mardi 13 mai 2014 - par CHALOT

Nom de dieu !

« Nom de dieu »

Roman de Philippe Grimbert

éditions Grasset

193 pages

Avril 2014

 

 Une colère bien humaine

Baptiste a tout pour être heureux : une reconnaissance professionnelle, une femme aimante et deux filles qu’il adore…Tout ou presque.

En dehors de son travail, il a sa foi et son engagement autour des œuvres caritatives de l’église.

Il en oublie un peu et même beaucoup sa famille en dehors des questions matérielles.

Il a sa croyance, forte, très forte, le conduisant à faire des prières avant chaque repas et à conduire avec une croix accrochée au rétroviseur intérieur.

Comme tout engagement entier, excessif, il peut se poursuivre sans accroche ou amener la catastrophe ….

Mais voici que des ennuis sérieux, de vraies catastrophes s’abattent sur ce brave homme : la perte de son emploi d’abord, une femme qui s’éloigne, des filles qui ne le comprennent plus et Dieu qui l’abandonne.

C’est beaucoup, trop pour ce brave homme qui disjoncte comme le diraient certains, ou qui voit le ciel s’abattre sur sa tête comme l’expliqueraient d’autres.

A-t-il perdu la foi, sa raison d’être ?

Non ! pas du tout puisqu’il décide de régler publiquement ses comptes avec le Créateur.

Avec méthode il dresse un réquisitoire implacable contre le « Tout Puissant » n’hésitant pas à s’appuyer sur les Technologies de l’Information et de la Communication et aussi sur la bonne vieille méthode de l’imprécation orale devant Notre Dame de Paris :

« L’actualité qui trônait à la une et éclaboussait de sang l’écran de son ordinateur alimentait sa colère, morbide comptabilité qui instruisait un peu plus chaque jour le dossier à charge du Créateur. »

Qui va gagner ?

Ce n’est qu’un conte où l’humour est plaisant, ce qui ne nous empêche pas de réfléchir au sens de la vie et au système destructeur, que l’on soit croyant ou athée.

Jean-François Chalot



5 réactions


  • Crab2 13 mai 2014 13:52

    La paix sociale

    Acheter la paix sociale, la droite au pouvoir a su le faire en favorisant financièrement indirectement la construction de mosquées, sous l’œil attendri de la gauche et de la plupart des écologistes, sans pour autant, en suivant, empêcher de perdre toutes les élections

    ( et ce n’est pas le fait, grâce aux abstentionnistes, d’avoir gagné les dernières municipales qui changera quoi que ce soit à l’opinion que les français se font de la classe politique )

    La gauche veut reprendre la main...

    Suites :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/05/la-paix-sociale.html


  • Loatse Loatse 13 mai 2014 13:52

    Bin voui, Chalot, la vie n’est pas un long fleuve tranquille que l’on soit croyant ou pas... Des portes soudain se ferment, on perd ce que l’on pensait acquis pour toujours (conjoint, travail, maison, routine) et c’est l’incompréhension, le doute, la panique même qui prédominent..

    Mais ces temps d’épreuves peuvent être l’occasion d’un autre départ bénéfique à notre évolution spirituelle, une fois surmonté, pour le croyant, le sentiment profond (mais trompeur) d’être abandonné de Celui en qui on avait placé sa confiance (dans le sens « qu’il continuerait à nous laisser vivre selon NOTRE volonté, la vie que NOUS souhaitions avoir... »)

    il nous faut donc passer par le stade douloureux plus ou moins long mais nécessaire du renoncement, de l’acceptation puis du « lâcher prise »

    Le « que ta volonté soit faite » du Notre Père que nous récitons sans prendre conscience de ce que cela implique, prend alors tout son sens...

    A ceux que Dieu met sur mon chemin aujourd’hui et qui voient des portes se fermer devant eux, qui n’en comprennent pas la raison, j’explique que là ou se trouve une porte fermée, il y a toujours une autre qui s’entrouve...
     
    Il s’y trouve aussi des chalot pour leur tendre la main... ;)


  • Doume65 13 mai 2014 13:57

    « Baptiste a tout pour être heureux : une reconnaissance professionnelle, une femme aimante et deux filles qu’il adore »

    Mais il n’a pas som-meil...


  • psynom 14 mai 2014 11:22

    En dehors de son travail, il a sa foi et son engagement autour des œuvres caritatives de l’église.

    En dehors de son travail, il a sa foi et son engagement autour des oeuvres anti-cléricales.

    Je ne suis pas un calotin ou un croyant, je les respecte simplement, et ne comprend pas la haine qu’on peut leur porter, ni le besoin ringard de chercher à les détruire.


  • CRANACH 14 mai 2014 11:34

    il n’y a pas de haine ni de dénigrement dans cet article.

    Un livre différent pourrait être écrit sur un militant révolutionnaire qui donne tout à sa cause et qui un jour s’aperçoit que la révolution n’est pas là et qu’il a en partie sacrifié sa famille.
    J’en ai connu aussi. L’auteur de la chronique est préservé car si j’ai bien compris il a une vie associative avec des résultats concrets

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