samedi 21 janvier 2006 - par oldtime

Les Sutras de Jésus

L’archéologie contemporaine a découvert, en Chine, une église christo-bouddhiste qui date du VIIe siècle de notre ère, c’est cette histoire que nous relate martin Palmer dans un livre déroutant : Les évangiles de la route de la soie.

Les controverses sur la double nature du Christ sont inconnues.

Au VII ème siècle de notre ère, le message de Jésus a rencontré celui de Bouddha et ceci en Chine, à partir de 635, telle est l’histoire racontée par l’archéologue Martin Palmer, dans son ouvrage Les Évangiles de la route de la soie. Les controverses sur la double nature du Christ sont inconnues à ce christianisme chinois, alors qu’ils marquent avec violence les premiers conciles de l’Ouest. La question du péché originel est absente de cette théologie. La trinité est pensée non pas en terme de substances, mais d’inchangé : yin , yang et ki.

Il existe une " action sans action ".

L’origine nestorienne de ce christianisme est signifiée par le premier Sutra, de l’unique honoré du monde, pour qui celui affirmant être un Dieu confirme la faute d’Adam. Le second Sutra, de la cause de l’effet et du salut, évoque l’Esprit-Saint "qui mène à être heureux dans ce monde sans que l’esprit ne soit troublé." Le troisième Sutra, celui dit "des origines", intègre un concept chinois, le wu wei : "action sans action", le Saint-Esprit en est l’incarnation, existant dans la non-existence, jamais éteint dans le non-être . Le quatrième, le Sutra, de Jésus Christ, indique que le Messie, au vu de la souffrance de tout ce qui est né, commença à enseigner... Dieu, conçu comme vent vivificateur, aurait son origine dans la religion tibétaine !

Ye Su est le fils de brise fraîche.

Le cinquième sutra est un résumé des Evangiles, où Ye Su est le fils de brise fraîche ! Ensuite, les dix commandements sont adaptés dans un esprit confucéen ! Dans cette tradition, Jésus est compris comme gardien (et non maître) de la création ! Dès le IXe siècle, le bouddhisme et le christianisme furent objets de sévères répressions, pour rétablir l’orthodoxie confucéenne, c’est ainsi que "la religion de la lumière" fut éclipsée dans ces contrées, pour resurgir par la recherche archéologique contemporaine, et tout particulièrement grâce à la perspicacité de Martin Palmer ! Vive la brise fraîche.

(Lire son ouvrage, Les Evangiles de la route de la soie, (Sully) ou la revue Nouvelles clés. printemps 2005.)



3 réactions


  • (---.---.127.125) 22 janvier 2006 04:41

    - J’ignorais que le confucéisme s’était opposé au boudhisme. Ces deux systèmes sont complémentaires...


    • joldtime (---.---.224.225) 24 janvier 2006 10:11

      En effet, d’un point de vue théorique, il n’y a pas de contradiction, cependant l’Histoire nous montre à quel point la religion est bien souvent instrumentalisée par le pouvoir politique, il reste encore pour les étudiants et chercheurs à écrire cette Histoire (l’utilisation du religieux par le politique ...)


  • AnAnotherWay (---.---.12.50) 4 février 2006 01:30

    Interressant Merci pour l’info


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