lundi 4 juin 2012 - par Annie Stasse

Esclavage, son histoire III- du Moyen Age au XVIIe, Afrique orientale

JPEG - 30.8 ko
carte du commerce des esclaves noirs
carte du commerce des esclaves noirs au moyen-âge

La zone d'exportation vers le Yemen, l'Inde, la Chine, Java, par l'océan Indien, partait depuis la mer Rouge jusqu'au Mozambique. Le régime des moussons favorisait le voyage aller/retour annuel. A compter du VIIIe l'établissement sur cette côte d'émigrants Arabes et Perses accentua ce commerce ; ils y fondèrent des cités (Mogadisho).

L'ensemble des Noirs de toute la côté étaient appelés les Zendjs dans une acception péjorative. Il était trouvé aux Zendjs : une puanteur et des habitudes anthropophagies, un proverbe en vigueur disait "affamé le Zendj vole ; rassasié le Zendj viole". On leur attribuait une excessive exubérance et insouciance qui avait pour avantage de leur faire oublier rapidement leur état antérieur et de se satisfaire de l'état présent d'esclave.

 

Au Yémen

Les Abyssins [Abyssinie : ancien nom de l'Éthiopie, qui est ici étendu à toute la côte est de l'Afrique] étaient d'une grande valeur : achetés très jeunes ils étaient formés à une totale fidélité au maître, et convertis à l'Islam. Les esclaves Abyssins étaient si nombreux qu'ils fomentèrent un coup d'état et fondèrent une dynastie qui dura 1 siècle et demi.Les exportations portaient sur l'ivoire, l'or, l'ambre gris, les animaux sauvages, et les esclaves pour une part importante.

La Mésopotamie

développa une brillante civilisation qui appelait une masse considérable d'esclaves pour : construire les nouvelles cités (Bagdad, Basra), le service d'une cour nombreuse, une force militaire, et la culture des plantations pour nourrir la nombreuse population citadine.A son début on fit venir des Slaves par l'intermédiaire de marchands Francs, Juifs et Vénitiens, s'y ajoutèrent des Turcs transitant par les marchés de Samarcande et de Buhara, enfin les Noirs arrivèrent, les Zendjs, a qui on attribua les travaux les plus rebutants : enlever la croûte de natron qui recouvraient les terres pour les rendre cultivables. Ils étaient parqués sur leur lieux de travail, sans foyer, peu nourris de dattes et semoule.Ils se révoltèrent en 869, pillèrent les villes, massacrèrent les habitants, la révolte se gonfla des paysans autochtones pas mieux traités. et créèrent un embryon d'état. Les Arabes en devinrent les esclaves. Bien sûr le califat les écrasèrent en 883.

Vers l'Inde

toujours des Abyssins [dont le nom de Zendjs devint Habshi] étaient employés comme domestiques, gardiens, marins, soldats. Nombreux dans l'armée du Bengale ils y usurpèrent le pouvoir de 1487 à 1493. Ils étaient les plus nombreux dans le Gujerat - Bombay - ils y occupèrent des places importantes dans la marine et l'armée jusqu'au XVIIIe. Actuellement les Habshis à peau foncé, sont défavorisés.

Vers la Chine

sous la dynastie des Ming, les familles aisées s'en procuraient, les femmes Abyssines étaient recherchées, malgré la même opinion qu'avaient les Chinois des Zendjs : démons, barbares, sauvages, ils appréciaient leur aptitude aux travaux pénibles et leur acceptation de leur condition d'esclaves.Vers l'Insulinde : la réputation des Zendjs se portait jusqu'à Java, par l'intermédiaire du commerce avec Madagascar, pour l'échange de : l'ivoire, l'écaille, les peaux de panthères, l'ambre gris, et toujours les Zendjs qui supportaient si facilement leur condition d'esclaves et leur force physique.Cependant l'exportation des Noirs vers l'Extrême-Orient resta réduite.

Je finirai pour conclure

par dire que les Noirs eurent du "succès" partout où ils arrivèrent pour leur force de travail. Bien sûr comme je l'ai signalé dans l'article 2, il fallait que l'on attribua à ces Hommes des défauts insurmontables à la civilisation pour ne les voir que comme des sous-Hommes qui ne pouvaient qu'être des esclaves serviles et maltraités. Cependant ils n'étaient pas si serviles que ça puisqu'ils se révoltèrent au point de pouvoir à plusieurs reprises former des états... et en aparté que l'exportation des animaux sauvages n'est pas une nouveauté de l'époque actuelle !à suivre……



5 réactions


  • citoyenrené citoyenrené 4 juin 2012 13:03

    merci pour cette intéressante étude, je lirai les parties I et II


    • Annie Stasse Annie Stasse 4 juin 2012 16:03

      merci. Il en reste encore 3 à paraitre.
      Il est remarquable que pour les précédents tout le monde m’est tombé dessus (évidemment surtout sur l’Arabie)… et tout à coup le calme total. Ils savaient tout ce qui suivrait d’avance… sans l’avoir lu. smiley


  • Soi Même 4 juin 2012 20:45

    A on va rentré dans le matérialisme historique, préparons nos mouchoirs !


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 4 juin 2012 20:57


    Bien étrange texte... mais où l’auteur veut-il en venir, hummm ???!


    • Annie Stasse Annie Stasse 5 juin 2012 07:47

      @Alexis–
      au cas où il vous arriverait de lire un livre d’histoire (sans doute assez rarement) vous vous demandez où il veut en venir ?


Réagir