mercredi 2 août 2017 - par C’est Nabum

Nous sommes au courant !

Les clefs du succès.

Le doute était si grand que le jour même du spectacle je me suis rendu au Parc du Moins Roux pour vérifier les branchements électriques. Je découvrais un compteur électrique et deux prises pour lesquelles, il convient de disposer d’un raccord spécial. Inquiet de savoir si le message était arrivé jusqu’à la mairie de proximité, j’y fis un saut pour en avoir le cœur net.

Moins de sept heures avant l’heure de notre prestation supposée et je tiens à vous le rappeler, organisée par un service de la ville, je découvrais que l’information avait tout juste circulé sans que la moindre affiche ne figure dans le local municipal. Je fus reçu par une charmante secrétaire qui fit tout son possible pour me trouver le bon correspondant dans les méandres téléphoniques de cette hydre aux têtes multiples.

Après bien des démarches, elle me mit en relation avec un responsable du service de la culture qui accepta de prendre le dossier en main en l’absence pour cause de congé de son responsable initial. Je lui fis un bref résumé de l’imbroglio et de mon mécontentement qui montait. L’homme me fit bon accueil et me demanda de passer le voir dans son service à 14 heures. L’espoir était au bout de cette démarche supplémentaire.

Nous eûmes un entretien efficace. Ce fonctionnaire fit ce qu'il put pour rattraper ce qui était en son possible. Il enclencha le processus de la communication municipale afin de faire savoir, un peu tard certes mais c’était mieux que le rien précédent. Il me confia un raccord électrique pour me brancher sur le compteur en espérant que celui-ci fut connecté. Mais ceci dépendant d’autres services, nous n’avions plus qu’à croire au miracle.

Une bonne heure avant le concert, nous arrivions sur place pour découvrir, dépités, que le courant ne passait décidément pas avec la mairie d’Orléans. Le compteur n’avait pas de jus. Il nous restait une heure pour trouver la chose la plus rare qui soit dans un service municipal : « Un agent technique ». Le téléphone chauffa une fois encore entre la mairie de proximité qui ne pouvait rien faire et le chef de service culture qui se décarcassa pour sauver une fois encore les meubles.

Après une série d’échanges et alors que l’heure était proche, un photographe de : Pour info à Orléans arrive avec une clef afin de connecter le fameux compteur. L’espoir est de courte durée, le compteur n’est pas connecté au réseau. Nous sommes dans de beaux draps alors que les quelques courageux spectateurs qui ont bravé le vent et la pluie sont là.

Nous appelons une fois encore notre bon Samaritain qui trouve un porteur de clefs. Il est 17 H 45, un fonctionnaire municipal arrive avec les clefs du kiosque. Pour une action intitulée « Les kiosques en musique » la clef de sol tarde à venir. Je dois naturellement signer une décharge pour prendre une responsabilité qui n’est nullement la mienne. Ce n’est pas moi l’organisateur à ce que je sache.

L’adjointe à l'événementiel est avertie de la situation par réseau social et de mon courroux par la même occasion. Je veux bien essuyer les plâtres de cette opération sympathique, mais de là à découvrir que c’est une totale improvisation dans la plus parfaite impréparation, il y a vraiment de quoi s'énerver. Naturellement, nous ne sommes pas grand chose dans le microcosme artistique de la cité Johannique au point de ne même pas figurer au programme du Festival de Loire dans la formule Contes et chansons. Nous ne sommes pas de ceux qu’il convient de mettre en évidence au risque de lasser le public.

Nous finissons enfin à installer le matériel, effectuer un branchement de secours en passant par un local de rangement qui vient d’être ouvert. Nous y trouvons des chaises pour installer à l’abri notre public si patient et avec trente minutes de retard, nous pouvons commencer. Nous avons fait preuve d’une immense patience, compte-tenu, je vous le rappelle que cette opération se fonde sur le bénévolat et naturellement la gratuité de la prestation.

Quand on se prétend désormais Métropole, il conviendrait de mettre un peu d’huile dans les rouages et de ne pas agir de manière aussi indigne et irrespectueuse. Je risque une fois encore de me brûler les ailes à dire ce qui est, tout en faisant ici la publicité. Il est si bon de se taire dans un tel contexte pour bénéficier de la sympathie des décideurs.. Je ne le puis car j’ai vraiment le sentiment d’avoir été pris pour un Guignol.

Électriquement leur.



9 réactions


  • juluch juluch 2 août 2017 12:58

    Improvisation totale de la Mairie on dirait....... smiley


    • C'est Nabum C’est Nabum 2 août 2017 16:29

      @juluch

      Exactement


    • Le421... Refuznik !! Le421 3 août 2017 13:41

      @juluch
      Ah !! Si le budget avait été de 300.000€ et une petite com pour les élus locaux, nul doute que tout aurait été réglé à l’heure...
      Du bénévolat ? Gratuit ?
      Quelle horreur...
      C’est pas comme ça qu’on devient millionnaire.
      La France En Marche !! Arrière...


  • Aristide Aristide 2 août 2017 13:56

    Naturellement, nous ne sommes pas grand chose dans le microcosme artistique de la cité Johannique au point de ne même pas figurer au programme du Festival de Loire dans la formule Contes et chansons. Nous ne sommes pas de ceux qu’il convient de mettre en évidence au risque de lasser le public.


    Electricité non branchée ? Pffff .... moi je vous dis que c’est un complot contre votre immense talent. 

  • marmor 2 août 2017 15:00
    Nous ne sommes pas de ceux qu’il convient de mettre en évidence au risque de lasser le public.


    Quelle lucidité !! Vous avez enfin compris pourquoi y avait pas de courant !
    Mais on s’en fout ! Ca m’en bouge une sans bouger l’autre, comme disait la momie Chirac.....

  • Cateaufoncel 2 août 2017 20:32

    Réaction prévisible des édiles _ : « Pour finir, ils l’ont eue, leur électricité ! Alors, de quoi y s’plaignent ? »


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