mercredi 25 juillet 2012 - par Beatrice Thomas

Critique ciné : The Dark Knight Rises

C'est à l'ombre d'une tragédie absurde, qui fait perdre au monde douze passionnés de cinéma (le meilleur genre de personnes qui soit) que sort The Dark Night Rises, le Nirvana des Fanboys, la définition même du film événement. C'est pleine de tristesse et d'incompréhension que je rédige pour vous cette critique de la fin d'une trilogie légendaire, du sacré Graal des super-héros, de l'apothéose des types en collants.

Après AvengersThe Dark Knight Rises est, sans doute, l'un des films les plus attendus de ces dernières années. Les films de super-héros, de plus en plus nombreux, sont devenus, selon certains, un genre à part entière. La trilogie de Christopher Nolan, entamée avec Batman Begins, redéfinit cependant le genre par son traitement intelligent, sombre et mature d'un univers et d'un personnage qui semblaient superficiels, triviaux et immatures au public le plus réticent. Au lieu d'un genre en soi, nous voici donc face à une matière première riche et vaste (les innombrables héros de Marvel et DC entre autres) à adapter à autant de sauces qu'offre de possibilités le cinéma. Avec The Dark Knight, Nolan donne une dimension épique à sa trilogie, offrant ses lettres de noblesse au Comic Book Movie en raflant une belle flopée de nominations aux Oscars et en faisant entrer Heath Ledger dans la légende au passage, grâce à son interprétation de l'un des personnages les plus marquant de l'histoire contemporaine du cinéma. C'est donc sans surprise que l'on attend The Dark Knight Rises au tournant, le volet ultime d'une trilogie édifiante. Laissez-moi vous dire que l'exercice critique n'est, ici, pas simple. Les fans sont pour le moins féroces. Chose bien malheureuse après les événements atroces et incompréhensibles qui entourent sa sortie : certains critiques auraient même reçu des menaces de mort pour avoir osé émettre des avis négatifs sur ce qui, après tout, n'est qu'un film. Alors c'est parti les gars. On souffle, on se détend, je me lance ! (Mais j'ai quelques réserves... Ne me crucifiez pas.)

Le spectacle commence avec une scène d'action époustouflante où l'on rencontre Bane, la nouvelle menace terrifiante à la paix que connaît Gotham depuis 8 ans. Après la mort de Harvey Dent, le Chevalier Blanc qui a su apaiser Gotham, Batman n'est plus qu'un vigilante traqué, une créature dangereuse dont la haine nourrit la solidarité des habitants de Gotham. The Dark Knight Rises est donc construit autour d'un Bruce Wayne brisé, autant physiquement que mentalement, ce qui permet au film de sombrer dans le drame, et à moi de vous dire sans spoiler que, face à cette nouvelle menace, notre chauve-souris devra panser ses plaies et se relever pour faire triompher le bien dans une société au bord de l'effondrement. Si Bane est un méchant d'envergure, dont la puissance égale (ou dépasse ?) celle de notre héro, Il n'est pas aussi marquant que ne l'étaient le Joker ou Double-Face. La faute, probablement, revient à son masque, qui a certes pas mal de style, mais qui cache presque entièrement le visage de l'excellent Tom Hardy et, avec lui, une partie de son très grand talent.

Parmi les autres nouveaux venus, on trouve évidement le personnage complexe de Catwoman, qui est bien servi par la délicieuse Anne Hathaway, mais qui se coltine malheureusement quelques one-liners un peu fatiguants. Si Michelle Pfeiffer ne sera pas de sitôt détrônée de sa gouttière, cette Catwoman-ci (qui ne porte pas ce nom dans le film) nous offre les scènes les plus excitantes d'une oeuvre qui reste à tout moment fermement ancrée dans le drame (et mes confrères de noter qu'elle a de sacrément jolies fesses...). Si vous avez du coeur et des voies lacrymales, Alfred (interprété brillamment par le grand Micheal Cain) vous arrachera peut-être quelques larmes. Après la chute de Batman, Alfred porte en lui ce que le public a de compassion pour le héros injustement haïs, pour l'orphelin blessé, rongé par la haine et la soif de vengeance. Blake, le jeune officier incarné avec toute la classe du monde par Joseph Gordon Levitt, représente, quand à lui, l'espoir ; la foi en un héros juste et bon. Il comprend l'homme et le sauveur, avec ses forces et ses faiblesses. Il est un personnage crucial, drôlement bien écrit et particulièrement attachant.

Malgré ces qualités, le film n'atteint jamais la quasi-perfection de The Dark Knight. Il est moins époustouflant, et a perdu un peu de ce que son prédécesseur avait de force, d'émotion et d'harmonie. Les projets de Bane, quand à eux, sont peu clairs, ou du moins, ses motivations. S'il se décrit comme un "mal nécessaire", l'étincelle instigatrice d'une importante révolution qui détrônera les corrompus et les puissants, son plan comprend aussi la complète destruction de la ville et de tous ses habitants. Ca semble contradictoire. Le scénario est un peu tortueux et le film en souffre légèrement. Cependant, une fois le train lancé à toute vitesse, il nous fait vibrer par des scènes d'actions décoiffantes, des interprétations de haut vol, un visuel à couper le souffle et une réalisation aussi maîtrisée que lors des films précédents. The Dark Knight Rises n'est pas prodigieux comme l'était le volet précédent, mais il conclu une magnifique trilogie qui a rendu un peu de crédibilité à nous autres nerds à travers le monde et changera à jamais notre manière de voir le film de Super-Héros.



29 réactions


    • Walkyries Walkyries 25 juillet 2012 09:54

      Je pense qu’il parlait de Harvey Dent,
      Gotham White Knight


    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 25 juillet 2012 10:33

      ELLE (je) parlais tout à fait de Harvey Dent. smiley


    • Walkyries Walkyries 25 juillet 2012 11:02

      Oups, my bad.

      Merci d’intervenir, un bon article soit dit en passant.

      Pour revenir aux personnages, Bane (Tom Hardy) tout simplement incroyable, une prestation tout en nuance qui tout en étant une sorte d’anti-joker à relevé sa prestation au même niveau.

      Batman (Christian Bale) bon, sobre, bref il fait le job. Toujours un peu énervé par cet aspect borné du personnage de Nolan, mais bon, à chacun ses névroses.

      Michael Cane (Alfred) m’a fait tiré les larmes.

      Anne Hathaway (Catwoman) ... pas convaincu, pas assez de profondeur, je rejoins l’auteur pour dire dire que de toute façon après Michelle Pfeiffer le déluge.

      Joseph Gordon Levitt (Blake) lui aussi fait l’affaire, de toute façon ici les acteurs servent le film.

      Marion Cotillard (Miranda) la personnellement ça bloque, too much.

      Morgan Freeman et Gary Oldman sont au top.

      Le film lui est bien cadencé, pas de passage à vide, on enchaine l’intrigue est bien ficelée, le traitement de Nolan reste assez neutre, je n’ai pas trouvé de parti pris, pas de jugement de valeur, la scène à Wall Street est jubilatoire.
      Et pour finir il faut encore salué la prestation de Tom Hardy, jeu dans la voix, sa gestuelle, à savoir que d’imposer autant de prestance sans pouvoir afficher aucune expression, c’est une performance qui s’approche vraiment de celle de feu Heath Ledger.


  • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 25 juillet 2012 09:46

    Je l’ai vu samedi soir : avant d’écrire la suite, je tiens à préciser que je suis bon public, et je ne vais pas spontanément chercher à voir des messages ou il n’y en a pas.

    Mais... J’ai rarement vu de héros aussi néo-conservateur depuis Dick Cheney et Jack Bauer de 24h00. Batman est la pensée néo-conservatrice américaine incarnée, le héro de l’ultra libéralisme façon Milton Friedman.

    Attention spoiler :

    - Son entreprise fabrique des armes, mais Ô tragédie, quand il n’ont plus de bénéfices, c’est le l’orphelinat qui perd son budget.. Merde alors, ils faut que son entreprise continue à fabriquer des tanks et des armes et je ne sais quoi, pour continuer à répandre le bonheur sur la planète, comme toute bonne entreprise capitaliste..

    - Clairement le mouvement mené par le méchant Baine s’attaque aux riches (scènes d’anarchie dans la rue ou des riches en fourrure se font dépouiller) et est une représentation de ce que pourrait devenir le mouvement « Occupy ».
    Baine prend la tête d’une armée qui est clairement la classe ouvrière (gueules, fringues d’ouvriers).
    Mais c’est la que ça dérape dans une « terreur » calquée sur celle qui a suivie la révolution Française. Tribunaux populaire assoiffés de sang, condamnation à mort à la pelle..etc
    Le mouvement populaire anti-riche est devenu un mouvement terroriste. La ville s’écroule dans une allégorie de la situation économique actuelle.

    - Batman/Bruce Wayne à une machine qui peut produire de l’énergie en-veux-tu-en-voilà pour continuer à répendre le bonheur sur la planète SAUF QUE, il ne veux pas la dévoiler au monde car ce con de peuple n’est pas prêt du tout - la preuve 30 minutes plus tard, ces cons de pauvres transforment sa machine en bombe atomique.
    Heureusement, notre richissime héro va sauver tout ça au sacrifice de sa vie (pas tant que ça, d’ailleur, faut pas déconner non plus)

    - Moralité, ces connards de pauvres terroristes (dont leur leader viennent forcément d’un trou du cul du monde (littéralement) dans un pays ARABE) se font matter comme il se doit.
    CatWoman qui volait les riches s’en sort pas trop mal, car elle se tape désormais le milliardaire. Les autres n’ont plus qu’à fermer leur gueule et retourner dans leur trou du cul du monde, à espérer en des jours meilleur.

    Ce Batman est un vrai fasciste, ça se confirme.
    Vivement le film de Super Dupont.


    • le moine du côté obscur 25 juillet 2012 13:16

      Excellente analyse en effet. Il est clair que ceux qui ont financé ce film sont des personnes fortunées et sûrement pas des bons samaritains. Les films sont un moyen de manipulation idéale , des moyens d’injecter des idées au plus profond de l’esprit des gens comme on le montre dans le film « inception » (du même metteur en scène). Faire croire que le salut viendra de l’élite ici dans ce cas Bruce Wayne c’est prendre les gens pour des imbéciles. Mais gageons que beaucoup de gens ne comprendront pas le message implicite du film ! A savoir que les pauvres gens qui réclament leurs droits sont semblables à des terroristes et qu’il faut les traiter comme tels !


    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 25 juillet 2012 14:12

      Je tiens juste à dire que je suis d’accord avec tout les points que vous soulevez. C’est d’ailleurs ce qui m’a principalement déplu et dérangé dans le film (j’espérais même voir l’inverse, un genre d’Occupy Gotham avec un Batman qui demande à payer plus d’impôts...)
      Mais je n’en ai pas parlé dans ma critique qui se concentre sur l’aspect cinématographique.


    • Switcher 25 juillet 2012 22:20

      Vous décrivez le Batman de Frank Miller, là.


      -> 1er degré chez Miller (ces dernières années seulement, le Dark Knight Returns des origines avait une bonne dose d’humour noir),
      -> 1er degré chez Nolan itou.

      Pour moi, c’est raccord avec une certaine idée du personnage. J’irais voir le film de Nolan, je pense qu’il sera apprécié à sa juste valeur, mais que je ne m’étendrais pas sur son aspect idéologique.

      Le meilleur Batman reste pour moi celui de Neal Adams.

    • nhiko 27 juillet 2012 17:32

      ATTENTION SPOILERS - JE REPETE ATTENTION SPOILERS

      Commentaire un rien orienté, je m’explique point par point


      - Le fait que la boite de Wayne soit en faillite ou presque n’a rien a voir avec la production d’armes mais avec le fait que des sommes incroyables ont été investies dans la R&D du générateur et ceci a perte puisqu’il n’a pas été rendu public ni même activé.


      - Bane récupére tous les exclus de la société, son idéologie est basée sur le fait qu’il faille purifier Gotham par le feu dans un geste presque biblique, cf Raz Al Gul et la ligue des ombres dans Batman Begins. Il ment a la population car la bombe ne peut qu’exploser, le but etant de retourner le plus de gens pour les « corrompre » encore plus pour faire souffrir Batman qui doit regarder ça, impuissant. Note que le seul « tribunal » est présidé par Scarecrow (batman Begins et au debut de Dark Knight) fraichement sorti de l’asile d’Arkham. Pas vraiment une vindicte populaire mais bien un outil de contrôle de la population par la terreur.


      - Meme réponse, le mensonge de la « revolution de Bane » n’est la que pour faire souffrir Batman. Ce ne sont pas les pauvres qui en font une bombe mais Bane.

      J’espère avoir remis les arguments en perspective, ma conclusion étant qu’on peut effectivement voir dans le refus de Wayne de dévoiler sa techno nucléaire un echo de ce qui se passe en Iran... Mais de la a trouver Batman fasciste smiley ...


    • Erik 29 juillet 2012 01:46

      Du très grand n’importe quoi.

      Batman un vrai fasciste ? Si vous ne savez même pas ce qu’est le fascisme, évitez d’employer le mot, ça pourrait vous valoir dans la vie quelques problèmes...

      Réfléchissez juste deux secondes (ce que vous auriez dû faire avant de publier ce commentaire). Pensez au personnage de Bane, ses discours, ses actions, puis à celui de Batman. Qui est le fasciste ? Il n’y a pas à réfléchir longtemps, c’est bien évidemment Bane.
       
      Un manipulateur populiste, brutal (avec un côté mussolinien), qui veut purger, purifier le monde, voilà un vrai fasciste. Il n’est absolument pas un représentant du peuple, c’est un membre d’une société secrète où un petit groupe d’individus veulent imposer au monde leurs règles et volonté de « purification » du monde.
      Un tribunal populaire ? Si vous avez vu la trilogie, vous savez que le personnage qui dirige ce tribunal n’est sûrement pas lui non plus un « représentant » du peuple, c’est un savant fou, un psychopathe.

      L’entreprise de Wayne n’est pas une entreprise d’armement, mais il a un département « secret », qui lui permet d’avoir la meilleure technologie militaire pour combattre les criminels. Wayne, dépressif, vit en reclu, et lorsqu’il apprend que les fonds pour l’orphelinat sont coupés, il va tenter de savoir pourquoi, et d’y remédier. Voir Wayne comme un capitaliste cynique, c’est n’avoir rien compris à Batman, il dispose d’une grande fortune et l’utilise toujours d’une manière très « morale », trop même... mais bon, il s’agit d’une bd, c’est pas censé être réaliste.
      Quant à sa machine qui produit de l’énergie à volonté, s’il ne la donne pas au peuple, ce n’est pas qu’il ne le veuille pas, c’est, comme cela est expliqué, parce que cette énergie n’est pas encore stable ! S’il la diffusait, il risquerait de créer plus de catastrophes que de bien.

      La révolution de Bane, une révolution « populaire » ? Faut n’avoir rien pigé au film pour présenter les choses de cette manière. A l’origine de cette révolution, on a cette société secrète ésotérico-élitiste d’un côté, et de l’autre le « vrai » capitaliste du film, l’homme d’affaires sans scrupule prêt à tout pour gagner plus et avoir toujours plus de pouvoir. Et c’est bien, dans le plus pur style des héros et superhéros américains, contre ce genre d’individus que se bat l’homme chauve-souris.

      Vous n’avez apparemment pas compris grand-chose au film (pourtant, je vous assure que ce n’était pas si compliqué), vous ne savez pas vraiment ce qu’est le fascisme, m’étonne pas non plus que vous ne réalisez pas que 24 et Jack Bauer sont beaucoup plus ambigus et complexes que vous le pensez (d’ailleurs, les « méchants » sont là aussi en général des politiciens et hommes d’affaires belliqueux et sans scrupules). 


    • VosslerTux VosslerTux 30 juillet 2012 20:11

      C’est vraiment n’importe quoi ce commentaire. Ce n’est pas du tout la vision que nous offre Nolan avec ses films.

      Déjà tous les points cités sont complètement faux...
      - l’entreprise Wayne n’est pas une fabrique d’armes, celles qui sont fabriquées sont issues d’une section détachée de l’entreprise et donc cette dernière ne réalise pas ses bénéfices grâce à cela. Je pense que tu confonds avec Iron Man là...

      - Le mouvement de Bane est un mouvement terroriste, ce n’est pas une classe ouvrière qui se révolte comme tu dis. Ça n’a rien à voir. De plus il libère les plus grands criminels pour qu’ils se rallient à sa cause, ce qui montre bien qu’il n’a pas l’envie de changer le monde en bien. Son but est de tout détruire pour que la civilisation reparte de zéro. Cela est expliqué dans les précédents opus car il ne fait que poursuivre les plans de Ra’s al Ghul.

      - Encore une fois ce n’est pas le « con » de peuple dont se méfie Bruce, mais la machine en elle même qui n’est pas achevée, elle a des défauts évidents qui sont très dangereux pour la société (on peux y voir le parallèle avec notre société actuelle qui utilise des centrales nucléaires bien que cela ne soit pas du tout sécurisé, que l’on ne sait pas stocker les déchets ou que des centrales puissent exploser) donc la question est plus de savoir si les risques en valent la peine ? plutôt que de réduire ça au con de peuple...

      Bref tant de raccourcis montrent bien que tu n’a rien compris. T’es juste une personne qui a une vision anti américaine et qui du coup réfute tout ce qui vient de là bas. Dire qu’il y a une pensée néo-conservatrice dans ce film est une pure absurdité. Je trouve au contraire que dans cette trilogie Nolan apporte beaucoup d’éléments pour montrer du doigt cette société qui est complètement pourrie, entre les politiques corrompus, les hommes d’affaires qui dénigrent le peuple et qui n’hésitent pas à faire appel à des terroristes pour arriver à leur fin(le peuple on s’en fou s’il y a de l’argent). On voit un héro évoluer dans ce contexte d’une très grande lourdeur et qui croit jusqu’au bout qu’un avenir meilleur est possible.
      Ce film donne le message suivant, notre liberté ne viendra pas des politiques ou des hautes classes, c’est à nous à la prendre. Je trouve que Batman montre un héro qui en fait représente le peuple. Un homme comme lui ne peut pas exister, mais c’est à nous à nous battre pour sortir de ce système qui nous fait croire que nous sommes en démocratie alors que ce n’est pas du tout le cas.


    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 25 juillet 2012 16:05

      je crois justement ne pas avoir parlé de chef d’oeuvre.
      Faudrait songer à lire la critique la prochaine fois avant de commenter.


    • VosslerTux VosslerTux 30 juillet 2012 20:16

      justement avec cette trilogie on est très loin du pan pan et explosions en tous genre. Nolan a fait un travail remarquable sur les différents personnages et l’ambiance des films est vraiment impressionnante. D’ailleurs il a beaucoup de talent puisqu’il a réussi une chose : me faire aimer un film avec un super héro, ça fallait le faire smiley


  • mortelune mortelune 25 juillet 2012 15:59

    Genre de film américain qui ne peut attirer que ceux qui s’emmerdent dans la vie entre deux matchs de foot. Au lieu d’aller voir un super héros imaginaire étouffé par ces millions, je vous propose de le devenir pour vos enfants en leur consacrant le temps que vous perdrez à aller voir ce film ’fast food’. 


    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 25 juillet 2012 16:03

      En même temps c’est mon métier d’aller voir des films, donc ça va.


    • mrdawson 25 juillet 2012 16:45

      C’est intéressant cette réflexion, parce qu’il suffit de l’étendre un petit peu et toute forme de découverte artistique peut être passée à la trappe pour faire des trucs validés par mortelune (qui par ailleurs n’a pas besoin de voir l’œuvre pour se faire un avis, ça c’est pour ceux qui n’en foutent pas une).
      J’attends donc avec impatience votre liste d’activité saine et validée pour savoir comment je remplis mon weekend, merci :)


    • elmi 25 juillet 2012 21:46

      contrairement à mes prédécesseurs je suis du même avis

      si on vous colle devant une affiche du film et que votre cœur tressaille ...
      c’est que l’industrie du conditionnement squatte votre cerveau :)

      je préfère attendre le divx
      comme ça, je finance pas ces tarés d’hollywood
      pis ça comblera (peut-être) une soirée d’hiver désespérément ennuyeuse

      (pour la référence aux matchs de foot, je suppose qu’il s’agit de télévision et non de sport :)


    • mortelune mortelune 25 juillet 2012 23:49

      @Béatrice,

      Mon message n’était évidemment pas destiné à votre intension et je vous remercie pour votre article. J’ai surtout pensé à tous ces débiles qui passent davantage de temps à regarder les ’prouesses’ des autres et à rêver une vie de héros qu’ils n’auront jamais à force de rater leur vie et celles de leurs gamins. 
      Pour répondre à ceux qui pensent que le cinéma est un art je répond que ce cinéma là n’en est pas un. Il n’est rien d’autre qu’une crotte enveloppée par des millions de dollars de promotion qui ne peut attirer que les mouches bleues et qu’il est le symbole de la non créativité. Le super héros américain revue et corrigé à la sauce tomate ’made in usa’ donne un gout de mauvais hamburger au bon cinéma.
      Ce film n’est pas du cinéma, c’est une publicité pour vendre le rêve américain à ceux qui dorment encore. Et encore ! Il y a des pubs mieux faites et beaucoup plus créatives...


    • VosslerTux VosslerTux 30 juillet 2012 20:32

      Hum je ne vois pas du tout en quoi ce film est antirévolutionnaire.
      Je trouve qu’il l’est au contraire. Quand on voit ces politiques complètements corrompus, cette haute classe qui profite du système et qui n’hésite pas à faire appel à des terroristes pour leurs plans démoniaques qui n’ont pour but que de toujours s’enrichir plus, moi personnellement ça ne me donne pas envie de continuer comme ça.
      Après c’est sûr le super héro qui sauve le monde ça fait un peu utopique. Mais moi je vois en ce film un Batman qui est la représentation du peuple, qui agit selon sa propre volonté et qui reprend les choses en mains, et pourtant il a tout le système contre lui car forcément la rébellion ça ne plait pas . Il faut arrêter de croire que tout va bien aller en attendant tranquillement chez nous, c’est au peuple à se bouger. Ce n’est pas en attendant que les politiques ou les hautes classes agissent pour notre bien que ça ira mieux car cela n’arrivera jamais.


    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 26 juillet 2012 16:16

      wow les trolls... plus pédant s’il vous plaît. 

      J’en rédige des dizaines d’autres des critiques. Je poste justement ici, de temps en temps, une critique d’un film qui sera vu par un très large public.

      Et est-ce parce que je rédige un article sur un film que je trouve forcément qu’il est bon ? T’as mal compris le concept je crois...

      C’est quoi ce besoin absurde d’attaquer les rédacteurs ?
      (Alors que toi même tu n’as rien publié...)


    • lsga lsga 26 juillet 2012 16:33

      waoh....


      et vos critiques elles sont toujours de ce niveau lamentable, ou des fois vous montez un peu au dessus du niveau du gamin de 9 ans et intégrez les problématiques politiques ? Parce que les blockbuster américains, c’est quand même essentiellement de la propagande politique (tiens, je serais curieux de voir ce que vous avez rédigé sur Transformers )

      C’est quoi ce besoin absurde d’attaquer les rédacteurs ?

    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 26 juillet 2012 16:49

      Je n’ai rien rédigé sur Transformers.
      Et oui, je pense que de mes critiques sont souvent de ce niveau lamentable (tu m’excuse hein, je te tutoie, t’es pas particulièrement sympa comme type, du coup je me permet), mais cela dépend du film, pour ma critique de Margin Call dernièrement, par exemple, j’ai peut-être été lègerement moins minable, cela semblait s’y preter.

      Mais j’écris pour des Medias pas très sérieux et un public qui sont certainement des imbéciles selon tes critères condescendants. Je me dois donc de coler à certains critères de médiocrité et toujours avoir en tête le lecteur potentiel et ses intérêts. Les aléas du boulot.

      (sympa le Motivator, au passage smiley ) (mais c’est quand même un peu minable de ta part de me parler comme ça. Mais bon, Trolls gonna troll...)


    • lsga lsga 26 juillet 2012 17:07

      bon bah voilà : tu fais des critiques lamentables de films de propagande destiné à un public d’imbécile. C’est bien de pouvoir tomber d’accord smiley smiley


      maintenant : peut-être pourrais-tu à travers ton job de critique ’critiquer un peu’ ? Je pense que les imbéciles qui vont se délester de leur argent durement gagner pour aller voir Batman sont capables de comprendre que le film dissimule un message politique particulièrement réactionnaire auquel ils doivent faire attention. 




    • Beatrice Thomas Beatrice Thomas 26 juillet 2012 18:04

      Je répète : c’est mon boulot, je vais aux projections presse du coup je ne paies pas et, oui, j’en vois de toutes les couleurs. Et je répète : j’écris sur une multitude de films je n’ai posté ici justement qu’au sujet de films très grand public parce qu’il me semblait qu’il y aurait plus de lecteurs potentiels. Mais j’ai du me planter, ici apparemment le ton est aigri, pédant et agressif.

      Ca vous amuse apparemment d’écraser les gens et d’être méprisant, je suis ouverte à la critique mais je ne veux pas me faire agresser de cette manière, donc si vous pouviez vous arrêter là ce serait sympa. 

      Vous avez des attitudes réellement déplorable pour des gens qui pensent prêcher la bonne parole.

      pour répondre plus directement à l’autre remarque, je n’ai en effet pas du tout parlé de l’aspect politique dans cet article, chose que j’avais précisée sur facebook en le publiant, en plus de donner mon opinion sur le sujet (qui rejoint certaines choses qui ont été dites ici)
      Cela dit, si mon article à été publié c’est qu’il convenait à Agoravox.


    • lsga lsga 26 juillet 2012 18:33

      Bon, pour que tu comprennes un peu pourquoi on réagit violemment...


      Nous vivons une période comparable aux années 30, la crise économique est très forte, et la 3ème guerre mondiale pointe le bout de son nez. Partout dans le monde, des révoltes populaires éclatent. Aux USA, où le chômage atteint 17%, le pays connait des révoltes comme il n’en a pas vu depuis des décennies (OWS, les 99%, ça te dit quelque chose ?). Les violences policières aux USA et en Europe atteignent également un summum de brutalité inédit. 

      Nous qui sommes impliqués politiquement, on a l’habitude de voir nos gentilles copines qui ont des jolies minoies comme le tien se faire casser les dents et les côtes par des CRS :


      Bref, puisque Critiquer est ton métier, n’hésites surtout pas à critiquer les films que tu critiques.
      A ce que je sache, tes collègues eux n’hésitent pas :


    • VosslerTux VosslerTux 30 juillet 2012 20:46

      pfff

      Isga je pense que tu mélanges tout.
      En quoi le dernier Batman nous explique qu’il est normal de tabasser les manifestants ??
      Si tu crois que les terroristes dans le film représentent le peuple tu te trompe lourdement. T’es complètement à côté de la plaque.
      La représentation du peuple dans le film se fait par Batman lui même, c’est lui le « résistant » au système, c’est lui qui se bat contre l’oligarchie qui n’a rien à foutre mis à part surveiller la fortune qu’elle amasse.
      Le film dénonce l’incompétence des politiques et de la main mise de la société par des très riches.
      Bane dans l’histoire n’est là que pour semer le chaos, son but est de tout détruire, son discourt n’est qu’une illusion pour endormir le peuple, donc ce que Nolan cherche à dire je pense est de ne pas suivre des mouvements de rébellions en buvant leur bonnes paroles mais à se bouger le cul sois même. C’est au peuple à agir, il ne faut pas attendre que quelqu’un le fasse pour nous ou ça sera la catastrophe.
      On ne peut ni compter sur les politiques, ni sur la haute classes ni sur les extremistes, au final c’est au 99% de décider de leur vie. C’est le message que moi j’ai perçu en tous cas.


  • Oncle Kaï Oncle Kaï 26 juillet 2012 15:28

    Pour les fans, ainsi que ceux qui s’intéressent à la psychologie dans l’univers de Batman, deux passionnants articles à déguster :

    Batman : Et in Arkham ego.

    Batman : héros hégélien de la refondation.


  • Leo Le Sage 27 juillet 2012 19:11

    @AUTEUR/Par Beatrice Thomas (xxx.xxx.xxx.112) 26 juillet 18:04
    Vous dites : « Vous avez des attitudes réellement déplorable pour des gens qui pensent prêcher la bonne parole »
    C’est courant sur agoravox.
    Vous vous y ferez. smiley
    Regardez ce qu’on me fait subir vous comprendrez. [suivez mes commentaires]

    Concernant Isga et Pernod, je ne les ai pas trouvés trop aggressif.

    Moi même j’écris vite et utilise les mots directs...
    Je ne vais pas écrire : je crains de ne pouvoir accèder à votre demande
    J’écrirais clairement : c’est non

    Bref, essayez de séparer les choses.

    Vous dites : « Cela dit, si mon article à été publié c’est qu’il convenait à Agoravox. »
    Euh... non.
    Il y a de très bons articles qui ne sont jamais sortis.
    Et j’ai vu des médiocres qui sont sortis.
    Le vote de l’article compte, et Agoravox rarement va remettre en cause le vote...
    Sachez qu’agoravox est comme tout site qui se respecte : ils doivent faire des choix et ils n’ont pas forcément le temps de vérifier dans les détails la validité d’un article.

    Bref
    Vous avez raison de parler de ce film car outre le fait qu’il est grand public, il a l’avantage d’intéresser tout le monde donc susciter le débat.
    Notamment, on peut s’intéresser à l’impact socio-culturel par exemple.

     
    Cordialement

    Leo Le Sage
    (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


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