lundi 29 décembre 2014 - par CHALOT

Enfants en souffrance... La honte

Les enfants sont mal protégés, malgré le professionnalisme de beaucoup d'éducateurs, les enfants le payent cher...La société aussi....

Alors que faire ? Ce sont nos enfants...

Beaucoup d'entre eux qui vivent dans des foyers ou dans des familles d'accueil finiront à la rue.

Cette situation ne peut plus durer.

Pourquoi ne pas s'appuyer sur certaines expériences positives ?

L 'Aide sociale à l'enfance peut être une chance pour l'enfant qui ayant mal commencé dans sa vie peut se (re)-construire grâce à un ou plusieurs tuteurs de résilience disponibles.

JPEG « Enfants en souffrance…

La honte »

Le livre noir de la protection de l’enfance

Essai co-écrit par Alexandra Riguet et Bernard Laine

Editions Fayard

334 pages

Septembre 2014

 

 Essai magistral malgré quelques faiblesses

 

Les auteurs font œuvre de journalisme d’investigation en s’enfonçant au sein même de cette machine gigantesque qu’est la sauvegarde de l’enfance.

Ils mettent à nue les insuffisances, les dérives et les silences, parfois la loi de l’omerta qui règne.

Si le tableau est noir, les narrateurs-analystes soulignent tout de même le travail effectué par de nombreux professionnels consciencieux.

Les conseils généraux défaillants ou « aveugles » ne sont pas oubliés dans la distribution des mauvais prix : absence de contrôles sérieux des foyers où tout peut arriver, des prix de séjours versés aux prestataires variant d’un département à l’autre, ou en fonction du porteur de projets.

Le placement des enfants est au centre de ce livre-document…

Ici il est judicieux, là il est fait sans aucun contrôle.

Des affaires graves sont relevées ou reprises, comme le cas de ces enfants placés qui sont abusés par un veilleur de nuit.

Le suivi en milieu ouvert est pointé… Il s’agit là de faire que l’enfant vive chez les siens.

Pour les auteurs : »La mesure vise à observer et à aider les parents dans leur action éducative, mais, si on se fie aux textes, on s’aperçoit que le soutien prévaut sur l’observation : encore une fois, la sacralisation parentale ! »

Si les deux auteurs ont raison de dénoncer les carences en suivi, ils oublient que tous les parents ne sont pas des maltraitants réels ou en construction ….

Des enfants en crise d’adolescence grave peuvent être placés volontairement par des parents complètement déboussolés et inquiets qui en appellent au juge des enfants….

Le lien aux parents n’est pas toujours une préoccupation de l’institution et les parents sont obligés  de « se battre » pour voir leur enfant et intervenir envers et contre tous.

D’autres enfants peuvent être placés pour des raisons économiques par un juge qui les sépare de leurs parents….. « La sacralisation parentale » n’existe plus ou pas.

Nous avons le cas en Seine et Marne où suite à une expulsion locative, des parents et des enfants sont séparés et ne se voient que dans lors des rencontres médiatisées – c’est-à-dire en présence de travailleurs sociaux !

Ce livre est utile et constitue un SOS en faveur d’enfants fragiles ou fragilisés.

Il ouvre en plus des pistes de transformation sociale et institutionnelle, dommage qu’il en oublie parfois des parents qui sont fragilisés, eux aussi et qui ne sont pas maltraitants.

Jean-François Chalot



6 réactions


  • CHALOT CHALOT 29 décembre 2014 10:08

    Le problème de la sauvegarde de l’enfance, ce n’est pas le manque de moyens financiers mais l’utilisation des fonds : il serait plus utile de mettre des enfants dans des petites unités familiales avec un contrôle que dans les foyers...

    Quant au lien avec les parents, il doit être maintenu quand il n’y a pas de maltraitance mais des difficultés rencontrées, du manque de savoir faire. Dans ces cas là il y a besoin d’un soutien, d’un accompagnement.

  • Le p’tit Charles 29 décembre 2014 11:11

    +++

    Une vérité de plus de votre part...mais la majorité s’en tape le coquillard...Vous avez déjà vu un veau avoir une pensée.. ?

  • jef88 jef88 29 décembre 2014 12:50

    PARADOXE !
    pour avoir le droit d’apprendre à lire et à écrire à des gosses du primaire, il faut un BAC+5
    pour fonder une famille, faire et éduquer des enfants, il faut ........ RIEN !

    Il serait peut être intelligent de donner un peu de formation à l’éducation aux jeunes parents  ! non ?


    • mmbbb 29 décembre 2014 21:30

      a vous et a chalot Vous avez raison la responsabilite des parents est souvent oubliee ce qui est quand meme etrange J ai connu durant mon enfance des enfants dont la vie etaient deja boussillé et comme par un effet pervers les pauvres ont souvent de nombreux gosses et laissent leur education a la charge de la societe c’est un cercle infernal


    • Enabomber Enabomber 29 décembre 2014 23:08

      J’ajouterais dans le même esprit que pour conduire il faut un permis, alors que les connaissances tiennent dans quelques manuels, mais on peut être parent même si l’incapacité est flagrante. D’ailleurs ça m’étonnerait qu’un conducteur qui a écrasé trois personnes garde ce permis, pendant qu’un passé de pervers notoire ne vous empêchera pas d’avoir des gosses.


  • CHALOT CHALOT 29 décembre 2014 21:50

    Je connais des pauvres qui ont cinq enfants et qui se débrouillent très très bien..
    Il faut faire attention au généralisation


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