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Accueil du site > Tribune Libre > De l’Anarchisme - Petit exposé

De l’Anarchisme - Petit exposé

Né à Marseille le 28 Mai 1967, Jean Michel WIZENNE est instructeur d’Arts Martiaux, de QI Gong et exerce aussi le métier de musicien professionnel. Parallèlement à ça, il réalise aussi des travaux d’ethnosociologie au sein de certaines tribus d’indiens d’Amérique du nord.

 

Il nous livre ici un petit exposé sur l’anarchisme, avec un petit historique, quelques notions et quelques personnages sur ce courant de pensée très peu connu mais très diabolisé.

 

La présentation est pédagogique et peut servir d’introduction pour ceux qui ne connaissent pas le sujet.

 

 

Index 

Introduction

0 : 48 : Origines

2 : 40 : Définition, notion de légitimation de l’autorité

6 : 00 : Pierre Joseph Proudhon, Mikhaïl Bakounine, Pierre Kropotkine

8 : 55 : L’association volontaire

11 : 05 : Rudolf Rocker

 

"L’anarchisme n’est pas la solution brevetée de tous les problèmes humains, ce n’est pas le pays d’Utopie d’un ordre social parfait (comme on l’a si souvent appelé), puisque, par principe, il rejette tout schéma et tout concept absolus. Il ne croit pas à une vérité absolue ou à des buts finaux précis du développement humain, mais à une perfectibilité illimitée des formes sociales et des conditions de vie de l’homme, qui s’efforcent toujours à de plus hautes formes d’expression. On ne peut pour cette raison leur assigner de termes précis ni leur fixer de but arrêté. Le plus grand mal de toute forme de pouvoir est justement de toujours essayer d’imposer à la riche diversité de la vie sociale des formes précises et de l’ajuster à des règles particulières."

 

13 : 20 : Daniel Guérin et explication du slogan « ni Dieu, ni maitre ».

21 : 15 : Noam Chomsky, affaire Faurisson et liberté d’expression

24 : 20 : socialisme scientifique vs socialisme libertaire sur la doctrine de l’Etat.

26 40 : La sociale démocratie vs socialisme libertaire sur les partis politiques et les élections.

31 ; 00 : Raison de l’existence d’une propagande anti –anarchiste, historique de quelques expériences anarchistes, fantasme et méconnaissance générale du courant anarchiste.

45 : 50 : Corporation Mondragon

50 : 30 : Conclusion, « ce que je décide pour moi est valable et ce que tu décides pour moi n’est pas légitime ».

 

Source : Jean Michel Wizenne




Réagissez à l'article

129 réactions à cet article    


  • 3 votes
    Hijack ... Hijack ... 21 juin 2014 14:32

    Et l’auteur fait bien de préciser ..."petit exposé" !
    .
    Par contre ce ,WIZENNE tourne bcp autour de rien. Je suppose qu’il doit être meilleur en instruction d ’Arts Martiaux ou en tant que musicos ; tout ça, affaire d’impression perso.


    • 15 votes
      maQiavel maQiavel 21 juin 2014 15:10

      Le sujet c’est l’anarchisme, pas l’impression personnelle que l’on a sur un personnage.

      A ceux qui ont des remarques à faire sur son exposé, ou des critiques générales de l’anarchisme, merci de poster.

      Pour les autres, merci de ne pas polluer.

      Cordialement !


    • vote
      renetouz renetouz 21 juin 2014 19:00

       Je suis d’accord avec maq sur ce coup et encore merci pour le post. Le jean-mi a tout simplement de l’urticaire vis à vis de la bien pensance officielle et l’exprime tout simplement avec son cœur. Ce gars, comme d’ autres, n’y va pas avec le dos de la cuillère en tout cas . Un régal !


    • 2 votes
      Hijack ... Hijack ... 21 juin 2014 20:04

      Je me répète ... mac,
      .
      J’ai bien dit  : petit exposé ...  par conséquent sur sa vision de l’anarchisme !
      .
      J’ai parlé, ensuite de l’instructeur. Peut-être te faut-il bcp plus pour comprendre ?


    • 3 votes
      Hijack ... Hijack ... 21 juin 2014 20:08

      Puis Mac, parler de pollution ... pour un post que tu n’as pas pigé, retourne toi le compliment ! ... même si je sais tu va me dire que ça ne m’était pas adressé. smiley
      .
      Ainsi, philosophiquement, tu accuses de propagande tout ce qui n’est pas pro Usraël ... (même si tu dis évidemment le contraire) - et tu accuses de pollution un petit post de rien du tout. Pollution, quand je te tiens ...


    • 8 votes
      maQiavel maQiavel 21 juin 2014 20:11

      D’ accord ,d’ accord t’ as raison , merci pour tes précisions , bonne soirée !


    • 2 votes
      Hijack ... Hijack ... 21 juin 2014 21:07

      Non, non, Mac ... qui a dit que j’avais raison ???
      .
      Reste comme tu es ... c’est bien !
      smiley

      Bon match et bonne fête de la Zic !


    • 4 votes
      Fidol Castré Fidol Castré 21 juin 2014 15:14

      L’anarchisme ne peut-être qu’une influence (comme dans ma chapelle souverainiste-décroissante tendance anarcho-chrétienne smiley, car ce genre de bonhomme un peu marginal, si sympathique soit-il, ne représente qu’une infime partie de la population et son système ne peut prétendre à devenir un système de gouvernance, surtout dans un regroupement de population se nommant Nation...

      Une petite remarque pour aussi pour faire avancer le schmilblick, on remarquera que l’Etat est à la fois l’ennemi mortel des anarchistes, et des néo-libéraux, d’où l’anarcho-capitalisme. Les anarchistes qui font tourner des lieux autogérés (j’en ai fréquenté quelques-uns) sont des chefs d’entreprises sans recherche de profit smiley.


      • 3 votes
        maQiavel maQiavel 21 juin 2014 15:25


        -Une petite remarque pour aussi pour faire avancer le schmilblick, on remarquera que l’Etat est à la fois l’ennemi mortel des anarchistes, et des néo-libéraux

        Pour faire avancer le schmilblick, l’opinion de Chomsky, qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs anarchistes mais qui me correspond en tous cas.

        Chomsky défend  la structure étatique, en dépit de sa nature coercitive, contre le capitalisme global, la finance mondialisée et les grands conglomérats. Il écrit ainsi, dans « Responsabilité des intellectuels », qu’il n’hésite pas à défendre, voire à « renforcer certains aspects de l’autorité de l’État qui, bien que fondamentalement illégitimes, sont aujourd’hui absolument nécessaires à la lutte contre les tentatives acharnées de revenir sur les acquis démocratiques et sociaux conquis de haute lutte  ».

        Il n’y a là nulle contradiction à ses yeux , ce positionnement politique « procède tout naturellement d’une hiérarchisation pratique des idéaux et d’une évaluation, tout aussi pratique, des moyens d’action » , ,il développe cette idée dans l’ouvrage « Perspectives politiques » sous la formule : « élargir la surface de la cage », autrement dit : l’État est une cage mais le capitalisme transnational, situé à l’extérieur de cette cage, constitue une menace encore plus dangereuse pour les populations que le cadre étatique.


      • 2 votes
        Fidol Castré Fidol Castré 21 juin 2014 16:01

        Chomsky défend  la structure étatique, en dépit de sa nature coercitive, contre le capitalisme global, la finance mondialisée et les grands conglomérats

        Allez, je vais pas relever la contradiction grotesque et garder le positif sans être trop méchant avec ce néomessianiste Chomsky et sa grammaire universelle (tout le monde aura deviné pourquoi, shalom à tous smiley), mais un anarchisme étatisant est en effet la solution ultime pour à la fois faire en sorte que tous les hommes puissent subsister dignement, et qu’ils se mettent à l’abri de l’abus étatique qui tourne et tournera forcément pour une minorité oligarchique bourgeoise de salopards.

        Pour cela, il faut à la fois avoir une tendance entreprenariale de non-assisté (contrairement à ce que la France et son état providence est capable de produire) et une capacité à se reconnaître dans un groupe supra-individuel qui ne nous trahira pas (c’est l’état, mais un état qui favorise la démocratie anarchisante et participative).

        C’est pour cela que je répète donc que la voie de Soral est intéressante (même sil est pas en avance car il a perdu trop de temps à vouloir être reconnu à Paris le coco) mais que la voie de la sagesse intemporelle smiley se trouve vers le souverainisme décroissant tendance anarcho-chrétien (que la population française a déjà en elle, pas besoin de changer le peuple...


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 21 juin 2014 17:03

        -Allez, je vais pas relever la contradiction grotesque 

        ---> Faites le, ça m’intéresse laquelle ?

        Ne peut on pas considérer que l’Etat est un ennemi et considérer qu’en même temps il y’ a un ennemi plus dangereux ?

        Que le premier ennemi peut entre un allié contre cet ennemi plus dangereux ?

        Pour moi , Cela fait partie de l’ ABC de la politique , l’ alliance de circonstance entre deux parties pour vaincre un ennemi commun , je n’ y voit aucune contradiction , mais je me trompe peut être … dites moi …

         

        -C’est pour cela que je répète donc que la voie de Soral est intéressante

        C’est quoi la voie de Soral ? il est très bon pour critiquer le système, mais il ne propose rien et quand il le fait, il dit tout et son contraire, je ne connais pas la voie de Soral et pour cause, il ne fait aucune proposition politique, il dit « Tout vaux mieux que le régime actuel » moi je ne vois pas ce que l’on peut tirer de concret dans cette voie du tout vaut mieux …

        Au fait , je t’ ai reconnu madoff ... smiley


      • 2 votes
        Fidol Castré Fidol Castré 21 juin 2014 17:27

         

        Chomski défend la structure étatique, en dépit de sa nature coercitive, contre le capitalisme global, la finance mondialisée et les grands conglomérats

        Comme je l’ai mentionné au-dessus, l’ennemi de l’anarchiste, c’est l’Etat, et les anarchistes entendent l’Etat comme un outil au service du capitalisme oppresseur.
        Ce que raconte Chomsky c’est, une fois de plus, du pilpoul pour garder le bébé et l’eau du bain. Ce néomessianiste (c’est pour ça que je mentionnais encore
        son histoire fumeuse de grammaire universelle, c’est une manie chez les juifs qui inconsciemment se voient en messie), est sur le segment de marché "anarchiste", c’est tout. Ses conversations avec Foucault l’élitiste universitaire, c’est un pet dans l’eau du bain...

        Sinon, pour la voie à suivre, tout est dans mon message ci-dessus :


        Pour cela, il faut à la fois avoir une tendance entreprenariale de non-assisté (contrairement à ce que la France et son état providence est capable de produire) et une capacité à se reconnaître dans un groupe supra-individuel qui ne nous trahira pas (c’est l’état, mais un état qui favorise la démocratie anarchisante et participative).

         et c’est ce que Soral a déjà dit ("une Nation de producteurs propriétaire de ses moyens de production est très difficile voire impossible à manipuler") et certains anarchistes font, c’est à dire, favoriser du développement durable et de l’entraide macro-économique ("Au bon sens" par exemple) et encourageant un état composé d’élites légitimes (et pas de parasites croupions du monde bancaire) qui favoriseraient l’accès par exemple aux matières premières et à l’entente commerciale bien sentie avec d’autres Nations.

        Sinon, Madoff m’a voler, Etienne Kaho Josine Staleph, darion ben gourvid, je ne vois pas de quoi tu parles...


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 21 juin 2014 17:55

        -Sinon, Madoff m’a voler, Etienne Kaho Josine Staleph, darion ben gourvid, je ne vois pas de quoi tu parles...

        ---> smiley

        -Comme je l’ai mentionné au-dessus, l’ennemi de l’anarchiste, c’est l’Etat, et les anarchistes entendent l’Etat comme un outil au service du capitalisme oppresseur.

        Oui mais les anarchistes ne devraient pas être dogmatique ou doctrinaire, on peut tout de même se rendre compte que dans la dynamique capitaliste, l’ Etat devient à son tour une structure à saper.

        Considérer qu’il faut préserver le cadre étatique contre un danger supérieur n’est pas du pilpoul , personnellement , je me suis fait la réflexion depuis longtemps avant la citation de Chomsky , c’ est une question de pragmatisme.

        Quand Chomsky parle de hiérarchiser les priorités, il a tout à fait raison, l’Etat est un ennemi certes mais il en existe un encore plus grand, je vois pas d’enfumage dans ce raisonnement …

        Je ne parle pas de ses conversations avec Foucault, de ses travaux en linguistique , ou de son supposé messianisme , mais sur cette question , ce qu’ il dit là relève du bon sens …

        Quant à Soral , il dit tout et son contraire de toute façon , on peut pécher ce qu’ il y’ a de bon et rejeter ce qu’ il y’ a de mauvais mais quand on le prend en bloc , il n’ a aucune cohérence dans ses propositions politiques …


      • 6 votes
        ffi 21 juin 2014 18:46

        Malgré les apparences, ce n’est pas parce que certains se disent anarchistes qu’ils sont impossibles à manipuler : la plupart des groupements anarchistes que je connais fonctionnent comme des petites sectes et le conformisme y est maximal.
         
        Un anarchiste, tu le reconnais instantanément par son expression stéréotypée. Et ça c’est bien la preuve du conformisme des anarchistes.
         
        C’est bien normal : aucune société ne peut se fonder sur l’absence de lien, la théorie est donc une chimère. L’anarchisme ne sait que définir ce qu’il n’est pas souhaitable à ses yeux. Il anti-définit les choses. Illustration avec l’introduction.
         
        "L’anarchisme n’est pas la solution brevetée [...], ce n’est pas le pays d’Utopie d’un ordre social parfait[...], puisque, par principe, il rejette tout schéma et tout concept absolus. Il ne croit pas à une vérité absolue ou à des buts finaux précis du développement humain [...]. On ne peut pour cette raison leur assigner de termes précis ni leur fixer de but arrêté. "
         
        L’anarchie est ainsi de l’anti-civilisation.
         
        Le seule croyance affirmée dans cette introduction est : "[L’anarchisme] il croit à une perfectibilité illimitée". Hélas, l’infini ne peut être atteint, l’infini n’est pas humain, l’homme a des limites, c’est donc vouloir l’impossible. L’anarchiste se perd à courir après des impossibilités : du coup, il accumule défaites sur défaites, puis sa volonté lâche : Alors il devient totalement conformiste de son groupe, qui se sclérose en secte, comme les gens qui sont piégés par leur mensonge commun et qui s’y auto-entretiennent dans l’illusion, à l’image des membres de fédération anarchiste que l’on croise parfois.
         
        Le seul moyen d’avancer, c’est pas-à-pas.
        Chaque pas est un terme intermédiaire.
        L’anarchisme ne rejette tout terme intermédiaire.
        Il tourne en rond depuis 150 ans, sans avoir rien produit de notable, si ce n’est des petites sectes d’extrémistes à l’esprit obtus et du terrorisme.


      • vote
        maQiavel maQiavel 21 juin 2014 18:56

        @ffi

        -Malgré les apparences, ce n’est pas parce que certains se disent anarchistes qu’ils sont impossibles à manipuler 

        ---> Evidemment, ce serait idiot de le prétendre , il n’ existe aucun groupe politique qui ne soit composé de personne qui ne soit pas manipulable …

        Aucune société ne peut se fonder sur l’absence de lien, la théorie est donc une chimère.

        ---> Les anarchistes ne postulent pas l’ absence de lien …

        -L’anarchisme ne sait que définir ce qu’il n’est pas souhaitable à ses yeux. 

        Comment cela ?

        -L’anarchie est ainsi de l’anti-civilisation.

        ---> C’ est possible , mais dans ce cas , c’ est pour moi une qualité , la civilisation est en ce qui me concerne une dégénérescence.

         


      • 5 votes
        ffi 21 juin 2014 19:12

        la civilisation est en ce qui me concerne une dégénérescence.
         
        La civilisation est ce qui laisse des traces, une descendance.
        Elle génère des gens, elle engendre une culture.
        C’est donc une générescence.
         
        La dégénérescence est la stérilisation progressive d’une civilisation quand elle perd sa faculté d’engendrer. L’anarchisme est dès l’origine stérile.
        Qu’a-t-il engendré en 150 ans ?
        Rien, le néant. C’est juste du nihilisme.


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 21 juin 2014 19:16

        On a pas besoin de civilisation pour laisser des traces à une descendance, on n’a pas besoin de civilisation pour générer une culture, comment faisait les hommes avant l’éclosion de la civilisation ?

        Comment ont vécu les hommes pendant des dizaines de millénaires ? La civilisation n’ a fait qu’ apporter la servitude … mais j’ imagine qu’ on ne comprend pas ce terme de la même manière …


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 21 juin 2014 19:22

        Enfin bref, passons sur cette histoire de civilisation.

        Un courant estime qu’il ne veut pas obéir à une autorité qu’il n’estime pas légitime, je ne vois pas comment on en arrive à ‘l accuser de néant, de nihilisme et autre joyeuseté …


      • 2 votes
        ffi 21 juin 2014 21:37

        Ce n’est pas le fait de refuser d’obéir à une autorité non légitime, c’est le fait de ne pas avoir de critères sensés pour déterminer ce qu’est une autorité légitime.


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 22 juin 2014 10:52

        C’est très relatif tout cela, ce que toi ru trouves censé, moi je peux le trouver insensé et vice versa, il n’y a pas d’autorité légitime dans l’absolu …


      • 1 vote
        ffi 23 juin 2014 09:33

        Dans ce cas, si rien n’a de sens, effectivement, on peut raconter n’importe quoi, c’est pas gênant.


      • 1 vote
        maQiavel maQiavel 23 juin 2014 18:06

        Si les choses ont un sens , mais ce qui fait sens chez toi , n’ est pas forcément ce qui fait sens chez moi ...


      • vote
        ffi 24 juin 2014 12:07

        y’a pas de raison, on est pareil.


      • vote
        maQiavel maQiavel 24 juin 2014 13:07

        Non , je ne suis pas comme toi , je suis différent de toi , par mon vécu ou peut être de par ma classe sociale , de par mon idéologie etc. nous ne pouvons pas voir les choses de la même façon ...


      • vote
        ffi 24 juin 2014 14:20

        C’est que tu essentialises tes idéaux.
         
        Mais il peut très bien y avoir des raisons subjectives qui soient compréhensibles sans que pour autant on les partage. Par exemple, si quelqu’un a mal, je le comprends, même si je n’ai pas mal moi-même.

        Maintenant, si ton approche était logique, aucune relativité n’y aurait sa place : ce serait logique, et tout le monde y trouverait le même sens.


      • vote
        maQiavel maQiavel 24 juin 2014 14:45

         

        -Par exemple, si quelqu’un a mal, je le comprends, même si je n’ai pas mal moi-même.

        Oui mais tu peux interpréter cette douleur de façon différente de moi …

        -Maintenant, si ton approche était logique, aucune relativité n’y aurait sa place 

        ---> Deux logique peuvent être différentes.

        Par exemple, je n’ai besoin de personne pour me gouverner, il est donc logique que je conteste le fait que des gens aient la prétention de me gouverner.

        Une personne peut considérer au contraire qu’ elle a besoin qu’ on la gouverne , et logiquement , cette personne tirera des conclusions très différentes des miennes …


      • vote
        ffi 26 juin 2014 02:33

        Le gouvernement d’une cité et le gouvernement de soi-même, ce n’est pas tout-à-fait la même chose.
         
        Quand les gouvernements individuels aboutissent à des désaccords, ce qui arrive souvent (suffit d’aller dans une cours de récré pour s’en assurer...), alors il n’est pas illogique qu’il y ait une instance qui arbitre ces désaccords.
         
        Que cela te plaise ou non, tu n’est pas seul au monde. Il y a autant de gouvernement individuels que de personnes. Or ces gouvernements particuliers peuvent être mutuellement contradictoires, et ces contradictions peuvent être porteurs de grands malheurs collectifs. Donc par dessus le gouvernement personnel, il y a le gouvernement politique qui arbitre les désaccords personnels dans la cité.

         

        C’est le niveau social, qui est au-dessus de ton nombril.


      • vote
        maQiavel maQiavel 26 juin 2014 15:17

        Tu n’as pas compris. Je disais que deux logiques peuvent être différentes.

         

        D’ un coté des hommes, peuvent considérer qu’elles n’ont pas besoin que des tierce personne les gouvernent, et considèrent donc logiquement qu’elles doivent s’autogouverner.

        Et de l’autre, des hommes peuvent considérer qu’elles ont besoin d’un individu pour les gouverner, et de cette logique découle une autre alternative.


      • 1 vote
        Haze Haze 21 juin 2014 15:22

        Autant je me sens proche de l’anarchisme philosophiquement, autant j’ai du mal à concevoir son application à une grande échelle humaine.... surement du à un manque de connaissances profondes sur le sujet ...


        • vote
          maQiavel maQiavel 21 juin 2014 15:30

          -Autant je me sens proche de l’anarchisme philosophiquement, autant j’ai du mal à concevoir son application à une grande échelle humaine...

          Il faut donc (là je parle à ceux qui sont proche philosophiquement de l’anarchisme) conjuguer les principes anarchistes avec le pragmatisme politique, ce n’ est pas impossible ...


        • 1 vote
          toofik 22 juin 2014 14:06

          l’anarchie est le meilleur système pour gérer une société de maximum 500 habitants, au delà, il est difficile de conserver et la liberté, et l’égalité...

          Il est d’ailleurs un peu paradoxal de penser que c’est par une gestion strictement égalitaire des richesses crées que s’acquiert la liberté alors que pour arriver à ce mode de gestion collectiviste il faut sacrifier une partie des libertés individuelles.


        • 3 votes
          medialter medialter 21 juin 2014 15:31

          L’anarchisme restera éternellement une vaine tentative de déstabilisation d’un système, et n’a aucun avenir en tant qu’opposition : le système étant trop puissant, l’anarchiste finira rapidement hors d’état de nuire après l’avoir plus ou moins endommagé (souvent plutôt moins que plus)
          *
          Les doctrines philosophiques ou occultes lui ont trouvé une substitution bien plus élaborée. L’individu peut y trouver non seulement une solution à long terme, mais souvent la seule voie praticable dans une civilisation à très fort indice de coercition. Ces doctrines sont en général très peu connues, la propagande culturelle n’y faisant aucune allusion car ce sont les genres de philosophies ultra-élaborées sur lesquelles le système n’a pas la moindre emprise.
          *
          J’en citerais 3, il y en a d’autres mais je préfère ne pas en parler ici :
          - L’Anarque d’Ernst Jünger
          - Le Guerrier de Carlos Castaneda
          - Le Ninja (hors caste) de la tradition japonaise
          *
          L’anarchiste est selon moi une figure morte-née. A noter que la problématique date de la Grèce ancienne, un autre aspect qui témoigne encore du génie de cette culture :
          *
          "Alors Socrate : « Veux-tu donc que nous examinions qui mène la vie la plus agréable, des gouvernants ou des gouvernés ? — Volontiers, répondit Aristippe. — Et d’abord, parmi les peuples que nous connaissons, [...] De ces peuples, lesquels crois-tu vivre le plus agréablement ? Et chez les Grecs, parmi lesquels tu te trouves, quels sont ceux qui te paraissent mener la vie la plus agréable, ceux qui commandent ou ceux qui obéissent ? — Mais moi, dit Aristippe, je n’entends pas non plus me réduire en esclavage. Il me semble qu’il y a une route moyenne, où je m’efforce de marcher, entre le pouvoir et la servitude ; or, c’est la liberté, qui conduit le plus sûrement au bonheur. Très-bien, dit Socrate ; si ce chemin, qui passe entre le pouvoir et la servitude, ne passait pas non plus à travers les hommes, ce que tu dis là aurait peut-être quelque valeur ; mais si, vivant au milieu des hommes, tu ne veux ni commander, ni obéir, ni servir de bon gré ceux qui commandent, tu n’ignores pas, je pense, que les plus forts savent faire gémir les plus faibles, soit en masse, soit un à un, et se les asservir. Ne vois-tu pas comme ils coupent les moissons que d’autres ont semées, les arbres qu’ils ont plantés comme ils livrent toute espèce d’assauts aux faibles et à ceux qui refusent de servir, jusqu’à ce qu’ils les aient amenés à préférer l’esclavage à une lutte avec de plus forts ? Et parmi les particuliers, ne sais-tu pas que les courageux et les puissants asservissent à leur profit les impuissants et les lâches ? — Aussi, moi, pour n’en point passer par là, je ne m’enferme pas dans une cité, mais je suis étranger partout."
          Xénophon, les mémorables


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            maQiavel maQiavel 21 juin 2014 15:55

             

            Le guerrier de Carlos Castaneda je ne connais pas.

            Sinon , c’ est aussi une question de tempérament , la figure élitiste de l’ anarque ne me convient pas par exemple , de plus je préfère l’ action historique plutôt que l’ attitude contemplative , la défaite n’ est même pas un soucis pour moi , par exemple je trouve que Spartacus est le plus grand Européen de tous les temps ( c’ est mon opinion , on peut en avoir des différentes ) , et sa défaite n’ y change rien , je la trouve même splendide.

            Bref, question de point de vue , de caractère , etc.


          • 2 votes
            Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 juin 2014 00:30

            "Le guerrier de Carlos Castaneda je ne connais pas."



          • 2 votes
            stifter 23 juin 2014 08:29

            Comment ? Est-ce possible de ne pas connaitre Carlos Castañeda ?
            C’est probablement le plus grand imposteur que l’ethnologie a connu depuis ces cinquante dernières années.
            Ses ouvrages, qui se vendaient comme des petits pains, ont fait des ravages dans le milieu hippie dans les années 70...


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            Vla l'Jean Vla l’Jean 23 juin 2014 10:15

            En quoi le fait que ses ouvrages aient pu plaire à des baba cools dans les années 70 feraient forcément de Castaneda un imposteur ? 

            -

            De plus il a toujours été à la marge de l’ethnologie en transgressant d’emblée l’attitude de neutralité et de non implication imposée par la science.
            Son histoire s’apparente d’avantage à une quête de connaissance de soi plus ou moins mystique et hallucinée qu’a une démarche d’ethnologue.


          • 1 vote
            Qamarad Qamarad 21 juin 2014 17:28

            Il faut saluer la volonté de l’auteur de mettre à contribution ses connaissances. Venons-en aux critiques (constructives) :
            Sur la forme, il faudrait lui demander de faire une série de vidéos dont chacune porterait sur un thème particulier travaillé à l’avance...

            Sur le fond, c’est un tour rapide ; les notions abordées sont trop approximatives (j’aurais aimé, et sans connaître réellement cette école de pensée cela me paraît essentiel, qu’il aborde la distinction entre l’ordre et l’autorité, car si l’anarchiste refuse l’autorité, il ne refuse pas l’ordre...).

            Aussi, quand il parle des expériences anarchistes, on s’aperçoit qu’elles sont locales (en dessous de l’échelle régionale) et qu’elles ne s’inscrivent pas dans la durée, toujours abolies par un pouvoir militaire. D’où, sans doute, la volonté de maQ d’aborder le sujet, non pas pour vouloir, un anarchisme global, mais un régime politique, dont les principes le régissant, serait imprégné de son esprit.


            • 1 vote
              maQiavel maQiavel 21 juin 2014 18:21

              -Sur la forme et sur le fond

              En gros, il faudrait qu’il entre dans les détails dans une série de vidéo.

              Je suis d’ accord, ce n’était qu’une petite synthèse pour les personnes qui ne connaissent rien à l’anarchisme ou qui en ont des idées préconçues !

              La partie sur l’anarchisme et la religion est importante par exemple, de ce point de vue.

               

              -quand il parle des expériences anarchistes, on s’aperçoit qu’elles sont locales (en dessous de l’échelle régionale) et qu’elles ne s’inscrivent pas dans la durée, toujours abolies par un pouvoir militaire. 

              ---> Tout à fait.

              -D’où, sans doute, la volonté de maQ d’aborder le sujet, non pas pour vouloir, un anarchisme global, mais un régime politique, dont les principes le régissant, serait imprégné de son esprit. 

              ---> Même pas, un régime politique dans lequel on aurait la possibilité d’être anarchiste est largement suffisant !

              Que des gens veulent des chefs, des maîtres ou que sais je, je m’en contre fiche, s’ ils le choisissent , moi je demande juste à ce que cela puisse ne pas être mon cas, tu vois, trois fois rien …


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              ffi 21 juin 2014 18:52

              Rien ne t’en empêches : va vivre en ermite dans ton coin et refuse toutes les productions de la société, au moins ce sera cohérent.
               
              Les anarchistes me font rigoler : ils affirment récuser tout maître, mais il ne voit pas que c’est leur idéologie qui est leur maître...

               

              J’en connais beaucoup qui se traînent au RSA : Pas si fou les mecs, anarchistes pour rien foutre, d’accord, mais pas anarchistes au point de refuser de toucher les allocs...


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              ffi 21 juin 2014 19:00

              Je précise : si quelqu’un a un talent particulier que j’aimerais avoir, alors, pas de soucis, je m’en fais son disciple sur ce domaine de compétence. Si je croise un super-guitariste, et que je veux faire de la guitare, alors en effet, j’écoute ses conseils, voire même je consens à lui obéir s’il veut m’apprendre.
               
              Comment le talent se transmettrait-il sinon ?
               
              C’est comme ça : y’a des gens qui maîtrisent des compétences, ils sont donc maîtres en leur domaine : ceux qui veulent apprendre ont intérêt à leur obéir. L’anarchisme dans une société, c’est l’impossibilité de transmettre quoi que ce soit.



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