lundi 29 septembre 2014 - par Frozen

Marianne Faithfull, son nouvel album « Give My Love To London » sort aujourd’hui

Il célèbre les 50 ans de carrière de l’ancienne égérie du Swinging London qui, pour l’occasion, c’est entourée d’une pléiade d’artistes exceptionnels.

Quand on l’interroge sur la longévité de sa carrière, Marianne Faithfull en est la première étonnée. « Je ne pensais pas vivre aussi longtemps. Je pense que cela surprend pas mal de monde aussi » explique-t-elle.

C’est en effet en mars 1964 qu’elle est repérée par Andrew Oldham, le producteur de The Rolling Stones, qui veut lui faire enregistrer un disque. Mais peu convaincu par son interprétation des morceaux qu'il a choisi, Oldham lui proposera de chanter « As Tears Go By », une composition récente signée Jagger/Richard, destinée à une prochaine face B des Rolling Stones. Cette chanson se classera au Top 10 Britannique dès sa sortie.

L’été dernier, blessée au dos suite à une chute aux Etats-Unis, Marianne Faithfull est obligée d’être immobilisée. Elle n’avait jamais consacré autant de temps à l’écriture. « On peut dire que cet accident a été très bénéfique pour ma créativité. » ajoute-t-elle. C’est aussi le disque le plus personnel qu’elle ait fait depuis longtemps. Telle la chanson-titre du disque, qui ouvre également l’album, ‘Give My Love To London’, évoquant sa ville natale, dont elle garde des sentiments ambivalents : « J’adore Londres, et je l’aimerai toujours, mais il m’est impossible d’y vivre. ». Elle revient sur ce titre : « Il s’agit du premier texte que j’ai écrit pour l’album. Je l’ai confié à Steve Earle, qui se trouvait alors à Paris. Nous avons complété la chanson ensemble, c’était merveilleux. »

Outre Steve Earle, la chanteuse s’est entourée d’un grand nombre de musiciens pour ce qui pourrait bien être le plus bel album de sa carrière. Aux cotés de Nick Cave, avec qui elle a déjà travaillé par le passé, on retrouve le pianiste Ed Harcourt, le guitariste Adrian Utley (Portishead), mais aussi Roger Waters (Pink Floyd), Tom McRae, Warren Ellis et Jim Sclavunos, des Bad Seeds. « Je suis incroyablement honorée d’avoir travaillé avec de tels musiciens. Nul n’a plus de chance que moi. ». La jeune chanteuse britannique Anna Calvi compte également parmi ceux qui ont collaboré à cet album. « ‘Falling Backest la première chanson qu’elle signe avec quelqu’un d’autre » précise Marianne. On a pu découvrir la vidéo de cette chanson au début du mois. Anna Calvi fait également les chœurs sur une chanson hommage à Phil Everly, ‘The Price of Love, des Everly Brothers. L’album a été produit par Rob Ellis et Dimitri Tikovoi et mixé par Flood (Depeche Mode, U2 ou PJ Harvey).

L’ensemble donne un album bien rythmé, qui alterne entre chansons fortes et plus calmes, un album qui remporte l’adhésion dès la première écoute, digne de figurer parmi les grands albums de la chanteuse.

* ‘Sparrows Will Sing’ écrite par Roger Waters, dont la vidéo avait été dévoilée en août. « J’adore son esprit et la manière dont il exprime les choses  » dit Marianne au sujet de l’auteur de The Wall. « Je suis très heureuse qu’il m’ait envoyé cette chanson. »

* S’ensuit une belle chanson écrite avec Tom McRae, dans laquelle on retrouve le style et la sensibilité du guitariste : ‘Love More Or Less’.

* Nick Cave, signe deux morceaux sur cet album de M. Faithfull. « Il est capable d’écrire un truc comme ‘Late Victorian Holocaust’ par jour, dit-elle. J’adore aussi ‘Deep Water’, qu’il a composée à partir de paroles tragiques que je lui avais envoyées, qui sont consacrées à une personne que nous adorons qui était très malade. » ‘Late Victorian Holocaust’ est la chanson la plus longue de l’album, et sans aucun doute la plus jolie, sur laquelle joue un quartet à cordes, que l’on retrouvera sur deux autres morceaux.

* Au fil des années, Marianne Faithfull n’a rien perdu de sa colère quant à l’état actuel du monde, qu’elle exprime avec force sur ‘Mother Wolf’

Les plus attentifs remarqueront également une dernière chose à l’écoute de cet album, c’est la clarté de la voix de la chanteuse, qui avoue avoir arrêté de fumer depuis plusieurs mois. Tout le monde pourra également apprécier cet album sur scène, puisque la chanteuse le présentera à l’Olympia le 20 novembre prochain, étape d’une tournée mondiale qui durera une année. Six Fours Plage (le 7 décembre) et Roubaix (le 20 décembre), La Grande Motte, Aix en Provence, Amiens, Sochaux, Bordeaux, du 1er au 13 février 2015, seront les prochaines villes françaises de sa tournée.

« Give My Love to London » s’impose déjà comme un classique dans le répertoire d’une artiste qui n’a jamais quitté la scène, une artiste pour laquelle chaque disque est l’occasion de se renouveler. Marianne Faithfull affirme être en paix avec son passé, et même en être fière. Ce sont peut-être ces raisons qui font un album de la trempe de « Give My Love to London ».

Marianne Faithfull a traversé les décennies avec une grâce et une élégance sans pareil, qui en ont fait une des personnalités les plus attachantes de la scène rock.

 

Marianne Faithfull « Give My Love To London » - sortie le lundi 29 septembre 2014 - Naïve



3 réactions


  • cevennevive cevennevive 29 septembre 2014 10:53

    Bonjour Frozen,


    Vilain !

    Ce matin, j’ai pleuré en écoutant « the ballad of Lucy Jordan ». Ma jeunesse, mes passions, ma foi toute neuve en la vie...

    Et j’ai ressorti de l’armoire à souvenirs les albums de Marianne que j’avais achetés en 1980, 1981 : « As ters go by », « Faithless » Je garde toujours ce que j’aime.

    Peut-être aimerai-je son nouveau disque ? Mais j’ai un doute. C’est elle que j’aime avec ma jeunesse enfuie, avec ses passions, les miennes, lorsqu’elles étaient toutes neuves, brillantes et pures comme le diamant.

    Bonne journée.




  • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 29 septembre 2014 23:26

    Marianne Faithfull : Une chanteuse nulle.

    Ses albums ressemblaient plus à des borborygmes de sangliers alcooliques qu’a de la chanson.

    On ne peut pas vraiment parler de « paroles » dans ses « chansons », mais plutôt de syllabes éructées au hasard, ni de musique, mais plutôt de bruits informes, browniens et sourd et que c’était dommage de pas être quand on l’éntendait meugler !

    Une « chanteuse » pitoyable, aux ânonnements approximatifs et la carrière plus que minable.

    A oublier de toute urgence.


  • franc tireur 29 septembre 2014 23:38

    elle a toujours rien a dire sur la mort de morrison ?


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