jeudi 28 juin 2012 - par maltagliati

Bon anniversaire, Jean-Jacques !

Ce 28 juin 2012, nous fêtons le 300ème anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. Auteur célèbre ? Ne devrait-on pas dire plutôt : auteur totalement méconnu que sa prétendue célébrité a contribué à occulter ?

Arrivé un peu par hasard au statut d’intellectuel et promu grâce à son talent aux honneurs et aux richesses, il a su en mépriser les sirènes pour dénoncer avec constance et véhémence la trahison permanente des intellectuels (les fameux « hommes de Lumières »).
Voltaire a orchestré une véritable croisade dans laquelle il a rallié tous les intellectuels de son temps dans une lutte sans merci. Sans armes contre le pauvre Jean-Jacques, ils n’ont pu faire valoir que l’argument du nombre et d’un commun accord le faire passer pour fou. Cette légende persiste encore de nos jours.
Voici bientôt trois siècles que même ceux qui promeuvent l’étude de Rousseau et en célèbrent le talent littéraire, le considèrent tout bonnement comme un malade. Eh bien, je puis vous affirmer que, même s’il n’est jamais, dans sa solitude, arrivé à développer un système politique élaboré et cohérent ; même si on peut s’amuser à opposer abstraitement telle formulation à telle autre, Jean-Jacques est, malgré ses maladresses, un des plus grands penseurs politiques de tous les temps. Là où d’autres ont souffert d’une caricature par le dénigrement, Rousseau a souffert de l’image « idéale » (le bon et doux Jean-Jacques) qu’on lui a collée et de l’insignifiance corolaire qui en résulte. Parce que non seulement Rousseau était fou,  mais sa pensée se ramène à quelques affirmations spectaculaires. Un auteur doué certes, mais plutôt folklorique donc !
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J’ai publié en 1993 dans la Nouvelle revue neuchâteloise un article intitulé « Jean-Jacques, ami du peuple ? Marat, Rousseau et leur projet politique » dont voici quelques passages analysant un aspect central de l'héritage de Rousseau, son rapport à la Révolution française.[1]
C’est d’abord Daniel Mornet qui a conclu à la quasi inexistence de Rousseau comme écrivain politique avant 1790 : « Jean-Jacques, le « tendre Jean-Jacques » n’inspira pas au XVIIIème siècle les politiques violentes plus que les paysages tourmentés. On a répété volontiers, avant Taine comme après lui, que toutes les fureurs de la Révolution grondaient déjà dans le Contrat social. Elles y étaient peut-être, mais le XVIIIème siècle ne les a point vues. De ce livre redoutable, c’est à peine si l’on parle avant 1789. […] Il faut dépouiller cinq cents catalogues de bibliothèques du XVIIIème siècle, où l’on trouve cent quatre-vingt-cinq exemplaires de la Nouvelle Héloïse pour rencontrer un exemplaire de ce livre que l’on tolérait en France et qui ne fut condamné à Genève que par des querelles de politique genevoise. »[2]
 
Un (1 seul) exemplaire du Contrat social, c’est presque trop beau pour être vrai, mieux en tout cas que pas un seul, car voilà même la règle confirmée par son exception. La thèse, citée dès lors par tous les historiens, efface Rousseau du rôle des écrivains politiques du XVIIIème siècle, en fait du moins un politique méconnu. Et depuis l’article de D. Mornet, les arguments se sont succédé : le Contrat social a connu des débuts très difficiles pour les éditeurs, n’a rencontré que peu d’écho, presque pas de réfutations, a suscité par contre les reproches de lecteurs avisés qui l’ont trouvé abstrait, contradictoire, inapplicable, ou incompréhensible, enfin il n’a pas connu de réédition entre 1775 et 1790, etc.
 
Mais faut-il lier le sort de Rousseau écrivain politique à celui d’un seul ouvrage, oublier les deux Discours qui exposent un thème essentiellement politique, l’Émile, publié en même temps que le Contrat et où l’auteur a présenté une synthèse de son ouvrage majeur ? Rousseau, méconnu comme politique ? Les thèmes par lesquels Jean-Jacques s’est rendu célèbre dans son siècle concernent fondamentalement l’état d’oppression dans lequel il trouve le genre humain : les sciences, les lettres et les arts, moins despotiques et plus puissants peut-être, étendent des guirlandes de fleurs sur les chaînes de fer dont ils sont chargés, étouffent en eux le sentiment de cette liberté originelle…[3] ; …l’inégalité étant presque nulle dans l’état de nature, tire sa force et son accroissement du développement de nos facultés et des progrès de l’esprit humain, et devient enfin stable et légitime par l’établissement de la propriété et des lois.[4]Ces textes-là, « tout le monde » les a lus et la vie de réprouvé, de proscrit menée par Jean-Jacques les a incarnés. Quant aux développements effectués par Jean-Jacques sur cette situation, l’étude du pourquoi et surtout du comment y remédier, ceux-là sont de fait bien moins connus. En clair, si vous lui demandez ce que propose Rousseau pour sortir de cette impasse historique, en général l’homme de lettres du XVIIIème siècle n’aurait pu vous répondre et en tout cas il ne vous aurait pas répondu : une Révolution. Développée en ce sens, la thèse de Daniel Mornet est productive, éclairante ; ramenée comme on le fait presque toujours à la réduction de la célébrité de Jean-Jacques au seul domaine littéraire, elle est absurde.[5]
 
Depuis 1945, l’étude des relations entre Rousseau et les révolutionnaires a poussé l’argumentation plus loin. Ce n’est pas, dit-on à présent, que Rousseau soit absent de la scène politique avant 1789, il y était bien présent, mais surtout comme auteur contre-révolutionnaire. En 1953, un article de Gordon McNeil,[6] au titre provocateur : The anti-revolutionary Rousseau, présente des formules-choc : The prophet did not make the Revolution ; the Revolution created the prophet. La réputation de Jean-Jacques comme écrivain politique ne précède pas la Révolution, c’est la Révolution qui, à la recherche d’une légitimité politique, a créé le mythe de l’écrivain révolutionnaire. La position de Mallet du Pan et de Taine est attaquée de plein fouet : « Un des stéréotypes les plus communs dans l’histoire des théories politiques est celui de J.J.Rousseau comme porte-parole et prophète révolutionnaire, grand apôtre de la classe ouvrière, poussant la grande masse des déshérités vers leur grande Révolution pour retrouver leur liberté perdue. » [7]
Cette approche de Jean-Jacques va amener à mettre en valeur l’image, peu connue il faut l’avouer, d'un Rousseau considéré comme théoricien contre-révolutionnaire, apôtre de l’abbé Maury, du comte d’Antraigues et source d’inspiration de pamphlets antijacobins ! M. McNeil nous donne dans son article une série d’exemples de la guerre de citations qui se livre principalement en 1789-90, lesquelles montrent avec clarté l’usage que les contre-révolutionnaires ont pu faire de Jean-Jacques.[8]Il est cité par les deux camps, et pas seulement dans les premiers mois de la Révolution ! Après le dix août encore, la société des Jacobins ne peut trancher sur la question.[9] Mais bientôt, the conservative opposition came to accept the revolutionary theories and abandonned Jean-Jacques to the victors.[10]C’est de ce deuxième temps seulement qu’a pu sortir la thèse de Mallet du Pan, et M. McNeil de considérer comme une ironie de l’histoire le fait que les contre-révolutionnaires aient jusqu’aujourd’hui rendu ce service à leurs adversaires de contribuer à affermir la thèse absurde de Rousseau révolutionnaire.
 
L’ouvrage de Joan McDonald, Rousseau and the French Revolution [11]donne à l’énoncé provocant de la thèse de Gordon McNeil une toute autre assise, puisqu’il s’agit cette fois d’une étude systématique des références à Rousseau dans les pamphlets révolutionnaires et contre-révolutionnaires de 1789 à 1791.[12] D’un parcours assez large de la littérature « révolutionnaire », Joan McDonald tire la conclusion que les références à Rousseau dans les pamphlets brillent surtout par leur imprécision, venant même à l’appui de thèses diamétralement opposées aux siennes, sans compter qu’elles s’y trouvent mêlées aux vues d’auteurs que, la plupart du temps, Rousseau a combattues de son vivant.
Le point névralgique de l’argumentation est la question de la représentativité de l’Assemblée nationale. Pour la plupart des auteurs de 1789, les députés sont de légitimes et inviolables « représentants » de la nation, position vraiment difficile à concilier avec les arguments de Jean-Jacques, surtout au moment où des districts et des départements veulent révoquer certains d’entre eux. Les « révolutionnaires » sont donc amenés à leur tour à attaquer l’auteur du Contrat social [13]tandis que les contre-révolutionnaires peuvent affirmer sans trop se tromper que la Révolution est condamnée par chaque ligne du Contrat social. Tous les cas de figure sont ainsi présents, dans une ambiance générale favorable à Rousseau, c’est-à-dire dans un contexte où de quelque côté que l'on se tourne, les adversaires de Jean-Jacques sont rares.
Le point de vue contre-révolutionnaire ne manque pas de cohérence : « Rousseau était présenté comme le partisan du gouvernement traditionnel. Son nom était associé à ceux de Bossuet et de Montaigne, surtout de Montesquieu, comme partisan de la monarchie et relevant la nécessité d’ordres intermédiaires dans un grand État monarchique. »[14]Le bilan final de Joan McDonald est même très largement en faveur des contre-révolutionnaires, dont les citations de Jean-Jacques se révèlent bien plus précises et plus proches des intentions de l’auteur.
Il n’y a en définitive pas d’autre explication au succès persistant de Rousseau sous la Révolution, à toutes ses époques d’ailleurs — tant en 1789 pour Mirabeau qu’en 1794 pour Robespierre, tant sous la Terreur que sous le Directoire — que l’importance prépondérante de son mythe, comme personnification de l’idée de régénération sociale. Tout le monde en 1789-1790 s’accorde sur la nécessité de cette régénération et se rallie autour de celui qui la symbolise, sans résoudre la question de savoir où Rousseau la situait… dans le bouleversement de toutes les institutions… dans une revivification des institutions traditionnelles dénaturées… ?
 
Dans un article de 1968, Lionello Sozzi [15] semble poursuivre les thèses des chercheurs anglo-saxons en étendant le lien entre Rousseau et les contre-révolutionnaires à la période suivante : « les deux chercheurs dont nous parlons s’arrêtent à l’année de la Convention et semblent présumer qu’après 1792 le culte d’un Rousseau conservateur se serait éteint au bénéfice des célébrations opposées ». Il montre ensuite la continuité d’une réception plus favorable de Rousseau de son vivant déjà par le Jésuite Berthier, le ministre Vernes et tant d’autres esprits religieux. « Cette tendance à souligner les aspects les plus conformistes de la religion de Rousseau, et parfois même son orthodoxie, s’effacera sans doute pendant la Révolution, pour retrouver toute sa vigueur à l’époque du Directoire et du Consulat. » [16] Mais ce n’est là qu’une astuce pour reprendre la thèse traditionnelle : pour Lionello Sozzi, Rousseau est une source d’inspiration « évidente » de la pensée révolutionnaire et les références contre-révolutionnaires à Jean-Jacques sont parfaitement indues : « l’utilisation réactionnaire de Rousseau fut provoquée par les exigences immédiates de la lutte, bien plus que par la volonté d’atteindre sereinement son véritable message ».[17] C’est là pourtant, me semble-t-il, une marche arrière dans la réflexion.
Ce n’est donc pas le moindre des paradoxes que pour aborder ce qu’a vraiment représenté Jean-Jacques Rousseau, il vaut mieux s’en rapporter aux thèses antirévolutionnaires qu’au verbiage pâteux des Jacobins  et autres révolutionnaires de carnaval.[18]
 
Bilan. Il y aurait un travail considérable à effectuer pour réhabiliter Rousseau, tant contre ses détracteurs que contre ses adulateurs.
 
MALTAGLIATI


[1] Repris dans Politique de Marat
[2] Daniel Mornet, « L’influence de Jean-Jacques Rousseau au XVIIIe siècle », Annales J.J.Rousseau, tome 8, Genève, 1912.
[3] Œuvres, III, p.7. Discours sur les sciences et les arts. (Paris, Gallimard, La Pléiade, 5 tomes).
[4] Œuvres, III, p.193. Discours sur l’origine de l’inégalité.
[5] R.A.Leigh, faisant le compte rendu de l’ouvrage de Joan McDonald, Rousseau and the French Revolution, a donné les grandes lignes de réponse à une lecture trop rapide de la thèse de Mornet : « A partir de 1762, le Contrat social a été inclus dans les différentes impressions des Œuvres diverses de J.J.Rousseau chez Rey et dans d’autres éditions comme celle de Duchesne. […] L’Émile, qui a circulé largement, inclut au livre 5 un résumé du Contrat social » (Historical Journal , 1969, p.561).
[6] Gordon McNeil, « The anti-revolutionary Rousseau », American Historical Review, tome 58, 1952-53, p.808-823.
[7] G.McNeil, op.cit., p.808.
[8] Du Discours sur l’inégalité : « Les peuples une fois accoutumés à des maîtres ne sont plus en état de s’en passer. S’ils tentent de secouer le joug, ils s’éloignent d’autant plus de la liberté que, prenant pour elle une licence effrénée qui lui est opposée, leurs révolutions les livrent presque toujours à des séducteurs qui ne font qu’aggraver leurs chaînes ». Des Considérations sur le gouvernement de Pologne : « Je ne dis pas qu’il faille laisser les choses dans l’état où elle sont, mais je dis qu’il n’y faut toucher qu’avec une circonspection extrême. » Des Lettres écrites de la Montagne : « Eh ! dans la misère des choses humaines, quel bien vaut la peine d’être acheté du sang de nos frères ? La liberté même est trop chère à ce prix. » Du Jugement sur la Polysynodie : « Que le gouvernement actuel soit encore celui d’autrefois ou que, durant tant de siècles il ait changé insensiblement, il est également imprudent d’y toucher. Si c’est le même, il faut le respecter ; s’il a dégénéré, c’est la force du temps et des choses, et la sagesse humaine n’y peut rien. » Et enfin, last but not least, du Contrat social : « S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. »
[9] A.Aulard, La Société des Jacobins, tome IV, p.273-279. Séance du 10 septembre 1792.
[10] G.McNeil, op.cit., p.822.
[11] Joan McDonald, Rousseau and the French Revolution, London, 1965.
[12] On ne peut bien sûr parler d’une étude exhaustive, mais Joan McDonald décrit avec précision le champ fort vaste de ses recherches dans les Revolutionary tracts de la British Library.
[13] Isnard dans Le principe qui a produit les révolutions (1789), François Robert dans Le Républicanisme adapté à la France (1790).
[14] J.McDonald, op.cit., p.125.
[15] Lionello Sozzi, « Interprétations de Rousseau pendant la Révolution française », Studies on Voltaire and the Eighteenth century, vol.64, 1968, p.187-223.
[16] L.Sozzi, op.cit., p.193-194.
[17] L.Sozzi, op.cit., p.222-223.
[18] Bel exemple de ce verbiage, l’insipide thèse de Roger Barny sur Rousseau et la Révolution française, dont deux passages ont été publiés, Prélude idéologique à la Révolution française, Paris, Belles-Lettres, 1985 et Rousseau dans la Révolution : le personnage de Jean-Jacques et les débuts du culte révolutionnaire, Oxford, Voltaire Foundation, 1986.


24 réactions


  • Anaxandre Anaxandre 28 juin 2012 17:41

     "Il faut distinguer la liberté naturelle qui n’a pour bornes que les forces de l’individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n’est que l’effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif.« 
     Du Contrat Social

     Pour Rousseau, la volonté particulière (que nous appelons aujourd’hui la »liberté individuelle« et qui ne fait que légitimer la domination des puissants) doit être assujettie à la volonté générale, seule garante d’un état de droit juste.

     Voilà donc un grand penseur qu’il faut lire et relire, bien supérieur et mille fois plus moderne que ses contemporains des »Lumières« qui ne furent en réalité que les représentants de la grande bourgeoisie de l’époque, Voltaire écrivant par exemple dans son Essai sur les Mœurs :
       »Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne."

     Revenons à Rousseau et à son Contrat, tout y est pour enfin émanciper le peuple !
     Merci Jean-Jacques.


    • alinea Alinea 29 juin 2012 15:13

      Jean-Jacques qui dit que dans une société décente : « nul citoyen n’est assez opulent pour pouvoir en acheter un autre et nul assez pauvre pour être contraint de se vendre ».
      Tout n’est-il pas dit, là ?


  • stef77260 28 juin 2012 18:28

    Un homme de verité et un genie de l’universalisme politique plus loin que Marx pour moi .

    Injustement bafoué et persécuté comme tout les hommes de verité ? surement


  • Anaxandre Anaxandre 28 juin 2012 19:59

     Il est assez symptomatique qu’un article sur Mélenchon ou Le Pen fasse 2 à 300 commentaires et Rousseau, deux...
     C’est vraiment pas gagné...


    • Jason Quidoz 29 juin 2012 12:10

      Etre citoyen ne se résume pas à simplement se remémorer les grands hommes du passé. Il est très clair qu’il faut que ces hommes soient dans nos souvenirs de par leur lutte (j’aime beacoup les discours de JJC Rousseau.) mais nous devons aussi savoir regarder en face le présent et envisager serieusement l’avenir, tous en se rappelant les leçons que ces grands hommes nous ont appris.


    • victoria victoria 29 juin 2012 14:59

      Il me semble que la voix de Rousseau résonne encore en filigrane dans certains discours Mélenchonistes...Mais Mélenchon a préféré Condorcet par filiation franc-maçonnique.


  • jef88 jef88 28 juin 2012 21:35

    Un magnifique farfelu.......
    Il voulait se faire un nom avant tout ...
    Mais il ne pensait pas ce qu’il écrivait !!!

    La preuve :L’EMILE ! un manuel d’éducation ...
    Rousseau était un expert, il a eut 5 enfants donc il les a abandonné .......

    Quand j’en ai fait la remarque à mon prof de français , j’ai eu une réponse édifiante.... « On ne parle pas de cela...... c’est un tel grand homme »


    • Anaxandre Anaxandre 29 juin 2012 00:47

       En quoi ce non-argument discrédite-t-il son œuvre ? Vouloir juger le travail des grands génies en fonction de leurs erreurs d’hommes privés, c’est s’abaisser au niveau de Gala ou Voici sans avoir la volonté ou la capacité de comprendre le fond.


    • maltagliati maltagliati 29 juin 2012 10:55

      Pauvre Jef, t’es pas tout seul..

      Peut-être un jour comprendra-t-on que la seule manière dont Jean-Jacques a cru pouvoir s’en sortir des ENORMITES qu’on (Voltaire, Condorcet et autres larbins) ont répandues sur son compte, c’est de surenchérir, de se faire lui-même l’auteur de son propre discrédit ! Une tentative de parade à l’univers médiatique auquel nul n’échappe. Et quand je dis cela, je dis bien que Voltaire et consort, c’est du niveau de GALA !
      L’histoire des enfants abandonnés entre dans ce genre de débats.
      C’est la clé de lecture des Confessions : je m’accuse tellement que peut-être cela vous forcera à arrêter !

      Signé Un autre « farfelu »

      ps argumente bien de ce que dit ton prof, et puis tel autre, etc. ... et oublie surtout de réfléchir !


    • jef88 jef88 29 juin 2012 13:55

      DONC : le génie c’est :
      faites ce que je dis pas ce que je fais !!

      Vis à vis de mon prof, j’avais (quelle horreur !) lu plus de bouquins que ce qui était au programme et je me faisait une opinion personnelle (quelle horreur !)


    • Anaxandre Anaxandre 29 juin 2012 14:53

      Alors il est encore plus triste que vous n’ayez retenu de Rousseau que l’abandon de ses enfants !


  • Le péripate Le péripate 29 juin 2012 00:56

    Très intéressant. Vous donnez envie de lire (relire) cet auteur.


  • Rounga Roungalashinga 29 juin 2012 08:43

    Il est rare de trouver sur agoravox des articles aussi sourcés, réfléchis et travaillés. C’est bien agréable.


  • antonio 29 juin 2012 09:59

    Qu’il écrivait bien ! ! !


    • Anaxandre Anaxandre 29 juin 2012 15:09

        Et remarquez qu’à l’époque les « intellectuels » n’abusaient pas de mots barbares et compliqués !


        « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » (Boileau)

  • non667 29 juin 2012 10:47

    que compte rousseau quand on à B.H.L. ? smiley smiley smiley


    • Anaxandre Anaxandre 29 juin 2012 15:00

        Rousseau a eu son « BHL », ce fut Voltaire dont les points communs sont nombreux avec Bernard-Henri, l’humour, une langue française délicieuse, l’esprit et le talent en plus.


  • victoria victoria 29 juin 2012 11:20
    C’est incontestablement le héros et l’inspirateur de la vraie révolution française puisque sans Robespierre la prise de la Bastille n’aurait avorté que d’une constitution faite pour les puissants, par les puissants. L’histoire ne lui a pas encore donné sa médaille ( L’aurait-il accepté ceci dit...)
    La première constitution reconnaissant dans la déclaration des droits de l’homme que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit, avait tout de même distingué deux types de citoyens : les citoyens actifs, les propriétaires, les possédants, les marchands, les aristocrates qui avaient le droit de voter et les autres, le peuple, les citoyens dit passifs qui n’étaient pas aptes à voter...C’est là tout l’héritage de la pensée et de l’arrière pensée méprisante et intéressée de Voltaire qui faisait, entres autres, de juteuses affaires en spéculant sur la rareté de produits de subsistance (tel que le grain), rareté qui était organisée par lui- même et ses amis, le meilleur de ses appuis ayant été Turgot...
    Il est grand temps de répandre des vérités qui ne sont connues que par quelques curieux alors que nous devons le peu d’humanisme que nous avons, à des personnages de cette trempe...

    • jef88 jef88 29 juin 2012 13:58

      n’y aurait il pas confusion entre Rousseau et Robespierre ???


    • victoria victoria 29 juin 2012 14:28

      Non Jeff, Robespierre était un grand admirateur de Rousseau...A l’assemblée constituante, il faisait remarquer un peu naïvement qu’il avait rencontré Rousseau et ses détracteurs explosaient de ce rire hautain qui risque moins d’être ridicule si il est émis de concert...


    • maltagliati maltagliati 30 juin 2012 07:48

      tout à fait d’accord, jef ! victoria confond tout. Sa critique de Voltaire est la critique classique des robespierristes qui se gardent bien de critiquer les lumières sur le fond. Ils pratiquent la confusion intentionnelle en citant Rousseau qu’ils haïssent.
      L’histoire de la Révolution est aujourd’hui la « propriété » des communistes etc qui sous la houlette de Jaurès lui ont donné sa couleur guerrière (car Jaurès est un des responsables et non une victime d’août 14) et sous le drapeau de Robespierre lui gardent sa teinte « lumières populaires » c’est-à-dire sa vénération de l’ETAT-Dieu.
      Jean-Jacques n’a rien à voir avec tout cela... !!!


  • mortelune mortelune 29 juin 2012 13:01

    Fichtre ! Après Jeanne d’Arc, voilà les fans du FN (Péripate tête de liste) qui s’approprient JJ Rousseau. C’est bien la preuve qu’ils ne savent pas lire ou qu’ils ne lisent rien de bien. 

    Pour le reste un grand merci à l’auteur qui nous rappelle qu’il y a eu en France de grands hommes et cela compense la misère intellectuelle de nos gouvernants actuels sans parler de MLP qui n’arrange rien à ce désastre. 

  • mortelune mortelune 29 juin 2012 13:04

    Pour ceux qui ne connaissent pas Rousseau je les invite sur cette page. Ils ne perdront pas leur temps ni leur argent puisque tout est gratuit. Eteignez la télé et prenez quelques minutes de bonheur.


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