mardi 8 octobre 2013 - par ZEN

Jeunes talents d’Artois

 Ils sont deux. Deux frères : Samuel et Jérémie. 

 Pianistes et compositeurs.

 Sans être jumeaux, ils portent des prénoms de grandes figures bibliques, mais, contrairement à ce que prétend le dicton, ils sont prophètes en leur pays... et au-delà !

 Très différents l'un de l'autre, suivant chacun son propre chemin sur le même terrain musical, ils ont cependant certaines qualités en commun : la passion, le travail, la modestie.

 Ils ont l'habitude de ne pas faire de bruit, mais de travailler avec constance et méthode leur instrument préféré, sans ambition particulière, sinon d'enchanter nos oreilles et nos coeurs, avec talent et générosité, parfois de nous surprendre, par des oeuvres et des interprétations très originales, explorant de manière ludique des voies sonores inédites.

 Pour ma part, les suivant de loin depuis leur première jeunesse, je ne cesse d'être étonné par leur carrière (terme inapproprié), leur singulière trajectoire vers des formes d'expressions pianistiques de plus en plus abouties.

 La salle Pleyel n'est pas leur objectif. Ils aiment se produire devant un public souvent peu initié, comme à Isbergues, ou à Faches-Thumesnil, loin des hauts-lieux consacrés, des mondanités et des succès bruyants.

 Le piano, ils sont tombés dedans quand ils étaient petits, dès leur enfance lilléroise.

Dans une famille ordinaire, quoiqu'exigeante sur le plan de certains principes (On y ignorait, paraît-il, l'existence de la télévision, ce qui eut sans doute l'heur de susciter l'envol vers une créativité que ne favorise pas l'étrange lucarne. Allez savoir...)

 ___________Samuel, efficace et modeste, explore des genres très variés dans le domaine du classique mais est aussi engagé occasionnellement dans l'univers du jazz.

Il s'est frotté avec brio à Chopin, à Rachmaninov et à beaucoup d'autres auteurs consacrés, connus ou moins connus, comme Jacques Ibert.. 

Il a tenté avec succès d'enregistrer pour la première fois l'oeuvre pianistique de Emile Goué, peu connue du grand public, entre autres ces deux nocturnes.

Il a à coeur aussi de transmettre sa passion à de jeunes pousses en puissance.

____________Son frère Jérémie , au parcours déjà étonnant, s'est fait explorateur dans le domaine du son.

 Moins porté sur la classique pur, il parcourt, influencé par le jazz (MCoy Tyner et Bill Evans en particulier), le monde immense des musiques les plus variées. Il trace son sillon personnel dans des voies parfois inédites, sinon déconcertantes pour des oreilles non prévenues.

 Intégrant et animant plusieurs groupes, notamment un trio justement remarqué, il est connu à Roubaix, Paris, Vienne comme à Marciac.

A l'occasion, allez l'écouter. Vous jugerez. 

 Nul doute que l'on entendra encore parler de lui, comme de son frère...♪♫♪♪♫



8 réactions


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 8 octobre 2013 12:33

    S’appeler Ternoy lorsqu’on vient de l’Artois ...logique smiley

    Décidément c’est la semaine du piano sur Ago ,après l’article d’hier .

    Là je découvre Goué et redécouvre Ibert ...

    La liste des favoris en musique s’épaissie ,merci Zen .


  • ZEN ZEN 8 octobre 2013 13:24

    Bonjour Aita

    Les Ternoy ou Ternois abondent ici... loin de la Ternoise.
    Les terres du Nord sont de bonnes pépinières de musiciens en tous genres, du fait des nombreuses harmonies et écoles de musique, souvent d’excellent niveau.
    St Omer a produit son Lodéon ...


  • alberto alberto 8 octobre 2013 13:35

    Salut Zen,

    C’est bien tout ça et deux frères en plus !

    Mais y a aussi des jumelles,...

    Mais dis donc : t’en connais des trucs sur les compositeurs, un vrai puits de sciences, un puits artésien ? 

    A+  smiley


  • ZEN ZEN 8 octobre 2013 13:40

    Salut alberto !

    Merci pour la photo des charmantes jumelles, que je ne connaissais pas
    Ces compositeurs ont été mes élèves, du moins l’un d’entre eux, dans une autre vie...
    Les puits artésiens deviennent rares, depuis que Véolia a fait main basse sur les ressources en eau... smiley


  • ZEN ZEN 8 octobre 2013 14:02

    Les bassons ?...


  • alberto alberto 8 octobre 2013 14:09

    Aita,

     même les bassets ne sont plus ce qu’ils étaient, tout fout le camp : là !

    Bien à toi  smiley


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