samedi 30 janvier 2010 - par Mmarvinbear

Le 9è art de la Guerre

S’il est bien une activité que les Hommes ont pratiqué sans discontinuer, c’est bien la Guerre. Le mythe du « bon sauvage » et de la « civilisation corruptrice » de Rousseau ont été grandement mis à mal quand les archéologues ont démontré que la Guerre était présente depuis les débuts de l’humanité. Comment pourrait-il en être autrement ? L’Homme fait partie de la Nature et la Nature n’est pas tendre ! Même les troupeaux de paisibles herbivores peuvent se battent pour avoir l’herbe la plus verte et la plus nourrissante si le besoin s’en fait sentir. Alors un carnivore ou un omnivore comme nous...

La BD moderne, née au XIXè siècle mais gestante depuis des millénaires, n’ignore pas la Guerre. Elle en a fait un de ses fonds de commerce les plus juteux.

En revanche, sa vision a incroyablement changé selon les lieux et les moments. Alors que les temps de conflits ont mis la BD au service de la Cause, les temps de paix se sont eux montrés propices à la réflexion, à l’analyse, à l’exposition, à la dénonciation.

 

Les prémices

La première évocation « dessinée » de la guerre se trouve gravée sur la Colonne de Trajan, à Rome. Erigée au Ier siècle de notre ère, ce monument à la gloire de l’empereur Trajan et de ses campagnes victorieuses contre les Daces est entièrement gravé de scènes évoquant la campagne militaire sous tous ses aspects : l’armée, les batailles, mais aussi les fortifications, les délégations d’ambasssades, les pillages et les exécutions massives. Puis le retour triomphal à Rome, l’or Dace dans les bagages après la mort du roi vaincu.

En ce qui concerne la BD moderne, la représentation de la guerre est longtemps restée lointaine : destinées aux enfants, les BD de l’époque mettaient plus l’accent sur le patriotisme et le dénigrement de l’Etranger afin de préparer les esprits à un futur conflit.

Bécassine donne de sa personne pour neutraliser le Teuton, par nature perfide.

La France de la fin du XIXè siècle et du début du XXè vivait en partie dans le souvenir de l’Alsace et de la Moselle, qui avaient été annexées au IIè Reich allemand après la défaite de 1871. Les illustrés pour garçons exaltaient les vertus militaires et le culte de la Nation pour préparer les esprits à une possible Revanche qui finit par arriver en 1914. Comme quoi il faut toujours se méfier de ce que l’on souhaite...

L’entre deux-guerres est tout aussi avare de représentations guerrières modernes. Seuls sont évoqués les conflits passés et tous ou presque sont plus des prétextes à glorifier les vertus cardinales de la chevalerie avec en filigrane les vertus modernes de patriotisme et de sacrifice. La geste des chevaliers de la Table Ronde fourni en général la trame de base.

 

A partir de 1937, Prince Valiant chevauche à l’aventure. Censés se dérouler avant le Vè siècle, ses voyages le conduisent auprès d’Attila, de Vikings, et même de guerriers musulmans...

L’ère de la propagande

Les années 30 elles voient un changement profond. En France, les illustrés commencent à évoquer de façon détournée la situation géopolitique. A cette époque, le nazisme et le fascisme ont le vent en poupe et une grande partie de l’Europe vit sous des régimes dictatoriaux qui ne cachent pas leurs désirs d’expansion. Les pays disposant encore d’un régime parlementaire sont eux divisés quand à la suite à donner : intervenir ou négocier. Le souvenir des horreurs de 1914 pousse à la seconde option, avec tout le succès que l’on sait par la suite. L’oeuvre la plus emblématique de ce moment charnière de l’histoire viendra juste après la Libération : « la bête est morte » de Calvo. Cette fable animalière est très directement inspirée de la géopolitique de Munich : elle raconte combien l’impréparation face au danger fait courir plus de risque que toute autre chose.

 

Les français sont représentés par des lapins et les nazis par des loups et le livre se veut éducatif. Curieusement cependant, l’album fait l’impasse sur Vichy et la Collaboration...

Art Spiegelman va reprendre un peu le même principe pour son monumental "Maus". Ce livre de souvenirs douloureux est doublé d’un second récit : la communication difficile entre un père et son fils qui n’ont que peu de choses en commun. Une autre façon d’appréhender un autre genre de conflit.

 

Trente ans après Calvo et de façon identique, Spiegelman livre les souvenirs de ses parents, déportés et survivants d’Auchwitz. Il évoque également le destin de son frère aîné qui n’a pas survécu et dont le tragique souvenir sera peut-être la cause du suicide de sa mère.

En ce qui concerne l’Allemagne en revanche, la BD reste très peu diffusée, et elle ne fait pas partie des médias jugés de masse par Goebbels qui mise sur le cinéma, la radio, les journaux et l’affiche murale pour diffuser sa propagande.

 

Le dessin est très utilisé par le NSDAP pour sa communication. Fasciné par les méthodes modernes, Goebbels va vouloir donner au Reich une industrie du dessin animé aussi efficace que celle des Etats-Unis, mais il va négliger totalement la BD, en tout cas au sein du Reich

Une fois la défaire française consommée par contre, les autorités allemandes ne trouveront rien à redire à la diffusion dans les illustrés destinés à la jeunesse d’aventures ouvertement antisémites. La période 43-44 voit la publication de deux illustrés à fort tirage à destination de la jeunesse. Les bandes publiées ne font pas mystère de leur orientation : ennemis à lèvres lippues et aux nez crochus y pullulent.

 

 

 

Le traître est clairement identifié comme étant juif, travaillant de concert pour Staline et Churchill. D’autres dessinateurs de ce calibre oeuvreront dans des illustrés comme « le téméraire ». Mais un seul sera condamné après procès. En général, les autres se feront prudemment oublier quelques temps avant de revenir à leurs tables de dessin.

De l’autre coté du monde, le Japon va avoir la même stratégie de développement de la propagande, et ignorer le manga au profit du dessin simple et de l’affiche. Toutes les revues et les séries sont suspendues au motif de préserver le papier pour des choses plus sérieuses. Cela permet au gouvernement de supprimer les séries dérangeantes à leurs yeux tout en gardant les dessinateurs sous la main pour des publication patriotiques.

Les Etats-Unis eux n’ont pas de problèmes de production de papier, et ils n’interdisent en rien les comics-book ou les comics-strips. Après Pearl Harbour, tous les éditeurs vont inciter leurs équipes à se faire plus patriotes encore, en envoyant les héros qui vivent dans le monde contemporain au combat contre les japonais et les nazis. On peut alors voit Superman latter sévère les armées du Reich. Les ventes explosent, alimentant l’engouement des jeunes américains pour les comic-book. Le revers de la médaille se fera sentir dès la fin du conflit. Les ventes chutent brusquement et de nombreux éditeurs mettent la clé sous la porte. Même les plus importants d’entre eux doivent réduire la voilure et baisser le nombre de séries en se débarrassant des personnages les moins populaires. Chez DC comics, Superman et Batman résistent mais d’autres ( JSA, Green Arrow) perdent leurs titres et disparaissent. Chez Timely (qui deviendra Marvel vingt ans après), Captain America se reconverti rapidement dans la chasse aux communistes mais Namor est frappé d’amnésie et se perd dans l’anonymat de la foule new-yorkaise tandis que la Torche ( un androïde humaniforme perpétuellement en flammes) est détruite. Ces éditeurs se recentrent sur l’horreur et le western qui passionnent toujours les adolescents de l’époque. Cette période, qui s’étale entre 1947 et 1951, signe la fin du Golden Age. Le Silver Age émergera quelques années plus tard avec de nouveaux héros.

 

Si des dessinateurs français caricaturent de façon immonde les juifs, les américains ne donnent pas non plus le bon exemple avec les « faces de citron »... Dans le futur, Captain America fera preuve de plus de respect envers ses adversaires qu’il lattera d’autant plus fort

L’expérience acquise en Europe permet aux grands groupes de relancer les illustrés à destination de la jeunesse. Le marché existe et il est primordial aux yeux des éditeurs de contrer l’influence américaine via l’arrivée massive des comics arrivés avec les GI’s et le Plan Marshall.

La guerre n’est plus niée (comment pourrait-elle l’être ?) mais l’accent est mis sur non plus seulement le patriotisme, mais aussi l’héroïsme. Si la Deuxième Guerre mondiale était un combat juste, les conflits suivants seront moins bien acceptés. Et l’évolution de la société aidant, les choses iront encore plus loin.

L’ère de la contestation

A la mort d’Hitler, l’alliance entre l’Est et l’Ouest ne dure pas longtemps. Pour éviter une confrontation brutale entre deux blocs munis de l’arme nucléaire, USA et URSS s’affrontent via des pays tiers en Corée, puis au Vietnam et sur d’autres terrains encore. Ces guerres par procuration en deviennent d’autant plus injustes aux yeux de l’opinion publique que les progrès techniques permettent d’y assister quasiment en direct via la presse, la radio puis la télévision.

Dès lors, et surtout après une certaine année 1968, le ton change radicalement dans la narration.

D’une part, les auteurs prennent plus de risques à proposer des oeuvres plus matures, pariant sur le fait que le lectorat évolue avec l’âge.

 

De 1959 à 1988, le sergent Rock sert son pays dans sa propre revue. Combattant de la seconde guerre, il est tué le 8 mai 1945, victime de la dernière balle tirée par un soldat allemand avant l’annonce de la capitulation

D’autre part, la Commission de Censure, instaurée en 1949 au motif de protéger la jeunesse, perd de son aura et de son influence suite à la contestation estudiantine. Comme il est désormais Interdit d’Interdire, les auteurs peuvent montrer plus crûment les choses. La Guerre perd une grande part de son héroïsme et sa sordide vérité se fait de plus en plus voir. Mais curieusement, le théâtre européen reste très peu représenté. Proximité temporelle trop grande ? Peur de raviver de mauvais souvenirs ?

Les dessinateurs européens préfèrent se concentrer sur le front du Pacifique avec Buck Danny en figure de proue.

 

 

 

Tout comme aux USA, les premières aventures de Buck Danny ne sont pas avares en « faces de citron » perfides... Un aspect que Hubinon et Charlier gommeront très vite par la suite.

Les années 80 elles verront un véritable tabou tomber avec la publication de « Kaleunt », qui présente l’Europe en guerre vu du coté des allemands. Mais même après, l’Europe de 39-45 reste quasiment ignoré des auteurs européens. Est-ce parce que tout a été dit ou presque dans les témoignages ? Ou les fictions cinématographiques ? Ou alors y a-t-il un désir inconscient de ne pas toucher à des icônes tels que Jean Moulin, ou Charles de Gaulle ?

Il ne faut pas non plus oublier que 1940 est l’année d’une lourde défaite pour l’armée française. Il n’a pas de quoi pavoiser. C’est peut-être aussi pour cela que la Guerre d’Indochine sera quelque peu passée sous silence.

 

Dimitri, l’auteur, est français. Il a volontairement servi au sein de la Wermarcht. La révélation du pan de cette vie causera son renvoi immédiat du magazine Pilote dans les années 60. Plus tard, Gunter Grass devra aussi admettre avoir brièvement servi au sein des Waffen SS.

Les autres conflits eux ne font pas l’objet d’un tabou particulier. La première guerre voit se multiplier les publications à ce sujet, se concentrant sur le quotidien du soldat dans la tranchée. On peut sans doute y voir l’influence du film de Stanley Kubrick, "les sentiers de la gloire". Longtemps interdit en France, le film évoque l’exécution "pour l’exemple" injuste de soldats qui payent les erreurs stratégiques de leurs officiers, soucieux de masquer leur incompétence. La levée de la censure de ce film dans les années 70, près de 20 ans après sa réalisation, fera débat.

 

Tardi est un dessinateur fasciné par la première guerre mondiale. Il n’hésite pas à y faire référence dans ses autres ouvrages comme Adieu Brindavoine, ou Adèle Blanc-Sec.

Signe des temps, la Guerre commence même à se faire moquer dans des séries plus légères. Si la 2è guerre reste intouchable à ce niveau, le premier conflit mondial commence à être victime des dessinateurs humoristiques. Ces derniers ne dénigrent pas les souffrances subies, mais insistent plus sur l’absurdité des conflits, l’incapacité des politiques et la stupidité des officiers.

 

A l’inverse de Tardi, Carpentier ne fait pas un monument de l’horreur de 14-18, mais il critique tout autant la boucherie des tranchées. A sa façon...

Les conflits plus anciens et porteurs ne sont pas oubliés : depuis 1968, « les tuniques bleues » raillent l’absurdité de la guerre civile américaine. Il n’est pas certain en revanche que les américains apprécient de leur coté une telle profanation ce qui est pour eux leur pire moment de leur histoire avant le 11 septembre 2001 et le 7 décembre 1941.

 

Le sergent Chesterfield aime l’armée et le caporal Blutch veut tout faire pour la quitter. Tant que la série aura du succès, gageons qu’il ne réussira pas à déserter...

La guerre du Vietnam et son caractère injuste et immoral précipite le mouvement. Même aux USA, les dessinateurs n’hésitent pas à montrer la réalité que le service des médias des armées ne veulent pas voir diffuser. Que ce soit au moment même ou des années après, l’héroïsme pur et dur disparaît pour ne laisser place qu’à la réalité : la guerre tue indifféremment soldats et civils. Vieux comme enfants, femmes comme hommes.

 

Une conséquence inattendue de la guerre du Vietnam : Iron Man apparaît quand son concepteur Tony Stark est fait prisonnier par un chef viet-minh. Il aide à mettre au point l’armure créée par un scientifique captif qui se sacrifie pour lui permettre d’avoir le temps d’amorcer l’armure. En hommage, Stark fermera dès son retour la division « armement » de son empire industriel.

L’oeuvre la plus emblématique à ce sujet reste le monument graphique de Will Eisner « Mon dernier jour au Vietnam », ou il reprend les souvenirs emmagasinés alors qu’il était dessinateur aux armées. Will ne fait pas mystère de la dureté des combats, du danger permanent qui peut prendre n’importe quelle forme, y compris celle de jeunes femmes aguichantes ou de petits enfants à priori innocents.

 

Le « coeur pourpre » est une des médailles les plus prestigieuses qu’un soldat américain puisse acquérir car elle a été créée pour récompenser un courage exceptionnel. Elle n’est pas attribuée sur recommandation de quiconque mais après enquête.

Au Japon, les exactions et les nombreux crimes de guerre commis par l’armée impériale ont empêché pendant longtemps l’évocation de la guerre, sous une forme ou une autre. Durant l’occupation américaine, la représentation d’armes était rigoureusement interdite, y compris dans les séries traitant de l’ère du Shogunat.

Ce n’est que lorsque l’étau s’est desserré à l’orée des années 60 que les sabres purent refaire leur apparition sur les flancs des samouraïs. Mais pendant encore longtemps, la période moderne fut frappée d’un interdit tacite. Cela ne gênait pas vraiment les mangakas car l’histoire militaire du Japon était très riche et ils purent se concentrer sur l’ère Tokugawa.

 

Usagi est un ronin : il est devenu un guerrier sans maître après la mort au combat de ce dernier. Ne vous fiez pas à l’usage d’animaux antropomorphiques dans cette série : Stan Sakai reconstitue très fidèlement le Japon dans ses us et coutumes du XVIè siècle.

Mais les souvenirs des auteurs qui avaient connu la deuxième guerre finirent cependant par ressortir, de façon prudente dans un premier temps. « Gen d’Hiroshima » met ainsi l’accent sur la vie d’un adolescent en butte au voisinage inconditionnellement fidèle à l’empereur car sa famille ne cache pas son scepticisme quand au bien fondé de la guerre contre les américains. La série se poursuit avec la chute de la bombe et ses conséquences. L ’histoire se termine quand Gen part vivre sa propre vie à Tokyo, après avoir perdu presque toute sa famille et ses amis des suites des radiations. Le manga ne fait pas non plus mystère des sentiments mitigés de l’auteur envers les américains, à qui il reproche l’usage de l’arme nucléaire, mais aussi d’avoir considéré les victimes comme étant des cobayes à étudier plutôt qu’à soigner. Il leur reproche aussi les difficultés d’approvisionnement liées au retour forcé des millions de colons expulsés des territoires perdus, ainsi que d’avoir usé des yakusas pour régenter la population et faire régner le calme avant de mettre en place une police et une justice plus efficaces.

 

L’auteur est effectivement un survivant de la bombe d’Hiroshima et il y a perdu une grande partie de sa famille. D’autres pans du manga sont en revanche totalement fictifs

Le verrou qui constituait le plus grand tabou a cependant commencé à se fissurer avec « Zipang ». S’inspirant de la trame du film « Philadelphia experiment », Le manga raconte l’histoire d’un aviso de la marine japonaise moderne projeté en pleine guerre du pacifique, au lendemain de la bataille de Midway. Les soldats japonais, livrés à eux-même, doivent décider d’intervenir ou non dans le cours de l’ Histoire, et aussi, dans quel camp. La base de ce récit en est le refus du choix qui est imposé pour l’avenir de la société nippone. Vaut-il mieux pour le Japon d’avoir une société militariste et dictatoriale, ou bien doit-on laisser l’armée impériale connaître la défaire, pour que le Japon connaisse la paix mais avec une société totalement chamboulée sur le plan de ses valeurs ? Une troisième voie est-elle possible ?

 

Intervenir ou pas ? Le choix sera fait malgré les soldats et les conséquences les plus terribles ne vont pas se faire attendre...

Dernier jalon en date, la sortie d’ « Opération Mort ». Shigeru Mizuki nous livre au travers d’une fiction une large part de ses souvenirs de soldat de l’armée impériale. Lui aussi pointe du doigt la stupidité bornée des officiers et la sordide cruauté de la guerre.

 

Shigeru Mizuki peut être considéré comme étant le Cervantès moderne. Dessinateur, il est mobilisé. Il perd son bras gauche à la guerre alors qu’il était gaucher. Il ne s’est pas laissé abattre et a réappris à dessiner avec la main droite

En l’espace d’un siècle, nous pouvons réaliser le chemin parcouru par le 9è art en ce qui concerne la vision de la Guerre. D’une évocation fantomatique, focalisant plus les choses sur les « beaux » cotés que sont l’héroïsme et la patriotisme, le 9è art a fini par en évoquer la réalité la plus crue et la plus noire, ne laissant au final selon les lieux que peu de zones dans l’ombre.

On peut alors se demander, sur le modèle de la poule et de l’oeuf, ce qui est venu en premier.

Est-ce le changement de vision qui a rendu la Guerre insupportable à nos sociétés, ou bien est-ce notre refus du conflit et des morts engendrés qui a inspiré et guidé les auteurs ?

Je pense que l’on peut passer de nombreuses nuits blanches avant de trouver la bonne réponse.

Si elle existe...

( à suivre... )



13 réactions


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 30 janvier 2010 11:28

    Mmarvin,

    Magnifique travail d’investigation dans un domaine qu’en temps que pacifiste notoire, je délaissais. Je suis étonné par contre que vous n’ayez pensé à y ajouter le lieutenant Blueberry. J’avais adoré sa suite « ballade pour un cercueil » où après deux albums consacrés à la retrouvaille du trésor des sudistes dans une crypte d’église et la fuite en travers des magnifiques paysages savamment reproduits, poursuivis par toute l’armée étasunienne et les indiens réunis, il découvrent enfin, après leur avoir faussé compagnie en coupant les liens du bac qui les rattachent à la rive où les attendent d’autres pirates et avoir dérivé dans un canyon tumultueux...ouf, que le cercueil est en fait plein de pierres et cailloux... !

    Tout ça pour ça, c’est navrant, mais absolument palpitant. a+.L.S.


    • Mmarvinbear mmarvin 30 janvier 2010 13:14

      Blueberry est une série magnifique, mais il faut parfois faire des choix et aussi orienter le regard vers ce qui est moins connu.

      Mais il est prévu que j’en dise un mot dans le prochain chapitre... Ou le suivant...


  • Reinette Reinette 30 janvier 2010 11:49


    Mmarvin Salut

    j’ai beaucoup aimé cet article sur l’histoire de la guerre dans la BD

    je laisse un lien sur un article : Afro-Bulles, spécialiste de la BD africaine
    La bande dessinée africaine jusque-là inconnue à cause du manque de moyens économiques est en train d’émerger aussi bien en Afrique qu’en Occident, notamment grâce à des associations comme Afro-Bulles.

    http://www.afrik.com/article13876.html

    Musée du quai Branly
    à la rencontre de la bande dessinée africaine du 4 au 6 fevrier 2010
    http://www.neuvieme-art.com/image.php?image=images/actus/le-musee-du-quai-branly-accueille-la-bande-dessinee-africaine-01.jpg


  • ASINUS 30 janvier 2010 14:54

    « arma virimque cano »


    yep

    article clair agréable ou l on apprend

    merci à l auteur



    asinus


  • Markoff 30 janvier 2010 17:07

    Bravo pour ce trés bon travail !

    Est-ce le changement de vision qui a rendu la Guerre insupportable à nos sociétés, ou bien est-ce notre refus du conflit et des morts engendrés qui a inspiré et guidé les auteurs ?

    Je tente de répondre à la question ( sans nuit blanche ), et je dirai les deux, mon capitaine !

    La guerre est devenue insupportable par ses excés même, sutout les deux dernières, mais aussi celles qui ont suivi, les esprits ont évolué, trop lentement à mon goût, mais sûrement et ce nouvel état d’esprit s’est retrouvé tout naturellement dans le 9 ème art et les autres.. Pour moi donc, l’état d’esprit a forcément précédé et inspiré les auteurs et d’un autre côté, les oeuvres ont également renforcé la nouvelle façon de penser.

    Il ne faut jurer de rien, hélàs, mais je crois qu’aujourd’hui, les Etats auront de plus en plus de mal à nous entraîner dans ces aventures sanglantes et génocidaires.
    Et c’est tant mieux. Je salue ici tous les pacifistes.

    Cordialement

     


  • zelectron zelectron 30 janvier 2010 17:29


    Article de synthèse bien construit et agréable à lire, j’ai découvert ! merci à l’auteur.

    P.S. Un site à visiter à tout hasard (mmarvin.com est un leurre ?) :
    http://www.mmarvin.fr/index.html


  • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 30 janvier 2010 20:51

    Ce papier est vraiment digne d’intérêt, MMarvin, Dieu me pardonne il m’arrive d’avoir peur de parler sur ce site et en général, la Policedlapensée monte la gaaaaaarde !

    Et pourtant j’avoue - oui je m’en blâme - que le sérieux d’un tel article, dans le style, le rend ennuyeux smiley

    Tandis que les précédents et vos commentaires sont beaucoup plus, à mon goût, engageants.


  • fg 31 janvier 2010 11:05

    Les pieds Nickelés s’en vont en guerre datent de la première guerre, Forton,le dessinateur envoyait ses dessins depuis les Dardanelles ou il était soldat.

    Il n’ a pas fallu attendre TArdi pour que cette guerre passe en BD elle y était déjà quasiement en live.


  • Pyrathome pyralene 31 janvier 2010 19:54

    Socialiste tendance coup-de-pied-au-cul.

    C’est de quelle espèce ?? socialo façon kouchner ? smiley...ou national ?


  • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 31 janvier 2010 22:40

    Merci pour cette excellente synthèse. La bande dessinée est révélatrice d’une sociologie du monde en ce XXe siècle. Elle est tout aussi pertinente en ce XXIe siècle. Malheureusement le monde n’a pas fini de voir la guerre déchirer les corps et les biens d’une population qui veut la paix. Toutes les mafias du monde doivent être battues avant que je puisse affirmer une paix durable.
    Pierre Boisjoli
    Le conseiller divin
    le seigneur des seigneurs
    le roi des rois
    le prince de la paix


  • ddacoudre ddacoudre 1er février 2010 09:10

    bonjour mmarvin

    bon boulot de documentaliste, sympathique cette analyse de la bd

    cordialement.


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