J’ai ta main dans ma main...
Une belle ode à la nature dans cette magnifique chanson d'amour qui se déroule dans un cadre champêtre : J'ai ta main dans ma main... on la doit à Charles Trenet...
Deux amoureux sont réunis "allongés sur l'herbe de l'été". La nature se met alors à l'unisson de l'amour et des amoureux :
"On entend chanter
Des amoureux et des oiseaux."
Le monde des humains et celui des oiseaux sont ainsi associés et réunis dans une belle harmonie... La nature participe à ce tableau qui réunit les deux amoureux.
Et même le vent, la montagne personnifiés sont là pour accompagner les amoureux dans leur idylle :
"On entend chuchoter
Le vent dans la campagne.
On entend chanter la montagne."
Les verbes "chuchoter, chanter" avec leurs douces sonorités restituent bien cette complicité avec les amoureux. C'est comme si la nature était là pour célébrer l'amour des deux personnages...
C'est alors qu'intervient le refrain :
"J'ai ta main dans ma main.
Je joue avec tes doigts.
J'ai mes yeux dans tes yeux"
On remarque une sensations tactile, puis visuelle, un parfait accord, une complicité entre les amoureux, grâce au jeu des adjectifs possessifs et aux noms qui se répondent... Ce refrain est constitué uniquement de monosyllabes qui viennent scander le bonheur des amants enlacés.
Et "la belle nuit" les recouvre de son ciel "Qui fleurit", jolie métaphore qui suggère les étoiles, un ciel "tour à tour tendre et mystérieux" donc à même d'accompagner et de réunir les étreintes des amoureux. Le cosmos se fait le complice des deux amants.
L'amour, la beauté apparaissent ainsi indissociables.
Dans les vers suivants, l'amoureux se montre empressé avec l'emploi d'impératifs : "Viens plus près... et dis-moi". Le vocabulaire amoureux se précise avec les expressions "mon amour", "Ton coeur contre mon coeur". Le discours utilisé se veut pressant au point d'exiger une déclaration :
"Et dis-moi qu'il n'est pas de plus charmant bonheur
Que ces yeux dans le ciel, que ce ciel dans tes yeux,
Que ta main qui joue avec ma main."
L'on découvre ensuite que les deux amoureux sont "deux vagabonds", démunis :
"Ta robe est déchirée.
Je n'ai plus de maison.
Je n'ai plus que la belle saison"
Mais, c'est comme si l'amour comblait ces manques, puisque le poète enchaîne avec le refrain :
"Et ta main dans ma main
Qui joue avec mes doigts.
J'ai mes yeux dans tes yeux
Et partout, l'on ne voit
Que la nuit, belle nuit, que le ciel merveilleux,
Qui fleurit, tour à tour, tendre et mystérieux."
L'amour, la complicité, la tendresse et la beauté apparaissent ainsi comme essentiels.
Comment ne pas aimer la simplicité de ce texte, la fusion intime des deux amoureux, avec une belle évocation de la nature ?
La mélodie emplie de douceur devient plus rythmée et joyeuse encore dans le refrain pour suggérer tout le bonheur des gestes d'intimité entre les deux amants.
Le blog :
https://rosemar.over-blog.com/2025/05/j-ai-ta-main-dans-ma-main.html
Les paroles :
https://www.paroles.net/charles-trenet/paroles-j-ai-ta-main
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40 réactions
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Fergus
6 juin 19:14
Bonsoir, jacques
Il est vrai que si l’on enlève les 20 lignes signées Trenet, le texte devient pour le moins étique.
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Gérard Luçon
7 juin 12:17
désolé de rappeler ceci ... et à l’époque (où la majorité était à 21 ans) beaucoup d’affaires ont été enterrées, le concernant !!!
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rosemar
7 juin 12:29
@Gérard Luçon
« En 1982, il sera totalement lavé de cette accusation. Le garde des sceaux Robert Badinter condamne la chasse aux homosexuels et fait voter une loi d’amnistie concernant les personnes condamnées pour des actes contre-nature. »
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Gérard Luçon
7 juin 12:49
@rosemar
Badinter n’avait aucun pouvoir rétroactif face à un jugement définitif, juste celui d’amnistier, en aucun cas de « laver » ... par contre il a « légalisé » l’homosexualité mais s’est abstenu de s’en prendre aux pédophiles ...lesquels « pullulent » dans notre pays ! -
Gérard Luçon
7 juin 13:39
@rosemar
c’est un article de 2020 qui parle de 1963 , on sait le niveau de nos journalopes en matière de soumission (notamment financière) ainsi que leurs lacunes en droit et en histoire ... 1981 moins 1963 = 18 ans, 2020 moins 1963 = 57 ans ... on a aussi eu Daniel Cordier, pédophile (et tuteur d’une jeune chanteur) et décoré par macron ... matzneff (dénoncé mais intouchable) etc, etc, etc ... -
rosemar
7 juin 14:40
@Gérard Luçon
et l’homosexualité était encore considérée comme un crime en 1963...
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Seth
7 juin 13:35
Tout ça ne vaut pas « Je tâte André à la porte du garage ».
Et puis c’est aussi con comme poisie à deux balles.
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Fergus
7 juin 13:53
Bonjour, Seth
Rosemar parle de la « simplicité de ce texte ». C’est bien vu dans la mesure où l’on peut même le qualifier de « simplet ».
Je note que l’auteure s’est bien gardée de noter qu’on commence « la main dans la main » pour finir « le sexe dans le sexe ».
Un menuisier parlerait de « tenon dans la mortaise ». -
Seth
7 juin 14:03
@Fergus
A la vue du titre je peux pas m’empêcher de penser à « ta main dans mon slibard ».
Ça ne doit pas être loin de la vérité mais la poésie consiste en des images...
Métonne que Rosemar ne le relève pas en connaisseuse qu’elle est. C’est comme « le son du cor le soir au fond des bois » mais là c’est plus clair.
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Aristide
7 juin 14:35
@Fegrus
Rosemar parle de la « simplicité de ce texte ». C’est bien vu dans la mesure où l’on peut même le qualifier de « simplet ».
Votre incommensurable talent et votre compétence vous autorise à oser ce genre de tirade.
D’égal à égal, je me permets de qualifier votre formule de nigaude…
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Seth
7 juin 15:11
@rosemar
Le goût du romantisme n’oblige pas à aller s’extasier devant les sottises fleur bleue pour pucelles endimanchées.
De plus vous n’êtes pas sans savoir que le Romantisme n’était pas précisément un mouvement cultivant les mignardises rose bonbon. Même si c’est à cela qu’on le réduit de nos jours.
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Fergus
8 juin 09:11
Bonjour, Aristide
Trenet a écrit de très beaux textes, incontestablement. Je maintiens que celui-ci n’en fait pas partie. Cela dit, vous avez parfaitement le droit d’aimer la guimauve !
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Aristide
8 juin 11:02
@Fergus
Cette chanson de Trenet contient tout ce que l’on sait ou que l’on attend de cette immense artiste qu’est Trenet, Une musique des plus « caractéristique » et des paroles où les mots simples jouent et s’amusent…
Et toujours ce miracle de créer une atmosphère tellement particulière...Barbara et Higelin ont fait l’honneur de reprendre cette chanson... Sans vouloir vous faire de la peine, leur jugement vaut peut-être un peu mieux...
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Seth
8 juin 13:16
@Aristide
Nul n’est parfait... Barbara a chanté pas mal de trucs légers dont celle-ci dont le texte est brillant :
https://www.youtube.com/watch?v=OaS0r1ir8Qs
Concernant Trenet il y a aussi cela :
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Aristide
9 juin 09:11
@Seth
Barbara a chanté pas mal de trucs légers
Vous avez raison, mais je ne suis pas sûr que « léger » soit synonyme de « simplet » comme l’affirme Fergus.
Il me semble que des chanteurs comme Bobby Lapointe, et bien d’autres ont su démontrer le contraire… Un exemple assez indiscutable : « La maman des poissons. » Dans le registre de la parodie des chansons réalistes telle que celle de Berthe Silva « Les roses blanches », Bourvil chante « Les crayons », etc ...
Tout cela est très léger ...
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rosemar
9 juin 21:44
@Fergus
De la guimauve ? ! Alors que cette chanson est rythmée, avec du swing....
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ETTORE
7 juin 21:48
Bonsoir rosemar.
Ne dit on pas : Jeux de mains, jeu de vilain ?
Après......, Si l’amour s’en mêle....Que vous dire ?
Se faire « trousser » quand d’autres « détroussent », reste le fin plaisir d’un Cupidon, si toutefois, vous ne craigniez le tétanos, tant cette flèche décochée, a percé de coeurs, devenus amoureux, et qui chantent encore, la douleur, de l’avoir retiré, pour se retrouver, dans une impasse de solitude . .
