vendredi 18 mai 2012 - par Yannick Comenge

« Envole-moi » revu par Almazian et ses 18 amazones

On se souvient de Jean-Jacques Goldman et d'Envole Moi, aujourd'hui c'est un virtuose qui réinvente ce tube ancré dans la mémoire collective. Entourée de 18 artistes confirmées, talentueuses et sensuelles, Almazian vient toucher la fibre collective avec son univers. L'idée est de pousser ce tube dans l'univers du classique. L'idée est de chercher un public qui demain demandera d'autres adaptations qu'Almazian proposera sans nul doute. L'univers du classique à la reconquete de tous...

Le classique s’invite souvent avec charme et élégance. Avec l’approche d’Almazian, violoniste virtuose d’origine arménienne, on découvre un univers musical nouveau. Puissance du répertoire revisité, chorégraphie avec des violonistes chevronnées, mise en scène de 18 jeunes femmes naturelles et vraies, glamour et sexy… une sensualité assumée sans la moindre vulgarité. On retrouve la modernité affichée d’un collectif symphonique proche des attitudes d’un groupe de rock. Almazian a su créer cette tendance nouvelle qui dépoussière nos idées reçues et nous conduit au cœur d’une œuvre en mouvement. Ainsi le clip nous fait rentrer dans cette œuvre. On assiste à une « refondation » d’un morceau qu’on croyait figé dans les années 90.
 Dans ce clip qu’on peut dénicher sur Youtube, on est dans cet esprit… il y a tout. Le talent, la passion, la force d’une interprétation avec ces jeunes femmes sublimes et concentrées. Dans cette adaptation d’ « Envole-moi », un beau brun ténébreux vient avec sa passion pour nous faire voyager autour d’un clip magique. Il y a, d’abord, de l’énergie qu’on capte d’emblée. Les premières images sont dans la féérie… la main d’une batteuse rattrape une baguette avec un jeu de lumière qui éblouit… on rentre alors sur la scène de ce spectacle qu’on vit pendant de belles minutes.
Dès le début, le ton est donné... Avec ses 18 artistes, toutes magnifiques, toutes vêtues en robes glam, on se surprend à pianoter le rythme avec ses doigts. « Envole-moi » sort alors de son contexte pour se transcender dans une mise en scène ou de divines amazones semblent nous ensorceler dans un univers de musique, de pureté.
Toutes en tenue correcte et sexy, elles jouent avec un rythme endiablé et voluptueux. Petit à petit leur cheveux sont lâchés, leur rythme est langoureux… Une sublime blonde s’élance avec des postures de rockeuses autour de son instrument pendant qu’une brune élancée continue à pulser un rythme qui séduit par cette grâce et cette force éclatante. Là, encore la chorégraphie et la mise en scène, on a l’impression de plonger littéralement dans le rythme de cette œuvre de Goldmann revue par des pros. On est happé, on se retrouve au milieu de ces rangées de violonistes. Les séquences s’enchainent avec Almazian au centre, restant toujours impressionnant dans sa manière de diriger le groupe dans son entier. Les images défilent accentuant l’harmonie voluptueuse entre ce virtuose et les amazones aux attitudes de plus en plus féminines. Il y a donc une alchimie au fil du clip des séquences. Ce groupe alors se met à vibrer et on dirait presque qu’il suit cet « envole-moi » au point de nous faire décoller sur ce « morceau de classique ».
Almazian sort donc des sentiers battus, il s’expose avec ses amazones pour revisiter ce premier morceau, mais aussi dans une approche nouvelle de la création classique. Il nous apporte une modernité dans ses interprétations et nous prend chacun au travers de la beauté de ses artistes. Il n’y a d’ailleurs pas de tricheries, elles sont élégantes, pas de maquillage trop voyant. Du naturel, des beaux effets, des robes fourreaux, des jambes attirantes, des mini-juppes, quelques décolletés attendrissants. Des visages d’anges avec une vraie candeur, voire des regards mutins qui se cristallisent au fil du clip… Oui, Almazian est en train de nous faire redécouvrir le classique au travers d’une série d’images fortes. Des amazones sensuelles et d’un niveau hallucinant de violonistes. Lui, en chef d’orchestre pris dans le mouvement de son œuvre. Nous en spectateur d’une magie en direct… tout cela grâce à des caméras aux effets prodigieux avec des défilements presque hors du temps… une symphonie qui fait dans le magique ou une « hyper-réalité » qui touche au féérique.
On trouve donc du beau. On se sent acteur dans cet espace qui s’ouvre à nous… musique qui porte, image qui nous font chavirer jusqu’à nous alléger et nous faire voler… Ce premier clip est donc là pour inaugurer un nouveau style de création musicale. Une empreinte dans le paysage classique qui sera, espérons-le, indélébile. Le beau dans toutes les acceptions du terme.
Tout cela pourra à terme promouvoir le classique et aider à ce que les gens puissent revenir vers des valeurs sures et des univers musicaux. Almazian part ainsi à la conquête d’un public et il risque de leur transmettre le virus du « classique, du beau et de la curiosité musicale ».


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