mardi 9 février 2010 - par
L’affaire à suivre
Depuis quelques temps, une agitation inhabituelle des organismes autorisés à parler de l’affaire nous ont laissés entrevoir l’ouverture imminente de la seconde cellule de crise. Dans la plus grande discrétion nous avons pris contact avec quelques spécialistes de l’organisme autorisé à suivre l’affaire afin de recueillir leurs premières conclusions.
Rappelez-vous ! Il y a un an, beaucoup de réponses soigneusement préparées étaient restées sans questions. L’affaire fit grand bruit parmi les organismes autorisés ; mettant dans l’embarras les spécialistes de la réponse aux questions que l’opinion publique ne s’était jamais posée.
Il fallait de toute urgence et avec la plus grande prudence, trouver….sans trop se poser de questions une réponse qui désamorcerait l’affaire. A l’époque, l’élargissement du fossé conduisant à l’impasse avait plongé les organismes autorisés dans le désarroi. Il fut décidé de faire appel aux spécialistes des affaires à suivre qui immédiatement furent dépêchés ailleurs.
D’ailleurs, ceux-ci nous ont déclarés que cela faisait maintenant, pratiquement un an qu’ils suivaient l’affaire. Certains d’entre eux n’en sont pas encore revenus, nous craignions le pire nous ont-ils confié. D’ores et déjà, il semblerait que des familles ont demandé l’ouverture d’une commission d’enquête sur les disparus de l’affaire à suivre.
Et de ceux qui en sont revenus, certains se retrouveraient avec des questions existentielles dont ils ne savent que faire car sans rapport avec l’affaire. C’est pour cette raison que la commission des comptes refuse à ce que ces questions soient prises en compte.
Mais ce n’est pas le plus grave ! Des réponses de premières nécessités ont été perdues au point que nous ne sommes plus en mesure de savoir si l’opinion publique serait encore en mesure de porter un intérêt quelconque aux questions qu’ils ne se sont jamais posées. Décidément, ont-ils ajouté, l’opinion publique ne fait vraiment pas d’efforts.
Notre conclusion, serait de re-situer l’affaire dans la catégorie des catastrophes afin de re dynamiser l’enthousiasme de l’opinion publique. Mais comme nous avons déjà des catastrophes en cours, ce serait reporter le problème sur des solutions catastrophiques qui bien qu’ayant fait leurs preuves, risqueraient de se chevaucher inutilement. Faut-il les annuler ou les conserver ?
Afin d’éviter d’être submergé par les catastrophes, il faudrait entreprendre un nouveau réaménagement du calendrier.
Mais certaines catastrophes ne peuvent être repoussées sans l’accord préalable de l’organisme du contrôle des catastrophes. Hors ! Ceux-ci se refusent à toutes négociations pour ce qui est des échéances déjà paru dans la presse et programmées de longues dates. Ils craignent les questions déplacées du genre « Ou sont passées nos catastrophes annoncées ? ». Aucune réponse n’a été envisagée pour ces questions déplacées, il y a seulement un budget catastrophique étalé sur plusieurs décennies.
Lors de l’ouverture de la séance, le président ayant remarqué que la table ronde n’était toujours pas revenue, s’est empressé de demander où en était les réparations ? Un silence glacial s’étant abattu sur l’assemblée, le spécialiste des affaires à suivre (que nous avions questionné) a cru opportun d’en profiter pour prendre la parole et de commencer son préambule. Il fut congédié sur le champ pour indiscipline et non respect du protocole de communication des demandes formulées par le président. Provoquant un brouhaha de désapprobation à l’encontre du congédié et d’acquiescement envers le président reconnaissant.
Afin de pouvoir suivre le résumé des interprétations les plus plausibles de façon rationnelle, la matinée fut consacrée à la mise en place des réponses par priorité d’importance selon la formule consacrée par le Président concernant les mises en place de réponses par priorité d’importance. Certaines réticences mettant en avant quelques aspects contradictoires sur la nature des importances ont vite trouvé une solution ; la nature fut priée de sortir. Ce qui eut pour effet de faire cesser la contradiction.
Le début d’après-midi commença par une déclaration du chargé d’affaire. S’en suivit une altercation avec le chargé de mission. Puis une attaque du fondé de pouvoir à l’encontre de la commission des affaires étrangères en prétendant qu’ils n’étaient pas si étrangers que ça dans cette affaire. Des accusations furent portées également à l’encontre du porte parole du bureau des chargés de commissions qui n’aurait rien vu venir. L’opinion publique, grande absente du débat fut chargée au maximum par le représentant des affaires en cours.
L’intervention des pompiers fit interrompre la séance vers 16h30 afin d’évacuer un chargé de rien pendu au lustre par les euh…. ! Suite à sa réflexion consternante comme quoi il serait temps que le débat prenne de la hauteur.
Le calme revenu, le président demanda à ce qu’on lui fasse passer le dossier sur les conclusions de l’affaire à suivre. C’est à ce moment précis que l’affaire prit des allures de catastrophe. Le dossier ayant quitté la salle dès le matin sous le bras du spécialiste congédié, c’est le stagiaire de l’accidenté évacué d’urgence qui fut désigné pour en avertir le président. Les représentants de l’organisme du contrôle des catastrophes ne veulent rien entendre sur cette lamentable affaire.
Je vous parlerais la prochaine fois, des disparus de l’affaire.
Gasty
© Photo Keystone.