lundi 25 janvier 2010 - par Vincent Delaury

« Gainsbourg, vie héroïque », bon film : info ou intox ?

Par rapport au concert de louanges qui se répand dans la presse à propos de Gainsbourg (vie héroïque), signé Joann Sfar, je reste assez perplexe. Du 2 sur 5 pour moi. Comment dire, le film est joliment fait, les actrices sont jolies comme tout, Eric Elmosino imite bien Gainsbourg (au fait, a-t-il pensé à postuler chez Michou ?) mais le tout reste étonnement plat, comme si Sfar, fan de Gainsbourg, ne voulait absolument pas écorner l’image de Gainsbourg. Ce Fumeur de havanes, dont on dit que c’est le Français le plus connu à l’étranger avec le général De Gaulle (!), est une icône moderne, un mythe et un faiseur de mythes (la mythique Bardot lui doit quand même quelque chose) et on peut dire, histoire de paraphraser Johnny Hallyday et Michel Berger, qu’on a tous en nous quelque chose de Serge Gainsbourg. Clairement, Sfar, auteur de BD prolixe, s’intéresse, et c’est tout à fait son droit, au Gainsbourg des débuts, celui du spleen baudelairien et des caves « existentialistes » de Saint-Germain-des-Prés, mais beaucoup moins à la créature qu’est devenu Gainsbourg au fil du temps, à savoir Gainsbarre, son double provocateur et bling-bling des années 80, dites « années fric ». Or, l’un ne va pas sans l’autre, c’est le fameux Docteur Jekyll et Monsieur Hyde de l’ami Gainsbourg, personnage multi-facettes cultivant volontiers le mystère, entre exhibitionnisme warholien et pudeur de l’écorché vif abîmé par la vie, « Je ne suis pas un tombeur, je suis tombé...  ».

Le film s’étend largement sur la jeunesse de Gainsbourg (le petit Lucien Ginsburg, charmant), sur son identité culturelle croisant la France, le Juif et l’Ame russe (ce sont à mes yeux les moments les plus attachants du film), mais, après, ça se gâte largement. On assiste ni plus ni moins à un biopic chronologique déroulant les différentes étapes de Gainsbourg (ses rencontres amoureuses, son crossover avec la Jamaïque) comme autant de saynètes revenant, tel un téléfilm assez convenu, sur le trajet de la star. Le film est trop long (2h10), on suit poliment mais il n’y a aucun enjeu narratif fort, aucune dramaturgie qui vienne véritablement nous prendre aux tripes. Il se trouve que lorsqu’on est fan de Gainsbourg, et ex-fan des sixties et de sa suite, on n’apprend rien sur la vie et l’œuvre confondues du grand Serge. Diaporama officiel, dépliant touristique se contentant de faire défiler de jolies cartes postales de la chanson française (Gréco, Gall, Bardot, Birkin…), le film est certes plaisant à suivre : les images sont belles, les intérieurs sont soignés (les noirs de l’appartement de la rue de Verneuil et le sanctuaire baroque de Dalí sont au rendez-vous) et les vignettes de la vie amoureuse de Gainsbourg sont suffisamment attrayantes pour qu’on ne ferme pas l’œil mais, sur la durée, on ne peut s’empêcher de se dire que ce biopic - à tout de même 146 millions d’€, on est loin d’un film underground ! - a un fâcheux côté aquoiboniste. A quoi bon toute cette mascarade ? A quoi bon se taper pendant deux heures un sosie de Gainsbourg (beaucoup moins charmeur que le vrai) alors qu’on peut facilement remonter à la source ? Disons qu’on touche là un écueil propre à la biographie filmée et, soyons honnêtes, qui n’est pas propre au film de Sfar : pourquoi se taper sur un écran de cinéma des ersatz de Piaf, de Coluche et de Gainsbourg alors que les documents télévisuels sont légion les concernant ?

Il se trouve que j’ai vu le Gainsbourg (vie héroïque) de Sfar peu de temps après le documentaire passé récemment sur France 3 (Gainsbourg, L’Homme qui aimait les femmes, 2009, par Didier Varrod) et, qu’à choisir, j’ai préféré le doc télé à la fiction de Sfar. Peut-être qu’en se contentant d’être plus modeste (un montage des différentes apparitions médiatiques de la star), le documentaire parvient davantage à s’approcher du mystère et du naturel Gainsbourg, avec ses hauts et ses bas. Même si le biopic de Sfar est nettement meilleur, son entreprise de fac-similé filmique m’a un peu fait penser au téléfilm biographique - de fiction - sur Michael Jackson, diffusé sur M6, Michael Jackson, du rêve à la réalité (2004, par Allan Moyle), avec Flex Alexander en vague sosie du King of Pop. Idem ici, à la plate copie, je préfère remonter à l’original d’autant plus que, comme pour Gainsbourg, mais puissance 1000 cette fois, les vraies images sur un certain MJ ne manquent pas ! Ce qui me gêne avec le film de Sfar c’est par moments les grands airs qu’il se prend - Sfar déclare en entretien (Première n°394/395) : « Je me sens proche de cinéastes comme Kurosawa, Fritz Lang, Fellini, etc., qui ont pour point commun de dessiner leurs films ». Très juste, mais d’une part, je ne suis pas convaincu par le soi-disant immense talent de Joann Sfar en tant qu’auteur de BD (Le Chat du rabbin et autres Donjon me laissent de marbre, bof quant à ses cases bosselées, son trait tremblé et ses histoires à rallonge) et, d’autre part, suffit-il de glisser ici et là, dans son film, des personnages de « film d’animation » (le double « La Gueule » et « La Patate ») pour prétendre approcher ou égaler l’imagination débordante d’un Fellini ou d’un Tim Burton ?

C’est là que le bât blesse quelque peu avec Gainsbourg (vie héroïque). D’un côté, on est tiré vers Fellini (la Patate qui sort d’une affiche anti-juifs et qui se trimballe dans l’écran), vers Burton (l’Homme à tête de chou allant chez une coiffeuse semble tout droit sorti d’Edward aux mains d’argent) et vers une poésie sfaresque (le chat qui parle dans l’appart classieux de la « chatte et tigresse » Gréco, très belle apparition) et, de l’autre, le film, qui se veut un conte, retombe paresseusement sur ses pattes de biopic classique : je déroule le tapis rouge pour ma star. Sans fausses notes. On a l’impression que, pour Sfar, Gainsbourg s’arrête artistiquement à 1979 et à sa subversive Marseillaise reggae. Après, ce serait le désert ou la honte du trop gros succès populaire venant faire tache d’encre. Pour Sfar, les eighties de Gainsbourg s’arrêtent à son histoire d’amour avec Bambou ! C’est trop, selon moi, la vision coutumière du « bobo » lambda. Pourtant, le Gainsbarre des 80’s a encore de beaux restes : sa voix murmurante et susurrante des dernières années, attaquée par la nicotine, a une forte personnalité ; ses albums funky Love on the beat (1984) et You’re under arrest (1987) ont du chien et du style ; son travail sur l’image (la superbe pochette androgyne, signée William Klein, de Love on the beat et ses beaux « ratages » cinématographiques (Equateur, Charlotte for ever, Stan the Flasher)) ne manque vraiment pas d’intérêt. Et, si Sfar « déteste » ce Gainsbarre-là - celui provocateur et putassier des plateaux TV, au bord parfois, du pathos chez Patrick Sébastien, Anne Sinclair (le billet de 500F cramé en direct) ou chez Drucker (le « Oh my goodness ! » de Whitney Houston) -, ça aurait été bien que ça transparaisse dans son biopic : ainsi, on aurait pu voir davantage la créature Gainsbarre phagocytant le poète caméléon et pygmalion Gainsbourg. Il y aurait eu un climax dans le film, quelque chose du joli conte mordoré sur un dandy germanopratin virant dans le noir poisseux des vapeurs de l’alcool et des nuages de fumée de la célébrité cathodique ; remember  : « Gainsbourg se barre, Gainsbarre se bourre », dixit l’ami Serge. Or, Sfar, certainement trop respectueux du mythique Gainsbourg, passe à côté de la noirceur graveleuse du Gainsbarre de la fin, celui déchiré - mais aussi passionnant - entre l’underground des débuts et la mise violente à la Une des médias.

Au final, les meilleurs moments du film sont quand Sfar se lâche, s’amuse, voire invente (les Frères Jacques planqués chez Boris Vian ; le chat de Gréco qui parle ; les « Shebam ! Pow ! Blop ! Wiizzz ! » de la pop Bardot/Casta ; les parents tout fiers que leur fils se tape initials B.B. !). Par contre, quand Sfar se contente d’aligner des cases convenues sur Gainsbourg pour répondre à son cahier des charges de biopic, on est au bord de la platitude linéaire absolue ; la palme de la fadeur revenant certainement à l’actrice Lucy Gordon qui ne capte absolument rien du sex-appeal évanescent de Jane Birkin. Encore une fois, à la pâle copie, je préfère très nettement l’originale.   

 



39 réactions


  • Lucrezia 25 janvier 2010 10:15

    Larousse :
    Héroïque : Digne d’un Héros
    Héros : « Personne qui se distingue par des qualités ou des actions exceptionnelles, par son courage face au danger »

    Quelles sont donc les actions exceptionnelles dans la vie de Gains-bourg/bard !?
    La drogue, le sexe, l’alcoolisme, le tabagisme ???
    Ou est donc son courage ? Il a toujours fuit « ses » réalités en se réfugiant dans des paradis artificiels ...

    Si c’est cela que l’on prend et montre en exemple d’une vie « héroïque », pas étonnant que la jeunesse erre ... et se conduise de la même sorte...

    Le poids des mots et leur sens n’a vraiment pas la même signification collective !!


  • LE CHAT LE CHAT 25 janvier 2010 10:23

    Oui , c’est dommage que le film s’arrête un peu tôt , ça aurait été bien de voir Gainsbarre bruler le bifton de 500f ou de draguer Naomi Campbell . on voit quand même la descente aux enfers du grand Serge , un peu comme celle de Morisson dans le film the Doors .
    Excellent prestation de Laetitia Casta , j’ai bien aimé aussi l’idée de l’esprit qui suit notre poète tourmenté .


  • A. Nonyme A. Nonyme 25 janvier 2010 10:35

    Lucrezia, Gainsbourg ne se droguait pas, Rimbaud, si. 

    Vous parlez du poids des mots ? Alors écoutez un peu mieux les paroles des chansons de Gainsbourg....


    • Lucrezia 25 janvier 2010 11:04

      Si boire et fumer et à en crever n’est pas une drogue... !? De plus le tabac est classé aujourd’hui par les addictologues comme plus accro qu ela cocaine...certes la tabac n’est pas classé pénalement comme drogue...normal, sinon, il faudrait l’interdire...


    • A. Nonyme A. Nonyme 25 janvier 2010 11:43

      Ajoutez-y le pinard et tous les alcools. Et la vitesse aussi, c’est une drogue la vitesse. Et le sexe, regardez les obsédés de la copulation : des drogués aussi. Et les jeux TV ? Des masses de drogués ! Et le Loto, et le PMU...


  • Bardamu 25 janvier 2010 10:58

    Il y a deux Gainsbourg :

    -le compositeur génial, sensible ;
    -le libéral libertaire, mutin de parnuge, faux rebelle.

    Quant à ce film !... une énième caricature, après celle de Piaf et consorts !
    Désormais, la non-vie du contemporain, pour se croire encore un peu vivante, se doit de puiser dans le passé, l’histoire et en extraire un souffle... qu’elle a sitôt l’envie de polluer, comme tout le reste !

    Caricature, grimaces, simagrées et autres singeries, vous dis-je !

    Il faut être Pialat pour refaire vivre Van Gogh !... si peu le sont ici-bas, ne faisant que semblant, surjouant !... sensiblerie que cela, on ne s’invente pas une âme... on l’a !


  • sisyphe sisyphe 25 janvier 2010 11:00

    Par A. Nonyme (xxx.xxx.xxx.161) 25 janvier 10:35

    Lucrezia, Gainsbourg ne se droguait pas, Rimbaud, si.

    Quel rapport ? 

    Gainsbourg se droguait à l’alcool et aux clopes, Rimbaud a, jeune homme, goûté aux drogues de l’époque, comme des expériences de vie. 

    Rimbaud fut LE génie poétique de l’histoire de la poésie, révolutionnant sa forme, faisant exploser ses structures, ouvrant le champ à toute la poésie contemporaine. Il cessa d’écrire (et d’essayer les drogues) à 20 ans, pour inscrire dans sa vie, sa chair même, ses « illuminations » et ses voyages, qui le firent mourir à 35 ans. .

    Gainsbourg fut un talentueux jongleur de mots et de rythmes, devenu dandy mondain, et finalement vaincu par ses excès.

    Si vous voulez parler, vraiment, d’expérience d’artistes sous drogue, il faut évoquer Michaux et ses écrits sous LSD, mescaline.. ou encore Arthaud...

    Sinon, pas vu le film ; donc impossible d’en parler. En revanche, je connais bien la production extrêmement prolixe de Sfar comme auteur et scénariste de BD ; de valeurs inégales, c’est le moins qu’on puisse dire.

    A trop vouloir en faire...


    • sisyphe sisyphe 25 janvier 2010 11:26

      Rectif : Antonin ARTAUD ; mes excuses...


    • A. Nonyme A. Nonyme 25 janvier 2010 11:46

      Le rapport, c’est que l’œuvre reste et que les travers s’oublient. Parler de Gainsbourg comme drogué, et uniquement sous cet angle, c’est occulter son œuvre et c’est bien dommage.


    • sisyphe sisyphe 25 janvier 2010 13:19

      Je suis bien d’accord avec vous.

      La même chose pour Rimbaud.


  • Francis, agnotologue JL 25 janvier 2010 12:20

    Bof, pour ma part, je boycotte ces films. Bravo quand même pour cette critique lucide.


  • Laurent4278 25 janvier 2010 12:23

    La critique est toujours facile.
    J’ai vu ce film et je l’ai trouver tres bien personnellement. il est d’ailleur spécifié au debut du film qu’il sagit d’un conte et non pas d’une bibliographie ni d’un reportage sur l’artiste.
    Ce film à été réalisé par un dessinateur de bandes dessinées et est appelé à etre vu en tant que conte et non pas de reportage.
    que l’on aime gainsbourg ou gainsbard ou pas. la n’est pas le propos de mon post.
    Mais j’ai toujours déplorer que les gens qui ne crée rien se permettent de critiquer le travail des autres.
    faite donc un film postez le ici , et nous verrons si vous faite mieux.
    Cela dit on peu dire ce que l’on veut sur ce personnage. il n’empeche que c’etait un createur et non pas un pseudo artiste calamiteux et formaté telle que l’on en fabriquent aujourdh’ui par des debilités genre star ac , pop star et consorts.....
    Les interpretes qui ne crees rien pour lesquels on ecrit paroles et musique n’ont que peu d’interets.
    Donc svp respect pour les gens qui crée quelque chose. maintenant que l’on aime ou que l’on aime pas c’est une chose. mais respect pour le travail des createurs.


  • Voris 25 janvier 2010 13:23

    En résumé, un film d’auteur de BD dont les bulles ne font pas « Shebam ! Pow ! Blop ! Wiizzz ! » ?


  • Stupeur Stupeur 25 janvier 2010 14:56

     
    146 millions d’euros pour un premier film !
    C’est énorme ! C’est pas gagné pour le retour sur investissement...
    Bof ! J’ai pas vraiment envie d’aller le voir.

    Je lance un appel aux cinéphiles de passage :
    Pendant la trêve des confiseurs j’avais posté une vidéo sur agoravox.tv sous forme d’un quiz. C’est tout bête, il y a un diaporama avec 30 photos d’actrices, qui s’enchaînent sur le Love theme de Vangelis-Blade Runner. Et, ce qui devait arriver arriva : il reste 2 actrices à découvrir et je n’ai pas la solution pour mettre un point final à ce quiz, en donnant la liste complète des réponses.
    Si quelqu’un connaissait les 2 dernières réponses ce serait sympa de les donner ici où sous l’article visible ici.
    Il reste la photo 10 et 18 ; tout est expliqué dans l’article et au fil des commentaires.
     
    Merci d’avance. Pardon pour le dérangement.
    Je repasse voir vos réponses dans la soirée. =^= smiley =^= smiley =^=
     


  • Aldo Campo 25 janvier 2010 15:10

    Bravo et merci pour la richesse de votre article.

    Vous avez eu le mérite d’aller voir le film pour en parler, ce qui n’est pas mon cas Cette mode du « biopic » ne m’intéresse pas. Je pense que lorsqu’on a été contemporain d’une personnalité, voir quelqu’un d’autre incarner sa vie, aussi ressemblant soit-il, ne peut finalement que laisser perplexe. C’est peut-être un peu tôt, les générations futures seront sans doute plus à même d’apprécier. A méditer !

    Sur la pochette de l’album « Je suis venu te dire que je m’en vais », la photo de Serge Gainsbourg trônait au milieu d’un patchwork de photos de singes. Sans vouloir froisser quiconque, cette entreprise « biopic » m’a fait penser à ça. On singe sa vie et son entourage ! Je partage d’autant plus votre avis sur le cas d’une personnalité telle que Serge Gainsbourg, sachant qu’on dispose de quarante années d’archives (TV, radio, journaux, promo, témoignages etc...) qui ont l’avantage d’être formidablement authentiques. C’est tellement plus touchant !

    Maintenant, de la part du réalisateur, il s’agit d’une volonté de créer une oeuvre artistique, et en cela, le respect est de rigueur. Votre critique est légitime, et de plus très bien argumentée. Faut-il oublier « notre » Serge Gainsbourg pour adopter le sien ? Je parle bien-sûr de la globalité de chaque ressenti appartenant à la mémoire collective. Je n’en sais rien, mais dans mon cas non plus, ça ne fonctionne pas. Alors je n’entre pas dans la salle et m’informe par simple curiosité, des avis contradictoires de ceux qui sont allés voir le film, sans juger personne.

    C’est un avis, « Vu de l’extérieur » pour finir sur le titre d’une chanson de l’album précité de Serge Gainsbourg.

    Bien à Vous.

    Aldo Campo


  • Stupeur Stupeur 25 janvier 2010 15:39

     
    Vincent, comment dire... était-ce bien utile de conclure en démolissant Lucy Gordon................. smiley  smiley
     


  • moebius 25 janvier 2010 21:19

    .. J’ai jamais acheté un cd de gainsbourg pourquoi irai je voir un film sur gainsbourg. Pourtant j’aime bien certaines chansons de gainsbourg, il est trés difficile de ne pas aimer ça , à moins d’etre sourd comme un pot. J’ai vu des extraits de ce film, lu des interviews sur ce film, je lis ici un article sur ce film, pourquoi donc irais je m’enfermer dans une salle noire pour voir ce film ? pour m’ennuyer dans le noir ?


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 janvier 2010 21:25

    moebius

    tu seras jamais un javanais ..... smiley


  • moebius 25 janvier 2010 21:28

     J’oubliai... j’ai vu un film de Gainsbourg. Un film extrémement moite ? j’ai oubliez le nom Tropique quelquechose comme ça , je ne sais plus de quoi il s’agissait, mais ça a été une révélation. Les images c’est a dire les idées pouvaient réellement etre humides, moite de transpiration, De la peau qui suaient...presque mieux que du Conrad, Appocalypse Now... ce type était un peintre... paysagiste


  • moebius 25 janvier 2010 21:32

    si la preuve..il se met a pleuvoir maintenant mais c’est une pluie chaude qui ne raffraichie rien..Java, la mousson mais le film se passe en Afrique..Sénégal peu etre ?


  • Waspasien 25 janvier 2010 22:53

    La plèbe a besoin d’idoles ; s’il n’y en a pas, elle se les fabrique !


  • pierrot123 25 janvier 2010 23:31

    Le Père Gainsbourg, le génialissime Gainsbourg-barre...c’était rien que de la « beauté cachée », totalement invisible, pour ceux qui ne sont mûs que par l’appât du gain (-zbourg !)

    Alors... « Zut » à cette entreprise de momification délétère, sans autre talent qu’une vague « ressemblance » !..


  • Christoff_M Christoff_M 26 janvier 2010 01:17

    Adorant Gainsbourg, je ne suis pas sur que ce soit un film qui lui rend hommage...

    Il s’agit plutôt d’un coup des producteurs pognonistes dont le but est de faire des entrées avec une campagne marketing, finalement plus importante que le film en lui même...

    une fois que le dindon a acheté son billet, le contrat est rempli, on n’interroge pas les gens en sortie de salle, c’est le propre de notre monde basé sur la pub et la vente... le scénario parait un peu mince, malgré les images tape à l’œil et Laeticia dénudée, les amateurs apprécieront...

    Quand à Gaunsbourg comme Brel et tant d’autres, il sort d’on ne sait ou une génération spontanée de « jeunes talents » lancés à coup de pub, dont les imitations sont très loin de l’original.... n’est pas Gainsbourg qui veut, l’acteur lancé ici a beaucoup plus de prétention que de talent réel....


    • Christoff_M Christoff_M 26 janvier 2010 01:22

      monsieur Sfar visiblement est un artiste « polyvalent » plus préoccupé, comme beaucoup de gens mis en avant en France par le « système médiatique »,

      par la quantité et le tape à l’oeil, en creusant un peu le travail eut pu être plus intéressant, trop de budget et trop de marketing tuent l’idée originale...


  • Waspasien 26 janvier 2010 01:24

    Je me demande comment on peut « adorer » quelqu’un...


    • Christoff_M Christoff_M 26 janvier 2010 06:25

      C’est que vous n’avez jamais été touché par une étincelle de génie chez quelqu’un ou par l’amour tout simplement ;

      à l’heure actuelle difficile d’adorer des gens factices, fabriqués et marketés par des vendeurs de boites de conserves et de « tubes » préfabriqués« ...

      Le talent ça ne s’achète pas et ça ne vient pas avec un chèque, de même que la personnalité !!
      Et Gainsbourg était beaucoup moins dépravé que beaucoup de »people" actuels, la vision du film étant une vision de quelqu’un de plus jeune qui projette ses fantasmes sur cette époque déformée par les récupérations des Séguéla et cie, mais surement pas un hommage au talent de Gainsbourg...

      on ne peut pas adorer des choses emballées sous plastique, vendues par des marketeurs qui n’aiment pas la musique, donc insipides comme la bouffe de grandes surfaces....


    • l’arbre 31 janvier 2010 12:36

      ça vous avez certainement raison ! mais l«  »homme«  » etant sipeu sur de lui même à besoin d’un dieu , comme un enfant un modéle , le drame est que les médiatisés ont plus d’adeptes que les bienfaiteurs de l’humanité !


  • Le Clem 26 janvier 2010 07:20

    Je ne sais pas si le film est réussi ou raté, mais Sfar a en tout cas l’habitude de se foutre de la gueule de ses lecteurs. Bacler autant des albums, ca devrait pas être permi. C’est visiblement un homme de réseau, qui a fait son trou dans le Tout-Paris.

    M’enfin il aurait tord de se priver, sa cible a lui c’est le bobo, et le bobo ne vit que pour se faire rouler. L’existence même du bobo est une arnaque. Alors ...


  • l’arbre 31 janvier 2010 12:30

    Le plus réussi , ces ont les décors qui sont sobres , refléttent plustôt fidélement l’atmosphère des intérieurs de l’époque, avec des détails de mobilier , sans surcharge, comme Gainsbours qui aurait ramé encore plus pour sortir du lot .Par préférence perssonnelle je n’aimes pas trop les reconstitutions mais je dois admettre que cela est un bon moyen pour faire connaître le passé , et que celle ci est plus tôt une réussite !


  • Darius 31 janvier 2010 17:02

    Gainsbourg héros, quel héros ?
    c’était juste un type assez malin pour avoir compris que le public aime bien se faire battre, qu’il va applaudir celui qui leur crachera dessus, que le culot, ça paie et souvent cash !
    son fonds de commerce : une certaine dose de vulgarité et de provoc
    et les gens de crier au génie ?


  • steve steve 31 janvier 2010 19:41

    Je ne pourrais pas voir un acteur aussi bon soit-il jouer Serge à la place de Serge. Ca ne passe pas. Pour sa bio, ya des tas de bons bouquins, c’est mieux.

    En résumé, Serge était un mec loyal, réglo, droit comme un i. D’une grande franchise, pour le meilleur ou pour le pire, il disait ce qu’il pensait.
    Il ne roulait même pas le fisc. Très généreux en pourboires aussi. Et pas couard non plus.
    Son seul point faible, c’était peut-être dans la tenue de son rôle d’époux et père. Et encore...Jane et Charlotte l’aiment toujours.
    Non, c’était un mec bien, Serge.
    Les seuls qui pouvaient lui faire des reproches, mais là c’est du lourd, c’était ses poumons et son foie. Et c’est pour ça que c’est son coeur qui a flanché. smiley

    Salut l’Artiste smiley

  • moebius 31 janvier 2010 20:37

    le film avec Dussolier dans le role de Staline est pas mal aussi dans le genre. On croirait le vrai


  • moebius 31 janvier 2010 20:38

    c’est fou la ressemblance...


  • caramico 31 janvier 2010 22:21

    gentil, Gainsbourg, mais à quand un film sur Brel, Brassens, Ferré.


  • Jean-paul 1er février 2010 04:18

    On dit que c’est le Francais le plus connu a l’etranger apres De Gaulle .
    Ah bon ! Dans quels pays . Gerard depardieu est connu dans le monde .Brigitte Bardot a ete connue dans le monde mais Gainsbourg ?A part la chanson « Je t’aime.... moi non plus » .......


  • Michel Frontère Michel Frontère 8 février 2010 12:01

    J’ai plutôt apprécié le film car on voit que le réalisateur aime Serge Gainsbourg.

    Bon, c’est vrai, la première partie est la plus intéressante et je préfère le Gainsbourg qui enregistre Gainsbourg confidentiel que le Gainsbarre qui fait la joie des medias. La fin du film est un peu bâclé mais globalement le résultat n’est pas mal du tout.

    A propos du film « Equateur » ce bon mot d’un critique de « Libération » : qu’est-ce qu’on se fait suer ...


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