lundi 2 mars 2015 - par CHALOT

Ils ne décideront plus pour nous !

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« Ils ne décideront plus pour nous ! »

Débats sur l’IVG

1971-1975

Essai d’Anne-Cécile Mailfert

Editions les Petits Matins

Janvier 2015

147 pages
 

UN LONG COMBAT FEMINISTE
 

L’auteure, présidente et porte- parole d’Osez le féminisme est enceinte, c’est en 2003 et elle n’a que 18 ans.

Après réflexions et une discussion avec sa mère, elle décide de mettre fin à sa grossesse.

C’est un choix personnel qui prime en ce début du troisième millénaire, ici en France et comme elle l’écrit : « Comme 40% des femmes en France, j’ai pu exercer mon droit de disposer de mon propre corps ».

L’auteure entre ainsi dans le sujet de cette étude qui relate l’histoire de la loi permettant enfin l’IVG (l’interruption volontaire de la grossesse), qui a aujourd’hui 40 ans.

Comme elle l’explique, il y a encore beaucoup à faire dans le monde pour que droit à l’avortement puisse être donné à toutes les femmes qui le demandent .

Toutes les neuf minutes, une femme meurt à cause d’un avortement clandestin, effectué dans de mauvaises conditions par des « faiseuses d’anges ».

Aujourd’hui des forces, constituant une « sainte alliance » réunissant la Libye, le Vatican, l’Iran et la Russie n’ont pas réussi, et c’est tant mieux, à faire échouer en mars 2013, à l’ONU un « projet de déclaration non contraignante de la conférence annuelle sur le statut des femmes de l’ONU sur la lutte contre les violences faites aux femmes »…..

Mais il y encore tant à faire pour qu’enfin les conservateurs soient battus et qu’au-delà de l’adoption de ce projet de déclaration, on en arrive au droit à l’IVG dans les nombreux pays où le droit à l’avortement est interdit !

Ce livre-document est l’œuvre d’une militante féministe, certes, mais l’originalité c’est qu’on y trouve non seulement le positionnement des « pro-avortement » mais aussi les textes et déclarations de tous ceux qui s’opposaient à une légalisation de l’avortement.

L’auteure nous rappelle, entre autres que si la très réactionnaire Conférence des familles chrétiennes rejette violemment la légalisation de l’avortement considéré comme un homicide, de nombreux catholiques sont eux, convaincus qu’il faut mettre fin à la détresse des femmes et adapter la législation à l’évolution de la société.

Lors du procès de Bobigny du 8 novembre 1972, le professeur Millez, gynécologue et catholique convaincu n’a-t-il pas déclaré :

« Il faut permettre aux femmes qui ne veulent pas d’enfants de ne pas attendre d’enfants. C’est à la femme de choisir. Ce n’est pas à nous d’imposer nos conceptions d’hommes, et d’hommes riches. »

La loi présentée par Simone Veil sera votée majoritairement par le Parlement et ses deux chambres et si elle ne va pas jusqu’à reconnaître que la femme doit avoir la libre disposition de son corps, elle constitue une avancée considérable en mettant fin au drame que constituaient les avortements clandestins et les risques encourus pour la santé et la vie même des femmes.

Jean-François Chalot



21 réactions


  • christophe nicolas christophe nicolas 2 mars 2015 11:04

    Jésus dit par Maria Valtorta « L’âme n’est pas une brute, Plautina. L’embryon, oui. C’est si vrai que l’âme n’est donnée que quand le fœtus est déjà formé »


    Cela parait donner une petite marge pour l’avortement puisque le péché serait de tuer un être doté d’une âme donc un fœtus déjà formé.

  • soi même 2 mars 2015 11:10

    Tous cela part que les hommes ne savent plus arrêter la baveuse à temps , c’est beau le progrès !
    Pauvre femme, que leur fait pas ton subir au mon du plaisir masculin , c’est un scandale Mr Chalot, cette affaire !
     


  • Aldous Aldous 2 mars 2015 13:03

    « Comme 40% des femmes en France, j’ai pu exercer mon droit de disposer de mon propre corps »


    Elle a surtout disposé du corps d’un enfant à naitre. Les 40% de femmes recourant à l’avortement ne sont que l’aboutissement d’un endoctrinement des femmes qui leur fait croire que s’occuper de leurs enfant est un aliénation. 

    C’est une vision individualiste et sans recul de la liberté. 

    La liberté ne se construit pas au niveau individuel. C’est l’aboutissement d’un possibilité de se défendre des pouvoirs (politiques, économiques, culturels etc.) grâce à l’institution de contre-pouvoirs, au coeur desquels réside la famille.

    Le noyau familial est la brique fondamentale de toute société libre, car elle permet le développement des nouvelles génération relativement hors des atteintes de l’état et de son endoctrinement ainsi que du marché et de sa cupidité. C’est pourquoi la famille est l’ennemi à abattre pour tous les totalitaires afin de pouvoir disposer d’un Homme Nouveau, livré sans défense à l’endoctrinnement et à l’esclavage. Esclavage qui commence par celui des sens : Les enfant vous empêchent de jouir sans entrave, tuez les sans remors. Et noyez votre culpabilité dans la consommation.

  • CHALOT CHALOT 2 mars 2015 18:15

    Aldous !
    L’avortement en France est légal jusqu’à 12 semaines de grossesse et de 14 semaines en Espagne donc c’est raisonnable.
    Alors les passéistes, hommes surtout, il faut un peu comprendre que cette loi a permis de sauver de nombreuses vies de femmes qui seraient mortes avec des avortements clandestins.


    • soi même 2 mars 2015 19:54

      @CHALOT, pense tue vraiment que c’est un confort l’avortement ?


    • Aldous Aldous 2 mars 2015 19:56

      @CHALOT

       Vous avec trop de culture pour oser prétendre que tout ce qui est légal serait raisonnable.

      Votre second argument aussi est futile. Les Nazi étaient furieusement anti-passéïstes. Il y a des valeurs anciennes parfaitement d’actualité.

      La loi a permis de sauver d’hypothétiques mortes d’avortement clandestins et sans aucun doute 200 000 enfants avortés chaque année en dépit de la pilule, des capotes, des campagnes de promotion etc.

      Cette idée m’attriste profondément. Chacun sa définition du progrès. 

      Enfin vous devriez aller un peu plus loin que l’anathème, car je ne parle pas que de l’avortement. Je parle d’une notion ancienne qu’on nommait la vertu civique à Athènes du temps de Périclès.

      Les athéniens devraient vous plaire, ils ne s’embarrassaient pas des péchés que les Juifs ont transmis aux chrétiens. Chacun pouvait être homo ou plutôt éphébophile. On tuait les handicapés à la naissance etc.

      Cependant ils n’ont jamais confondu leur jouissance et la liberté. La liberté c’est politique. Ca consiste à ne pas être dominer.

      Notre société orwellienne a travesti le terme et nous fait prendre la jouissance pour la liberté. De sorte que nous acceptions notre asservissement pour peu que nous puissions continuer de jouir. 



    • soi même 2 mars 2015 20:12

      @Aldous, La liberté c’est politique. Ca consiste à ne pas être dominer. Non la Liberté c’est le choix Librement Consentie de s’Obligé !
      On est Libre par l’on conçoit l’Effort de le Pensé !

       


    • Aldous Aldous 4 mars 2015 15:32

      @soi même
      Tout à fait d’accord.


      Celui qui est le plus dominé, sans aucun recours, ici, c’est l’enfant à naitre.

    • soi même 4 mars 2015 17:12

      @Aldous, c’est le pendant à l’euthanasie dont l’on vente le soit disant mérite .

      Il y a aussi un autre aspect les fœtus ne sont pas perdus pour tous le monde,

      Les foetus avortés utilisés par l’industrie cosmétique ...
      L’avortement bientôt obligatoire ? + TRAFIC de FOETUS + Vaccin, cosmétique et autre à base de foetus humains.ylibre : J’ai toujours pensé que le droit à l’avortement avait ses dérives. 

      L’avortement bientôt obligatoire ?

      Le docteur Lazimi est membre du Haut Conseil à l’égalité. Un de ces comités Théodule qui coûtent cher à la France, au mieux pour rien, au pire pour pondre des rapports mortifères. Ce Haut Conseil vient d’en remettre un à Mme Vallaud-Belkacem sur l’IVG (interruption volontaire de grossesse).

      Dans un entretien au Quotidien du Médecin du 12 novembre, ce médecin estime que « l’IVG n’est pas un problème, c’est une solution », qu’« il n’y a aucune raison que ce geste bénéficie d’une clause de conscience spécifique. C’est un geste médical comme un autre. » Que ne pas pouvoir avorter est une « perte de chance » (on en déduit qu’avorter est une chance). Que dire cela « n’est pas une banalisation, c’est une réalité de la vie ».....


  • CHALOT CHALOT 2 mars 2015 20:43

    Personne ne considère que l’avortement serait un confort, c’est une douleur pour la femme qui a décidé de demander une IVG.
    Il faut développer et développer encore l’accès à la contraception, éduquer et éduquer encore.
    L’avortement c’est le libre choix de la femme qui étant enceinte considère qu’elle n’est pas prête pour être mère ou qu’elle en déjà deux, trois ou quatre...et que cette grossesse là est un accident.
    Je ne prononce aucun anathème et je respecte ces personnes très croyantes qui hier, comme aujourd’hui disent : je ne suis pas pour l’avortement mais si c’est le choix de la femme je le respecte et je préfère que cet avortement soit légal et pratiqué par un médecin plutôt qu’il se fasse dans la clandestinité avec tous les dangers encourus : hémorragie....


    • lsga lsga 2 mars 2015 20:54

      @CHALOT
      et voilà comment à force de faire la charité pleine de bons sentiments avec les sociaux-catholiques ont fini totalement réactionnaire. Chapeau bas, je le voyais venir depuis le début.
       
      Les bons sentiments : l’ennemi du progressisme.


    • soi même 2 mars 2015 21:05

      @lsga, si ce n’est pas comique chez toi, c’est profondément triste tes commentaires Mar(x )tiaux !


    • soi même 3 mars 2015 13:07

      @CHALOT, ce qui est charmant avec votre comentaire c’est sa contradiction dans vos afirnation et je vais vous la démontré en mettant en gras vos affirmations :

      - ( Personne ne considère que l’avortement serait un confort, c’est une douleur pour la femme qui a décidé de demander une IVG.
      Il faut développer et développer encore l’accès à la contraception, éduquer et éduquer encore.
      L’avortement c’est le libre choix de la femme qui étant enceinte considère qu’elle n’est pas prête pour être mère ou qu’elle en déjà deux, trois ou quatre...et que cette grossesse là est un accident.
      Je ne prononce aucun anathème et je respecte ces personnes très croyantes qui hier, comme aujourd’hui disent : je ne suis pas pour l’avortement mais si c’est le choix de la femme ? je le respecte et je préfère que cet avortement soit légal et pratiqué par un médecin plutôt qu’il se fasse dans la clandestinité avec tous les dangers encourus : hémorragie.... )

      Avec tes convictions le débat n’avance pas d’un pouce, car si tu acceptes l’idée que ce n’est pas un confort, pourquoi , Il faut développer et développer encore l’accès à la contraception, éduquer et éduquer encore Donc déjà , il y a dans ces deux phrases deux affirmations qui montre en réalité que tu ne fais pas grand cas de la situation et en réalité ton coté pragmatique ce contre fou que cela soit une douleur pour la femme !

      Là ou cela diverge avec toi , l’’avortement ne peut et ne doit être un simple libre choix de la femme, car déjà un enfant ce conçoit à deux, et à part de cas précis de viol , de l’immaturité des personnes, où de misse en danger de la femme où d’une inviebilité avérer du fétus ,je ne vois pas en quoi c’est libre choix, si c’est ouvrit la porte ouverte aux mêmes abominations que les faisseux d’anges..
      Quand à ton respect, en réalité c’est une mascarade, ces personnes très croyantes, car ce que tu respects chez eux ce n’est pas leurs supposez croyants, c’est le réconfort qui ont les mêmes valeurs que toi, car si je ne jette pas l’anathème à une femme de c’est fait avorté, je ne suis pas réjouie de cela et surtout en dehors de cas extrême où l’on est obligé d’avoir recourt, ce n’est pas de la liberté de la femme qu’il sagit là , mais bien d’une faillite et l’homme en est tous aussi responsable devant la responsabilité à assumer la conséquence de ces actes !
      Pour moi, l’avortement c’est un meurtre et cela laisse des séquelles qui peuvent être durable ....

      https://duckduckgo.com/l/?kh=-1&uddg=http%3A%2F%2Fwww.sos-tout-petits.org%2Fquestions_frequentes%2FSequellesPsychiques.html

      Et il faut une sacré dose de cynisme pour pensé que c’est innocent et sans conséquence....

       

       

       


    • Trelawney 3 mars 2015 19:48

      @soi même
      Et il faut une sacré dose de cynisme pour pensé que c’est innocent et sans conséquence....

      L’avortement n’est jamais innocent et n’est jamais sans conséquence. Cela reste souvent un traumatismes pour la mère qui a recoure à cet acte.

      L’avortement n’est pas la solution, mais ne pas y avoir recoure légalement afin que cet acte se fasse dans les meilleures conditions de santé et avec un soutien psychologique pour la femme concernée n’est pas la solution non plus


    • soi même 4 mars 2015 02:36

      @Trelawney, entièrement d’accord avec vos propos !

      En aucun cela doit être considérer comme un acte de confort !


  • Liline 2 mars 2015 21:19

    Une femme n’avorte jamais par solution de facilité : pas prête pour élever un enfant (se sent trop jeune ou trop précaire), a un mari violent ou qui l’a abandonnée en apprenant sa grossesse, est déjà maman de plusieurs enfants.... chaque avortement a sa raison, une raison grave qui fait qu’on préfère mettre fin à une grossesse. Quant aux accidents de contraception, ils ne sont pas forcément dus à une irresponsabilité de la femme : imaginez devoir prendre tous les jours un médicaments pendant des années. Un matin, on est bousculé par un évènement inhabituel : un enfant malade, une tasse renversée ou le retard du au réveil qu’on n’avait pas entendu.... et c’est l’oubli. Ceux qui prennent n’importe quel médicament tous les jours sont confrontés au même problème.
    En légalisant l’avortement, la loi a permis de protéger la vie, et plus largement la santé et la fertilité des femmes , qui de toute façon auraient avorté. Par ailleurs, elle cadre l’acte en instaurant des délais légaux (dans les pays où l’avortement est interdit et en France autrefois, les avortements pouvaient avoir lieu très tard dans la grossesse) Elle a sûrement aussi permis de faire baisser la maltraitance des enfants par leurs parents. Et aussi le nombre d’enfants abandonnés.
    Ceci dit, 40 ans après la loi, l’avortement reste un tabou. Qui des 40% des femmes concernées oseraient dire dans un repas avec des copines...et même dans une réunion féministe « j’ai avorté » ? L’acte continue à s’effectuer dans la honte Je fais partie de ces 40%. Un compagnon violent qui ne voulait pas d’enfants, j’ai préféré interrompre ma grossesse plutôt que de devoir me cacher de son père (qui me menaçait de mort) et de l’élever seule. Un choix difficile à faire, mais 7 ans plus tard, mariée à un homme doux, attentionné et désireux de devenir papa, je suis devenue maman d’un petit garçon. Mon flls a un père qui l’aime et ne grandira pas en se sentant abandonné d’un côté. Il ne verra pas non plus sa mère se cacher ou être obligée d’appeler la police à cause des menaces. 


    • Aldous Aldous 4 mars 2015 15:40

      @Liline
      C’est faux.


      Je connais personnellement des femmes qui ont avorté par choix personnel, pour privilégier leur carrière, alors qu’elles étaient déjà mères, avec une bonne situation, contre l’avis de leur mari qui ne ferait pas de mal à une mouche.

      Ont leur a inculqué que c’et leur droit et qu’il n’y rien au dessus.

      J’en connaissait même une qui s’est suicidée après coup quand elle a réalisé ce qu’elle a fait.

  • sls0 sls0 2 mars 2015 21:47

    N’étant pas une femme, je n’ai pas à décider ce qui est bien ou mal pour une femme.


  • Le p’tit Charles 3 mars 2015 08:23

    Il doit y avoir de par le monde 50 millions (au bas mot) d’IVG par an....Un sacré génocide non.. ?

    La shoah à côté c’est de la gnognotte... ?
    Chaque IVG est une mise à mort tout simplement.. !

  • legrind legrind 3 mars 2015 19:31

    Anne-Cécile Mailfert c’est la débile d’OLF qui avait hystérisé contre la fresque représentant un gang bang de super-héros (DC) ?


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