mardi 5 avril 2011 - par kheops

Haut les filles !

Elles s’appellent Marguerite, Blanche ou Gloria. Aurore, Pia ou Cassiopée. Ou bien encore Salomé ou Lilas. Quelquefois, elles n’ont pas de nom… Elles se font belles, elles cuisinent pour leur chéri, elles travaillent ou elles tiennent la maison. Quelquefois elles sont heureuses, d’autres fois pas tant que ça. Comme celle-ci qui se gave de nourriture jusqu’à la nausée, pour tenter de remplir le vide de sa vie. Ou cette autre qui découvre avec terreur la face cachée de son jeune époux. Mais toutes sont à la recherche de quelque chose. Le bonheur ? Sans doute… mais aussi la reconnaissance ou même une autre vie.

Ces femmes, c’est nous. A travers leurs espoirs et leurs désillusions, l’auteur, Calouan, nous donne à voir leur quotidien, dans un recueil de dix-sept nouvelles au langage épuré, au style simple qui laisse entrevoir par petites touches, les fêlures des personnages (Haut les filles ! édtions Quadrature). Maniant l’humour et l’ironie aussi bien que l’émotion, elle nous entraine avec bonheur à suivre le destin souvent compliqué de ses héroïnes.

Blanche cuisine pour son amoureux parce que sa mère lui a dit « un homme bien nourri reste pour la vie ». Alors elle joue le jeu, pas forcément convaincue… et puis se prend au jeu, y prend plaisir ! Elle attend le jeune homme et nous aussi. Enfin il sonne à la porte…

Gloria est gynécologue. Femme épanouie, heureuse en ménage, elle communique par mail depuis quelques temps avec un homme qui s’occupe d’une association dont elle est membre. Et elle rêve, Gloria, à une possible idylle… elle se retrouve adolescente, soudain palpitante face à tous les possibles…

Pia aussi revit sa jeunesse grâce à la rencontre fortuite avec son premier amour. Pourquoi les choses n’avaient-elles pas marché à l’époque ? Va-t-elle mettre en jeu son mariage, sa famille pour rattraper le temps perdu ?

Au fil des pages du recueil, les nouvelles s’assombrissent. Du mal-être quotidien, banal, à la souffrance, le réel devient pesant.

C’est Anouk qui ne peut faire son deuil au décès de son mari, c’est Oriane qui aime tant la musique et fait une mauvaise rencontre le soir, en rentrant en métro, c’est Claire qui aurait bien aimé ne pas assister à ce repas de Noël en famille, une famille si parfaite…

Calouan nous parle d’amour, de solitude, de désespoir et d’espoir, de malheur dans des textes doux-amer, tendres et lucides. Des textes qu’on ne lâche plus dès la lecture commencée. Pour nous les femmes. Pour vous les hommes.

 

Calouan : « Haut les filles », éditions Quadrature. 15€.



5 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 5 avril 2011 11:46

    elle plus on fait des recherches csientifique a leur sujet, ce qui a permis de decouvrir l’element 115 !

    http://2ccr.unblog.fr/2011/03/08/pps-lelement-115/


  • voxagora voxagora 5 avril 2011 11:57

    Elles « travaillent » OU elles tiennent la maison ?????????


    La formule exacte est :
    Elles ont en emploi-rémunéré-à-l’extérieur-du-foyer 
    ou 
    elles accomplissent sans rémunération toutes les tâches de l’ombre.

    Et dans les milieux défavorisés les deux se recoupent trop souvent.



    • kheops kheops 5 avril 2011 14:23

      Oui, bien sûr qu’elles font souvent les deux. Ce n’était pas réducteur de ma part et le livre aborde tous les cas de figure. Si vous ne l’avez pas lu, lisez-le, il est vraiment très bien !


  • herbe herbe 5 avril 2011 19:15

    Merci !
    Vous me donnez envie de le lire !
    ET cerise sur le gâteau : lecture que vous conseillez aussi aux hommes smiley


  • Raymond SAMUEL paconform 5 avril 2011 21:23

    Moi je n’irai plus au bal,
    Non, mon cœur me fait trop mal.
    Je croyais avoir tiré le mauvais numéro,
    mais non, comme elle il y en a trop !


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