes, alors il y aura toujours des tireurs d’élite et des terroristes.

  • Le p’tit Charles 29 août 2015 09:25

    bof...une preuve de plus de la dégénérescence de l’amérique.. ?


  • stepperusse 29 août 2015 11:15

    Ces Ricains s’engagent dans l’armée pour le pognon. Foin de patriotisme. Chômage, misère sociale et affective, trois facteurs qui conduisent à une carrière de bidasse.

    Les Ricains savent en tout cas faire des films sur « leur histoire », que celui-ci soit néocons’ c’est une chose, mais ils n’ont pas peur de raconter « leur l’histoire » contrairement à ces Français qui méprisent la leur.


  • eric 29 août 2015 11:55

    L’auteur montre une parfaite méconnaissance de la culture des autres, un refus de la multiculturalité, un mépris des valeurs différentes reposant sur une ignorance délibérée de ce que peuvent croire les autres alliés à une vaste inculture religieuse Impardonnable.

    Impardonnable, car quand on se désigne comme ennemi la première puissance mondiale, il ne serait pas complètement inutile de s’y intéresser un peu...

    Mais qu’attendre d’autre d’un type qui croit aux races ? ( fondateur d’une assoc. « multiraciale » ! Je vous demande un peu... !)

    Dés les débuts du film, on retrouve l’affirmation contenue dans l’ancien testament. Un parti pris de non violence, mais avec l’acceptation paradoxale de la nécessité de se battre dés lors que la survie du « peuple » est en jeux.

    De ce point de vue, on peut se demander si le dernier Rambo, pour se situer du point de vue de l’auteur, n’était pas encore un meilleur film de propagande néo conservatrice comme il dit... Dans les deux cas, nous avons affaire à des gens pacifiques qui vivent leur vie. Rambo capture des serpents.. La famille du snipper est profondément chrétienne. Elle veut juste « ne pas élever ni des moutons, ni des loups », et ne conteste pas la nécessité d’avoir « des chiens de berger quand le troupeau est menacé ».

    Dans le dernier Rambo, des espèces de sauvages génocidaires birmans, massacrent de paisibles populations civiles et de pacifiques missionnaires évangéliques qui les assistent. Rambo vient et rétablit l’équilibre du nombre des victimes....Peu ou pas de contestation des alterposnéomarxiste et de leurs amis ex musulmans palestino progressistes et désormais islamisants palestinophiles..

    La supériorité de american snipper réside dans la complexité des arguments. Rien n’est simple, rien n’est manichéen. Le héro est envoyé en Irak alors que le lien avec le 11 septembre qui l’a motivé n’a rien d’évident. Y compris pour des américains. Son engagement n’est lui même pas dépourvu d’ambiguïté. Faire « le boulot » a un coup humain assez exorbitant pour lui même et sa famille. Ce type d’engagement alors qu’on pourrait rester tranquillement au pays avec la bonne vie a quelque chose d’aussi absurde qu’héroïque. Sa fin est a certain égard aussi un constat d’échec au moins partiel.

    On reconnaitra la théologie du Quoelet. Les méchants triomphent, il n’y a pas de justice en ce monde, vanité, tout est vanité, mais pourtant....

    Ce n’est pas un film sur l’Irak, sur les musulmans, sur les « méchants ». C’est un film chrétien américain sur la violence et sa gestion. Elle n’est jamais bonne, simple, évidente. Elle est rarement entièrement évitable. Elle a toujours un cout élevé pour tous le monde quel que soit son résultat.

    La sauvagerie respective des islamistes intégristes, des Birmans génocidaires, ou des derniers marxistes archaïques totalitaires n’est pas réellement un sujet. Vu d’occident, ces gens sont au fond assez semblables. Les nuances entre eux n’intéressent vraiment qu’eux même. La distinction entre eux et les populations locales qui les subissent, cela fait depuis toujours que les américains ont appris a la faire . L’auteur gagnerait du reste à en prendre de la graine quand il parle des américains ou de l’occident.

    La question est « comment un américain peut et doit réagir compte tenu de la contradiction entre ses propres valeurs et la violence fut elle légale et démocratique ». La réponse est qu’il n’y a pas de « bonne réponse ».

    Les incompréhensions de l’auteur en disent long sur sa fermeture, son sectarisme et son retard culturel.
    Ce ne serait pas très grave si elles ne justifiaient pas à leur manière, les violences qui au final, poussent les américains à réagir.

    Les croisades ? Il est vrai que le boulot n’a pas été terminé. Des populations majoritairement chrétiennes, asservies par des envahisseurs extérieurs musulmans extrêmement violents et recourant à toutes les formes d’oppressions, du viol à la fiscalité, pour convertir les gens de force. L’occident est brièvement intervenu contre cette colonisation arabe, puis a préféré vaquer à ses occupations. Peut être une erreur ?

    On se souvient que dans « les croisades vues par les arabes » l’auteur montre, sur la base des documents arabe de l’époque, que les chefaillons musulmans finissent par s’unir quand ils constatent que le musulmans de base préfèrent au quotidien la justice occidentale du seigneur européen, que l’arbitraire musulman et comprennent le danger.

    Aujourd’hui, beaucoup de musulmans votent avec leur pieds et risquent leur vie pour vivre en occident chrétien. Souvent les plus jeunes les plus dynamiques, diplômés. On peut se demander si les discours comme celui de l’auteur, au même titre que les atrocités et massacre sur place, n’ont pas aussi pour but de les dissuader de rentrer un jour, avec ou sans l’aide des occidentaux du reste, pour établir dans leurs pays des systèmes plus conformes aux valeurs chrétiennes démocratiques....


  • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 29 août 2015 12:27

    Vous pouvez citer un seul film Hollywoodien qui ne soit pas de la propagande ?
    Un seul.


    • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 29 août 2015 12:52

      Cela dit, je suis complètement en phase avec Eric.
      Concernant les croisades, le shérif du Caire avait accueilli les premiers croisés en libérateurs. La propagande actuelle interdit de seulement y penser !

      Petit wagon de queue de la culture City-Wall Street, la France célèbre des étrons, des vagins et la défaite de Napoléon... Nooon, ce n’est pas de la propagande, c’est de la CUL ture on vous dit.

      Il faut enseigner à nous esclaves à vivre sous le niveau de la merde. Il faut le reconnaître, ils s’y complaisent.


  • Med Ghriss 29 août 2015 14:00


    Réponse à
    eric
    29 août 11:55

    Vous avez écrit "L’auteur montre une parfaite méconnaissance de la culture des autres, un refus de la multiculturalité, un mépris des valeurs différentes reposant sur une ignorance délibérée de ce que peuvent croire les autres alliés à une vaste inculture religieuse Impardonnable. Impardonnable, car quand on se désigne comme ennemi la première puissance mondiale, il ne serait pas complètement inutile de s’y intéresser un peu...Mais qu’attendre d’autre d’un type qui croit aux races ? ( fondateur d’une assoc. « multiraciale » ! Je vous demande un peu... !) (...)« 

     _________

    Merci pour votre réaction , libre à vous de penser ce que vous voulez, je vous fais seulement remarquer à propos de »la culture des autres« que je me suis imprégné tôt de la multiculturalité qui m’a permis d’être polyglotte et d’être en contact avec beaucoup de citoyens des cultures et valeurs différentes du monde. Ce que je rejette c’est la culture de la violence injuste et horrible dont celle évidemment des extrémistes islamistes et toutes autres tendances fascistes- terroristes. Et sachez que je ne fais qu’exposer la critique d’un film américain et non pas l’Amérique dont je ne me désigne nullement comme ennemi comme vous l’interprétez à la va vite , omettant que j’ai signalé dans mon article qu’il y a eu des films de guerre Us comme »Apocalypse Now«  qui ont sauvé l’honneur de l’Amérique. Votre préjugé me rappelle certaines réactions d’avant la chute du mur de Berlin lorsque critiquant le totalitarisme soviétique et les affres du stalinisme, on me taxait d’anti-soviétique ! Pour ce qui est de la fondation de l’association internationale à laquelle j’avais pris part, il y a tout simplement mésentente sur le terme »multiraciale« qu’il faut rectifier : il s’agissait d’une association ouverte à des membres issus de diverses nationalités du globe , c’est-à-die »universelle « et non pas »multiraciale" dans le sens négatif que vous avez interprété qui prête à confusion mais merci d’avoir permis cette rectification.

     Med Ghriss      


    • eric 29 août 2015 23:15

      @Med Ghriss

      American snipper évoque une question théologique classique dans le christianisme et en particulier dans ses variantes réformées, calvinistes. Une fois qu’on a proclamé qu’on « rejette la violence injuste et horrible », qu’est ce qu’on fait en pratique ?

      Il y a deux directions extrêmes. Le pacifisme absolu façon protestant du sud ouest qui ont refuse de répondre au persécutions et dans certains cas, se sont laissé tuer sur place. On prend les armes, comme les camisard ou comme contre les Nazis.

      Dans les deux cas, on sait qu’il n’y a pas une réponse entièrement satisfaisante. Cela se nomme le tragique. C’est une invention de l’occident et pas seulement chrétien. Les grecs étaient déjà sur le coup. J’ai l’impression qu’il ne suffit pas d’avoir appris plusieurs langue pour approcher de telles subtilités.

      On laisse tuer ses potes ou on tire sur un gosse ? Tous le monde comprend que le réalisateur ne propose pas de choisir ou de voir un « bien » dans l’une ou l’autre posture. Et c’est pour cela qu’il le montre. Combien trouverait on d’américains assez débiles pour trouver simplement normal de tirer sur un gosse quel que soit le contexte ? D’après pas mal de sondages, on trouve en pays de culture musulmane, pas mal de gens qui trouvent eux que c’est normal voir positif, et même quand on ne parle pas nécessairement d’enfant israéliens.

      Puisqu’on parle d’Islam, il suffit de lire par exemple, les expéditions du prophète pour comprendre que les problématiques y sont toutes autres. Cela a marqué bien sur le monde arabo musulman.

      Il est peut être logique que des gens issus de cette partie du monde aient du mal à comprendre le propos de ce film.


  • confiture 29 août 2015 18:32

    exact, ils sont plus discrets sur ceux qui ont été rendus en barquettes surgelées aux familles....


  • toyet 30 août 2015 08:02

    Bon film du grand Clint, quand à l’aspect politique/propagande, il y a pire ! les JT qui sont la honte de la formation journalistique, et les séries américaines 24/24.....


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