lundi 6 mars 2023 - par Coeur de la Beauce

Holodomor, un excellent film à ne pas rater

L'Ukraine est au centre de l'actualité, omniprésente dans nos médias depuis un an. Si le récit des combats, destructions et horreurs de la guerre sont développés sans modération, les causes profondes du conflit sont limitées à des questions de territoires et de personnalité des protagonistes. 

Le film de George Mendeluk, réalisé en 2017, qui vient de sortir sur nos écrans est une pépite réaliste, émouvante et prenante qui nous rappelle que les tensions russo-ukrainiennes ne datent pas d'hier. Ici, le réalisateur évoque le génocide socialiste de 1932-1933, la grande famine (Holodomor) organisée par Staline pour châtier des ukrainiens trop conservateurs dans leur mode de vie et hostiles aux collectivisations.

Le héros incarné par Max Irons est un jeune fermier qui pratique la peinture avec talent. Il est issu d'une famille de héros ukrainiens. L'arrivée des gardes rouges va bouleverser la vie des paysans aux traditions bien ancrées. Fête des moissons, processions religieuses, dévotion, la rhétorique marxiste est loin, très loin de leurs repères. L'horrible commissaire politique Sergei, brutal et carré, va se comporter en véritable "antifa" de choc avant la lettre. Saisie des récoltes, brutalités, viols, déportation en Sibérie des récalcitrants, rien ne sera épargné aux ukraniens dont le sort évoque celui des vendéens du film Vaincre ou mourir, qui présente des similitudes : résistance, révoltes armées, massacres...

La question du choc idéologique, entre un monde conservateur qui ne demande rien sinon le droit de vivre en paix, et l'oligarchie soviétique aux idéaux sans concession d'un marxisme violent incarné par Staline prêt à tout pour briser les ukrainiens, est au centre du synopsis. Le jeune héros part à Kiev, loin de sa bien-aimée, pour tenter sa chance aux Beaux-arts. On va vite lui faire comprendre que talent et créativité ne sont pas des valeurs socialistes. La moindre contestation est punie, son professeur est déporté, lui finit dans un cachot de la police politique d'où il parvient à s'enfuit pour rentrer chez lui dans le froid et la neige.

Les conséquences du génocide sont omniprésentes : cadavres dans les rues, émeutes pour s'arracher un morceau de pain, régime policier avec des gardes rouges qui contrôlent tout. Notre héros rencontre un jeune orphelin sur son chemin, puis retrouve son village sinistré par les socialistes. Il finit par vaincre l'ignoble Sergei, puis à fuir vers la Pologne avec sa promise et le jeune garçon.

Ce récit bien réalisé, avec des décors et des seconds rôles convaincants, invite aussi à la réflexion sur la résistance et la servitude face au totalitarisme. La perversion des consciences, les abus de pouvoir au nom d'une idéologie comprise comme une possibilité d'ascension sociale pour dominer les autres (le commissaires politique Sergei), les actes de courages inattendus (le garde rouge qui aide le héros), le courage des femmes qui tiennent tête aux soldats et tournent en bourrique Sergei, une atmosphère d'impasse ou la torture et la mort sont le quotidien... "Holomodor" présente des personnages à la psychologie complexe qui tentent de s'adapter à une situation extrême voulue par la folie d'un Staline, dont la cruauté et l'ampleur de la répression vont inspirer d'autres régimes politiques européens après 1932...

"Holomodor" de Mendeluk a un seul point commun avec le médiocre docu-fiction de l'intellectuel officiel de service du parti présidentiel Bernard Henri-Lévy, le nombre d'entrées dans les salles. Pour le premier, une seule salle en région parisienne (le sympathique cinéma de la place St Michel à Paris, 9 euros l'entrée), pour l'autre des dizaines partout en France et une large promotion médiatique. L'un pourrait devenir un succès, s'il ne rencontrait pas les mêmes problèmes que l'opus Vaincre ou mourir, l'autre est un fiasco qui n'a rassemblé qu'une poignée de spectateurs depuis sa sortie. 

S'il n'y a rien à attendre de BHL en matière de mise en perpective et d'originalité, Mendeluk nous présente un film bien ficelé avec un récit complexe.

Bon courage pour essayer de trouver une séance auprès de chez vous...

Bande-annonce sur youtube :



34 réactions


  • Lynwec 6 mars 2023 17:45

    On imagine bien les spectateurs émus aux larmes, se précipitant dès la sortie pour s’inscrire illico dans la Waffen Azov...vendant tous leurs biens au profit des...comptes offshore du pianiste...

    Un excellent film...de propagande...et l’autre auteur qui nous parle dans un article différent de la guerre en Ukraine, incident de l’Histoire, avec une préparation pareille (tourné en 2017), plutôt qu’incident (hasard malencontreux...), je dirais préparation des esprits, voire préméditation...

    Toujours diaboliser et déshumaniser son opposant, ça facilite l’envoi des gueux « émus » au casse-pipes, pendant qu’on reste tranquillement au coin du feu, à comptabiliser les recettes en ventes d’armes, aux deux camps...


    • Fergus Fergus 6 mars 2023 19:01

      Bonsoir, Lynwec

      Quoi que l’on pense de ce film et de l’auteur de l’article, l’effroyable réalité de l’Holodomor ne peut pas être mise en cause : 4,5 millions de morts !!!
      A côté de Staline, Poutine est encore un enfant de choeur.


    • pipiou2 6 mars 2023 21:17

      @Lynwec
      Cachez ce massacre que je ne saurais voir.
      Si vous versez une larme c’est que vous êtes un nazi !

      Fermez le ban.


    • Gasty Gasty 7 mars 2023 06:33

      @Fergus
      "Poutine est encore un enfant de choeur

      « 

      Ce »encore" est révélateur de ce que vous attendez avec impatience. Persévérez ! Continuez donc à soutenir la politique gouvernementale et Européenne, ainsi que celle des Etats unis. Applaudissez avec enthousiasme l’envoi d’armes pour maintenir cette tuerie absurde, l’Ukraine en ai rendu à envoyer de jeunes hommes et des vieux au front avec votre soutien moral indéfectible et irrationnel.
      Au fil des jours qui passent, que peut bien valoir votre morale morbide confrontée aux aléas du temps ?
      Que d’angoisses, que d’angoisses ! Protégeons-nous...


    • Lynwec 7 mars 2023 07:29

      @Fergus

      Compter (tiens, en parlant de compteur, il y en a parmi nous qui a déclaré s’en occuper personnellement, ça remplit son vide existentiel ?) les morts est une chose, en attribuer ( très probablement faussement ) la paternité à une cible, en y ajoutant une prétendue préméditation haineuse, en raison de nécessités géopolitiques actuelles, en est une autre...

      On a bien remarqué la tendance à ne trouver des attitudes et comportements « inhumains » que chez l’autre et jamais chez soi, une histoire de paille, si je me souviens bien... Agent orange et napalm, ce n’était pas haineux, ni prémédité, uranium appauvri non plus, c’est ludique...Et Churchill provoquant une famine en Inde pour protéger le corps expéditionnaire anglais, de l’humanisme, tout au plus...
      https://www.monde-diplomatique.fr/2015/11/DESQUESNES/54219
      Mais comme le Royaume-Uni est dans le camp du Bien, et Churchill une icône, rideau, circulez...

      Quant à ceux qui viennent chouiner à propos de larmes de circonstances, émises (ou non) et passent leur temps à reproduire, dans une version plus bête encore (si, si, c’est possible, on l’a observé, une formation au Tibet le permet...) les mensonges officiels, ils parviennent (occasionnellement) à me tirer des larmes (mais de rire)...


    • Samy Levrai samy Levrai 7 mars 2023 08:56

      @Lynwec
      C’est surtout que les archives soviétique sont ouvertes , qu’il n’y a eu aucune volonté génocidaire et que cette famine a touché tout le sud de l’URSS, pas juste l’Ukraine.


    • spiritwalker spiritwalker 8 mars 2023 13:59

      @Fergus . Il convient de se remémorer que cette famine ne touche pas seulement L’Ukraine mais la quasi totalité des Républiques Soviétiques de l’époque par la collectivisation forcée des terres agricoles , la réquisition des stocks de céréales restants ou existants pour les grandes villes industrielles (que Staline juge nécessaires) et l’armée rouges , pour tous les autres , interdictions d’entrer dans les villes si l’on vient de la campagne , passeport interne obligatoire pour faire des courses ou arrestation et déportation massives puis élimination physique ... ; donc l’Ukraine n’a hélas pas la primauté de cette effroyable famine provoquée .
      nb : à voir aussi :https://ok.ru/video/2617234360895 , bon visionnage


  • magatst 6 mars 2023 19:34

    Surtout un excellent film de propagande avec une réécriture de l’histoire exemplaire ...
    Voir l’historienne Annie Lacroix-Riz :
    http://historiographie.info/holodomor08.pdf


    • Samy Levrai samy Levrai 6 mars 2023 20:39

      @LOST on Earth
      Te rends tu compte qu’une fois encore nous avons seulement l’expression de tes variations hormonales ?
      As tu seulement lu le texte que tu te permets de critiquer ? Avec quelles choses ne serais tu pas d’accord et sur quoi t’appuies tu ? 
      Si tu participes à un espèce de concours pour être invité à un dîner, je crois que tu es très bien placé.


  • Jonas Jonas 6 mars 2023 20:34

    Holodmor, conséquence macabre de l’idéologie communiste ayant fait des dizaines de millions de morts de par le monde, femmes, enfants, vieillards,agonisants dans d’atroces souffrances parce qu’ayant refusé de se soumettre à l’état socialiste.


  • christophe nicolas christophe nicolas 7 mars 2023 02:22

    C’est certes une grande tragédie mais Staline était Georgien comme et les révolutionnaire bolchéviques étaient Juifs pour beaucoup que l’Allemagne a laissé passé de façon intentionnelle en 1917

    http://www.librairiefrancaise.fr/fr/mouvements-tendances-institutions/285-revolutionnaires-juifs-anne-kling-9782952942317.html

    Dans sa contribution au Livre noir, Nicolas Werth rectifie plutôt à la baisse les estimations approximatives courantes. Il affirme que les historiens, sur la base d’archives précises, évaluent aujourd’hui à 690 000 les victimes des grandes purges de 1936-1938. C’est déjà énorme, au-delà de l’horreur. Il parvient en outre à un nombre de détenus du Goulag d’environ deux millions en moyenne annuelle, dont une proportion plus importante qu’on ne le croyait a pu être libérée, remplacée par de nouveaux arrivants. Pour atteindre le total de 20 millions de morts, il faudrait donc ajouter aux chiffres des purges et du goulag, ceux des deux grandes famines (cinq millions en 1921-1922 et six millions en 1932-1933), et ceux de la guerre civile, dont les auteurs du Livre noir ne peuvent pas démontrer, et pour cause, qu’il s’agit de « crimes du communisme », autrement dit d’une extermination froidement décidée.

    Avec de tels procédés idéologiques, il ne serait pas très difficile d’écrire un Livre rouge des crimes du Capital, additionnant les victimes des pillages et des populicides coloniaux, des guerres mondiales, du martyrologue du travail, des épidémies, des famines endémiques, non seulement d’hier, mais d’aujourd’hui. Pour le seul XXe siècle, on dénombrerait sans peine plusieurs centaines de millions de victimes....

    https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/231017/communisme-contre-stalinisme-reponse-au-livre-noir-du-communisme-par-d-bensaid

    Lorsque les historiens seront d’accord, ils le diront.


    • Gasty Gasty 7 mars 2023 06:55

      @christophe nicolas

      Oui, deux idéologies face à face dans une partie sanglante avec ses supporters.

      A la fin de la partie on compte ses morts.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 mars 2023 08:20

      @christophe nicolas
       
      ’’Lorsque les historiens seront d’accord, ils le diront ’’
       
      On peut rêver.


    • christophe nicolas christophe nicolas 7 mars 2023 15:19

      @Francis, agnotologue

      Oui, je les toise et ils peuvent se venger sur mes accords... :)
      Il ne faut pas nier l’Holodomor mais Staline a d’abord tué un paquet de Russes donc à qui est-ce la faute ? Aux Russes ? Non, ce serait idiot...

      Non , c’est la faute à Robespierre et Proudhon... :)

      Mais Robespierre et Phoudhon sont la faute à qui ?

      Aux rois paresseux...

      Mais les rois dépendent du clergé donc c’est la faute à qui ?

      Lisez le vrai secret de Fatima, 

      Les soldats ne représentent pas « la lutte des systèmes athées contre l’Eglise et les chrétiens », mais une réalité bien plus triste et douloureuse. Ce sont les membres de la hiérarchie Ecclésiastique qui au cours des siècles ont continué à persécuter, condamner et tuer moralement et/ou physiquement les apôtres, prophètes, saints et charismatiques inspirés et envoyés par le Seigneur pour accomplir des missions dans Son Eglise.

      https://www.madredelleucaristia.it/root/fra/jou/page/ART_FATIMA_BIS.php

      L’Evêque vêtu de blanc étant celui qui le révèle ; c’est à dire le Saint Pape de plus de cent prophéties contre qui le cardinal Ratzinger a comploté pour l’exclure et prendre sa place. 
      Ces sulfureux « membres de la hiérarchie Ecclésiastique » qui persécutent les saints constituent la franc-maçonnerie ecclésiastique qui luttent pour l’image de l’Eglise qu’ils instrumentalisent pour leur compte.
      Il se passe pareil chez les Athées mais ce sont les franc-maçons du grand orient qui vous niquent la tronche...

  • Tzecoatl Tzecoatl 7 mars 2023 06:14

    C’est vrai, la capitalisation des terres via planche à billets, c’est moins abrutissant à terme. Quoique...


  • Aristide Aristide 7 mars 2023 12:20

    J’ai trouvé cela, peut-être plus équilibré que les visions binaires et contradictoires qui s’affrontent sur le sujet :

    Retour sur la grande famine ukrainienne de 1932-1933 de Nicolas Werth

    Extrait : 

    La grande famine ukrainienne de 1932-1933, soulignons-le d’emblée, ne fut pas une famine comme les autres, dans la lignée des nombreuses famines qui, à intervalles réguliers, frappaient des régions de l’Empire russe. Elle ne fut précédée d’aucun cataclysme météorologique (sécheresse ou inondations) qui crée les conditions d’une telle catastrophe.

    Comme l’a justement écrit le pionnier des études sur ce drame, l’historien James Mace, la famine ukrainienne fut une « man-made famine, la conséquence directe d’une politique d’extrême violence (la collectivisation forcée des campagnes) mise en œuvre à partir du début de l’année 1930 par le régime stalinien. Ce dernier entendait prélever sur la paysannerie un lourd tribut afin de réaliser « l’accumulation socialiste primitive » indispensable à l’industrialisation accélérée du pays, et imposer un contrôle politique sur les campagnes, restées jusqu’alors largement en dehors du « système de valeurs » du régime. Conséquence directe, mais évidemment inattendue et encore moins « programmée » d’une politique, la famine fut, en Ukraine et au Kouban, aggravée à partir de l’automne 1932 par la volonté inébranlable de Staline de briser, par l’arme de la faim, les résistances paysannes à la collectivisation et aux prélèvements démesurés sur les récoltes, particulièrement fortes dans ces régions. Le dictateur considérait en outre que la paysannerie constituait la colonne vertébrale du nationalisme ukrainien jugé, dans ce moment de crise économique et politique, comme le principal obstacle à l’édification du système stalinien et à la consolidation de l’Union soviétique comme « nouvel Empire de nations ».

    Il me semble que cette explication des « conséquences d’une politique » tient assez bien la route. La diabolisation des dirigeants ne sert à pas grand-chose dans ce domaine, personnaliser le mal ultime dans Staline, comme on a pu le faire avec Hitler, est à mon sens une erreur. 

    C’est la logique même d’un système politique qui entend atteindre ses objectifs par la violence. C’est le propre même de tous les régimes totalitaires que d’aboutir à de tels excès dans l’abomination. Plus récemment, le drame du Cambodge n’est pas seulement l’affaire de Pol Pot, mais la suite logique d’un régime totalitaire qui imposait un système répressif pour mettre en place une « nouvelle société ».

      


    • I.A. 7 mars 2023 19:36

      @Aristide

      « Il me semble que cette explication des « conséquences d’une politique » tient assez bien la route. »

      Lorsqu’on commence à fouiller dans les fosses septiques de l’Histoire, on peut en exhumer les crimes passés, tout exprès choisis pour acquitter les pires mensonges et les pires crimes du présent — et vous le savez parfaitement.

      Non seulement cela va dans un sens comme dans l’autre, mais en plus on peut choisir telle fosse septique plutôt que telle autre... L’occident ne s’aperçoit même plus qu’il est lu comme un livre ouvert.

      L’occident et ses démocraties sentent de plus en plus mauvais.


  • I.A. 7 mars 2023 13:04

    « Holodomor, un excellent endoctrinement à ne pas rater »

    Réalisé en 2017, publié en 2023, relayé dans tous les médias, y compris alternatifs...

    Ce n’est plus de la propagande, c’est du bourrage de crânes. Vous seriez sans doute capable de descendre jusqu’au Moyen Age, pour distiller haine, ressentiment et divisions.


  • Gilbert Gosseyn Gilbert Gosseyn 7 mars 2023 15:04

    Que dire des personnes qui payent pour se faire « propagander » ?

    Certainement les mêmes qui n’ont jamais appris à ouvrir un livre ...

    Mon dieu ! Quelle perte de temps, je risquerai d’y apprendre autre chose que le purin dans lequel je me complais depuis si longtemps au point de faire parti de la fosse. Bouh ! Bouh ! Les méchants. Bravo ! Les gentils.

    Allez une tit’ vidéo pour les grosses feignasses.


  • njama njama 8 mars 2023 11:35

    Houlà ! le cinéma se met à la sauce propagande...

    après le film « J’accuse » de Polanski, voili un film sur Holodomor


  • njama njama 8 mars 2023 11:48

    Le mythe du « Holodomor » a été construit dans les années 80 aux États-Unis.

    un film documentaire y a beaucoup contribué.
    The Hoax of the Man-Made Ukraine Famine of 1932-33

    https://web.archive.org/web/20170907181729/http ://marxism.halkcephesi.net/Other/Ukraine%20Femine/ukfam1.html

    avec la traduction google : (extraits)
    Le canular de la famine provoquée par l’homme en Ukraine de 1932-1933

    Publié initialement dans Challenge-Desafio , journal du Parti travailliste progressiste, 25 février 1987, pp. 11, 13-14.

    Le 24 septembre 1986, un film documentaire, « Harvest of Despair », a été diffusé dans tout le pays sur les stations du Public Broadcasting System. Ce film de 55 minutes affirmait qu’en 1931-1932, dix millions d’Ukrainiens avaient été délibérément affamés par Joseph Staline et le Parti communiste. de l’Union Soviétique.

    Pour convaincre les téléspectateurs que le film était exact, une table ronde de 45 minutes a suivi le film. Robert Conquest, l’un des panélistes, venait de publier un livre de 400 pages, Harvest of Sorrow : Soviet Collectivization and the Terror-Famine .

    Ce film est une fraude. Cet essai montrera qu’il utilise des mensonges, des films trompeurs et des collaborateurs nazis pour attaquer Staline, l’Union soviétique et toute l’idée du communisme, tout en promouvant le nationalisme et le fascisme.
    (...)
    Le film et le livre ont été financés par des organisations nationalistes ukrainiennes aux États-Unis et au Canada. tous deux promeuvent fortement l’idée de la nationalité ukrainienne et attaquent le communisme. Ils qualifient à plusieurs reprises la famine d’« holocauste » et de « génocide », et la comparent explicitement au massacre de six millions de Juifs par les nazis allemands pendant la Seconde Guerre mondiale.
    (...)
    Le 17 novembre 1986, Douglas Tottle, un chercheur canadien, a révélé les sources de certaines des photos frauduleuses lors d’une réunion du conseil scolaire à Toronto, où des nationalistes ukrainiens et d’autres anticommunistes tentaient d’obtenir le film et un cours basé sur celui-ci. dans le programme d’études de l’école secondaire de Toronto.

    Stupéfaits par la présentation dramatique de Tottle et en présence de journalistes de tous les journaux de Toronto, les professeurs nationalistes ukrainiens ont commencé à courir pour se couvrir. L’un d’eux, Orest Subtelny, a admis que les plans fixes provenaient de la famine de 1921-1922 mais a justifié leur utilisation en disant que le film manquait « d’impact » sans eux. "’Vous devez avoir un impact visuel. Vous voulez montrer à quoi ressemblent les gens qui meurent d’une famine. Les enfants affamés sont des enfants affamés’, a déclaré Subtelny. Il n’a présenté aucune excuse pour la tentative délibérée d’induire en erreur."
    (...)
    Les aveux des nationalistes ukrainiens prouvent clairement leur intention de tromper. peut-être que quelques-unes des photos fixes de personnes affamées ne peuvent être attribuées à aucune source. Et alors ? Les nationalistes admettent maintenant qu’ils savaient que beaucoup d’autres qu’ils utilisaient étaient frauduleux, et que - nous pouvons croire Carynnyk sur parole - aucune des séquences filmées utilisées ne concerne la famine.

    Cela a déjà été suggéré. Les uniformes et d’autres caractéristiques datables ont suggéré aux experts soviétiques que la plupart - peut-être même la totalité - des images montrées pendant que le narrateur discutait de la famine ne concernaient en fait pas l’Ukraine pendant les années 30, mais la période de la guerre civile (1918 -21), ou même de la Première Guerre mondiale (1914-18).
    (...)



  • njama njama 8 mars 2023 11:55

    jeudi 15 décembre 2022
    Le Parlement européen s’apprête à voter le mythe du Holodomor, créé aux Etats-Unis dans les années 80

    Publié par Karine Bechet-Golovko

    Sur fond de conflit ukrainien, il est important pour l’Axe atlantiste d’encrer dans l’opinion publique l’image de l’Ukraine victime. D’une Ukraine pas uniquement victime aujourd’hui, mais historiquement victime, déjà de la vilaine Union soviétique. Pour cela, le vieux mythe du Holodomor est très utile. Créé aux Etats-Unis dans les années 80, il est parfaitement réutilisé aujourd’hui en Europe et le Parlement européen, discipliné, se prépare à voter ce 15 décembre une résolution historiquement fausse, mais idéologiquement indispensable, faisant porter la responsabilité de la famine en Ukraine dans les années 1932 et 1933 sur les épaules d’un Staline, qui voulait soi-disant éliminer physiquement le peuple ukrainien. Mettons donc en lumière quelques éléments historiques et voyons comment ce mythe, dans lequel le Parlement européen se prépare à plonger, a été créé de toute pièce pour les besoins du combat géopolitique des Etats-Unis contre l’URSS. Les choses ne changent pas tellement ...

    [............]

    http://russiepolitics.blogspot.com/2022/12/le-parlement-europeen-sapprete-voter-le.html#more


    • njama njama 8 mars 2023 12:08

      Les points développés par Karine Bechet-Golovsko :
      Revenons maintenant sur certains éléments de l’accusation de cet « Holodomor » :

      1) Non, la famine n’a pas volontairement été provoquée par les autorités soviétiques. (...)
      2) Non, la famine n’a pas été organisée par les autorités soviétiques spécialement contre l’Ukraine. (...)
      3) Les victimes de la famine de 1932-1933 sont présentes sur une grande partie du territoire soviétique. (...)
      4) Non, les céréales ukrainiennes n’ont pas été exprès exportées par le pouvoir soviétique pour massacrer les Ukrainiens. (..).
      5) Le mythe du « Holodomor » a été construit dans les années 80 aux Etats-Unis. (...)

      Un véritable travail de propagation du mythe a alors été réalisé :
      « Une Commission américaine sur la famine en Ukraine a même été créée pour »élargir les connaissances du monde sur la famine et fournir au public américain une meilleure compréhension du système soviétique ,en exposant le rôle des Soviétiques dans la famine ukrainienne« . La commission, dirigée par l’historien James Mace, a travaillé jusqu’en 1988 et a conclu que »Joseph Staline et son entourage ont commis un génocide contre les Ukrainiens de souche en 1932-1933« . »

      Manifestement, le Parlement européen continue docilement le travail du Congrès américain des années 50.


    • Gilbert Gosseyn Gilbert Gosseyn 8 mars 2023 12:52

      Bonjour njama

      Merci, cela m’a évité de m’y coller smiley .
      Et si on parlait de Katyn maintenant ...


  • njama njama 8 mars 2023 13:52

    A la même époque, années 30, 1932-1933, le même phénomène de famine se produisait aux États-Unis...

    Propagande et Holodomors oubliés
    par Pierre, lundi 25 avril 2016
    [.......] Boris Borisov.

    Le chercheur, historien et démographe russe, Boris Borisov, développa une thèse explosive en 2008. [ii]

    Borisov a utilisé les données officielles du Bureau du recensement des États-Unis. Après avoir calculé le nombre d’habitants, les taux de naissance, l’immigration et l’émigration. Le chercheur en est venu à la conclusion que les États-Unis ont perdu plus de sept millions de personnes pendant la famine de 1932-1933
    Dans l’analyse de la période de la Grande Dépression aux États-Unis, l’auteur note une remarquable similitude avec les événements qui se déroulent en URSS dans les années 1930. Il a même introduit un nouveau terme pour les États-Unis « defarming » en analogie à la dépossession des agriculteurs RICHES dans l’Union soviétique.

    Peu de gens savent qu’environ cinq millions d’agriculteurs américains (environ un million de familles) furent chassés de leur terres à cause de leurs dettes auprès des banques. Le gouvernement américain ne leur fournissait rien : pas de terre, pas de travail, pas d’aide sociale et pas de retraite dit l’article.
    Dans le même temps, le gouvernement américain s’est débarrassé des denrées alimentaires excédentaires que les entreprises ne pouvaient pas vendre. Les règles du marché ont été strictement observées : les invendus doivent toujours être classés comme surplus et ils ne pouvaient pas être donnés aux pauvres car ils pourraient causer des dommages aux entreprises. Une variété de méthodes a été utilisée pour détruire la nourriture en surplus. Ils ont brûlé des récoltes, les ont jeté dans l’océan et ont mis 10 millions d’hectares de champs en friches. "Environ 6,5 millions de porcs ont été éliminés à ce moment-là," a écrit le chercheur.
    Les œuvres dites publiques introduites par le président Roosevelt sont devenues un salut pour un grand nombre d’Américains sans emploi et sans terre. Les travaux menés sous l’égide de la Public Works Administration étaient des travaux civils de construction de canaux, de routes ou de ponts dans les territoires reculés, sauvages et dangereux. Jusqu’à 3,3 millions de personnes à la fois ont participé à ces travaux. Le nombre total de personnes utilisées s’est élevé à 8,5 millions sans compter les prisonniers. 

    "Les conditions et le taux de mortalité liés à ces travaux doivent être étudiés séparément. Un membre de travaux publics gagnait 30 $ et payait 25 $ de frais et de taxes sur ce montant. Ainsi, une personne pouvait faire seulement 5 $ pour un mois de travail acharné dans les marais paludéens" suivant ce qu’a écrit Boris Borisov.

    Le reste de la thèse de Boris Borisov est dans la même veine. Il compare même les 2 millions de prisonniers mis au travail avec le Goulag de Staline.

    Il est intéressant de noter que les historiens modernes russes rejettent les méthodes de recherches basées sur l’estimation générale des pertes démographiques. Ils croient que les processus démographiques ne sont pas linéaires et dépendent d’un certain nombre d’autres facteurs.

    Ceci est évidement aussi valable pour la famine ukrainienne de 1932/1933.

    Cette thèse a été très controversée à l’Ouest. Sous la pression, Wikipédia a même dû retirer son article sur le sujet.

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/propagande-et-holodomors-oublies-180294

    (II) https://www.nouvelordremondial.cc/2012/12/10/holomodor-le-genocide-par-famine-de-millions-damericains/


    source : Golodomor ad usum externum » (Holodomor for external usage)
    By Boris Borisov – Translated from Russian by Andre Krasnov

    https://www.northstarcompass.org/nsc0903/amholomor.htm


    • njama njama 8 mars 2023 14:02

      Dans la littérature il y a John Steinbeck « Les raisins de la colère » ce sont les mêmes années « trente » qu’en Union Soviétique (avec les mêmes effets...) et les mêmes dégâts que la collectivisation en URSS

      The Grapes of Wrath

      « L’intrigue se déroule pendant la Grande Dépression (la Grande Dépression est une période qui débute lors du krach de 1929 et qui se termine par le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939) et le lecteur suit les aventures d’une famille pauvre de métayers, les Joad, qui est contrainte de quitter l’Oklahoma à cause de la sécheresse, des difficultés économiques et des bouleversements dans le monde agricole. Alors que la situation est presque désespérée, les Joad font route vers la Californie avec des milliers d’autres Okies (habitants de l’Oklahoma), à la recherche d’une terre, d’un travail et d’un avenir. »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Raisins_de_la_col%C3%A8re


    • alinea alinea 8 mars 2023 14:04

      @njama
      Mais enfin, njama, tu ne vas pas comparer l’incomparable pureté quasi divine du capitalisme qui a dieu à ses côtés, et l’infamie du dépotoir communiste !!
      Et en Chine alors, c’était quand le holodomor à eux ? quinze millions de morts, début des années soixante !! on en a pas fait pas tout un plat !!
      ( excuse mon humeur, je craquèle !)


    • pipiou2 8 mars 2023 14:21

      @alinea
      La grande famine de Mao à elle seule c’est plus de 30 millions de morts ; on en a parlé, mais la Chine a bien sûr fait ce qu’il fallait pour qu’on n’en parle pas de trop.

      Et ce n’est pas la même chose que l’Holodomor, ce n’est pas une famine volontairement provoquée, mais un égarement du communisme et de la collectivisation.


    • Gilbert Gosseyn Gilbert Gosseyn 8 mars 2023 14:21

      @njama

      N’oublions surtout pas « Le Talon de Fer » de Jack London. Cadeau smiley


    • njama njama 8 mars 2023 14:25

      @alinea
       smiley

      C’est vrai que leur devise « In God We Trust » ne pouvait pas s’emboîter dans la pensée communiste... 
      et tous ces morts pour ça ! de quoi désespérer de l’humanité


    • njama njama 8 mars 2023 14:41

      @Gilbert Gosseyn
      Merci pour le cadeau, mais pour le coup vu sa date de publication en 1908 c’est un roman d’anticipation...

      En revisitant la littérature, on devrait pouvoir trouver bien des similitudes entre les famines soviétiques et bien d’autres...

      C’est ouf, le 15 décembre 2022 les députés européens ont voté à 507 voix pour, contre 12 voix contre, et 17 abstentions, la reconnaissance de la famine ukrainienne des années 30 comme un génocide !

      alors que dès que l’on creuse un peu cette histoire de Holomodor ne tient pas la route, c’est juste un exploit de propagande, une appropriation de l’Histoire par le politique...


    • Gilbert Gosseyn Gilbert Gosseyn 14 mars 2023 21:20

      Bonsoir njama

      S’il fallait rajouter de l’eau au moulin.
      http://mai68.org/spip2/spip.php?article13445

      Nous sommes en plein néo-maccarthysme. Cela devient effrayant de voir à quel point Orwell ne c’était pas trompé !


  • njama njama 8 mars 2023 14:03

    Le mythe de Holomodor est une histoire cousue de fils blancs...


  • njama njama 9 mars 2023 10:57

    Le titre exact du film est Récolte amère (Bitter Harvest)

    et non pas Holomodor La grande famine ukrainienne comme l’indique l’affiche dans l’article

    L’affiche originale en 2017

    ça pue le recyclage de circonstance... dans la ligne de la propagande pro-Kiev depuis février 2022 dont les médias nous assomment

    « Il s’agit dun drame romantique sur les événements tragiques en Ukraine soviétique au début des années 1930 » Wikipedia

    de là à en faire une page d’histoire ??? ça ferait un sacré raccourci, pour juste un événement anecdotique, fût-il inspiré d’une histoire vraie...

    George Mendeluk (en ukrainien Джордж Менделюк) est un réalisateur, scénariste et producteur canadien d’origine ukrainienne. Né le 20 mars 1948 à Augsbourg (Allemagne) dans une famille des réfugiés ukrainiens, il a immigré ensuite au Canada


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