mardi 2 juillet 2013 - par Panthera Leo

Est-il r�ellement possible de penser l’art ?

Est-il possible de penser l'art ? De tenir un discours philosophique sur les productions artistiques quelles qu'elles soient ?

Pour penser les choses, il est bienvenu, et même nécessaire de les conceptualiser. Le fait de conceptualiser l'oeuvre d'art est déjà problématique, hors mis le fait que le concept soit une abstraction intellectuelle et que l'oeuvre soit une production humaine matérielle, que l'on saisit par les sens, comment penser la si grande diversité de productions que nous connaissons ? Peut-on penser une peinture renaissante comme l'on penserait une peinture rupestre ? Il semble difficile d'articuler un concept, qui semblerait bien rigide. Comment appliquer un concept, une définition universelle à l'expérience sensible et subjective que l'on fait d'une oeuvre ?

Sans oublier la portée dangereusement ethnocentriste et anachronique du concept d'art. L'Histoire de l'Art, la Critique, l'Esthétique, sont des disciplines européennes, la conceptualisation de l'art telle que nous la connaissons est occidentale, en plus d'être relativement récente (L'esthétique en tant que discipline philosophique apparaît officiellement aux alentours du XVIIIème siècle). Revenons sur les peintures préhistoriques, que nous qualifions d'art. Sont-elles réellement art ? Que savons nous de leur réelle destination ? Un autre exemple, les productions de Grèce antique, que nous nous accordons assez facilement à qualifier d'objets d'art, d'oeuvres. Supposons déjà que nous ayons une conception commune de l'art, n'oublions pas qu'à l'époque, le statut d'artiste n'était pas reconnu, l'artiste étant assimilé à l'artisan, et que même si les grecs s'adonnaient alors à une réflexion sur la beauté et établissaient des canons, les productions que nous appelons "artistiques" se plaçaient à l'époque sous le concept de technè qui ne correspond pas à notre concept actuel. L'artiste est même méprisé par le philosophe Platon, qui ne voit en lui qu'un créateur d'illusions nuisible à l'homme, de plus l'expérience esthétique échappe au rationnel, ce qui attise la méfiance du penseur. Il en était de même pour le statut de l'artiste et de ses productions au moyen âge, qui se voyaient reléguées au rang des arts mécaniques (considérés comme inférieurs aux arts libéraux). En plus de son décalage temporel, le discours sur l'art est aussi difficile à tenir lorsqu'il s'agit par exemple de production provenant de sociétés tribales ; têtes réduites, objets rituels en tout genre, crânes trophées... Nous avons pertinemment que ces objets ne sont pas art, ou du moins il ne le sont pas pour les sociétés dans lesquelles ils ont été produits, ces objets avaient pour la plupart un vocation mystique, ou même simplement fonctionnelle. N'est-ce pas leur faire violence que de les arracher à leur fonction première pour les poser comme oeuvre d'art, avec tout ce que cela peut impliquer ? Ou peut être alors que c'est le discours sur l'art qui rend l'art possible, qui désigne en tant qu'art un objet en le distinguant de l'activité de laquelle il dépend (notons que cette théorie pourrait être applicable pour les ready made duchampiens) ?

Nous venons d'aborder le supposé danger du concept d'Art à l'européenne, seulement, ce concept existe-t-il réellement ? Y a-t-il une définition commune de l'Art ? Tout porte à croire que non. Là encore se pose toute la difficulté de problématiser, de conceptualiser, plus clairement de rationaliser l'expérience sensible, l'idée esthétique pou reprendre les mots de Kant. La difficulté d'établir un concept commun semble donc assez claire. Qu'en est-il alors de l'opinion de la doxa quant à la définition de l'art ? Pour ne pas faciliter les choses, elle est clairement contradictoire. On attend de l'art qu'il soit une reproduction fidèle du réel (difficile dans le cas de la musique par exemple, qui établit un répertoire de forme qu'elle crée elle même, des formes qui n'existaient pas avant elle puisqu'elle n'est en rien rattachée à la matière), parallèlement, ou devrais-je dire paradoxalement, on exige de l'art qu'il reflète la beauté (passons sur le fait que ce concept non plus n'est pas communément admis)... La beauté étant une idéalisation, peu importe sous quelle forme, elle ne peut pas être le reflet du réel. Le discours sur l'art viserait il à clarifier ses contradictions plutôt qu'à conceptualiser une bonne fois pour toute ce que l'on met sous l'étiquette "art" ? Après tout, conceptualiser l'art de façon ferme et définitive ne serait-ce pas prendre le risque de figer une pratique en constante évolution ?

Enfin, que penser de peintres qui ont eux mêmes tenus des discours sur leur propres oeuvres ? Citons, par exemple, Kandinsky, qui a écrit sur sa pratique artistique. Le fait de venir compléter son oeuvre par un discours n'est-ce pas avouer en quelque sorte une certaine faiblesse ? L'oeuvre n'est-elle pas assez forte ? A-t-elle besoin d'explications supplémentaires pour être reçue ? Cela signifie-t-il que l'oeuvre n'est pas auto-suffisante ?

La complexité de la réflexion sur l'art demeure inextricable, penser l'art semble périlleux, plein d'approximation, et pourtant, ces discours sont toujours d'actualité... Eventuellement par ce que l'art n'existerait pas sans un discours qui l'accompagnerait et permettrait au spectateur de l'identifier comme tel ?

28 r�actions

Dwaabala 2 juillet 2013 13:58

A d�faut de penser, le mieux serait de pratiquer, ce qui met fin � toute torture conceptuelle.
Quand une oeuvre, mieux vaut modeste au moins en apparence, vous �meut, le meilleur moyen de se l’approprier est de tenter de l’�galer.

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- Panthera Leo 2 juillet 2013 14:56
  
  L’argument que vous avancez est tout � fait recevable, seulement la pratique ne met pas forc�ment fin � ladite « torture conceptuelle ». Les peintres eux m�mes parlent de leurs oeuvres, du pourquoi et du comment de leur pratique, certains m�me �crivent (Malevitch, Kandinsky, De Vinci...) sur leur propres productions ou sur l’Art dans son aspect th�orique. La pratique artistique est elle aussi un processus complexe dans sa r�alisation, ce qui se passe � ce moment l� ne se d�gage pas d’une certaine torture, torture alambiqu�e, � la fois lib�ratrice, cr�atrice, mais aussi parfois �prouvante, frustrante et j’en passe. L’artiste lui m�me est bien souvent amen� � poser des mots sur ce qu’il cr�e.
  
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- Dwaabala 2 juillet 2013 15:19
  
  Votre objection est irr�futable, quand il s’agit de la cr�ation artistique proprement dite ; mais ma position aussi quand il s’agit d’approcher l’oeuvre d�j� existante sur « le motif » au lieu de demeurer spectateur ou commentateur, ou « concepteur » de ce qu’a fait l’artiste. En tous cas elle donne de grandes joies sans souffrance excessive, et constitue un apprentissage que n’ont pas n�glig� les ma�tres.
  
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- R�tif 3 juillet 2013 21:54
  
  Si on ne devait admirer, et �tre �mu que par, ce qu’on est capable de faire soi-m�me ...
  
  Le contraire n’est-il pas plus int�ressant ?
  Savoir admirer,appr�cier,ce que jamais on ne refera ...
  
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Traroth 2 juillet 2013 15:55

Il est inutile de trouver une d�finition unique � l’id�e d’oeuvre d’art pour pouvoir y r�fl�chir. Au contraire, je suis persuad� que c’est l’un des plus grands malentendus de l’histoire de l’art : le mot art n’a manifestement pas toujours d�sign� la m�me id�e au cours du temps.

Mat�rialisation des �v�nements importants, repr�sentation du monde, recherche du beau, mat�rialisation de l’�motion... On ne regarde pas les peintures des grottes de Lascaux comme on regarde la Joconde, Impression soleil levant ou Le Cri...

Depuis Duchamps, on ne sait plus trop ce que le mot « art » veut dire, cela dit...

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- Panthera Leo 3 juillet 2013 21:40
  
  Trouver une d�finition claire est absolument indispensable � mon sens pour s’entendre. Comment d�battre d’un sujet lorsque vous ne parlez en r�alit� pas de la m�me chose que votre interlocuteur ?
  
  Peut �tre que personnellement vous ne regardez pas les peintures de Lascaux comme vous admirez la Joconde, mais... ce n’est la que votre position. Je peux vous affirmer que personnellement, je contemple un cr�ne rituel tribal comme je contemple un Vermeer.
  
  Sans �tre une amatrice de Duchamp, je lui reconna�trai le m�rite d’avoir mis un coup de pied dans la fourmili�re, et ses actions �taient parfaitement r�fl�chies. Je pense qu’il a �t� l’un des artistes � nous mener justement � nous interroger sur l’art.
  
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Kookaburra 2 juillet 2013 17:11

Globalement d’accord avec vos r�flexions, mais je ne pense pas qu’une intellectualisation du ph�nom�ne de l’art nous avance dans l’appr�ciation. Ce n’est pas en th�orisant sur la musique qu’on apprend � l’appr�cier, mais simplement en l’�coutant. Pareil pour la peinture. Les discours philosophiques sont int�ressants mais c’est surtout en regardant la peinture qu’on apprend � l’appr�cier. La peinture est un artisanat autant qu’une activit� intellectuelle. De Van Eyck � Vuillard la ma�trise technique a toujours �t� primordiale. Croyez-vous que Monet aurait appr�cier de tels discours sur la peinture ? Qu’il s’est cass� la t�te sur de telles questions ? Le Bauhaus, en tant qu’�cole d’architecture et d’arts plastiques, intellectualisait copieusement le ph�nom�ne de l’art, ce qui se refl�te dans les œuvres de Kandinsky, Klee etc.

Ceci dit, je trouve votre article tr�s bien. Il est vrai que toute la peinture pr�-moderne requiert des explications. Sans explications, les tableaux d’un David, par exemple, nous ne disent pas grande chose, et vos remarques dubitatives sur l’art pr�historique et primitif sont tr�s justes.

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- Panthera Leo 3 juillet 2013 21:44
  
  En effet, la rationalisation n’aide en rien l’appr�ciation, l’exp�rience esth�tique. Mais elle permet la compr�hension, et par extension, pas seulement une compr�hension intelligible.
  Pour ce qui est de la technique artistique, qui comme vous le d�tes a �t� primordiale pendant tr�s longtemps, est largement remise en question aujourd’hui, et c’est une des raison, parmi bien d’autres, qui nous poussent � penser l’art, ou du moins, une volont� de le penser.
  
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- Kookaburra 7 juillet 2013 11:35
  
  Bonjour Panthera. J’aime bien vos remarques sur ce fil. Vous repr�sentez pour moi la jeune g�n�ration d’artistes avec laquelle j’ai parfois des difficult�s, raison pour laquelle je vous �coute avec plaisir. Je suis peut-�tre un peu bloqu� par mon �ducation qui d�termine, sans doute, mes pr�f�rences dans l’art. Mes ma�tres ador�s sont, pour ne nommer que quelques-uns, Manet et son ma�tre Velasquez, ainsi que son �l�ve Berthe. Monet, bien s�r, mais aussi Rothko, Bacon, Hopper. Avec l’art � contemporain � par contre, j’arrive � mes limites. A ce sujet vous pourriez jeter un coup d’œil sur mon article.
  
  Au plaisir de vous relire.
  
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Piere Chalory 2 juillet 2013 17:29

Bonjour l’auteure.

Merci de poser les bonnes questions et notamment celle si difficile de d�finir avec des mots, ou intellectuellement ce qu’est l’Art. Vous dites :

’’Enfin, que penser de peintres qui ont eux m�mes tenus des discours sur leur propres oeuvres ? Citons, par exemple, Kandinsky, qui a �crit sur sa pratique artistique. Le fait de venir compl�ter son oeuvre par un discours n’est-ce pas avouer en quelque sorte une certaine faiblesse ? L’oeuvre n’est-elle pas assez forte ? A-t-elle besoin d’explications suppl�mentaires pour �tre re�ue ? Cela signifie-t-il que l’oeuvre n’est pas auto-suffisante ?’’

En tant que peintre, je vous rejoins tout � fait . La v�ritable oeuvre d’art n’a pas besoin de discours et doit exister par elle m�me, et avoir une puissance �vocatrice suffisante pour qu’on s’y int�resse et qu’on la distingue d’une carte postale ou d’une d�coration artisanale.

Difficile de ne pas �tre sectaire quand on pratique soi m�me un art quelconque. Et la tentation est grande de consid�rer d’une mani�re �gocentrique, caract�ristique de la majorit� des artistes, tout ce qui ne ressemble pas � sa propre production comme n’�tant pas de l’art.

J’en parle en connaissance de cause, ayant �t� pr�sident d’une association rassemblant environ 40 peintres. Les parleurs ne sont pas les meilleurs, et l’adage simpliste ;

’’la culture c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’�tale’’ peut s’appliquer en rempla�ant culture par peinture, mais bon.

A terme et pour juger la valeur r�elle d’une oeuvre, seul l’avis du public comptera, et combien de ’’pointures’’ de l’art contemporain se sont totalement effondr�es � la fin des ann�es 80, une fois mises sur le march� r�el que sont les ench�res publiques.

Sorties du contexte chicos snob des galeries ayant pignon sur rue, certaines oeuvres ne seraient, ne sont m�me pas ramass�es sur le trottoir, c’est arriv� d’ailleurs. Il ne faut pas rejeter l’art contemporain en bloc pour autant. Je terminerais en copiant ici une phrase tir�e de la pr�sentation de mon site :

’’M�me si �videmment, il est plus difficile de sculpter un visage dans un bloc de marbre que de souder 3 bouts de fer, ou amalgamer pl�tre et ciment. On peut n�anmoins, par le m�lange de mat�riaux, les couleurs, l’id�e g�n�rale, cr�er une v�ritable oeuvre d’art. En un mot ; l’oeuvre termin�e doit �tre suffisamment �vocatrice, sans besoin de discours justificatif d’une platitude d�solante.’’

lien vers mon site : 3d Art & Ebooks

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- exemple 3 juillet 2013 02:42
  
  Bonsoir Monsieur Chalory,
  
  je me permet de glisser sous votre commentaire un court billet pour :
  
  D’une, vous pr�senter des excuses pour un propos fort mal tenu il y a de cela quelques mois,
  suite � une qualification que vous jugiez po�tique, sur un texte qui il est vrai, fut sans int�r�t.
  
  De deux : Je vous invite par la m�me occasion, si vous le d�sirez, � reformuler votre adjectivisation de ce dit texte, car il me serait fort d�plac� de vous r�-annoncer qu’il ne s’agissait en rien de po�sie, ne doutant pas que vos connaissance en la mati�re soit ample.
  
  De trois : La r�action qui suivit votre qualificatif fut totalement d�mesur�e, il fut �t� fort plus judicieux de la part de l’auteur de ce re-dit texte, d’exposer plus avant la nature de cette forme d’art sans plus d’int�r�t.
  
  De quatre : La confusion est d’autant plus regrettable, qu’avant la mise en pratique et la vaine tentative d’explication introductive de cette homophonie manuscrite, l’auteur avait pris soin (non sans plaisir) de d�couvrir votre pratique personnelle de l’art, et son regard fut curieux et sensible � vos cr�ations. Depuis ce temps �coul�, il a d’ailleurs de nombreuse fois eu l’occasion d’appr�cier votre d�marche artistique, et n’as pas h�sit� � la faire conna�tre et partager. L’�voquation provoqu�e (bien qu’induite serait plus juste) est forte, et ram�ne � des inspirations tr�s appr�ciables (mais je n’oserai m’�lancer plus, la peinture n’�tant praticable pour moi, je dessine tel un enfant de trois ans � peine.) J’ai eu cependant le chance de rencontrer des gens qui m’ont initier � l’art de l’appr�ciation des toiles.
  
  De cinq : Ceci r�pondant (dans la mesure d’une approche) � la question pos�e ici par l’autrice, qu’il est en effet possible de penser l’art, si cela impose parfois une pr�-approche, afin de p�n�trer la subtilit� de l’artiste, qui au demeurant voit lui tr�s bien la finalit� de son œuvre. La presque totalit� des livres ont bien une pr�face par exemple, les films sont pr�c�d�s d’une bande annonce, les expositions d’une affiche, etc..., votre commentaire lui-m�me se voit conclu par un lien vers votre site, ou pourrait-on dire dans ce cas pr�cis, que le lien vers votre site se voit porter le poids d’un commentaire, lui-m�me portant le poids d’un commentaire, etc..., le tout supportant le poids de l’article portant quand � lui le poids d’une seule question que je me permets de rapporter ici bas : « Est-il r�ellement possible de penser l’art ? » De toute �vidence, le poids soutenu par chaque commentaire � la premi�re tentative de r�ponse port�e en premier lieu par l’autrice ici d�nomm� Panthera Leo, contribue � fournir une bout de r�ponse, ou au moins une explication non vaine. Mon propre commentaire, pour autre exemple, est une forme d�tourn�e de l’art, puisque la premi�re intention de celui-ci fut de vous pr�senter des excuses, ce que je viens de plus de refaire. Le regret r�el dans cette d�marche escalier est qu’il faut se faire � l’�vidence que cet ensemble, que l’on pourrait nomm� ici avec un brin d’humour d�cal�, de syst�mique, est vou� � prendre fin d’ici quelques jours, lorsque cet article sera enfouit lui-m�me sous le poids des articles de demain, etc... Nous pourrions par jeu et par d�marche artistique prolonger l’exp�rience en agr�mentant r�guli�rement ce fil de commentaires, et par l� m�me faire avancer ce d�bat qui lui n’est pas sans int�r�t. Qu’en pensez vous ?
  De six : Les articles r�cents que vous avez proposez sur ce site participatif, et qui ont eu la chance d’�tre publi�, ont tous retenu mon attention, m�me si je n’ai ni appos� de clic votant ou de commentaire r�jouissant (certains sujet �tant tout de m�me dans ce propos) ni forcement encourag� la propagation de certains sujets, pour le moins � ne pas sous des yeux non-avertis.
  
  De sept : Votre commentaire sur ce premier article absolument fantastique de Panthera Leo, est tout � fait pertinent et enrichissant. L’id�e m�me de le remodeler en une version doubl�e de phon�tique m’a tent�, mais ce serait alors une mise en �vidence de ce que vous qualifier « de discours justificatif d’une platitude d�solante » et je ne me risquerai plus � des tentatives tentaculaires que l’on pourrait facilement qualifier de non concr�te plus que d’abstraite.
  
  De huit : Pour conclure (ce commentaire-excuse pour la troisi�me et derni�re fois) j’avancerai l’id�e que « le vrai est tailleurs si l’œuvre est ailleurs.« Je me proposerais par la suite (juste apr�s et en bas de fil (ce qui je l’esp�re pour la science de l’art ne durera pas ( le bas pas le fil))) de r�pondre � la dite question de Panthera Leo, que je rappelle afin que l’on ne se m�prenne pas sur la pr�sence de ces lignes : »Est-il r�ellement possible de penser l’art ?« en lui pr�cisant simplement que mon point de vue � la question pos�e, se trouve plus haut sur le fil, pr�cis�ment sous votre commentaire. Au plaisir de lire vos prochains articles et de profiter de vos cr�ations � venir.
  De neuf : rien de plus depuis la s�rie appel�e »De huit".
  
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- Piere Chalory 3 juillet 2013 09:54
  
  merci de votre commentaire,
  
  En mati�re d’Art, il est primordial selon moi de savoir d’abord accepter la critique, � laquelle on n’�chappera pas, � condition que vos cr�ations ne laissent pas indiff�rent �videmment.
  
  John Lennon disait, ou � peu pr�s ; ’’l’Art c’est de savoir sourire pendant qu’on t’assassine’’, j’ignore s’il sourit quand un fan vex� le tua sous pr�texte qu’il lui aurait refus� un autographe, mais c’est pour dire.
  
  Je ne suis pas John Lennon, mais j’ai appris par la force des choses � relativiser les r�actions n�gatives du style ;
  
  ’’ils sont de vous les tableaux ?
  
  Oui ?
  
  Et vous n’avez jamais song� � arr�ter la peinture ?
  
  Ou vous comptez int�grer le Guiness Book � la page horreurs peintes ?
  
  Finalement ; les ruines du WTC sont plus belles.
  
  http://cf.parrhesia.com/wtc068.jpg
  
  question de go�t, hein, vous allez dire.... ’’
  
  Ce commentaire est visible sous mon article : o� �tiez vous le 11 septembre 2001
  
  Aux r�actions positives du style :
  
  Pseudo : MF
  
  Magnifique portrait et femme d’une grande beaut� +++
  
  Pseudo : Pascal Baudot
  
  On ne peint bien que ce (celle) qui nous touche et vous avez fort bien peint .
  
  Pseudo : Sandrine Wimart
  
  joli portrait
  
  Pseudo : Sophie Duray
  
  beaucoup d’�motion pour ce magnifique portrait ...bravo !
  
  Pseudo :Marie C�
  
  Beaucoup d’�l�gance chez votre grand-m�re, et beaucoup de talent chez vous.
  
  Pseudo :Gilles Renaud
  
  La classe en h�ritage !
  
  Pseudo : Val�rie
  
  Superbe portrait
  
  Commentaires visibles ici :
  
  commentaires weoneart
  
  en tout cas merci de votre appr�ciation g�n�rale pour mes cr�ations, qui peuvent d�concerter quelques uns par leur caract�ristiques en ’’zig zag’’, dans la mesure ou elles partent un peu dans tous les sens. En ce moment je me ’’consacre’’ � l’art num�rique et vous pouvez en d�couvrir les derniers avatars ici :
  
  http://3d-art-ebooks.com/product-category/title-art-numerique-pierre-chalory/
  
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- Panthera Leo 3 juillet 2013 21:34
  
  Bonjour Piere Chalory,
  en effet, je peux moi aussi confirmer en temps que peintre notre f�cheuse "tentation (...) de consid�rer d’une mani�re �gocentrique, caract�ristique de la majorit� des artistes, tout ce qui ne ressemble pas � sa propre production comme n’�tant pas de l’art." Et c’est une raison suppl�mentaire, que je n’ai pas abord�e, � l’utilit� de penser l’art. Rationaliser la pratique artistique est un bon moyen de pas rendre le cercle des artistes sectaire ou auto-exclusif.
  
  Pour ce qui est de l’art contemporain, je vous rejoins sans concession sur le fait que tout ne soit pas que d�rive. Seulement, aborder l’avis du public qui seul influe sur le devenir de oeuvres (œuvres parfois de pi�tre qualit� comme vous l’�voquez), c’est s’attaquer � un autre sujet : le march� de l’art... Qui lui, tombe bien plus dans la d�rive et l’exc�s que l’art contemporain lui m�me.
  
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Antoine 3 juillet 2013 01:36

Bon, par exemple, Berlioz a essay� en expliquant que l’art �tait la r�union du savoir et de l’inspiration...

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exemple 3 juillet 2013 02:55

Panthera Leo

Exponentiel votre article et sa question premi�re. De plus, le choix de l’image est tout � fait judicieux. Concernant mon avis sur le sujet, je vous renvoie au commentaire plac� sous celui de Monsieur Piere Chalory, celui-ci �tant plac� sous le signe d’une excuse (et de quatre) qu’il �tait grand de pr�senter. Vous trouverez mon approche � propos de la votre au environ du chapitre « De cinq ».

De plus, comme d�j� proposer plus haut (en toute fin de ce m�me chapitre) il serait int�ressant de poursuivre une tentative de r�ponse formalis�e � votre article en poursuivant ce fil le plus longtemps possible.

Je ne manquerai pas de lire vos papiers � venir avec un int�r�t certains, non pas pour l’exemple mais parce que de toute �vidence vous traitez ici de questions pertinentes, dot�es qui plus est d’une forme peu conventionnelle � laquelle j’adh�re dans son ensemble.
Merci de votre venue nouvelle, tr�s bonne continuation � vous.

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- Panthera Leo 3 juillet 2013 21:56
  
  Votre « De cinq » est tout � fait pertinent, et son c�t� conceptuel (dans le sens que l’histoire de l’art lui a donn�) n’a pas manqu� de me faire sourire !
  Il serait en effet int�ressant de tenter de r�pondre � la question pos�e par mon article, mais je pense que , malgr� le grand int�r�t que cela pourrait avoir, ce serait extr�mement fastidieux !
  
  Je posterai d’ici peu une analyse d’une œuvre d’art contemporain (qui suscite tant de d�bat de nos jours). L’article sera certainement un peu plus personnel, s’agissant d’une interpr�tation...
  Merci pour vos encouragements !
  
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soi m�me 3 juillet 2013 09:23

Une œuvre d’Art a toujours �t� un m�diateur pour exprim� le suprasensible dans le sensible.
Depuis qu’il y a l’utilisation abusive du descriptif de sa d�marche d’ Artiste, un pav� de mot alambiqu� pour expliqu� la raison de sa d�marche de peintre une toile en noir intense qui met en sc�ne non plus la pseudo œuvre, mais le spectateur cogiteur comme acteur actif du geste de la profondeur inou�e de l’intention de l’artiste, il est claire que l’art est devenue l’ultime jardin de la quette de l’Ego.
Ce n’est plus de l’Art, c’est une recette Artistique qui donne une brochette de personnalit� qui pour exist� � besoin de tapage m�diatique pour exist�.

L’exemple le plus typique est bien Picasso :

� Le parcours artistique de Picasso est l’un des plus riches de toute l’histoire de ... il pose les bases d’un expressionnisme ludique, cocasse et provocateur, au .... de saltimbanques qui tentent d�sesp�r�ment de devenir c�l�bres, �

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-picasso/ENS-picasso.html

Ne peut que d�boucher sur des pseudo œuvre comme :Piss Christ au exposition de corps humains de gunther von hagens.

https://www.google.fr/search?q=exposition+de+corps+humains+de+gunther+von+hagens&client=ubuntu&channel=fs&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=atDTUbG4C9ON0wXyuIBY&ved=0CD4QsAQ&biw=849&bih=536

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soi m�me 3 juillet 2013 10:59

� L’art est une extension, par le sentiment, de la soci�t� � tous les �tres de la nature, et m�me aux �tres con�us comme d�passant la nature, ou enfin aux �tres fictifs cr��s par l’imagination humaine. L’�motion artistique est donc essentiellement sociale ; elle a pour r�sultat d’agrandir la vie individuelle en la faisant se confondre avec une vie plus large et universelle. Le but le plus haut de l’art est de produire une �motion esth�tique d’un caract�re social. �

Jean-Marie Guyau, L’art au point de vue sociologique, Partie I , 1887

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- soi m�me 3 juillet 2013 11:08
  
  � Tout art est un effort pour reproduire en perfectionnant. L’art primitif essayait d’embellir la r�alit� ; il la faussait souvent ; l’art moderne essaie de l’approfondir. �
  
  Jean-Marie Guyau, L’art au point de vue sociologique, Partie I , 1887
  
  � �tre artiste, c’est voir selon une perspective, et cons�quemment avoir un centre de perspective int�rieur et original, ne pas �tre plac� au m�me point que le premier venu pour regarder les choses. �
  
  Jean-Marie Guyau, L’art au point de vue sociologique, Partie I , 1887
  
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- exemple 3 juillet 2013 14:25
  
  « Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
  Pr�s du pass� luisant demain est incolore
  Il est informe aussi pr�s de ce qui parfait
  Pr�sente tout ensemble et l’effort et l’effet »
  
  Guillaume Apollinaire
  
  � Tout art est un effort pour reproduire en perfectionnant. L’art primitif essayait d’embellir la r�alit� ; il la faussait souvent ; l’art moderne essaie de l’approfondir. �
  
  « Rien n’aime hors que ceux qui n’existent pas en corps
  Pr� du pas, c’est luisant, demain est un col hors
  Il est, teint fort mot, si pr�s de ce qui part, fait,
  pr�sente. Tout temps semble, et les forts et les faits. »
  
  Guy homme, Apolline erre
  
  « Le but le plus haut de l’art est de produire une �motion esth�tique d’un caract�re social. »
  
  « D’autres �motions serait toutes aussi esth�tiques, mais tous les tics n’ont pas fort � faire. »
  
  Comme dans lave, h�te art, lave h�rit�e du vol, quand de l’art, eux surgissent ici.
  
  Belle journ�e � vous-m�me et � vous tous, le fil se poursuit de lui m�me...
  
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LINCONNU 3 juillet 2013 11:09

Et l’encens dans tous �a, � quoi sert ’il ?

Ne serais-ce pas « l’Art et la mani�re » ...

Moi j’vous le dit, Vive la fum�e !

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dom y loulou 3 juillet 2013 14:58

votre texte nous montre que malheureusement on n’apprend plus rien sur l’art dans les �coles d’art

de tous temps la d�finition et la NECESSITE de l’art fut de transcender les souffrances en beaut�s

en cela l’art est la cheville de la civilisation

mais comment, envers des consommateurs pour qui une pens�e = hamburger, un livre = bourrage de cr�ne et obligation de faire une religion de tout ce qu’on lit, ce qui n’est pas le but d’un livre, une peinture = une mise en valeur �gotique, ne peuvent appr�hender l’art parce que les codes de lecture ne sont plus enseign�s au nombre ou m�me pas connus de bien des professeurs qui font croire � leurs �l�ves que la litt�rature est un ensemble de fictions... comme aime l’ass�ner le syst�me de consommation et jusqu’� l’universit� de nos jours

quand la litt�rature a toujours �t� le r�cipient des v�rit�s de son temps, la m�moire sinon si fragile et �ph�m�re des aom

il n’y a pas de soci�t� des aom sans art ni d’esprit sans m�moire

et les d�ambulations pornographiques de la machine de guerre ne sont pas de l’art, mais des messes, des rituels dansants et n�vros�s pour foules d�sireuses de se sentir « en famille »

se rassurer � bon compte n’est pas de l’art et si il n’y a plus de cerveaux op�rants (cause fluoride neuro toxique PARTOUT) l’art est tout � fait inutile dans une machine productive qui ne vise qu’� �liminer le plus grand nombre en un minimum de temps

car tel est le seul agenda restant qui fut « gagn� » contre l’�volution politique que certains aiment appeler les lumi�res, sans lesquelles la notion m�me de droits de l’homme n’existerait pas

si de nos jours tant vantent le servage sans m�me s’en rendre compte voil� le fluoride encore ravageant les cerveaux incapables de s’unir autour de la MOINDRE id�e, le moindre sens commun et ensuite de fustiger celui qui dit la v�rit� comme s’il �tait � l’origine de leurs mensonges sans fin

la continuation des guerres coloniales de la FED am�ricaine contre des ennemis fictifs, l’hypnose m�diatique comme seules raisons d’�tre de l’occident, en viles et constantes parodies de l’esprit la machine est bien INCAPABLE de produire de l’art, car il est indissociable de la v�rit�

et toute la machine occidentale semble n’exister aujourd’hui QUE dans le but de faire taire toute v�rit� tant les mensonges aiment r�gner

mais l’artiste a-t-il (ou elle) quelque chose d’intime � dire qui aidera ses cong�n�res � mieux traverser les �preuves de leur vie et vous observez de l’art qui vous enrichira, vous donnera de la « mati�re � penser » � m�diter, il approfondira votre sens de l’existence l’ayant approfondi lui-m�me

et il n’y a aucun raccourci possible pour arriver � un tel r�sultat, mais que du patient travail aussi honn�te que possible avec SOI-MEME

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- Panthera Leo 3 juillet 2013 22:05
  
  Bonjour,
  je me permets de vous dire que votre opinion sur les �coles d’art est... l�g�rement erron�e � mon sens. Je suis moi m�me en licence d’arts plastiques et sciences de l’art, et je peux vous assurer, que, oui nous en apprenons sur l’art. Je me risquerai m�me � dire que nous apprenons plus maintenant qu’il y a quelques ann�es/d�cennies/si�cles, peut �tre pas plus, mais diff�remment. Nous avons un recul sur certaines choses (et pas sur d’autres �videmment), et la grande diff�rence, qui vous m�ne � penser que nous n’apprenons plus rien, c’est que nous nuan�ons beaucoup. Rien n’est r�ellement tranch�, et cela me semble essentiel pour �viter que la penser universitaire concernant l’art ne devienne... dogmatique.
  
  Pour le reste de votre commentaire, j’ai du mal � saisir le rapport que vous �tablissez entre vos dires et la question soulev�e par cet article. Je serais ravie de comprendre, mais je crois avoir besoin de quelques liens de causalit� et d’explications suppl�mentaires.
  
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R�tif 3 juillet 2013 22:03

Ce qu’on appelle art, ce n’est que l’habilet�.

Ce qu’il faudrait d�finir c’est l’�motion

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- Panthera Leo 3 juillet 2013 22:08
  
  D�finiton tout aussi complexe � �tablir, si ce n’est plus...
  
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soi m�me 4 juillet 2013 00:15

@ Panthera Leo, vous faites un apprentissage au m�me titre qu’un apprentis ajusteur , cela ne vous fais pas artiste.
Car on devient pas Artiste, on n�e Artiste. une nuance qu’� l’�cole, il ont du mal � comprendre.
vous �tes une technicienne Artisanal de l’Art, pour �tre Artiste, il faut se rendre libre des pr�juger que l’on vous avez ingurgit�s avec bonheurs � l’�cole.

Si vous comprenais pas � quoi je fais allusion, penchez vous sur la vie de Wan Gogh , elle est tr�s intrusive sur ce qu’est �tre un Artiste.

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- Panthera Leo 4 juillet 2013 22:21
  
  Pensez bien que j’ai une pratique artistique depuis bien plus longtemps que ce que je suis en �cole d’Art. Et croyez moi, dans le cursus universitaire on ne vous apprend pas � �tre artiste. Comme vous le d�tes vous l’�tes ou vous ne l’�tes pas, et ne se souciera pas de vous aider � le devenir.
  Et j’ai eu la chance d’avoir des professeurs bien loin de l’id�e de nous faire gober des pr�jug�s th�orique.
  Mais je me pencherais volontiers sur la biographie conseill�e :)
  
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ysengrimus 7 juillet 2013 15:41

Penser l’art est tout � fait possible. Un petit exemple :

http://ysengrimus.wordpress.com/2013/01/01/il-y-a-cent-ans-roue-de-bicyclette-de-marcel-duchamp/

L’est est conceptualisable. Et surtout, la crise critique qu’il porte est incontournable.
Paul Laurendeau

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Est-il r�ellement possible de penser l’art ?

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