jeudi 2 février 2012 - par Marc Bruxman

La culture geek

Quand les entreprises d'électronique et d'informatique se sont massivement installées en Californie pour y trouver un cadre de vie agréable, elles étaient loin de penser qu'elles allaient créer un phénoméne culturel majeur. En concentrant ingénieurs, scientifiques et technicien au sein d'une petite zone géographique, elles ont permis l'émergence d'une contre-culture qui fut longtemps confidentielle. Depuis l'arrivée d'Internet, cette culture a une influence de plus en plus grande sur le monde au point de ne pouvoir être ignorée.

Cela vient d'où ?

A l'origine la culture geek est un phénoméne californien qui s'est produit dès les années 70, soit bien avant l'internet pour les masses. La californie est le premier endroit du monde où une concentration suffisante d'ingénieurs et de techniciens a été atteinte pour qu'une véritable culture commune puisse émerger. Cette nouvelle culture, née parmis les pionniers qui bricolaient des ordinateurs dans leur garage va à la fois aider à l'intégration de nouvelles recrues dans la profession, et participer à un changement technique, social et culturel de grande ampleur.

Or, si les médias parlent souvent des merveilles technologiques issues de ces ingénieurs, ils oublient leur principale création. Une culture originale, au départ "underground", mais qui, contre toute attente a eu une influence énorme sur la culture des sociétés occidentales.

La culture geek, pour les nuls !

Tout d'abord il faut rappeler que tous les membres d'une même culture ne sont pas des clones, et que par exemple tous les français ou tous les catholiques ne sont pas similaires. L'exposé qui va suivre sera donc forcément incomplet ou ne collera pas forcément parfaitement aux personnes que vous connaissez, mais les grandes lignes sont là.

La culture geek est fortement influencée par les sciences et la technique et par l'idée qu'elles peuvent rendre le monde meilleur. C'est une conséquence directe de leur profession. Or, le principal obstacle à la pratique des sciences et de la technique est l'abscence d'informations. Dans la plupart des cas, le fait technique est moins merveilleux une fois que l'on sait comment il fonctionne mais cette information n'est pas toujours de notoriété publique et l'obtenir pouvait être difficile. En clair, le monde pourrait être meilleur si l'information circulait librement ce qui permettrait aux gens d'avoir des connaissances (la version maîtrisée de l'information) et de l'utiliser pour améliorer l'état de l'art des sciences et techniques.

Et on en arrive donc au dogme principal de la culture geek : La circulation de l'information doit être la plus libre, la plus efficace et la moins chère possible. L'opposition au droit d'auteur et la défense d'une certaine gratuité sur internet viennent de là. Le piratage est simplement un moyen plus efficace de faire circuler la culture. Mais ce dogme vient se connecter à un autre dogme, universellement reconnu dans la société américaine : La défense de la liberté d'expression sans aucune limite. Et cela permet de connecter cette nécéssité technique (la circulation de l'information à but utilitaire), à divers principes philosophiques. Le logiciel libre procède du même phénoméne : La circulation des sources est pour ainsi dire plus "efficace" que le modéle de développement avec des sources fermées. Mais là aussi, des personnes influentes comme Richard Stallmann ont créé un cadre moral qui justifie pourquoi le logiciel doit être libre.

Ce dogme étant posé, revenons aux conditions initiales de cette population d'ingénieurs. Ils étaient à l'origine relativement isolés et pris pour des fous excentriques par le reste de la population. Et dans le même temps on leur reprochait de ne pas obéir à certains codes sociaux dont ils ne voyaient pas l'intérêt. Le reste de la population justement enseignait ces codes sociaux a ses enfants (par exemple mettre un costume, avoir un diplôme, connaitre les notables de la ville, etc...) et leur enseignait que la maîtrise et le respect des codes sociaux leur permettrait de réussir et d'avoir pouvoir et argent dans la société. Pour la population de geeks, au contraire, une autre version des faits est venue combler leur manque de maîtrise des codes sociaux : "Peu importe les codes sociaux, avec des connaissances, tu pourra accomplir des miracles et tu aura alors le pouvoir, peu importe ta tenue vestimentaire, ta race ou ton orientation sexuelle". C'est exactement comme cela que cela s'est passé. Les entrepreneurs de la Sillicon Valley tombent le costume. Et ils disent au monde : On a réussi parce que l'on a la meilleure technologie. (Même si derriére, il y avait parfois de vrais businessmens qui faisaient cela par calcul).

De là est venue une certaine dérive, puisque certains ont commencé à considérer que le monde devait être une méritocratie jugée sur les seules connaissances. En clair votre "valeur sociale" dépendrait de vos connaissances et compétences (souvent au strict sens technique du terme). La réussite prodigieuse de certains entrepreneurs malgré leurs handicaps initiaux ont offert de combler la mythologie. Lorsque l'on voit les internautes français célébrer la sortie de Free Mobile, ils ne célébrent pas que des prix. Martin Bouygues et sa métaphore des "romanichels sur la pelouse" a fait le reste. Free est l'histoire d'un autodidacte entouré d'une équipe de geeks qui a secoué l'ensemble de la pyramide sociale et déboulonné une noblesse de diplômes grâce à ses compétences.

Les geeks sont-ils politisés ?

Il n'est pas question d'assigner ici un parti politique au geek, ceci n'existe pas. Certains sont de gauche, d'autre de droite. Par contre, deux mouvements politique que tout sépare en apparence ont eu une influence très importante sur cette culture. Et même les geeks qui ne se réclament pas de ces mouvements politiques (voire les détestent) ont été influencés par eux.

Tout d'abord le marxisme et en particulier l'idée que la structure de la société est liée à son avancement technologique. Car le dogme principal comme quoi la technique améliorerait le statut social de l'homme est bel et bien un des pilliers du marxisme ce qui explique en partie l'important investissement de l'URSS dans la science et la technologie. Au-delà du rôle de la technique, le communisme promouvait une idéal du partage et de la connaissance que l'on retrouve dans de nombreuses réalisations. Le refus du monde marchand que l'on trouve dans une partie de la communauté vient probablement de ces origines marxistes.

Mais si le marxisme a largement influencé les geeks, le libertarianisme en apparence totalement opposé au marxisme a eu un rôle encore plus grand. Cette philosophie politique est profondément ancrée aux USA via les textes des pères fondateurs de la nation américaine. De fait, même si elle n'est plus représentée en tant que telle dans le jeu politique américain, un pourcentage de la population allant jusqu'à 20% se dit libertarien.

Parmis les geeks qui s'affirment libertariens, on trouvera entre autres : Eric Raymond (théoricien du mouvement Open Source), Jimmy Wales (Wikipedia), Peter Thiel (Facebook, Napster, Paypal).

La premiére chose à savoir c'est que beaucoup étaient libertariens car le libertarianisme était compatibles avec leurs valeurs comme la défense à tout prix de la liberté d'expression. Dans le même temps, les régulations imposées par l'état étaient vu comme des freins au développement de la technique ET des freins à la circulation de l'information. Par exemple, bricoler un émetteur radio était à la portée de n'importe qui mais il fallait une licence pour émettre. Là aussi, le refus de toute intervention de l'état par le libertarianisme ainsi que le fait que cette philosophie politique se refuse de juger les citoyens d'un strict point de vue moral ont fait qu'elle était très compatible avec les geeks. Cela explique la sur-représentation du libertarianisme dans la population de geeks américains.

Les geeks, le partage et l'altruisme

Pour les non initiés, le monde geek est étrange. L'open-source est censé permettre la gratuité mais des gens comme Linus Torvalds sont millionnaires. En fait, la plupart des développeurs d'open-source sont rémunérés pour leur travail et ils le sont à des niveaux de salaires souvent peu différents de celui auquel ils seraient payés s'ils travaillaient pour un éditeur de logiciel équivalent. La notion de partage n'est donc ici pas économique. En fait le business y est plus que toléré.

Faire de l'argent n'est pas vu comme mal si celui ci n'est pas réalisé grâce à une protection indument accordée par l'état. En clair, faire de l'argent avec le droit d'auteur en bloquant l'accès à l'information est vu comme mal, mais violer le droit d'auteur et faire de l'argent en se financant par la publicité (megaupload) n'est pas vu comme mal par une grande partie de la communauté. Mais si quelqu'un trouve un moyen d'utiliser le site en bloquant les pubs, ce n'est pas non plus considéré comme mal.

Cet altruisme est étrange et n'en est pas vraiment un : Avec l'Open Source, les geeks ne sont pas pénalisés financiérement. On a toujours besoin de quelqu'un pour écrire la premiére version d'un programme et pour le maintenir. Et ce quelqu'un continuera de toute façon à être payé. La libre circulation du code rendra son travail plus efficace et lui évitera de réinventer la roue. Cet altruisme se fait en réalité aux dépens de tous ceux qui vivaient sur la reproduction des programmes sans être programmeurs eux mêmes. Mais comme dans la méritocratie geek, ceux-ci n'ont pas de connaissances et donc peu de valeur, ce n'est pas forcément vu comme un mal. Avocat, Businessmens et service marketing sont souvent vus comme des gens improductifs qui ne doivent leur statut social qu'à une protection indument offerte par l'état (droit d'auteur ou droit des brevets). Là encore, on retrouve l'influence du libertarianisme et du marxisme : La connaissance technique est le bien (elle permet de produire des biens selon le marxisme), la protection accordée par l'état est mauvaise (libertarianisme).

Quand la culture geek rencontre la culture mainstream

Au départ la culture geek est très underground. Elle est l'apanage uniquement des ingénieurs de certaines disciplines (principalement électronique et informatique) et se rencontre autour des grands campus universitaires. A ce moment, ce que faisaient ces ingénieurs concernait la sphère du travail et de la productivité. Pas de quoi intérésser l'ensemble de la société.

Mais dans les années 90, le fruit de leur imagination prend le monde par surprise : Internet et tout ce qui va avec sont là. Il est impossible d'y résister. Du téléchargement de musique en peer to peer, aux sites de rencontres et messagerie, de nombreuses personnes jusque là non touchées deviennent un peu "geek" sans le vouloir. Lorsqu'elles partagent de la musique ou publient sur des blogs, elles adoptent naturellement l'idée que "toute information doit être libre".

Les excentricités de la "nouvelle économie" donnent quant à elles l'image d'un monde où effectivement la connaissance est le pouvoir. Et cela continue après l'éclatement de la bulle. Prenez par exemple Mark Zuckerberg, il n'était pas destiné dans l'ancien monde à devenir PDG d'une multinationale. Mais il l'est devenu. Son image et ce qu'elle véhicule comme idée du pouvoir passe dans la culture contemporaine au travers du film "The Social Network". Plus récemment, l'arrestation de Kim Dotcom (Megaupload) a montré l'image d'un informaticien obèse, fan de jeux vidéo aux commandes d'un réseau dont le chiffre d'affaires était estimé à 150 millions de dollars. Le côté controversé et sulfureux de cette arrestation participe à la légende : Un combat moderne de David contre Goliath ou Goliath est l'ancien système de droit d'auteur et David passe pour un maffieux un peu glamour qui utilise la technologie là où d'autres utilisaient des fusils. En effectuant une mission de robin des bois, il prive les ayants droit d'un monopole jugé injustifiable. Et comme expliqué plus haut, le fait qu'il fasse de l'argent n'est pas vu comme un grand mal. Il est "utile" car il facilite la circulation de l'information et sa publicité tant que ceux qui savent peuvent la bloquer n'est pas vue comme une contrainte.

Au niveau géopolitique, les révolutions arabes accréditent l'idées que le pouvoir de la technologie permet au peuple d'être plus fort que les tyrans. L'utilisation de la technologie comme force motrice du changement social vient de rentrer dans les livres d'histoire. Cette vision où la technologie et la connaissance donne le pouvoir n'est alors plus que l'apanage des utilisateurs du réseau, certes nombreux. Elle concerne maintenant l'ensemble de la société.

Il est également très intéressant de constater l'excellente prestation de Ron Paul aux primaires républicaines et son score particulièrement important parmi la jeune génération. Le libertarianisme, qui était enraciné dans la culture américaine mais absent du débat politique depuis 50 ans revient en force véhiculé par une population jeune, et fortement connectée.

La plupart des changements sociologiques intervenus depuis la fin des années 2000 sont ainsi liés à cette collision entre la culture geek et la culture dominante des pays occidentaux. Cela produit un stress social énorme et déstabilise des institutions parfois centenaires comme le droit d'auteur. Ces institutions souvent bien connectées politiquement réagissent avec une grande violence, ce qui explique les tentatives malheureuses de législation sur le droit d'auteur et les réponses comme Anonymous. Avec l'arrivée d'une génération qui a toujours été connectée dans la vie active, des conflits arrivent également dans l'entreprise ou les DRH se plaignent de la difficulté de travailler avec "la génération Y" (la population née après 1980). Avec des repères sociaux et politiques complétement différents, cette génération qui a absorbé souvent inconsciemment de nombreux points de la culture geek ne comprend plus l'ancien monde, alors que les politiques ne comprennent pas le nouveau. Faute de médiation rapide, des conflits sociaux d'une nature nouvelle sont inévitables.

28 r�actions

whackangel 2 février 2012 12:27

Bravo pour cet article !

Je me permets de faire ici ma pub pour mon dernier papier, qui prolonge, si l’on veut, le votre, surtout au niveau du titre :)

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-ere-du-geek-109074

Merci !

R�pondre Lien permanent
- dom y loulou 2 février 2012 14:13
  
  on dirait qu’on ne parle vraiment plus qu’aux bouch�s de service ici
  
  Chapelier sait tr�s bien �crire n’est-ce pas ? Il est pourtant tr�s pr�cis dans le choix de ses mots et vous arrivez encore � le lire � l’envers pour plaire � votre �tat d’esprit d�plorable de vouloir pr�tendre �tre un autre donc on peut lui arracher l’esprit gratos et pisser sur ses efforts, c’est tout, dix ans que vous pratiquez cela ouvertement avec l’aide de tout le syst�me merdiatique qui ne raconte plus que folies et prises de position du cervelet incapable d’aucune g�n�rosit� ni de cr�ativit� propre.
  
  Donc vous avez besoin de piller les oeuvres et de d�molir la litt�rature qui n’est elle, et de loin pas, le fruit des « puissants » comme vous dites. Comme si l’esprit �tait assis � un banquet d’actionnaires ou claironnait � Davos se baignant dans le caviar. on ne peut produire des armes high tech, organiser des g�nocides et avoir le temps d’�couter la m�moire des fleurs et de l’eau. C’est antinomique. Les �tres ne se dissolvent pas dans une bouillabaisse glaque et indiff�renci�e, ce n’est pas l� l’ordre harmonique de l’univers, mais l’univers des pilleurs de tombes.
  
  Il parle du respect absolu que les lecteurs devraient avoir devant une oeuvre qui leur est soumise. Non de vomir sur l’auteur ni de d�f�quer sur son travail en pr�tendant que n’importe qui peut le faire et donc que sa valeur intrins�que n’existe pas, tout comme la valeur des individus n’existe pas ni de d�figurer son oeuvre ni de la piller pour en faire des monstres r�pugnants.
  
  SI vous l’aimez vous la respectez, si vous la d�testez idem. Vous n’avez aucun droit particulier « de nature » sur ce qui ne vous appartient pas, sur ce qui n’est pas du fruit de vos efforts personnels. Mais va expliquer cela � des mentalit�s de colons.
  
  Et vous n’�tes pas un « mouvement » quel qu’il soit, vous �tes l’affirmation du pillage de la propri�t� intelectuelle qui est le fruit d’un travail et, comme anonymous, vous ne faites que reproduire ce que Hollywood fait en grand depuis longtemps.
  
  Premi�re carte du jeu des illuminati = 1. Re�crire l’histoire. 11 septembre 2001 qui voulait donner une finalit� � une id�e qui venait juste de germer. Une « finalit� » qui avait elle �t� pr�vue des si�cles-m�me auparavant en guise de pi�ge � cette id�e. Il n’y a qu’� plier le billet de 20 dollars pour y voir les deux tours flamber.
  
  M�me les mythes des peuples et m�me les contes de f�es sont ainsi d�poss�d�s de leur �me populaire par les corporations de montagnes d’images fauss�es, pour se faire noyer dans un aplatissment de l’�tre, sans vergogne, dans une non-culture sans respect aucun envers une honn�tet� intelectuelle quelle qu’elle soit. L’oeuvre litt�raire devient une pi�ce de viande entre deux tranches de pain. Le Guernica de Picasso un pot de cr�me � caf�.
  
  Oui on partage, l’auteur partage avec vous son laborieux travail de clarifier l’esprit, c’est �a qui vous d�range ?
  
  Et si c’est cela que vous aimez de quoi vous plaignez-vous ?
  
  De devoir d�bourser douze euros pour les imprimeurs ?
  
  Est-ce-l� votre TRES �trange mani�re de le remercier de vous clarifier l’esprit ou du moins, de vous permettre de gagner SA perspective et de glaner les fruits de SON esprit ?
  
  Cela vous pose probl�me que les �tres aient un esprit ? Ils ne sont plus assimilables � la grande m�lasse si jouissive de ’irresponsabilit� compl�te et suppos�e des �tres ? Tout faux encore et vous l’apprendrez sans doute � vos d�pens. Grand bien qu’elle vous fasse la m�lasse du NWO... supportez que les auteurs authentiques n’y voient que litt�rature mise en chiottes et tortures psychiques contre l’humanit� et sa m�moire collective.
  
  mais on partage l’effort aussi, est-ce le cas pour une oeuvre litt�raire ? Qu’y avez-vous apport� pendant les mois de digestion et les veilles d’�criture ? Quoi ? QUi ? O� ? Comment ?
  
  Non, vous n’y avez pas contribu� en aucune mani�re, il est donc juste que vous donniez quelques centimes � l’auteur pour le r�tribuer, personne n’aurait song� � lire Victor Hugo sans lui rendre quelque chose pour son travail de nourrir notre esprit de ses vues PERSONELLES ni personne ne pourrait-il r��crire ses po�mes sans les massacrer et pourrir ainsi l’h�ritage qu’il nous a laiss�.
  
  ce n’est plus un site dit « citoyen » du tout mais une officine qui se croit investie d’un devoir divin de nous manipuler comme le restant des merdias et d’y claironner des « �vidences » absolument contre-nature.
  
  alors, chers lecteurs, on ne peut plus l’utiliser puisque tout s’y voit imm�diatement d�f�qu� dessus au nom de la libert� d’expression comme d’autres clament que la libert� est celle de torturer les gens psychiquement , �motionellement et pysiquement durant des d�cennies et que c’est bien « normal » pour des gamins du XXIe, voil� bien ce que les merdias enseignent depuis dix ans aux gosses. L’individu on peut le pourrir � l’envi, son esprit nous appartenant.
  
  Ben voyons, ce n’est pas vous qui vivez sa vie, sinon vous auriez �crit son œuvre, mais c’est bien l’autre qui la fr�mit pour vous. Apprenez donc � le remercier avant de r�clamer des droits sur son oeuvre.
  
  � chacun de voir s’il veut rester un �tre digne ou pas, en pillant une oeuvre pour la d�former on s’en rend absolument indigne. Du vil n�gationisme des efforts d’autrui, oui, l� on peut faire le parall�le puisque c’est de la v�rit� d’un autre qu’il s’agit qu’on voudrait gommer des consciences, du plus haut crime contre l’�tre qui soit.
  
  ce site n’est donc plus une r�f�rence sur aucun plan, il participe maintenant de la lobotomie usuelle des merdias colonisateurs de nos esprits avec leur propagande unilat�rale qui dit tout le temps « le monde est noir et obscur et il ne s’y passe que des horreurs et l’homme est une b�te qu’on a bien raison de massacrer ». Pourquoi ne d�chirerait-on donc pas son esprit aussi ? hein dites ?
  
  On peut s’y montrer n’importe comment, emprunter des visages et des noms, usurper des identit�s � l’infini ou s’en inventer, pourrir les gens sans distinction, comme les moutons ils seraient tous le m�me et absolument irresponsables de ce qu’ils font et son esprit indiff�renci� dans la pens�e unique du syst�me qui vise la sublime d�population, puisqu’on est tous des monstres autant nous liquider. Voil� en substance ce que les merdias mart�lent sur des tons plus ou moins amusants et avox est devenu aussi l’un de leurs bras allong�s. Un beau th��tre de polichinels oui.
  
  heureusement qu’il y a la propri�t� intelectuelle, sinon la litt�rature n’existerait plus depuis longtemps et les oeuvres toutes falsifi�es.
  
  Lien permanent
focalix 2 février 2012 13:31

Victor Hugo �tait encore plus clair :

« Le livre, comme livre, appartient � l’auteur, mais comme pens�e, il appartient - le mot n’est pas trop vaste - au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’�crivain et le droit de l’esprit humain, devait �tre sacrifi�, ce serait, certes, le droit de l’�crivain, car l’int�r�t public est notre pr�occupation unique, et tous, je le d�clare, doivent passer avant nous. »

Discours d’ouverture du Congr�s litt�raire international, 7 juin 1878

R�pondre Lien permanent
- dom y loulou 2 février 2012 14:38
  
  vous ne dites pas ce qui pr�c�de ni ce qui suit cette citation, qui donc veut absolument SACRIFIER l’un ou l’autre ?
  
  oui on essaie de maintenir le prix du livre au prix que r�clament les imprimeurs,
  
  pour qu’il soit aussi accessible que possible, vous leur nieriez le droit de vivre � eux aussi on dirait...
  
  trouvez donc un imprimeur qui bosse gratuit et on recause
  
  ... alors les fruits et l�gumes aussi devraient �tre gratuits pour vos grandes �mes d�j� �clair�es et sans besoin aucun de paysans ... honte sur vous
  
  et bien justement, votre « sublime calvaire mental » ... vos sensations de l�se-majest�s, sur les libert�s que VOUS aimez prendre CONTRE les autres, prennent fin � grands �gos de ce monde, parlez-vous donc entre vous dans vos studios, on ne vous lira m�me plus, trop vous nous prenez pour des cons.
  
  R�pondre Lien permanent
- LeManu 2 février 2012 14:52
  
  A propos, o� en sont les imprimeurs du proc�s intent� par les moines-copistes ?
  
  R�pondre Lien permanent
- focalix 2 février 2012 16:09
  
  A dom y loulou et aux zotres ossi,
  
  Pour la citation de mon pr�c�dent message, je vous avais donn� la r�f�rence du contexte, voici un lien tout frais p�ch� pour vous dans gougoule :
  Discours d’ouverture du Congr�s litt�raire international, 7 juin 1878
  C’est moi qui fais tout ici !
  
  Bien avant Pascal N�gre (le Th�nardier du Phonographe) et Richard Stallman (le pasteur supr�me du logiciel libre), il avait tout pig� notre immense copain Victor Hugo !
  
  Pour le reste, en �crivant, � partir d’une citation, que j’entends affamer les imprimeurs, mettre sur la paille les cultivateurs de fruits et de l�gumes, et que je prends mes contemporains pour des sots, vous extrapolez mon cher !
  
  R�pondre Lien permanent
- Marc Bruxman 2 février 2012 19:40
  
  « oui on essaie de maintenir le prix du livre au prix que r�clament les imprimeurs,
  
  pour qu’il soit aussi accessible que possible, vous leur nieriez le droit de vivre � eux aussi on dirait...
  
  trouvez donc un imprimeur qui bosse gratuit et on recause »
  Si c’est juste pour le probl�me de l’impression, passez donc au �crans eInk. Le co�t de duplication d’un livre est alors non mesurable et virtuellement nul.
  
  R�pondre Lien permanent
- dom y loulou 2 février 2012 22:13
  
  car l’int�r�t public est notre pr�occupation unique
  
  clairement Hugo s’exprime l� pour les auteurs et leur devoir de transmettre et je partage enti�rement ce point de vue, du droit donc des autres de b�n�ficier de leur pens�e et non pas l’inverse, celle de lecteurs s’emparant de son oeuvre pour en faire des mickey ou des charly, ce n’est pas du tout ce qu’il dit, le plagiat reste un crime comme la d�naturation d’une oeuvre, on ne balaffre pas un tableau d’un coup de couteau parce que l’on se trouve aussi tr�s artiste, n’est-ce pas ?.
  
  inversion compl�te franchement
  
  oui Marx bruxman, je parlais ici du livre papier qui est bien plus agr�able et n’ab�me pas les yeux comme de lire sur des �crans, il est aussi moins p�rissable au cas o� toute �lectricit� venait � disparaitre, on ne sait jamais et on ne peut s’appuyer uniquement sur la toile internet pour sauvegarder la culture.
  
  n’en d�plaise aux mystiques, la litt�rature est bien notre notre manne d’esprit (tant que nous n’aurons pas l’humilit� de simplement �couter chacun le chant de l’eau qui dit toutes les pens�es d�j�... mais la perversion n’y existe pas, elle st donc impos�e par des malins qui en remplissent notre monde par m�gaphones interpos�s.
  
  et de voir autant de pens�es DIFFERENTES semble bien �tre ce qui emb�te tant ceux qui voudraient pouvoir malaxer ou r��crire les ouvrages comme cela leur chante, apr�s tout ils n’en sont pas � leur tour d’essai pour imposer la pens�e unique du syst�me ni de remplacer des beaut�s par des terreurs.
  
  mais puisque j’ai aussi ce souci que , justement, la pens�e appartient � tous, et bien une version e-book a �t� faite aussi o� l’auteur, sur les 1.30 euros demand�s ma foi, ne lui apportent que 50 malheureux centimes et si des malins trouvent encore trop donn� pour les efforts sur quarante ans et bien tant pis pour eux, ils d�boursent des centaines d’euros ou des dizaines de milliers pour des bagnoles et des combinaisons de ski, alors qu’on cesse ce cirque autour de la r�mun�ration des auteurs. Demandez-vous aussi des voitures gratuites ? non ? ok alors on tourne la page et on paie un ptit quelque chose pour se nourrir l’esprit avec une pi�ce de litt�rature, c’est aussi simple que cela.
  
  excuses pour le quart d’heure de pub ;)
  
  mais c’est assez cocasse quand m�me de voir des gens qui acceptent de payer des taxes carbonne sur un r�chauffement inexistant et qu’ils veuillent s’approprier sans autre les efforts d’esprit ou l’histoire-m�me d’un autre sans que cela leur pose l� un probl�me. Cocasse et inhumain si vous voulez le fond de ma pens�e.
  
  et puis si tout le monde s’en foot de mon THEMES ce n’est pas plus grave voyez-vous, j’ai fait mon devoir d’auteur, transmettre aussi bien que je pouvais bien des perles qui attendaient d’�tre dites. Le flux constant de l’esprit, lui, EST enti�rement gratuit et chacun semble bien en faire absolument ce qu’il veut, non ? Et c’est tr�s bien ainsi. L� aussi l’honn�tet� intelectuelle regarde chacun lui-m�me de ce qu’il ne fait ou pas. Mais c’est ce qu’un aom exprime et es quelques pens�es sens�es qu’il puise dans l’incroyable tourment de l’esprit qu’il faut voir, c’est cet effort que vous livre un auteur et c’est ce qu’il est car personne ne maitrise l’esprit dans sa totlait�, que chacun comprenne bien cela, bien des �tres ont un coeur qui s’exprime et ils ne fonctionnent pas du tout � l’unisson ni ne marchent en rangs serr�s deux par deux ni ne sont-ils tous parqu�s � l’enseigne haldimann.
  
  Et les droits d’auteur, ou dits propri�t� intelectuelle sont appel�s ici faussement, car ce sont les droits de l’oeuvre de perdurer telle qu’elle fut �crite.
  
  et m�me si mon THEMES ne revendique pas d’�tre un chef d’oeuvre il demande que les v�rit�s qu’il contient soient pr�serv�es, c’est le droit des lecteurs justement d’avoir acc�s � une oeuvre qui leur est destin�e et que les �diteurs officiels n’ont pas daign� vouloir publier.
  
  Encore une fois internet apparaissait comme le dernier bastion de la LIBRE EXPRESSION des concepts et des id�es et ce n’est pas Hugo qui le renierait, lisez son titan et vous comprendrez bien des �l�ments de notre temps aussi. Et ce furent bien les droits d’auteur qui servirent le fait qu’on puisse encore le ire aujourd’hui son titan et tel qu’il l’avait �crit.
  
  Son titan vous pouvez le lire parce que apr�s 50 ans de sa mort les « droits d’auteur » sont suspendus et on ne doit qu’aux efforts des amoureux de la litt�rature que les textes soient pr�serv�s ensuite.
  
  sinon je suis le premier � dire que dans le fond un livre ne devrait m�me pas comporter le nom de l’auteur, je suis d’accord sur ce point, comme �a on �viterait d’abattre des for�ts enti�res pour des pantomimes de litt�rature, comme c’est trop souvent le cas ou des « comment j’ai vaincu le stress » sans int�r�t quand des ma�tres de litt�rature nous ont devanc� sur des banalit�s aussi affligeantes en y livrant leur plus profonds secrets depuis des lustres et u’on les oublie, suberg�s que nous sommes par l’infini verbiage de la babylonie.
  
  Apr�s tout, sortir quelques sous pour nourrir son esprit n’est pas cher pay� quand vous pensez que les auteurs eux �crivent en g�n�ral de leur sang et de leurs souffrances (pensez � Dosto�evski par exemple) pour transmettre les quelques maigres compr�hensions qu’ils ont pu glaner de leur r�alit� et s’efforcent d’en livrer les fruits.
  
  je sais je me r�p�te. ;) c’est l’heure d’arr�ter donc de blablater aussi pour moi. C’est pour cela qu’on �crit un livre, pour fixer une bonne fois les pens�es toujours fluctuantes, toujours changeantes et d’en pr�server l’essence-ciel.
  
  quand � ceux qui continuent de dire qu’ils sauraient bien mieux parler pour un autre que lui-m�me... et bien qu’ils soignent donc leur schizophr�nie ravageante ou... qu’ils �crivent eux-m�mes, ils d�couvriront alors un prodigieux outil pour canaliser la folie naturelle de l’esprit et ainsi verront-ils enfin que ce n’est pas t�che aussi ais�e de dire LEUR v�rit� qu’ils le pr�tendent et en s’appuyant constamment sur les efforts d’un autre. Cela ne va pas du tout et est tr�s malsain pour eux-m�mes et ne devrait �tre encourag� d’aucune mani�re que ce soit.
  
  C’est mon avis et je le partage, c’est votre droit d’y avoir acc�s en effet et si on doit se faire traiter d’ordure pour cela et bien c’est pas tr�s grave, on est honn�te avec soi et les autres ou pas, j’ai choisi de l’�tre.
  
  � bons entendeurs mes hommages ;)
  
  R�pondre Lien permanent
- dom y loulou 3 février 2012 00:04
  
  Lgcontact
  
  je ne vois pas le rapport et vos masques d’anonymous sont plus proches de la mani�re d’op�rer de Monsanto que les petits �crivaillons comme moi qui tentent seulement d’honorer l’int�r�t public et de participer au « �a voir » universel et tr�s ouvertement quoi que vous en pensiez et cela malgr� une censure opaque et imp�riale qui s�vit depuis longtemps en occident.
  
  non mademoiselle, l’esprit est � tout le monde oui et donc il doit aussi atterrir dans la conscience des autres aussi clairement que possible depuis ses sources et c’est la valeur d’un ouvrage litt�raire et la bonne foi d’un auteur que d’y tenter du mieux qu’il peut.
  
  Sinon, amalgamant de plus les personnes avec des entit�s corporatistes, ce serait comme de r�duire l’histoire de l’humanit� � un long film d’horreur uniquement et de lui dire ensuite, « vous voyez que vous �tes un monstre ? » c’est inepte et monstrueusement r�ducteur.
  
  et pour me comparer � la multinationale monsanto ( mon dieu que d’inepties !!) manifestement vous n’avez pas lu mon livre, car sinon je penses que vous l’aimeriez beaucoup. Voil�, bonne vie mademoiselle.
  
  R�pondre Lien permanent
- dom y loulou 3 février 2012 00:06
  
  lire
  
  ...
  
  Sinon, amalgamant de plus des citoyens oppress�s par ce syst�me avec des entit�s corporatistes...
  
  merci bien
  
  R�pondre Lien permanent
- dom y loulou 3 février 2012 04:00
  
  et puis ajoutons, excusez de ces tartines indigestes, mais je parles ici uniquement de mes oeuvres qui sont simplement accessibles en �tant sur le net et non des grandes firmes multinationales qui veulent rendre tout le web payant
  
  face � des multinationales qui font des milliards avec un public constant en salles ce n’est pas le m�me d�bat Eux n’ont pas particuli�rement besoin d’internet pour r�v�ler leur travail ni m�me pour le r�mun�rer, n’est-ce pas ?
  
  R�pondre Lien permanent
Mycroft 2 février 2012 13:58

Il est assez r�ducteur de consid�rer que la « culture geek » est n�e en Californie, dans les garages des entrepreneurs.

L’apparition de cette culture est �galement, en grande partie, due � la s�paration active qui a longtemps eu lieu entre les « nerds » (ie les bons �l�ves) et les cancres (car aux USA, il a �t� possible d’�tre � la fois cancre et dans une bonne universit�, pour peu qu’on joue bien au foot ). Cette exclusion, cette marginalisation des t�tes pensante (notamment les t�tes pensantes des milieux scientifiques, qui ne permettent pas vraiment de briller dans les diner mondains) a provoqu� la cr�ation d’une communaut� d’exclus. Comme, suite � la 2�me guerre mondiale et � la guerre froide, nos marges de progr�s technologiques �taient large, cette communaut� �tant brillante par d�finition, son utilit� s’est r�v�l�, et ils ont donc techniquement gagn� en influence. Mais Cette influence n’est pas l’explication de la culture geek, simplement de sa « popularisation » qui est assez r�cente. Le fait, en effet, de savoir qu’en g�n�ral, les « geeks » peuvent se montrer utile fait qu’on les discrimine moins de nos jours (m�me s’il reste des extra terrestre pour bon nombre). Cependant, l’origine de cette culture est bien plus dans la marginalit�. Cette marginalit� a pour origine la lib�ralisation morale des �coles occidentale (ie le fait que, les profs ne pouvant plus faire la pluie et le beau temps, les �l�ves fassent la loi, notamment les plus populaire, qui sont rarement les bons �l�ments).

Si la culture geek est clairement scientiste, elle n’est par contre pas particuli�rement obnubil� par les principes de libert�s (m�me si certains geek le sont de fait, car on peut �tre libertarien et geek, ). Les Geeks, en entreprises, sont souvent les premiers � vouloir mettre en place des r�gles strictes et des restrictions (notamment ceux qui bossent sur la s�curit� informatique). Ils sont par contre farouchement oppos�s aux restriction n’ayant pas une source techniques. J’aprouve vos propos quand vous dites qu’ils cherchent en effet une efficacit� croissante dans les domaines du transfert de l’information, je pense que vous vous fourvoyez quand vous dites qu’ils cherchent une libert� maximale de la transmission de l’information. Ils sont bien plus obnubil�s par les aspect de logique et de coh�rence. Le monde du logiciel libre est en effet un (et seulement un) des aspect de cette recherche d’efficacit� et de coh�rence. Un geek sait en effet que limiter l’acc�s � une ressource qu’on peut multiplier � l’infini n’a, du point de vu de l’int�r�t collectif, absolument aucun sens. Il lutte donc contre ces restriction. Pas pour lutter pour la libert�, mais pour lutter contre la b�tise.

Vous semblez opposer le geek avec le dipl�m�. C’est une erreur grave. Le geek est r�guli�rement dipl�m� (il y a bien sur des exception) tout simplement parce qu’il est passionn� de technique et qu’il r�ussi donc avec �norm�ment de facilit� � surmonter les �preuves acad�miques, souvent tr�s techniques. Regardez o� sont les geeks en �coles d’ing�nieur (en France) ou dans les universit�s (ailleurs), vous les verrez dans le haut du panier.

S’il est vrai que le geek n’est pas particuli�rement dou� dans les domaines des conventions sociales, ce n’est pas par opposition avec les convention « acad�miques » mais avec les convention « de la mode ». En effet, le geek ne s’int�resse que tr�s rarement aux effet de mode et aux choses « populaires ». Souvent, ses besoins en mati�re de simulation intellectuelle sont trop �lev�s pour que ce qu’il aime puisse plaire � des non geeks.

Au passage, rien (� part peut �tre sa passion pour les echecs) dans la biographie wikipedia de Peter Thiel ne semble le d�signer particuli�rement comme « geek ». Comme m�c�ne de chose qui plaisent au geek, � la rigueur (et encore, Facebook ne plait pas aux geek). Votre article n’�tant pas sourc�, j’aimerais bien que vous explicitiez ce point.

Au final, votre article, je le crains, est �cris sous un prisme subjectif, celui d’un libertarien qui voit dans la culture geek un reflet de lui m�me. Je tombe sans doute dans le m�me travers dans cette r�ponse. Mais il me semblait n�cessaire de pr�senter ce point de vue. Quand on demande a un geek de se d�finir, les mots qui reviennent sont plus dans le registre du technique (ou du fantastique et du r�ve, d’ailleurs, qui est compl�tement absent de votre article alors qu’il a une part �norme dans la culture geek, dop� aux jeux de r�les, aux mondes virtuels et autre ouvrage de science fiction ou de fantasy) que dans le registre de la libert�. Sauf �ventuellement le logiciel libre, qui est finalement assez « encadr� » par des r�gles restrictives (mais bien pens�es).

R�pondre Lien permanent
- Marc Bruxman 2 février 2012 19:17
  
  Bonjour Mycroft,
  
  Merci pour ce commentaire constructif.
  
  Je suis d’accord avec vous concernant l’exclusion initiale des geeks aux USA et je l’ai effectivement cit� dans l’article. Concernant le fait que les geeks peuvent se montrer utile je ne pense pas que cela soit la seule raison du fait qu’ils sont beaucoup moins discrimin�s. Certains aspects de leur mode de vie qui pouvait faire passer pour un frappadingue ne serait ce qu’au d�but des ann�es 90 se sont banalis�s. Et m�me s’il y a toujours une diff�rence geek / non geek, elle tend � se r�duire. Le but de mon article �tait justement d’insister sur le fait que cette culture n�e dans la marginalit� comme vous le dite a �t� pour partie adopt�e dans la culture « mainstream ». Cela a des cons�quences � la fois pour les geeks mais �galement pour les non geeks.
  
  Concernant les principes de libert� je ne suis par contre pas vraiment d’accord avec vous. Effectivement la recherche de libert� a souvent une source qui est la recherche de l’efficacit� mais elle est souvent vant�e en tant que telle. Concernant les restrictions impos�es « pour raisons de s�curit� » sont avant tout � but technique. Pour garantir la libre circulation de l’information, il faut garantir la s�curit� de l’infrastructure sous-jacente. Comme vous le dites, ces restrictions ont souvent une origine technique pas philosophique.
  
  Et c’est la que l’on revient au point de vue libertarien que vous me reprochez de trop mettre en avant. Les libertariens n’ont jamais dit qu’il ne fallait pas de lois et se d�marquent en ce sens des anarchistes. Ils reconaissent en g�n�ral l’existence d’un monopole de la violence l�gitime tenue par l’�tat. Ils jugent par contre que toute loi doit avoir pour objet de garantir les libert�s individuelles et ne doivent pas �tre pris au d�triment de la libert� d’une autre partie de la population. Le fait de mettre des r�gles que ce soit pour la s�curit� du r�seau et/ou des biens ou de cr�er des r�gles autour du logiciel libre (puisque la GPL est une licence restrictive) sert juste � garantir la libert� de l’ensemble des personnes.
  
  "Un geek sait en effet que limiter l’acc�s � une ressource qu’on peut multiplier � l’infini n’a, du point de vu de l’int�r�t collectif, absolument aucun sens. Il lutte donc contre ces restriction. Pas pour lutter pour la libert�, mais pour lutter contre la b�tise."
  
  Il y a effectivement une dualit� entre l’utilitarisme et le cot� moral. Ceci me semble omnipr�sent dans la culture geek.
  
  Concernant l’opposition entre le geek et le diplom�, je me suis mal exprim�. Les geeks ne r�cusent pas les diplomes, ils en ont effectivement beaucoup. Ils r�cusent par contre l’utilisation du diplome comme outil de s�gr�gation sociale. Un autodidacte sera g�n�ralement bien vu dans la communaut� tant qu’il a acquis la ma�trise technique et scientifique que l’on attend de lui. Et il y a de nombreux cas ou cela se passe mal pour eux dans le syst�me scolaire qu’ils jugent souvent ennuyeux. Mais plus on monte dans la hi�rarchie des �tudes, plus l’environnement leur devient favorable.
  
  Je ne suis par contre pas d’accord avec vous sur le fait que Facebook et/ou Apple ne seraient pas populaire chez les geeks. Il y a effectivement des geeks qui m�prisent ces deux entreprises probablement parce qu’elles permettent � monsieur-tout-le-monde de faire facilement ce qu’ils fesaient d�ja depuis des ann�es. Mais il y a aussi beacuoup de fanboys d’Apple dans la population geek et m�me beaucoup d’utilisateurs de facebook. Disons pour simplifier qu’il existe des courants et que cette population n’est pas homog�ne (et heureusement).
  
  Concernant Peter Thiel, son statut de m�c�ne suffit � en faire quelqu’un d’important pour la communaut�. Ainsi m�me si j’ai pu �crire que les avocats �taient souvent vus comme nuisibles par cette communaut�, je pense que la plupart des geeks ont une tr�s bonne opinion de Lawrence Lessig et qu’ils le consid�rent comme un des leurs.
  
  Enfin, je n’ai effectivement pas parl� (et j’aurais du) du registre du r�ve et de la place du virtuel qui est effectivement une part importante de cette culture. Et j’ai surement oubli� beaucoup d’autres choses, difficile de tout traiter dans un article.
  
  R�pondre Lien permanent
- Mycroft 3 février 2012 11:37
  
  Pour explicitez mon propos, � propos du courant libertarien, ce courant a justement une focalisation massive sur la d�fense des libert�s. Cette d�fense est un but en elle m�me. c’est m�me LE but. Les libertariens, contrairement aux anarchistes, comprenne l’absolu n�cessit� d’un �tat, mais ont divers � priori vis � vis de ce dernier, qu’on ne retrouve pas dans la culture geek dans son ensemble (m�me si on ne retrouve pas non plus le courant inverse). Le libertarianisme est un courant politique, alors que la culture geek est une culture apolitique.
  
  Je n’ai pas l’impression que �a soit LE but de la communaut� geek. Comme vous le dite, le geek a un cot� utilitariste, voir m�me scientiste. Le scientisme me parait d’ailleurs plus proche de l’id�ologie geek. Il peut se rejoindre avec le libertarianisme, dans une lutte contre les mod�les anciens.
  
  Mais le d�bat « priv�/publique », cher au libertarien (qui on tendance � d�fendre massivement l’entreprise priv� par rapport � l’entreprise publique), ne trouve pas un �cho marqu� chez les geeks en g�n�ral. De fait, nombre de geek sont septiques vis � vis de l’efficacit� des entreprises priv�s. Et nombre de geek sont aussi septiques vis � vis de l’efficacit� des entreprises publiques. De fait, ils sont surtout septiques vis � vis des directions � hi�rarchie non technique. Et la seule solution de la concurrence libre et non fauss� ne trouve pas un �cho particulier dans cette communaut�. En effet, les geeks �tant tr�s impliqu�s, le plus souvent dans le domaine de l’informatique, domaine dans lequel la concurrence a engendr� une diversit� source de lourdes complications, ils sont tous conscient que, quand elle est r�alis� pour des raisons techniques, l’uniformisation est une bonne chose.
  
  Pour r�sumer, j’ai plus l’impression que dans ce mouvement, la recherche de l’efficacit�, de la logique et de la coh�rence prime sur la recherche de la libert�.
  
  Pour Apple, je ne peux nier qu’il a ses aficionados dans la communaut� geek, qu’il fait partie du lot. Pour Facebook, c’est plus contestable. C’est un syst�me informatique, mais son utilisation n’est pas particuli�rement marqu� dans le milieu geek. J’aurais tendance � dire que la proportion de geek dans la soci�t� est plus importante que la proportion de geek sur Facebook. Surtout maintenant, quand la nouveaut� est pass�e.Mais j’avoue que c’est plus une impression qu’un fait av�r�.
  
  Au passage, �tre respect� par la communaut� geek ne fait pas de celui qui l’est un geek. Tolkien, technophobe assum�, est par exemple tr�s appr�ci� dans cette communaut�, alors qu’il n’ai pas vraiment geek lui m�me.
  
  R�pondre Lien permanent
- Marc Bruxman 3 février 2012 17:27
  
  A relire cette discussion, je crois qu’on se focalise justement un peu trop sur le libertarianisme. Je l’ai cit�, au m�me titre que le marxisme comme ayant eu une grande influence sur la culture geek. En aucun cas je n’ai dit que tous les geeks �taient ou devaient �tre libertariens. Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites par contre que la culture geek est apolitique. Que vous preniez slashdot ou de nombreux sites communautaires fr�quent�s par les geeks, les discussions autour de sujets politiques sont fr�quentes : Brevets logiciels, ACTA, Hadopi, ...
  
  La politique n’est clairement pas le but de la communaut�, mais cela fait maintenant longtemps que celle ci a pris en main la d�fense de ses droits via des associations comme l’Electronic Frontier Foundation (qui intervient directement dans le champ politique). M�me si la motivation primaire reste le cot� utilitariste ou scientiste, c’est un agenda politique.
  
  Et de m�me que les geeks n’ont pas absorb�s la totalit� du marxisme, la totalit� du libertarianisme n’est pas absorb� dans leur culture, je parle d’influence majeure, pas d’adoption. Vous pouvez par exemple avoir lu « Le Capital » et avoir trouv� ce bouquin g�nial sans pour autant �tre marxiste au sens orthodoxe du terme. Si vous trouvez que le capital d�crit bien le syst�me �conomique capitaliste mais que le marxisme y apporte les mauvaises r�ponses vous avez �t� influenc�s par le marxisme sans pour autant �tre marxiste.
  
  Il en est de m�me pour ma r�f�rence au libertarianisme : Il y a influence du mouvement, pas adoption de toutes les valeurs de ce mouvement. Et il me semble avoir �crit (et donc �tre d’accord avec vous) que les valeurs libertariennes �taient la avant tout car elles �taient compatibles avec les dogmes primaires (recherche d’efficacit�, scientisme). J’ai dit que le fait que le libertarianisme soit compatible avec ces id�aux expliquaient sa sur-repr�sentation parmis les geeks am�ricains.
  
  Pour terminer sur le sujet du libertarianisme, ce n’est pas non plus parce qu’une valeur est pr�sente dans une communaut� qu’elle est respect�e. M�me lorsque la France �tait un pays catholique, il y avait nombre de gens qui comm�taient des p�ch�s. En fait, la majorit� ne se comportait pas bien si l’on s’en r�f�re aux saintes �critures. Pourtant, la culture de ces gens �taient catholique. Mais �tre d’une culture ne vous oblige pas � ob�ir � tout. Cela fa�onne juste votre fa�on de penser.
  
  Concernant le cot� sceptique vis � vis des directions � hi�rarchie non technique je suis d’accord avec vous. Elles sont vues comme source d’inefficacit� et planque � incomp�tents.
  
  "Au passage, �tre respect� par la communaut� geek ne fait pas de celui qui l’est un geek. Tolkien, technophobe assum�, est par exemple tr�s appr�ci� dans cette communaut�, alors qu’il n’ai pas vraiment geek lui m�me."
  
  Tolkien n’�tait pas vraiment technophobe, il mettait en garde contre des technologies qui pourraient nous rendre esclaves. Il est plus � rapprocher d’un Neil Postman que d’un Jacques Ellul par exemple.
  Or, si les geeks sont volontiers scientistes et technophilles vous les verrez souvent r�agir lorsque l’on parle d’utilisation de la technologie � but policier. Ils comprennent mieux que quiquonque le potentiel de la technologie et savent que sa mauvaise utilisation peut �tre mauvaise y compris pour eux. M�me si il y a un cot� d�fi : « Le gouvernement peut bien d�ployer ceci, on le cassera », je ne vois jamais des hourras d’applaudissement lorsque la NSA, Facebook ou je ne sais quel organisme d�ploie des technologies de fichage. De m�me Apple n’est pas aim� car il verrouille ses appareils via des dispositifs technologiques. De m�me pour les DRM, etc,etc, ...
  
  En ce sens, le focus sur la libert� est d’ailleurs le vrai garde fou et r�gulateur de la culture geek. Le cot� scientiste pouss� � l’extr�me engendrerait une auto-destruction du syst�me. A l’inverse, ce focus sur la libert� vient contrebalancer certains exc�s de la technologie.
  
  Cela permet �galement de rendre la culture geek plus forte en alliant des gens de l’ancienne soci�t� � la cause. Si des gens comme Eben Molgen ou Lawrence Lessig n’avaient pas d’une certaine fa�on rejoint ce mouvement culturel, sa soutenabilit� aurait �t� largement plus limit�e. Le logiciel libre n’existe que parce qu’une licence permet de le d�fendre. Cette licence existe dans le framework de l’ancien monde, � l’int�rieur du droitEE d’auteur et c’est ce qui fait sa force.
  
  Pour terminer, n’oubliez jamais qu’une culture finit toujours par d�passer ses cr�ateurs d’origines. Je ne suis pas sur que Jesus ait envisionn� le Vatican quand il est venu sur terre ;) D’ailleurs, il n’aurait peut �tre pas aim�. Une fois que le message initial est lan��, d’autres gens vont adopter cette culture, la rejoindre et la faire �voluer. Pour ce qui est de la culture geek ceci est d�ja largement commen��. Et c’est ce qui va lui permettre de perdurer dans le temps.
  
  R�pondre Lien permanent
L’enfoir� 2 février 2012 14:33

Max,
Il y a aussi les « geeks fastoches »

R�pondre Lien permanent
easy 2 février 2012 14:45

je trouve que votre regard manque de recul.

Depuis son invention, le microphone est devenu le sceptre du pouvoir.
Or, pour la premi�re fois de l’Histoire, si dans les premiers temps de cette invention ce sceptre �tait bien dans les seules mains du roi, il s’est tr�s vite montr� accessible aux mains de tous.

Et on se retrouve avec un sceptre que n’importe qui peut fantasmer et vouloir saisir, s’il n’est pas timide.

Jamais les tripoteurs-am�liorateurs de ce sceptre technologique et multipliable � l’infini n’ont �t� anim�s par un sentiment analogue � celui d’un Darwin, d’un Copernic, d’un Pasteur ou d’un Yersin, encore moins d’un Schweitzer.

Ce qui fascine les geeks et qui nous fascine tous c’est ce nouvel acc�s � la canop�e pour �tre expos� au nouveau soleil, celui que forme l’Oeil, le soleil m�diatique

Cette entreprise canopiste n’est pas forc�ment �go�ste. Chacun consent volontiers � partager avec les autres le principe canopiste permettant d’�tre vu de tous, d’exister aux yeux de tous, d’exister aux yeux du nouveau dieu qu’est l’Oeil mondial. Mais tout partageur que soit un geek, il entend automatiquement se situer un cran au-dessus des autres puisqu’il ma�trise un savoir-faire et des codes sources.

Il s’ensuit un mouvement d’ensemble de l’humanit� vers cette nouvelle obsession qu’a chacun � �tre visible de l’Oeil, certes, mais au sein duquel les plus dou�s entendent bien �tre plus visibles que la masse ou de tenir les manettes de cette visibilit�.

Kim Dotcom, Assange, Gates, Jobs, ont tous contribu� au canopisme tout en s’y pla�ant au sommet et en y tripotant les curseurs technologiques

Toutefois, dans cette nouvelle passion, il y a tr�s certainement des geeks qui ne tiennent � exister, � �tre visibles qu’au sommet d’une canop�e restrictive, sp�cialis�e.

Il y a des gens qui ont envie d’�tre visibles de l’Oeil g�n�ral et global quand il y en a qui pr�f�rent n’�tre visibles que d’un sous-Oeil sp�cialis�.

Cela dit, la technologie canopiste est loin de suffire en elle-m�me.

En effet, si dans un premier temps il avait suffi aux premiers �quip�s de media de diffuser pour �tre remarqu�s, la concurrence est devenue telle sur cette canop�e que chaque canopiste doit inventer des solutions non technologiques pour �tre mieux remarqu�. Par exemple en jetant au bon moment, sur le bon prince des canopiste, une insulte, une tarte � la cr�me, une chaussure ou un sac de farine. Ou bien en jetant un avion sur quelque immeuble c�l�bre et bien en vue.

Il y a donc certes une �mulation et une progression purement technologique qui offre d’atteindre la solarisation mais pour l’atteindre effectivement, chacun doit faire preuve d’inventivit� non technologique.

Il n’avait pas suffit � Steve McCurry de disposer de mille moyens technologiques pour devenir visible. Il lui avait fallu inventer une astuce toute personnelle « � mains nues » pour buzzer avec l’image d’une Afghane aux yeux verts qui n’a jamais rien su de ce que le Monde solariste faisait de son image. Et qui n’a bien entendu jamais profit� de la moindre miette de toute cette mousse que Mc Curry et nous avons faite � partir de son image.

R�pondre Lien permanent
- Mycroft 2 février 2012 16:41
  
  Soit vous faites du hors sujet complet, soit vous vous trompez massivement sur les geeks.
  
  Il ne faut pas confondre le passionn� qu’est le geek (qui se fout souvent assez royalement de l’avis de la masse et se pr�occupe surtout de l’avis de ceux qu’il reconnait comme des geek) et l’utilisateur des technologie de type facebook ou youtube.
  
  Le geek n’utilise pas ces logiciel, il les programme. Wikipedia est un outil tr�s geek, absolument pas bas� sur le buzz, mais au contraire tr�s tourn� vers le factuel (m�me si, bien sur, le 100% objectif est utopique).
  
  Le geek �chappe, en r�gle g�n�ral, aux effets de mode, comme tous les passionn�s (d�finition premi�re du geek). Le buzz est un outil d’effet de mode.
  
  Vous parlez de Kim dotcom, comme un symbole du gars qui cherche la c�l�brit�. Mais qui connaissait simplement son nom avant que le FBI se charge de lui ? Qu’il y ai eu des geeks qui voulait se montrer, c’est un fait (le cas de Jobs vient � l’esprit). Mais c’est tout sauf une composante de la culture. Les plus grandes idoles des geeks sont avant tout connus des geeks eux m�me, pas des autres. Quand les gens pleuraient Jobs, les geeks pleuraient Ritchie. Qu’ils �taient plus ou moins les seuls � connaitre.
  
  R�pondre Lien permanent
- easy 2 février 2012 17:42
  
  Vous avez tellement l’habitude de votre vision (tr�s partag�e, tr�s commune et tr�s bien vendue) que vous ne comprenez que dalle � quiconque parle de vous dans une autre langue.
  
  « »« Il ne faut pas confondre le passionn� qu’est le geek (qui se fout souvent assez royalement de l’avis de la masse et se pr�occupe surtout de l’avis de ceux qu’il reconnait comme des geek) et l’utilisateur des technologie de type facebook ou youtube. »« »
  
  J’ai effectivement inclus les geeks dans l’univers du microphone, de la tribune, du canopisme (de m�me que j’incluerais le concepteur de chambres froides et d’ensachage sous vide dans l’univers de la bouffe).
  
  Or, si dans cet univers du microphone il y a �videmment des Tournesol et des Nimbus tout au fer � souder qui semblent effectivement pr�f�rer quelque ombre, d’une part ils sont friands d’une vedettarisation entre eux (je parlais d’Oeil sp�cialis�) et surtout, ils sont consubstantiels � tout l’univers du microphone, donc � tout ce que les gens peuvent en faire.
  Tout ce que moi je fais du syst�me Microphone, que ce soit geek quand je participe � Wiki (o� je suis tr�s soucieux de l’avis de la masse), que ce soit non geek quand je braille sur AVox (o� je suis aussi soucieux de l’avis de la masse, la preuve ici), est fruit de geeks
  
  Ce n’est pas parce qu’un geek bricole des curseurs d’amplis qu’il n’est pas de l’univers du son et sans responsabilit� sur ce que les utilisateurs en font (eux, les utilisateurs « aux mains nues » dont j’ai parl� produisant plus exactement la mode)
  Un geek croit se foutre de la mode mais il offre les outils mat�riels de la mode. Il offre les tissus, les machines � coudre. (Ayant travaill� dans le cin�ma, j’ai vu des habilleuses cracher sur le travail du metteur en sc�ne. OK pour la d�charge d’humeur. Mais elles faisaient bel et bien partie du film)
  
  J’ai plac� Kim Dotcom sur le m�me listing que Jobs car si contrairement � Jobs, il ne cherchait pas � �tre vu de l’Oeil global, il cherchait � �tre tr�s connu d’un sous-Oeil (sinon au travers de sa personne, du moins au travers de son oeuvre). Et son oeuvre, contrairement � ce que vous pr�tendez, a pleinement particip� � notre culture, d�bats, tiraillements et affrontements inclus.
  
  Si vous persistez � croire qu’il existe des geeks totalement d�connect�s d’un Oeil, sans aucun rapport avec la solarisation, donnez m’en des exemples.
  
  R�pondre Lien permanent
- Mycroft 2 février 2012 18:47
  
  Tout d’abord, permettez de ne pas voir en quoi votre premi�re phrase contient ne serait ce qu’une once de pertinence. Quand j’invective quelqu’un, je me permet d’avoir quelque arguments � cot�. Or, votre argument principal est plus un m�lange des genre assez fumeux (ie fabriquer ou utiliser des micros, c’est la m�me chose), bien plus qu’un fait
  av�r� et incontestable. Un peu de modestie ne ferait pas de mal.
  
  Si par œil vous entendez « reconnaissance », alors non, je ne connais pas de geek qui ne s’y int�ressent pas. De fait, je ne connais pas d’�tre humain qui ne s’y int�ressent pas. La reconnaissance est un besoin humain (un besoin de seconde cat�gorie, c’est � dire pas n�cessaire pour survivre, mais n�cessaire pour vivre).
  
  Si par œil, vous parlez du feu des projecteurs, alors je peux vous dire que oui, la majorit� des geeks s’en contrefoutent. Allez dans n’importe quel labo d’informatique (milieux ultra geek s’il en est). Aucun nom connu. Nous avons eu, en 2007, un prix Turing. Qui le connait ? Et c’est le sens de ma r�ponse : vous n�gligez justement que les geeks ne cherchent pas une reconnaissance « classique ». Ils en cherchent une autre. Une qui, justement, ne n�cessite pas de travestir la science dans des « buzz » grotesque. Une qui juge pragmatiquement, scientifiquement. Les geeks ne cherchent pas ouvertement les buzz.
  
  Au final, quand le geek interagie avec le non geek, c’est souvent pour des raisons bassement mat�riels. Qui ne l’int�ressent que mod�r�ment (voir qui le font particuli�rement chier).
  
  Vous m�langez les producteurs de moyen et les utilisateurs. Ce sont pourtant deux groupes compl�tement distincts. C’est m�me justement l’opposition la plus courante de nos jour, celle qui existe entre le producteur technicien et le consommateur.
  
  R�pondre Lien permanent
- easy 2 février 2012 20:34
  
  «  »«  » Si par œil vous entendez « reconnaissance », alors non, je ne connais pas de geek qui ne s’y int�ressent pas. De fait, je ne connais pas d’�tre humain qui ne s’y int�ressent pas. La reconnaissance est un besoin humain (un besoin de seconde cat�gorie, c’est � dire pas n�cessaire pour survivre, mais n�cessaire pour vivre). «  »«  »
  
  Ici vous convenez comme moi que les geeks sont int�ress�s par l’Oeil (qui les reconnait) Et vous comme moi, convenons qu’il s’(agit l� d’un sous-Oeil (celui d’un groupuscule)
  
  «  »«  »Si par œil, vous parlez du feu des projecteurs«  »«  » Heu, grands feux, petits feux, c’est la m�me chose. Un sous-Oeil propose une reconnaissance au sein,d’un sous groupe o� il y a donc une petite sc�ne et o� les projecteurs sont plus petits. Le grand Oeil mondial propose une �norme sc�ne avec d’�normes projecteurs.
  
  Vous insistez pour vous croire diff�rents, anim�s par d’autres motivations, ce sont en r�alit�s les m�mes, seuls les p�rim�tres changent.
  
  «  »«  »« Nous avons eu, en 2007, un prix Turing »«  »« Ce qui prouve bien que vous tenez � une sc�ne (petite en l’occurrence) et � des projecteurs (petits en l’occurrence)
  
  »«  »«  »vous n�gligez justement que les geeks ne cherchent pas une reconnaissance « classique ». Ils en cherchent une autre. Une qui, justement, ne n�cessite pas de travestir la science dans des « buzz » grotesque.«  »«  »«
  
  Commle 100% des groupuscules vous vous r�clamez de motivations d’essence diff�rente alors qu’elle n’est que de p�rim�tre diff�rent
  Car m�me dans votre arri�re boutique, il vous faut forc�ment un buzz (entre vous, sans commune mesure avec les buzz du grand Oeil)
  
  »«  »«  »« vous n�gligez justement que les geeks ne cherchent pas une reconnaissance »classique« . Ils en cherchent une autre. Une qui, justement, ne n�cessite pas de travestir la science dans des »buzz« grotesque. »«  »«  »
  La masse (qui fait la mode donc les grosses mani�res de buzzer) et le groupuscule des geeks (qui pondent les outils dont se servira la masse) sont interd�pendants
  et ne peuvent se passer l’un de l’autre
  
  «  »«  »« Vous m�langez les producteurs de moyen et les utilisateurs. Ce sont pourtant deux groupes compl�tement distincts. C’est m�me justement l’opposition la plus courante de nos jour, celle qui existe entre le producteur technicien et le consommateur.  »«  »«  »"
  
  Les m�langer pas exactement, les confondre certainement pas mais les associer oui.
  
  Producteurs de c�r�ales et mangeurs de nouilles sont � associer
  
  Producteurs de sculpture et amateurs de scultures sont � associer
  
  Producteurs de drogue et consommateurs de drogue sont � associer
  
  Kim Dotcom, Jobs et la masse des informatis�s sont � associer
  
  R�pondre Lien permanent
Pelletier Jean 2 février 2012 15:52

Sur la gratuit�, il est difficile de d�fendre la th�se d’une suppression pure et simple de la propri�t� intellectuelle. Et il ne suffit pas d’aller chercher des citations de Victor Hugo, hors de leur contexte, pour servir une th�se liberticide.

Internet rebat les cartes des �conomies de la culture, remet en cause le principe de financement, donne un nouvel espace � l’acc�s � la culture …. Mais il est tout de m�me possible d’imaginer un mode de contribution des acteurs majeurs de l’internet � la culture, que ce soit la licence globale ou tout autre mode de gestion collective des droits sur internet.

http://jmpelletier52.over-blog.com/

R�pondre Lien permanent
- Marc Bruxman 2 février 2012 19:24
  
  Le but de l’article n’�tait pas de d�battre du droit d’auteur, mais de tenter d’expliquer pourquoi celui ci devenait une id�e saugrenue pour une vaste partie de la population.
  
  R�pondre Lien permanent
Switcher 2 février 2012 20:49

L’article confond les geeks et les nerds.

C’est un peu dommage.

R�pondre Lien permanent
Nicoco 3 février 2012 11:00

La plupart des geeks que je fr�quente ne sont pas contre le droit d’auteur mais contre l’id�e de propri�t� intellectuelle.
La nuance est de taille !

R�pondre Lien permanent
franc 5 février 2012 21:26

je voudrais dire que j’ai �t� touch� par les deux premiers commentaires de dom y loulou bien que je ne sois pas toujours d’accord avec lui ,ici j’ai trouv� qu’il a �t� par moment assez sublime quand il parle au coeur avec sinc�rit�

je pense comme lui qu’il faut pr�server le droit d’auteur qui est diff�rent de la propri�t� intellectuelle ,car un auteur ou cr�ateur a le droit de vivre de ses oeuvres comme tout travailleur qui m�rite son salaire .La pens�e m�me quand elle est exprim�e individuellement et remarquablement par un auteur appartient � tout le monde ,n�anmoins sa formation par l’auteur dans un travail et avec parfois une certaine peine doit pouvoir �tre r�tribu�e d ’une mani�re ou d’une autre afin de donner non seulement les moyens de subsistence � l’auteur mais encore les moyens mat�riels de cr�ation ,car pour certaines oeuvres comme le cin�ma ou la musique il faut beaucoup de moyens pour les cr�er.Si pour �crire ,il suffit d’un stylo et du papier ,pour faire des films ou de la musique ,il faudra pouvoir payer tous les mat�riels et les personnels qui concourent � la mise en eouvre concr�te .Il va sans dire pour le cin�ma ,mais il en est de m�me pour la musique,car bien que parfois pour certaine chanson il suffit d’un guitare pour d’autres morceaux musicaux m�me populaire il faudra presque un orchestre symphonique .

Par exemple pour le morceau musical « Silence » , chef d’oeuvre de mixage par Tiesto un des papes de la musique trance ,qui dure 14 minutes et �lu meilleure composition musicale de la musique trance, il fait intervenir beaucoup de musiciens et une chanteuse comme dans un orchestre symphonique et a d� co�ter assez cher je suppose pour la r�alisation ,mais alors quelle r�sultat au final ,sublime .

j’ ajoute quand on aime ,on ne compte pas

R�pondre Lien permanent
- Marc Bruxman 9 février 2012 19:55
  
  Bon pour r�agir puisque vous aimez la Trance ;)
  
  Si vous appr�ciez un track de Tiesto, sachez que celui-ci (ni aucun autre DJ) ne mixe pas pendant. C’est un travail de studio absoluement pas reproductible enti�rement en live (m�me si la piste de l’orchestre ou de la chanteuse peut �tre elle refaite en live). Dans de nombreux cas, les DJ n’�crivent pas eux m�me ces morceaux studios et se content de diriger la « production ». En gros, un producteur (souvent dans l’ombre) comme Joachim Garraud ou Benno de Goeij pend ses inputs d’un DJ (qui a l’instinct pour ce qui marchera ou pas pendant ses sets) et assemble un morceau. Le producteur s’occupe ensuite que l’ensemble soit efficace. Ca c’est dans le meilleur des cas, mais Tiesto fait partie de ce cas la.
  
  De toute fa�on un bon DJ n’est pas la pour produire des disques mais pour faire des setlists en public. S’il produit des disques c’est � but promotionnel mais aussi parce que par son exp�rience il sent ce qui pourrait animer ses sets. Lorsque Tiesto pose « Traffic » ou toute autre plaque aim�e du public, il n’a plus grand chose � faire si ce n’est r�fl�chir � ce qu’il va passer apr�s et le caler proprement. Ce n’est pas si simple, mais si les gens comprenaient d�ja cela, ils ne voteraient pas pour n’importe qui au DJ mag top 100 ;) Cela dit, beaucoup de gens arr�tent d’�couter des musiques �lectroniques lorsqu’ils comprennent ce que fait r�element le DJ. Ils ont tort. Peu de gens sont capables de lire une foule pendant 9 Heures d’affil�e et de lui faire plaisir sans trop de temps mort. Tiesto fait partie de ces gens la avec Armin, Ferry Corsten, Carl Cox et quelques autres. Mais il y a aussi beaucoup d’imposteurs comme Guetta ou la Swedish House Mafia.
  
  Les disques produits par les DJ coutent g�n�ralement assez peu cher � produire et sont des outils de promotion plus qu’une source de rentabilit�. Il n’est pas dit que Tiesto ait revu sa mise avec « Silence » (mais peut �tre car Tiesto est � part sur ce march�) mais ce qui est sur c’est que ceci a assur� la promotion de ses DJ sets. Et vu que les cachets pour Tiesto peuvent atteindre 100 000 € pour un gros festival cela justifie de perdre un peu d’argent sur le disque. Les seuls DJ a pouvoir faire un peu d’argent avec le march� du disque sont les superstars et en gros, il y a : Tiesto, Armin Van Buuren, Guetta et la SHM (sans aucun jugement artistique sur la soupe de guetta).
  
  Mais la musique Trance et sa vitalit� montrent justement que le march� du disque peut se passer de droits d’auteur. A State Of Trance a �t� largement pirat�, cela a assur� la c�l�brit� d’Armin, aucune de ses stars ne fait de tr�s gros revenus avec ses disques mais les cachets sont gigantesques. Apr�s comme pour les autres styles de musique, c’est une pyramide et je serai curieux de connaitre les cachets donn�s par ALDA pour un �v�nement comme ASOT 550.
  
  R�pondre Lien permanent
- Marc Bruxman 9 février 2012 19:56
  
  Au fait, derni�rement Tiesto ne produit plus de la Trance ;) Il a chang� de style.
  
  R�pondre Lien permanent

La culture geek

28 r�actions

R�agir