mardi 29 octobre 2013 - par Kindred

Ecritures théâtrales 2 : Le Paquebot Tenacity

Dans le premier volet d’ Ecritures théâtrales, je l’introduisais par un paragraphe intitulé combinaisons mystérieuses. La vérité m’oblige à dire que j’empruntais ce titre à une pièce que je n’avais pas vue à Avignon, mais que j’avais vue au printemps à Paris et que je viens de revoir cet automne : Le Paquebot Tenacity.

Le Paquebot Tenacity est une pièce d’un auteur un peu oublié, Charles Vildrac (18-19). Il n’a pas le style flamboyant, imprécateur, pamphlétaire, d’Octave Mirbeau. La pièce se passe dans la salle d’un bar-restaurant : la pension Cordier du nom de la patronne. Elle est un peu la mère de tous ses pensionnaires, même du pilier de bar qui son âge. Ce pilier a pour nom Hidoux et il est aussi le pivot de l’histoire, le récitant et aussi le seul dont certains propos pourraient rappeler les anarchistes que faisaient vivre Mirbeau :

« "Tu peux changer la forme du gouvernement, ça ne sert à rien du tout, si les hommes sont toujours les mêmes, comprends-tu ?"

Les deux jeunes garçons qui reviennent, disent-ils[1], de la Grande Guerre tournent autour de Thérèse, la jolie serveuse.

C’est à Ségard que j’ai empruntée cette déclaration qu’il fait à Thérèse : « La vie est remplie de combinaison mystérieuses » . Il lui fait une cour touchante et maladroite.

Son ami et rival, Bastien, moins timide et apparemment plus résolu, aura des propos péremptoires sur la liberté qui sonnent parfois étrangement aujourd’hui : « C’est encore quand on est étranger dans un pays qu’on est le plus libre »

Ce paquebot a fait escale à l’Auguste Théâtre au printemps, puis à l’Essaïon cet automne. Il lèvera l’ancre le 9 novembre. On ne sait pas quel nouveau havre, quelle crique, l’accueillera l’année prochaine. Il n’a pas les faveurs du théâtre subventionné et c’est tant mieux. Il ne risque d’ennuyer son public au festival ON d’Avignon. En revanche, il aurait sa place dans le festival OFF.

L’année qui vient sera l’année Quatorze, celle du centenaire du début de la Grande Guerre. Longue vie aux petits poilus.



[1] On aimerait seulement les voir un peu plus marqués par la guerre.

 



3 réactions


  • claude bonhomme claude bonhomme 29 octobre 2013 17:12

    « Dans le premier volet d’ Ecritures théâtrales, je l’introduisais par un paragraphe intitulé combinaison mystérieurses ».

    Deux fautes dans la première ligne, vous devriez vous relire, mon jeune ami.

    Vous êtes dedans avec votre « dans » qui n’a rien à faire là. Soyons indulgent ! Vous avez voulu corriger votre introduction et vous avez oublié d’oublier ce « dans ».

    Mais vous ne manquez pas « r » non plus avec vos « combinaison mystérieurses ». D’autant que vous manquez un accord.

    Encore heureux que vous ne soyez pas auteur de théâtre. Vous feriez dire des choses curieuRses à vos personnages.


  • Nuccia Nuccia 29 octobre 2013 17:55

        http:


               Une critique qui résume bien les thèmes et l’atmosphère de la pièce ...

  • Kindred Kindred 29 octobre 2013 19:37

    La prochaine fois, je ferai attention, monsieur le professeur.


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