mercredi 2 août 2006 - par Manu

DADVSI, VHS, et MP3, ou la vache à lait !

Alors que loi sur les Droits d’Auteur et Droits Voisins dans la Société de l’Information vient d’être profondément modifiée par le conseil constitutionnel, il semble que seule une petite frange de la population se rend compte de ses implications.

Il est vrai que DADVSI, c’est en soit un peu barbare. Mais un petit exemple tout simple permet à quiconque de rendre compte de l’étendue du changement qui s’annonce si cette loi vient à s’appliquer.

Imaginez-vous achetant un film distribué par TOTO Compagnie sur une bonne vieille cassette VHS. Vous rentrez chez vous, glissez votre cassette dans votre magnétoscope... Impossible de la lire ! En effet, vous possédez un magnétoscope TITI, incompatible avec l’encodage utilisé par TOTO Compagnie !

Qu’à cela ne tienne, le film en question passe ce soir sur canal 3. Vous programmez donc votre magnétoscope de salon. Le lendemain, après une journée de dur labeur, vous décidez de regarder le film que vous avez enregistré la veille sur le combi-magnétoscope de votre chambre. Et là ! Pas mieux que la veille ! Et oui, il vous est interdit de lire un enregistrement sur un autre lecteur que celui ayant enregistré.

Et pourtant, vous avez payé une taxe sur la copie privée en achetant votre cassette vierge et vos deux magnétoscopes !

L’exemple semble caricatural, mais remplacez cassette VHS par fichier audio et magnétoscope par baladeur MP3 et vous vous rendrez compte de tout ce qu’implique cette loi !

Ainsi cette loi nous prive d’une liberté tout en nous condamnant à l’amende perpétuelle. Si vous souhaitez faire entendre votre indignation, n’hésitez pas à signer cette pétition, le BOYCOTHON



136 réactions


    • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 15:16

      Demian, encore une fois

      Relisez mes posts et dites-moi où avez vous vu que j’avais « couvert des ministres d’injures » !!!

      Ca vire à franche rigolade là.


  • Arnaud (---.---.236.115) 3 août 2006 15:13

    Désolé, je n’ai pas de photo de moi sur ce pc !!!

    Quant à ma lacheté, je ne vois pas ce qu’elle vient faire là !

    En ce qui concerne le lecteur, mieux vaut le faire sourire ou rire que de le gaver de vos commentaires qui mettent à mal la discussion.

    « vous me dites, vous-même, que vous désirez ne pas être ni paraître face à moi », je ne crois pas avoir dit ca !!

    Avec votre air supérieur, vous en devenez puant mon cher Demian ! Mais bon cela ne vous atteind pas, t’en mieux pour vous !

    Vous reprochiez à Frihd : « Pour moi, vous n’êtes pas à la hauteur car vous êtes dépourvu d’humour ». Alors assumez un peu vos dires, assumez vos actes, et acceptez finalement de tomber de votre piedestal en papier maché que vous vous êtes construit ! Jouer avec les lecteurs vous plait mais dès qu’il s’agit de vous, vous sortez les crocs !

    J’ai cru que vous étiez un homme d’esprit ouvert et un homme de dialogue ! Me serais je trompé ? Damned ! vous m’avez eu alors ?!!

    Sur ce je vous laisse en attendant votre réponse car vous ne pourrez pas vous empechez de rajouter un commentaire pour avoir le dernier mot comme toujours smiley)


  • Arnaud (---.---.236.115) 3 août 2006 15:22

    « qui montre votre lâcheté dans tout son long »

    Vous vous permettez de juger les gens, je fais la même chose pour vous !

    bien à vous

    ps : reponse, pas réponse ?


    • Arnaud (---.---.236.115) 3 août 2006 15:27

      http://www.nuesblog.com/?36/Ils-ont-mis-en-vente-Demian-West

      Ils ont mis en vente Demian West sur e-bay ! Publié le 4 mai 2006

      Chacun son Troll, à chacun sa définition. J’ai mon mien :) Sur Agoravox, outre Marsupilami & co, Demian passe aux yeux de certains pour un Troll. Au point que certains n’ont pas hésité à vendre Demian West aux enchères [sans succès] ! Pire, il existe un soft développé par un lecteur (à intégrer dans votre navigateur) qui permet de lire les commentaires sans voir les siens (ou celui d’un autre / développé pour SPIP, sous Java, je ne sais plus par qui - si vous retrouvez !)

      Amitiés westiennes, Demian ;)

      Permalien - 1 commentaires

      Commentaires par Un etre doué de raison, irrité par un clown artistico-hystérique. le 20 juin 2006

      Pour faire taire Demian West :

      http://agoravoxcensor.blogspot.com/


    • Arnaud (---.---.236.115) 3 août 2006 15:29

      On y arrive, plus que deux lignes par commentaire !!! Peut être qu’il n’y aura plus de commentaire d’ici quelques post !!


    • Arnaud (---.---.236.115) 3 août 2006 15:46

      EN quoi les artistes m’agacent ?

      Par contre, vous agacez tout le monde, c’est sur !!

      « Il a d’ailleurs voulu me l’offrir et je l’ai négligée » ! Ce n’est pas puant ca ?

      Sortez la tete de votre pc et de vos toiles, apprenez à vivre avec vos contemporains ! Vous verrez, le monde n’est pas méchant !

      En tout cas, bravo pour votre popularité sur internet, le best of de vos citations est en ligne !!! Avec votre adresse internet pour les commenter !


    • Chercheur de BestOf (---.---.69.4) 3 août 2006 15:56

      Je ne trouve pas ce fameux bestof...


  • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 15:35

    Plus sérieusement, on peut flooder en toute impunité sur AgoraVox ?

    Cela me surprend d’autant plus que la très grande majorité des forums que je connais n’autorisent pas cela : le floodeur est généralement vite repéré et banni.

    Donc, sérieusement, sur AgoraVox, il n’y a pas de modérateur pour la partie commentaires ?


  • Arnaud (---.---.236.115) 3 août 2006 15:51

    Petit programme a télécharger, licite, pour ne pas voir aparaitre les commentaires de dw ! Merci au génie qui l’a créé !

    Pour faire taire Demian West :

    http://agoravoxcensor.blogspot.com/


    • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 16:02

      Il y aussi une autre solution toute simple :

      C’est d’être aussi actif au débat (comprenne qui veuille) dans les commentaires des articles postés par Demian sur AgoraVox. Peu importe le contenu alors, le tout étant de faire de belles phrases vaguement en rapport au thème.

      Histoire de rire un peu.

      Qui s’y colle ?

       :)


  • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 15:58

    Le principe du refus du flood vise à laisser la parole aux autres et de ne pas monopoliser une discussion.

    Ainsi, quand bien même votre contenu (ou le mien), ou encore celui de quiconque, serait intéressant, une personne n’a pas à monopoliser la discussion.

    C’est tout. C’est valable pour tout le monde, et indépendament de la qualité du contenu proposé.

    Voyez-vous un débat télévisé ou, parmis un plateau de 10 invités, UN SEUL d’entre eux monopoliserait 50% (ou plus) du temps de parole ?

    Seriez-vous heureux que, concernant les articles que vous avez fait paraitre sur AgoraVox (dont je ne remet absolument pas en cause l’intérêt), je m’amuse (nous nous amusions) à flooder les commentaires pour pourrir la vie de ceux qui souhaiterait sérieusement commenter vos articles ?


  • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 16:09

    Lol,

    Là au moins, vous me faite rire. Ce qui est déjà pas mal en ces temps incertains.

    Merci à vous pour cette partie de rire.

    PS : La peur me submerge si fortement, d’oser poster sur vos articles, que je crois que je me suis fait « pipi » dessus.

    Incroyuble non ?

    Demian, c’est peut être déjà le cas, mais je pense que vous devriez faire du théâtre, vos longues tirades étant pour le moins, je l’avoue bassement, parfois proprement comique.

    Congratulations.


    • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 16:27

      Cnil, pour réagir à votre article.

      Point 1 : L’Education Nationale, ayant bien compris son manque de moyens financiers pour payer des droits d’auteur lorsqu’elle souhaite utiliser des musiques, tend déjà à, de plus en plus, recourrir à des artistes acceptant, par contrat, de composer pour les écoles, moyennant un rémunération forfaitaire (fixée par le contrat bien sûr).

      La dessus, la volonté est claire et est déjà relayée dans la pratique par les Inpecteurs Académiques et/ou conseillers pédagogiques.

      Point 2 Je suis d’accord, ne pas acheter de contenus DRmisés. Interopérabilité absente et/ou risque technique (cf. Rootkit de Sony). Cependant, cela limite grandement l’amplitude de choix des artistes que l’on peut ainsi écouter. Dommage... pour nous, dommage... pour eux.

      Point 3 Que les entreprises dont l’activité est axée sur les nouvelles technos subissent un risque juridique, cela semble clair. Qu’elles cherchent à s’expatrier, l’avenir nous le dira. Cependant, ce qui est (et a été pendant les débats à l’Assemblée et/ou au Sénat) clair, c’est que peu de monde se soucie de cet état de fait. Etonnant non ? en ces périodes économiques de très forte prosperité (ironie inside bien sûr).

      Point 5 Bah non, cette loi ne fait rien évoluer quant à la pratique de Monsieur tout le monde, tout du moins des x millions d’internautes ayant recours au P2P. Seul le risque juridique théorique est accru. Voila Voila.


  • ohnil (---.---.218.193) 3 août 2006 16:12

    Quelques constats sur cette Loi :

    1/ Elle ne change pas grand chose sur le fond quand au droit d’auteur lui-même. Tout au plus, elle permetra à quelques uns de se servir légalement dans les caisses de l’Etat (cf - exception pédagogique).

    Solution possible : Afin de ne pas augmenter le déficit budgétaire de l’Etat, il serait bon que les enseignants se tournent vers des Oeuvres tombées dans le domaine public ou sous licence libre (CC par exemple).

    2/ Elle sacralise les DRMs. Il est interdit, maintenant, de toucher à un DRM pour quelque raison que ce soit, voir même interdit de savoir ce que fait un DRM ce qui peut s’avèrer être dangereux pour les données personnelles contenues dans un ordinateur (cf - Rootkit Sony) sans parler de l’interopérabilité.

    Solution possible : Ne pas acheter de contenu DRMisé permet d’une façon simple et légale de ne pas prendre le risque de voir ses données bancaires compromises par un virus utilisant les failles des DRM. De plus cela élimine les problèmes d’incompatibilités.

    3/ Elle instaure une insécurité juridique sur nombre de développements Open Source.

    Solution possible : Faire comme les créateurs d’Azureus (client Bittorrent), s’expatrier et lever des fonds pour continuer à créer et faire évoluer des logiciels de qualité.

    4/ Elle autorise l’absence de copie privée.

    Solution possible : Idem que pour le point N° 2, ne pas acheter de contenus DRMisés.

    5/ Elle ne fait pas évoluer la problèmatique du téléchargement.

    Solution possible : Aucune, chacun prend ses responsabilités. Un point de vue personnel toutefois, le contenu culturel disponible sous licenses libres (créative commons et autres) est facilement accessible et souvent de très bonne qualité, alors pourquoi hésiter ?


    • _Nada (---.---.25.130) 3 août 2006 16:28

      Chnil, ma réponse au dessus.

      (vraiment pas pratique cette interface ... grrr).


    • Manu Manu 3 août 2006 16:38

      Il n’en reste pas moins que l’aventure de glazig (voir plus haut) est consternante. Ne pas pouvoir lire ses propres DVD est difficilement acceptable ! Sans compter que chacun possède déjà des contenus DRMisé : comment faire ?

      Par ailleurs, que faites-vous du logiciel libre : il est désormais impossible d’intégrer à ces logiciels des lecteurs de DVD ou de tout autre futur format non libre.

      Quant à « ne pas acheter de contenu DRMisé », il y a-t-il une obligation d’information du style « attention ce produit contient des DRM » ?


    • ohnil (---.---.218.193) 3 août 2006 17:16

      @ _Nada : Je crois que nous sommes assez d’accord là dessus.

      @ Manu : Vous avez raison, nombre de DVD ne sont pas lisibles sur des SE alternatifs du fait du CSS, mais là c’est au fournisseurs de contenus de prendre leurs responsabilités. Ils nous considèrent comme des délinquants potentiels et ils espèrent encore que nous allons les aider ???

      AMHA, la balle est dans leur camps. A eux de faire des efforts s’ils ne veulent pas voir leurs ventes s’essoufler.


    • ohnil (---.---.218.193) 3 août 2006 17:21

      @ Manu : J’oubliais, apparement, il n’y a pas d’obligation d’information sur les DRM, donc dans le doute autant se méfier des produits issus des Majors...


    • fb (---.---.57.197) 3 août 2006 17:42

      En théorie non, il y a une disposition dans la loi (article 16) :

      «  Art. L. 331-12. - Les conditions d’accès à la lecture d’une oeuvre, d’un vidéogramme, d’un programme ou d’un phonogramme et les limitations susceptibles d’être apportées au bénéfice de l’exception pour copie privée mentionnée au 2° de l’article L. 122-5 et au 2° de l’article L. 211-3 par la mise en oeuvre d’une mesure technique de protection doivent être portées à la connaissance de l’utilisateur.  »

      Toutefois, les modalités devront être précisées par un décret en conseil d’état, donc rien n’est certain.


    • ohnil (---.---.94.51) 3 août 2006 18:30

      Effectivement, cet article m’avait échappé.


    • PatLeChat (---.---.69.4) 3 août 2006 16:55

      Quid de l’interopérabilité ? Vous achetez un Cd mais il ne vous est plus possible de transférer la musique sur votre baladeur MP3. Et il est interdit de chercher à franchir le barrières techniques mises en place.

      Cette loi n’a pas encore été promulguée. Elle n’est donc pas encore en vigueur. Et il est à mon avis naïf de croire qu’un « machin » voté au forceps aurra une grande durée de vie.


    • ohnil (---.---.218.193) 3 août 2006 17:17

      Cette Loi a été promulguée au Journal Officiel aujourd’hui !


  • (---.---.44.148) 3 août 2006 16:32

    Je ne suis pas en accord avec l’auteur de l’article. Il faut trouver un moyen de réconcilier tout le monde (artistes, consommateurs et même majors (oui, elles aussi !!!)). Aller en s’opposant ne permettra pas de trouver un point d’équilibre, il faut donc être constructifs. Mais il est sûr que chacun devra un peu faire de concessions.

    Je fais donc une reprise de mon commentaire laissé sur le sujet précédent sur la DADVSI qui propose un ébauche d’idée (je m’excuse par avance, je n’avais pas vu que le sujet le plus récent était ici), et mille excuses à ceux qui m’ont déjà lu de l’autre côté, ils n’ont qu’à m’ignorer avec la petite applet Javascript !!!

    Le vrai problème pour moi se situe sur le business plan des majors. Historiquement, il y avait :
    - le vinyl : incopiable
    - la cassette : la copie a alors été possible mais dégradée et la portabilité (walkman, auto radio cassette) plus facile
    - le CD : incopiable à ses débuts sans matériel professionel mais d’une qualité sonore largement supérieure et censé être plus résistant

    Lors des changements de supports, il y avait toujours une valeur ajoutée pour les consommateurs.

    Et là est survenu le premier problème, le CD est devenu copiable, les maisons de disque ont râlé mais il y a eu extension de la copie privée. De plus, pour copier, il fallait trouver une source dans son entourage, le problème restait solvable...

    Dans tous ces changements de technologies, le consommateur trouvait une valeur ajoutée : portabilité, qualité...

    Avec l’apparition d’internet, c’est là que le problème est arrivé, la source se trouve sur les réseaux de P2P et non plus uniquement dans l’entourage.

    Le business plan des maisons de disque de revendre les vieux catalogues à chaque changement de technologie n’a plus été faisable.

    Les maisons de disque avaient à l’époque deux solutions : 1 - Développer leurs réseaux de distribution sur le net avec une nouvelle valeur ajoutée (exemple : l’achat de places de concert en priorité, organisation de concours, de rencontres avec les artistes pour les acheteurs sur leurs sites) 2 - Tenter de préserver le modèle existant

    Le choix a été fait pour le 2 dans un premier temps.

    Je m’explique sur le « dans un premier temps ».

    J’ai l’impression que les maisons de disque ont essayé de préserver leur modèle pendant longtemps mais qu’elles sont en train de revenir dessus mais n’y arrivent pas.

    Le problème, c’est qu’ayant trainé des pattes, les industriels de l’informatique ont tous eu le temps de développer leurs propres solutions (différentes) n’imposant pas de standard de fait comme Philips avec le CD.

    Le second problème lié au premier, c’est que les maisons de disque ont choisi les mauvaises solutions techniques.

    Il existe en effet des solutions de watermarking des morceaux qui ne limitent pas la copie mais qui permettent d’identifier le propriétaire d’un fichier (même en cas de recompression ou d’altération de qualité).

    En utilisant cette solution technique, et développant le cadre du partage à des réseaux sociaux privés (messagerie, email, réseaux de P2P fonctionnant sous forme de hubs) et en éduquant les consommateurs sur le fait que seul l’acheteur a le droit de faire une copie à ses contacts, les maisons de disque auraient pu éviter d’habituer la population au P2P de masse et auraient alors pu préserver le modèle existant.

    Il me semble que maintenant c’est trop tard pour revenir dessus.

    Pour moi, la seule solution aujourd’hui, à moins de rentrer dans de la répression de masse est de créer deux modèles distincts :
    - Une licence globale obligatoire d’un côté pour les artistes qui distribuent leur musique sans demander à ce que l’on reverse des droits directement (cette licence servira à financer ceux qui décideront de diffuser de cette façon leurs morceaux [producteurs, auteurs, interprêtes])
    - Un modèle « industriel » de plateformes « dites » légales

    Il ne faut plus que les artistes soient cloisonnés entre les maisons de disque et les consommateurs, ce sont eux les créateurs après tout.

    Et c’est un consommateur qui dit cela !!!

    Pour pouvoir fonctionner, il faudrait que tout à chacun puisse connaître :
    - si une oeuvre est « libre » ou pas, ce qui nécessite un inventaire des oeuvres « non libres », cette base de données centralisée constituerait l’ensemble des bases des différentes plateformes de musique en lignes « dites » légales
    - bien entendu, une oeuvre « non libre » doit pouvoir être lisible sur tous les supports, donc les liens pour les acheter indiqueraient les balladeurs supportés, les restrictions (DRM) sur le morceau, le prix, la concurrence deviendrait alors plus « visible »
    - une oeuvre « libre » ne pourrait jamais revenir au statut de « non libre ». A contrario, un artiste aura tout loisir de passer du statut de « non libre » (dépendant de l’exploitation d’une plateforme « dite » légale de musique en ligne) à libre (dépendant du système de licence globale)
    - une oeuvre non disponible sur un matériel donné serait alors considérée comme « semi-libre » pour le propriétaire de ce matériel, c’est à dire qu’il devrait s’engager à l’acheter ou à détruire le fichier dès sa disponibilité pour son matériel.

    Cela ne fonctionnera pas sans certaines refontes du droit.

    Une oeuvre passerait du statut de non libre à libre au bout de quelques années (5-10 ans), plutôt que de générer des revenus modestes, elles participeraient au brassage culturel avec des oeuvres moins médiatisées.

    Les artistes décédés verraient leurs oeuvres devenir « libres ».

    A ce propos, leurs ayant-droits conserveraient le droit à l’image mais ne toucheraient pas de dividendes issues de la répartition de la license globale, celle-ci doit avoir pour objectif de financer la filière culturelle.

    Pour ce qui est du problème de la répartition d’une éventuelle licence globale, il est tout à fait possible d’envisager un système de sondages comme le fait la SACEM.  De plus, les artistes pourraient aussi faire appel aux dons. Si certains artistes considèrent alors que leurs rémunérations sont insuffisantes, ils auront tout loisir de basculer leurs nouvelles oeuvres en statut « non libre » mais ne toucheront plus de financement issu de la licence globale pour ces nouvelles oeuvres.

    Merci d’étendre ma réflexion ou de la contre argumenter de façon à essayer de trouver le modèle qui permettra de réconcilier tout le monde.

    Pour l’instant, la DADVSI s’applique, il faut commencer la réflexion dès maintenant pour trouver un consensus en vue la prochaine réforme et ne pas attendre le dernier moment (même si celle-ci a lieu dans dix ans).

    Commentaire librement copiable !!!


    • Manu Manu 3 août 2006 16:57

      Je me permettrai une remarque : avec l’arrivé de la cassette audio, la copie était à mon sens d’aussi bonne qualité que l’original (n’oublions pas qu’on partait du vinyl, qui si intrinsèquement était de meilleur qualité d’échantillonage, la qualité de lecture n’était pas optimale (grésillement etc.)).

      Et c’est justement très intéressant : pendant des années, nous avons tous copié de la musique sur des cassettes (que ceux qui n’ont pas eu de walkman lève la main) à partir de vinyl, de la radio ou de cd, voire d’autre cassette (rappelez vous la touche duplication rapide). Donc toute la musique écoutée n’était pas achetée. Et alors, pourquoi les majors n’ont-elles pas crié au scandale ?

      voir http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=2933

      Je me le demande toujours !

      Par ailleurs, l’article ne parle pas d’oeuvres piratées, mais achetées légalement. Et là, il y a bien une perte de libertés et de droits. Ainsi, récemment, une personne ayant acheté un CD qu’elle ne pouvait lire sur son autoradio, a obtenu après un procès d’être remboursée. Demain, ça sera tant pis pour elle !

      Vous trouvez ça normal ?


    • Manu Manu 3 août 2006 17:23

      Puisqu’il en est ainsi, je demande à ce que mon salaire soit versé à mes héritiers après ma mort !

      Pourquoi faire 2 poids 2 mesures ?


    • (---.---.44.148) 3 août 2006 17:42

      Pourquoi ai-je évoqué la succession ?

      Simplement, parce que la licence globale devrait financer la création artistique et pas les rentiers.

      En extension de mon précédent post, le régime de copie privée doit être maintenu mais doit uniquement être récupéré par les gens qui autorisent ces copies.

      L’artiste devient « libre », il souscrit à un système ou à l’autre.

      Les maisons de disque pourront protéger leurs investissements mais auront un vivier de jeunes artistes plus important à aller chercher du côté du « libre » vu que les artistes seront plus nombreux car ils auront un peu plus de revenus qu’avant grâce à la licence globale.

      Les consommateurs auront la possibilité d’écouter de la musique. Celle-ci ne sera plus gratuite et servira l’intérêt des filières musicales, qu’elle soit non commerciale, ou commerciale. Il y en aura plus (cf, le paragraphe précédent). Les artistes qui se voient jeter des majors auront la possibilité de rebondir sur la licence globale (grâce à la notoriété acquise dans le système commercial).

      Pour vous répondre, M. West, pourquoi suis-je pour réduire le délai avant qu’une oeuvre soit publique ? Parce que mis à part les oeuvres de l’esprit, les « brevets » ont une durée de vie extrêmement réduite (en pharmacologie, c’est trois ans me semble-t’il).

      Si la culture est indispensable à l’humanité tout comme la médecine (et je le crois) alors des délais de soixante-dix ans sont irrationnels :
      - soit on réduit la durée
      - soit on fait en sorte qu’un auteur jouisse des droits d’auteur de son vivant et que ses héritiers ne jouissent pas de ceux-ci mais qu’ils puissent quand même défendre le droit à l’image qui, et je le reconnais, ne leur est pas opposable.


    • (---.---.44.148) 3 août 2006 18:28

      Pour M. West (avec humour et sans méchanceté)

      Je me demande pourquoi vous voulez être cloné,

      Avec le nombre de commentaires que vous avez laissés,

      Dans l’éternité,

      Vous êtes déjà entré !!!

      Respectueusement


    • celestin (---.---.248.129) 7 août 2006 16:37

      Et pourquoi 70 ans ? Pourquoi pas 20, 30, 50, 100, 1000, 10000 ans ?


  • tartator (---.---.52.177) 3 août 2006 17:54

    comme la majorité des français, je serai un hors la loi, tout ça pour pas subir les drm et autres merdes de ce genre...et comme on dit en banlieu « nike la polisse »...z’auront assez d’autres chats à fouetter que de flicailler le net....à tchao


  • (---.---.236.115) 3 août 2006 18:04

  • (---.---.44.148) 3 août 2006 18:18

    Un système commercial et un système collectiviste.

    L’un financé par les consommateurs, l’autre financé par la société civile au travers de la licence globale. Ils ne sont pas opposés, ils sont complémentaires.

    Il n’est pas normal que les artistes aient seulement le choix entre la gratuité (ou l’appel aux dons) et la filière commerciale « de l’économie de marché ».

    C’est la complexité du métier qui veut cela, un artiste a des phases de recherche artistique, de pause, ceci est en dehors du processus commercial. Je ne suis pas artiste mais je pense que c’est vrai, n’est pas M. West ? Mais doit-il produire en permanence, à tout prix, en contradiction avec ce qu’il est en son intérieur pour vivre ou même simplement survivre ? Non, je pense que le processus de création est justement en dehors du temps.

    La licence globale ouvre une rémunération aux débutants, aux personnes « en pause », « en recherche », aux artistes qui sont contre l’économie de marché, et surtout leur évite d’avoir à uniquement faire appel aux dons. D’autant plus que les artistes ne souhaitant pas la licence globale, ni le système commercial pourront néanmoins continuer à vivre de leur art comme il leur semble.

    Séparons les marchés, point barre.

    On verra quelles routes empruntent les artistes, les consommateurs et comment réagirront les maisons de disque. Personne ne le sait tant que cette solution n’aura pas été étudiée sérieusement. Pour les DRMs, les maisons de disque, les morceaux « non libres » auront une exploitation commerciale, ce seront elles qui fixeront les règles, libre à chacun d’y souscrire ou pas, au final, ce seront les consommateurs qui choisiront d’acheter ou pas en fonction de ces contraintes.

    Par contre, l’information se doit d’être complète et si je ne peux pas lire sur mon matériel, le statut « semi-libre » s’applique (voir plus haut).

    [mode ironie on] Même les FAI y trouveront leur compte, ils pourront enfin reprendre leurs publicités : « Téléchargez plus vite » !!! [mode ironie off]

    J’entends d’ici les raleurs, encore une taxe... Mais comme la médecine, la recherche, la culture se doit d’être financée aussi collectivement, elle est indispensable au développement personnel et à celui de nos sociétés.

    Pour revenir sur la succession, je sais que c’est un sujet épineux mais il doit être posé sur la table. Il y a une vraie réflexion à mener de ce côté là. Je n’ai pas la science infuse, loin de là, mais je souhaite développer un débat constructif et contradictoire.

    Et pas comme c’est trop souvent le cas sur AVOX une foire d’empoigne.

    Soyons constructifs et dégageons des solutions.


  • Forest Ent Forest Ent 4 août 2006 03:32

    Unanimité moins une DW-voix. :)

    La loi DADVSI a été publiée au JO. Elle s’applique. Nous allons pouvoir en constater les effets bénéfiques, comme ceux du DMCA aux US. :)


  • Mr Jo (---.---.200.108) 4 août 2006 13:42

    La directive EUCD va être revue, en effet on voit mal l’UE faire la guerre à Microsoft pour abus de position dominante et en même temps laisser une ouverture à la constitution de pratiques anti concurrencielles avec la légitimisation des DRM.

    Par contre il vaudrait mieux se méfier du pouvoir des lobbyistes, car ils ne sont pas tous de droite. Par exemple au PS Anne Hidalgo, qui est une ancienne de Vivendi, essaye de se positionner pour le poste de ministre de la culture en cas de victoire de la gauche en 2007, et elle s’est positionnée clairement en faveur des DRM.

    Le lobbying est clairement entrain de devenir en France le même fléau qu’il est déjà aux Etats unis, et il est a souhaiter vraiment que les contre pouvoirs puissent s’organiser et s’exprimer, comme par exemple avec les class action.


  • Neuro (---.---.27.89) 8 août 2006 23:01

    Croire que cette loi vas stopper les téléchargements est une utopie. En refusant une rémunération supplémentaire du genre LG ou LGO ce sont les « artistes » qui sont encore brimés une foie de plus. Une forme de LG est inévitable a présent si on veut indemniser les oeuvres concernées. Il faut bien prendre en compte le fait que’ a présent internet est largement développé et en pleine exemption (plus de 24 millions d’ internautes en France). En partant du raisonnement que environt 75% des internautes y sont favorable. Dadvsi = utopie. Un nouveau mode de consommation est en place il faut s’adapter c’est tout.


  • Gasty (---.---.169.137) 11 août 2006 11:55

    J’aimerais que l’on revienne un peu sur les origines de ce débat, bien avant qu’internet existe mais plutôt à l’apparition en masse des supports vinyls et de la diffusion par TSF. Un artiste vivait de son art dans la rue, dans les salles et se faisait rémunérer de son travail comme pouvait le faire un ouvrier, un employé, un agriculteur. Un jour un type est arrivé, à copié la voix de l’artiste sur un support et en a fait commerce. L’artiste lui aurait pu être content de voir son art reconnu d’un seul coup par des milliers de personnes si ce n’était que ce type se faisait pas mal d’argent sur son dos alors que lui galérait de salle en salle. Alors l’artiste a demandé justice, c’était son travail, son œuvre. Et l’autre type, un industriel financier a payé le droit de diffuser l’œuvre de l’artiste sur son support vinyl et d’en faire commerce. Ainsi aujourd’hui les majors de l’industrie paient le droit de diffuser les œuvres des artistes à l’artiste lui-même par le biais de la SACEM. Et copier n’est pas diffusé. Evidemment si le copieur en faisait un commerce il y aurait concurrence déloyale et je crois savoir que des articles de lois existent déjà. C’est bien avant tout avec les majors du disque que les artistes ont affaire, pas avec leurs Fans qui reconnaissent le talent de l’artiste. Cette loi DADVSI, il s’agit bien d’une affaire de gros sous fromentée par les majors du disque. Un artiste vit de son art sur les planches des salles de spectacles. C’est pas facile et oui, ben c’est comme ceux qui travaillent à l’usine, au super marché, au bureau, au chantier. J’ai comme l’impression que la SACEM est devenue la caisse d’assurance ou de chômage des artistes rémunéré en grande partie par les majors qui leur payent un train de vie. Merci Majors, que puis-je faire pour vous ? Et bien soyez d’accord avec moi !.... Bon il y a quand un problème avec les films. Un film a toujours eu besoin d’un support pour sa diffusion. A commencer par un drap blanc. Ensuite la télédiffusion et aujourd’hui le DVD. Sans support rémunéré, l’art cinématographique n’existe plus. Ce qui n’est pas le cas pour le théâtre. Sauf peut-être des problèmes existentiel. Y a-t-il un droit de regard sur l’artiste lorsqu’on le croise ?? Merci DADVSI


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