vendredi 16 mars 2007 - par Emile Mourey

On a retrouvé la trace des Celtes

Pendant plus de cinq siècles, les Celtes ont dominé toute une partie de l’Europe, du Danube à l’Atlantique, de la mer du Nord à l’Espagne et au nord de l’Italie. Mais qui étaient vraiment les Gaulois ? C’est la question que s’est posée Arte dans son documentaire du 10 mars. Très instructif documentaire « qui permet d’enterrer les poncifs et de mettre en lumière un peuple hors du commun » (rediffusion le 17 mars à 14 heures).

Il faut dire qu’on revient de loin... depuis la théorie d’une civilisation celtique qui aurait été portée par de grands mouvements migratoires venues des steppes d’Asie centrale jusqu’à, récemment, la théorie d’une culture du type "génération spontanée" qui serait apparue au pied des Alpes suisses et autrichiennes et qui se serait répandue ensuite dans toute l’Europe. Mais voilà que les fouilles effectuées sur le tracé du futur TGV Paris-Strasbourg amènent un certain nombre d’archéologues à penser qu’on ne peut plus exclure la Gaule des lieux de naissance même si d’autres préfèrent rester encore dans une sorte de consensus en parlant d’un brassage de populations au sein de notre Europe tempérée.

Ce n’est que depuis quinze à dix ans que les historiens ont commencé à se rendre compte de l’impasse dans laquelle ils s’étaient fourvoyés en minimisant l’importance de la Gaule depuis les temps antiques jusqu’à l’époque de César. Ces quinze ans correspondent au nombre d’années qui se sont écoulées depuis la publication de mes ouvrages. En m’appuyant sur une meilleure traduction des textes et sur la logique notamment militaire, j’ai proposé d’autres localisations, non pas pour Alésia, mais pour les deux grandes capitales de la Gaule, Bibracte et Gergovie. Voyez mes précédents articles !

Dans mon article "Le temple de Gergovie" du 20 février, j’ai présenté le dessin du chapiteau que voici. C’est un extraordinaire document que l’on peut admirer dans le temple/église du Crest... Gergovie !

Ce chapiteau est, à mon sens, à l’origine de cet art celtique tout en arabesques et entrelacs que tout le monde connaît. Elément fondateur de la pensée druidique, il nous révèle un Dieu de la Nature bien présent mais caché. Rien d’étonnant à ce qu’il ait inspiré les artistes celtes de Gergovie. Rien d’étonnant à ce que les guerriers arvernes aient voulu inscrire sur leurs armes leur foi dans cette pensée née sur la hauteur du Crest. Dissimulé dans les entrelacs du fourreau d’épée présenté dans l’émission d’Arte, le visage de la divinité cachée se laisse entrevoir au téléspectateur comme dans le chapiteau de notre temple. Et puis, l’esprit s’évade dans la perfection harmonieuse des arabesques et dans l’infinie complexité des représentations symboliques, mathématiques et géométriques des figures. Une divinité de la nature mais également "sur nature" que les Gaulois ont évoquée par des figures idéalisées et parfaites de forme. Il s’agit bien là d’une recherche fantasmagorique, ésotérique et mystique de la divinité et des forces divines, telluriques et célestes, au travers de l’Art.

Compilateur et héritier du pythagorisme, Jamblique présente comme vérité absolue l’acousmate suivant : Qu’y a-t-il de plus beau ? Réponse : l’harmonie. Bien qu’antérieure à l’époque de Jamblique, le vase de Vix dont j’ai dit qu’il était une œuvre de Gergovie en est l’illustration la plus exemplaire. Le corps du vase est une recomposition pythagoricienne du bassin de la femme (la terre-mère) et les anses, une recomposition des cornes du bélier jusqu’à une forme harmonieuse parfaite. Dès lors que la preuve a été donnée dans cette émission d’Arte que les Celtes étaient arrivés à un niveau de technicité incomparable dans l’art de la métallurgie du fer et du bronze, rien ne s’oppose plus à l’hypothèse que le vase ait été fabriqué à Gergovie/Le Crest, probablement dans ses forges de Tallende.

Présenté également à l’émission, le chaudron de Gundestrup est la plus belle illustration qu’on puisse trouver des croyances de Gergovie, avec son évocation des symboles solaire et lunaire, mais aussi l’image de l’homme coiffé de la ramure du cerf en forme de branche d’épine noire, symbole d’intelligence. En posture du sage/Bouddha, l’homme se trouve devant un choix : celui du serpent/péché ou celui du torque/signe d’alliance avec Dieu. Il s’agit d’une iconographie qu’on retrouve spécifiquement en Auvergne (près du Crest) et en Bourgogne (près de Mont-Saint-Vincent).

C’est par une phrase très inquiétante que se conclut l’émission : la recherche archéologique avance mais le mystère demeure.

Non ! Je ne puis être d’accord. Le mystère n’existe que parce qu’on ne cherche pas vraiment à l’expliquer. Mais je garde espoir ! Dans encore quinze ans, il se peut que la communauté scientifique se rende enfin compte que tout sort de Bibracte au Mont-Saint-Vincent et de Gergovie au Crest ; que ces lions ciselés dans l’or viennent de Sumer après avoir transité dans le temple du Mont-Saint-Vincent ; que ces griffons et ces dragons, qui s’apprêtent à cracher le feu, viennent de Delphes après être "ressuscités" dans la montagne de La Serre.

Merci à Agoravox qui a accepté de publier à ce jour vingt-cinq de mes articles, ce qui est tout de même assez conséquent. Dommage, toutefois, qu’on m’ait refusé mon dernier texte "L’Atlantide, de la réalité au rêve", d’autant plus dommage que c’était l’aboutissement de tout un raisonnement que j’avais développé dans les articles précédents. Qu’il y ait des réactions négatives qui influencent les modérateurs, je le comprends, mais il faut aussi prendre en considération les commentaires de soutien qui ne m’ont pas manqué, ainsi que les votes majoritairement positifs, ainsi que le portrait "agoravoxien" qu’a fait de moi Eponymus sur son blog.

Emile Mourey (http://bibracte.com) est un ancien militaire de carrière et un latiniste qui depuis trente ans explore les méandres de l’histoire. Sur son site, il a ouvert depuis quelques temps une agence de voyage qui vous emporte en quelques clicks au bord de la mer Rouge sur les traces de Moïse ou à Gergovie derrière les fortifications gauloises. Mais Emile n’enseigne pas l’histoire, il la revisite et essaye de replacer aux bons endroits les lieux et les faits grâce aux rares indices que le temps nous a laissés. Avant de lire ses articles, il faut prendre le soin de remiser ses vieilles idées au placard des certitudes. Le parcours est toujours imprévu. Il paraît que les chemins les plus longs sont les plus intéressants...

E. Mourey

htttp ://www.bibracte.com

Cet article est à la fois un extrait de mes ouvrages et une réécriture.



114 réactions


  • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 13:28

    De l’auteur

    Hier, 15 mars, j’ai adressé un E-mail à M. le Directeur de la Direction des Affaires Culturelles d’Auvergne pour qu’il nous fasse connaître sa position et ses intentions concernant la question de la localisation du site de Gergovie.

    E. Mourey


  • Antenor (---.---.92.232) 16 mars 2007 13:51

    @Emile Mourey

    Il y a quelquechose d’illogique dans notre perception du panthéon celtique. Dans la littérature principalement Irlandaise, les dieux ont un aspect humain, mais apparemment les Celtes ne les représentaient jamais sous cette forme. J’imagine plus facilement Lug incarné par le Colosse de Rhode que par un tas de feuille. C’est vraiment étrange.

    Dans le doc d’Arte, il est dit que militairement les Celtes privilégiaient la mobilité au blindage, contrairement au modèle hoplitique. Qu’en pensez vous ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 14:16

      @ Antenor

      Question modèle hoplitique, Je pense qu’il faut comprendre le celtisme dans son évolution. Il y a le modèle hoplite apporté par la première génération de colons (voir les poteries de type grec) puis, probablement très rapidement, le métissage et l’adaptation au milieu.

      Je pense également que dans la statuaire, il y a la figure du héros celte, symbole d’Héraclès. Quant au visage de la Divinité, je pense qu’il s’agit plutôt d’une évocation symbolique (par exemple dans les visages humanoïde du lion), mais il faut être très prudent dans ces interprétations.


  • (---.---.30.84) 16 mars 2007 13:53

    Monsieur Mourey, ce n’est pas très cohérent de mettre sur le même plan tous les commentaires de vos « travaux » ceux qui vous félicitent ne connaissent pas grand choses aux recherches historiques alors que ceux qui vous critiquent sont parfois chercheurs dans ces mêmes domaines... ensuite mettre en évidence une notation est plus que ridicule, depuis quand la science est une question d’opinion ?

    pourquoi ne pas mettre en avant aussi toutes les critiques dont vous avez fait l’objet en particulier des mêmes membres des DRAC (SRA) dont vous parlez dans votre commentaire, pourquoi ne pas reprendre ce qu’en pensent les chercheurs qui travaillent sur les fouilles de Bibracte et Gergovie ? (pas tous français du collège de france comme vous aimez le faire croire mais du monde entier !)

    bref vous avez changé la forme mais le fond reste le même, c’est bien ce qui est navrant dans la rédaction d’ AgoraVox c’est qu’elle privilégie la forme au fond (de toute manière sans comité scientifique ad hoc celà est inévitable) j’espère que les personnes présentes le 24 mars à Saint Denis pourront parler de ce problème au comité de rédaction de ce journal citoyen.


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 14:31

      @ (IP:xxx.x70.30.84)

      Je ne peux pas vous répondre en ce qui concerne votre première question vu que les intervenants sont anonymes, mais j’ai tout de même l’impression que ceux qui m’ont soutenu ne connaissent pas moins bien la question que ceux qui me critiquent.

      Je veux bien résumer ici la critique que vous m’avez faite dans notre dernier échange, à savoir que le plateau de Merdogne a livré des vestiges significatifs, tels que fondations de murs, poteries, épée. Ma différence avec vous réside dans l’interprétation. En tant que « connaissant la chose militaire », j’en déduis seulement que le plateau de Merdogne n’était qu’un avant-poste, qu’il a pu héberger aux moments de tension un poste de garde, qu’il a pu être un terrain de manoeuvre ou un lieu de rassemblement ou de mobilisation, ce que le terrain du Crest ne permettait pas.

      Quant au personnel de la DRAC qui serait intervenu anonymement pour me critiquer, vous me l’apprenez.


    • Alake (---.---.251.50) 16 mars 2007 15:46

      IP:xxx.x70.30.84 n’a jamais dit que des membres de la DRAC étaient intervenus anonymement pour vous critiquer... smiley


    • (---.---.30.84) 16 mars 2007 15:58

      @Mourey vous devenez paranoïaque, dans un de vos articles prédédents vous avez dit que certains membres des SRA étaient venus voir le Crest et qu’ils confirmaient que ces vestiges étaient d’époque médiévale, je ne pense pas qu’ils soient intervenus ici anonymement.

      c’est assez éttrange dans un autre de vos commentaires vous disiez qu’il suffisait de vous apporter une seule preuve de poterie celte pour que vous révisiez votre jugement appremment vous ne réitérez pas cette affirmation.

      sur le fond maintenant je vous conseille de lire : Angheben, Chapiteaux romans de Bourgogne. Thèmes et programmes (Brepols, 2003) vous y trouverez votre bonheur sur tout ce que vous voulez savoir sur les chapitaux de bourgogne et surtout vous verrez comment cet auteur contredit votre thèse.

      cordialement


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 16:20

      @ Alake

      C’est peut-être une mauvaise interprétation de ma part ; si c’est le cas, je vous prie de bien vouloir m’en excuser.

      Voici ce qu’a écrit (IP:xxx.x70.30.84) le 15 mars 2007 à 00H12 : pour le reste ce ne sont que des affirmations gratuites qui ne reposent que sur vos reflexions et votre logique douteuse : au crest les vestiges qui sont présents sont d’époque médiévale (confirmée par les archéologues des DRAC qui se sont déplacés pour les voir),

      Et ce qu’il a écrit aujourd’hui :

      pourquoi ne pas mettre en avant aussi toutes les critiques dont vous avez fait l’objet en particulier des mêmes membres des DRAC (SRA) dont vous parlez dans votre commentaire,


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 16:35

      @ (IP:xxx.x70.30.84)

      Vous dites : c’est assez éttrange dans un autre de vos commentaires vous disiez qu’il suffisait de vous apporter une seule preuve de poterie celte pour que vous révisiez votre jugement appremment vous ne réitérez pas cette affirmation.

      Ma réponse : je n’ai jamais dit cela. J’ai écrit ceci : Je suppose que vous voulez dire par là qu’il faudrait que je vous montre un tesson de poterie que j’aurais trouvé au Crest. Non ! Et cela pour plusieurs raisons, d’une part parce que je ne fais pas de fouilles, d’autre part parce que cela ne devient une preuve qu’après interprétation et recoupement.

      J’ai voulu dire par là que, pour moi, ce n’est pas un tesson de poterie qui permet d’identifier un site mais les textes et la logique militaire.


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 18:46

      @ (IP:xxx.x70.30.84) et @ Alake

      Il faut que les choses soient bien claires. M.(IP:xxx.x70.30.84) ne dit pas la vérité.

      C’est lui, le premier, qui a parlé des archéologues de la DRAC. Ce n’est pas moi. La phrase qu’il m’attribue, c’est lui qui l’a prononcée, pas moi. Je la cite à nouveau.

      « au crest les vestiges qui sont présents sont d’époque médiévale (confirmée par les archéologues des DRAC qui se sont déplacés pour les voir) ».

      C’est la première fois que j’ai connaissance de cette affirmation.


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 20:17

      Article « La science au placard » du 14 mars


  • LE CHAT LE CHAT 16 mars 2007 13:59

    salut mon émile , je vois que tu as utilisé mon tuyau et vu ce passionnant documentaire ;heureusement qu’il y encore des chaines qui diffusent des programmes instructifs !même s’il ne servait pas à faire de la potion magique , le chaudron de gundestrup est un témoignage du savoir faire des celtes qui étaient loin d’être des barbares ! vive Sucellos , le dieu de la cervoise ! smiley

    bien à toi


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 14:37

      @ Le Chat

      Merci de tes encouragements et de m’avoir averti de cette émission qui devait passer sur Arte.

      On va voir maintenant comment le directeur de la DRAC va réagir.


  • Zozo (---.---.79.1) 16 mars 2007 14:35

    A de très rares exceptions près les celtes, et en particulier les gaulois (tous les celtes n’était pas des gaulois), n’ont pas travaillé la pierre. Le bois était leur matériau de prédilection. Si bien que à part les éléments décoratifs qui ornaient les objets métalliques (torques, vaisselle, armes, etc.) et quelques rares statuettes de leurs dieux, aucun élément architectural élaboré tels des chapiteaux, ni à fortiori de vestiges de temples suffisamment significatifs ne nous sont restés. On peut raisonnablement penser qu’il existait une communauté de pensée dans cette partie du monde occidental que l’on appelle aujourd’hui l’Europe : les indices d’une religion basée sur une mythologie commune aux grecs, latins, celtes et germains sont nombreux. D’autre part tout le monde reconnait aux celtes le génie créatif d’un art mêlant le rêve à la réalité. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l’artisanat et la technologie gauloise, très avancés. Mais bref. Là où M.Mourey s’aventure et me semble t-il décroche, c’est dans sa façon d’interpréter et d’extrapoler, afin de tirer des conclusions qui vont lui permettre d’étayer une thèse qui de toute façon est déja solidement ancrée dans son esprit. La démarche qui se veut scientifique est abusive. L’exemple du chapiteau de l’église de Crest : je n’y vois que des feuilles d’acanthe, un motif archi-connu, utilisé comme ornement dans les temples gréco-romains, puis dans les églises romanes et gothiques. M.Mourey y voit des feuilles de chêne druidiques. Nulle part je n’ai jamais vu ces fameuses feuilles druidiques. Et comment aurait-elles pu se transmettre aux sculpteurs de chapiteaux romans quelques mille ans plus tard, alors qu’aucun exemple d’art celtique ne leur était connu pour ne pas avoir subsisté ? De plus la mythologie antique a été supplantée dans les esprits et les représentations depuis belle lurette par le christiannisme et ses saints. Il subsiste bien quelques traces dans les fêtes et autres lieux sacrés mais les anciens dieux ont bel et bien disparu corps et âme.

    Laissons aux celtes ce qui appartient aux celtes. C’est déja beaucoup.


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 mars 2007 14:49

      @ Zozo

      Je comprends parfaitement ce que vous dites. C’est ce que je croyais jusqu’à une certaine date, jusqu’au jour où je me suis dit qu’il y avait là-dedans quelque chose qui ne collait pas. Puis, de fil en aiguille, je me suis aperçu qu’on prenait le problème à l’envers et qu’il fallait repenser la question depuis le début.

      Il faut tout oublier et tout repenser.


    • (---.---.30.84) 16 mars 2007 16:08

      peut-être mais quels sont vos preuves ? vos interprétations n’en sont pas !

      sinon moi aussi j’y vois des feuilles de laurier, arbre céleste vénéré par les élohïms qui comme chacun sait étaient présents sur terre bien avant Moïse leur lointain descendant d’ailleurs comme le dit si justement Audiard (un grand prêtre elohïm-Amon-Re) « Je pense que le jour où on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner. » ce qui signifie clairement si on traduit par con le terme druidique élohïme qu’ils sont venus sur terre bien avant nous...

      et c’est pourquoi l’Atlantide se trouve dans la cabane au fond du jardin...


    • La mouche du coche La mouche du coche 16 mars 2007 19:12

      zozo,

      « L’exemple du chapiteau de l’église de Crest : je n’y vois que des feuilles d’acanthe, »

      Heu là tu pousses un peu le bouchon zozo, un chapiteau corinthien, c’est ça : http://olharfeliz.typepad.com/photos/uncategorized/chapiteau_corinthien_dan s_claude_perraul.jpg

      Regarde comme les volutes se tournent dans des sens inverses entre les deux styles, et dans l’un, elles se terminent par des feuilles, dans l’autre par un simple bourgeon. Leur position sur le chapiteau n’est pas la même (partie haute contre partie centrale des petites volutes). Les feuilles sont toutes de la même plante dans le chapiteau corinthien, alors qu’il y en a deux espèces dans l’autre. smiley

      Si l’on peut voir des similitudes apparentes, nul doute que les deux styles expriment des choses différentes, où alors c’est considérer que les astèques et les égyptiens sont issus les uns des autres parceque les deux peuples construisaient des pyramides. smiley

      En tout cas, on peut douter du rapprochement entre les deux styles de chapiteaux de la façon la plus raisonnable. smiley


    • Antenor (---.---.197.155) 16 mars 2007 19:20

      Il faut reconnaitre qu’il y a un air de famille. Dans le doc d’ Arte, il est dit que le style de Latène s’inspire de l’art Etrusque, qui sait si-eux même ne l’ont pas piqué aux Grecs ?

      Mais c’est marrant parce que Corinthe est liée à Persée, tueur de...Méduse.


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 20:02

      moi j’y avais vus des crosses de fougère tout bètement .


    • La mouche du coche La mouche du coche 16 mars 2007 21:38

      Mais oui Roumi ! smiley

      Des crosses de fougère, pourquoi pas ? http://www.christophe-courteau.com/images/fougere-male-crosse-1zm.jpg

      et des feuilles de chêne les accompagnent. Comme il est normal que le sculpteur ait représenté ce qu’il avait sous les yeux ! On est loin de ces improbables feuilles d’acanthe.


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 22:17

      et qu’est ce que tu en fait de la feuille de fougere ?

      au début tu la mange , jeune pousse et après une bonne litiere pour tes chevaux .

      ça te change de la farine de gland et c’est les promesses du printemps .

      maagique !!!!


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 19:58

      @adama

      c’est pas sérieux enleve la barde .


  • Antenor (---.---.57.153) 16 mars 2007 16:35

    A ceux qui doutent de la celticité du vase de Vix à cause des Hoplites représentés, voyez le genre de gilets-par-balles utilisés dans nos contrées à l’époque.

    http://www.musee-antiquitesnationales.fr/pages/page_id18024_u1l2.htm


  • chmoll chmoll 16 mars 2007 17:38

    allons, celtes ou gauloises ? y a de quoi mégoter la d’ssus


  • (---.---.109.12) 16 mars 2007 17:38

    Merci Mr. Mourey d’avoir su y mettre la forme !


  • chti (---.---.61.65) 16 mars 2007 18:13

    Antenor J’ai visité le site du musé archéologique national.Les celtes n’avaient rien à envier aux grecs. A propos gaulois est un nom donné par les romains et vient d’une traduction de galate peut-être par Caton l’ancien.


    • Antenor (---.---.197.155) 16 mars 2007 19:04

      A Chti

      Je viens de trouver un site avec pas mal de traductions d’auteurs anciens dont la célèbre Géographie de Strabon. http://www.mediterranees.net/index.html

      sur les Etrusques : http://ancien.lepoint.fr/edito/document.html?did=70267


    • Antenor (---.---.219.13) 17 mars 2007 10:24

      @ Chti

      C’est difficile de comparer le Celtes et les Grecs, une puissance continentale un peu à la marge et une puissance maritime centrale. Les Grecs classiques avaient quand même les plus grands penseurs de l’époque : Socrate, Archimède, Thalès, Aristote... Sur le plan technique, l’avantage a apparemment basculé progressivement de l’Est vers l’Ouest. Après Alexandre, la Grèce c’était finie.

      Pour l’appellation ’Galli’ par les Romains, elle doit être plus ancienne que Caton, je crois qu’elle date de l’invasion de Brennus vers -400.


    • La mouche du coche La mouche du coche 16 mars 2007 21:46

      « pervertir les ordres grecs » Hum, n’est-ce pas ce qu’à fait la langue française elle-même en déformant le bas-latin pour s’en affranchir après ? smiley

      Pourquoi donc alors les artistes celtes n’auraient-ils pas modifié de la même manière les styles architecturaux et sculpturaux que leur ont apportés les romains, comme ils l’ont fait pour la langue et tant d’autres choses ? C’est le contraire qui me semblerait étrange. smiley


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 22:01

      un truc dans ce genre .

      http://www.asterix.tm.fr/


    • Avatar (---.---.29.228) 16 mars 2007 22:21

      Oui Demian West.

      Continuez.

      Cela va vous faire du bien, j’en suis sûr.

      Vous êtes un pré-intellectuel en tant que vous n’êtes pas encore un intellectuel.

      Malgré votre belle chemise bleue à col prononcé qui me fait penser à un pré-philosophe adepte des tartes à la crême.

      Gloup, gloup

       smiley


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 22:27

      faudrais essayer en live !

      ou avec un kouig aman 22cm max , et ça colle bien ?


    • Avatar (---.---.29.228) 16 mars 2007 22:32

      Oui, je ne vous hais point mon cher Demian.

      Mais de là à ce que vous fantasmiez que je sois amoureux de vous !!!

       smiley


    • Avatar (---.---.29.228) 16 mars 2007 22:34

      J’ai trop de respect et d’appétences pour le kouing aman (notament celui du boulanger de l’île de Houat) pour le gâcher de la sorte...

       smiley


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 22:42

      @avatar

      on peux aussi lancer un poisson pas frais

      ou un céphalopode pour faire intellectuel !!!


  • (---.---.29.228) 16 mars 2007 21:35

    A Demian West,

    Tou à fait d’accord avec vous.

    Il faut être au moins titulaire du DEA Théorie, Histoire et Pratique des Arts, pour acquérir autant d’humilité et de sagesse sur l’histoire des cultures...

    Sans compter sur une addiction quotidienne au chocolat...

    Au fait, ça va mieux votre transit intestinal ???

     smiley


    • Marc (---.---.14.146) 16 mars 2007 21:50

      J’ai croisé un jour quelqu’un comme lui dans un couloir d’un hopital psychiatrique. Il se prenait pour Napoléon et débitait le même genre de délires. Décidement on croise vraiment de tout sur ce type de forum.


    • Avatar (---.---.29.228) 16 mars 2007 22:00

      Pardon, j’ai omis de mettre que le précédent message était d’Avatar et faisait référence aux commentaires de l’article de Marcia Marques de mercredi dernier.

       smiley


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 22:05

      délicieux !!!!!!!!!!!!!!!


    • Avatar (---.---.29.228) 16 mars 2007 22:11

       smiley et merci


    • roumi (---.---.74.206) 16 mars 2007 22:21

      top ze mammouth .


  • grangeoisi (---.---.159.187) 17 mars 2007 00:44

    Marmesse c’était un ancien cantonnement de crs gaulois ?


  • Calmos (---.---.241.78) 17 mars 2007 09:26

    Il est remarquable de constater ; qu’il suffise que Demian intervienne sur un échange de points de vue généré par un article donné , pour que tout se termine (comme ici)


  • Internaute (---.---.211.223) 17 mars 2007 09:44

    On a toujours beaucoup de plaisir à lire les article de Mr. Mourey. Ils ajoutent une couleur de plus à la palette d’Agroravox. Que l’on soit d’accord ou pas avec les conclusions de l’auteur n’empêche pas d’apprécier le parcours qui y mène.

    Je trouve ridicule les menaces des tenants de la science officielle qui comptent sur les modérateurs d’Agoravox pour trancher la question de la fabrication d’un chaudron. Cette façon de compter sur la justice pour éliminer les opposants me rappelle les heures les plus sombres de la V° ripoublique.


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 10:26

      @ Internaute (IP:xxx.x01.211.223)

      Je suis, en effet, étonné des réactions négatives de certains internautes qui, manifestement, sont des archéologues professionnels. Pourquoi refuser à l’ancien militaire que je suis le droit de revenir sur le parcours des anciens militaires du Seconde empire qui ont porté l’archéologie française gauloise sur les fonds baptismaux ? C’est en recherchant les champs de bataille des Gaules que j’ai été amené à remettre en question la localisation des anciennes capitales Bibracte et Gergovie.

      J’explique la présence du vase de Vix au mont Lassois comme le témoin d’une présence arverne sur un site qui était probablement l’oppidum/capitale de la cité lingonne (Andemantunum étant selon moi une extension vers l’est). C’est une explication « militaire » qui me semble beaucoup plus acceptable qu’une commande d’un petit roitelet à une fabrique de Grèce.

      Et puis, comme le dit Adama, rendons aux Celtes ce qui leur est dû. Et merci à Manuel Atreide -article du 16 mars- et à Antenor de nous avoir rappelé les merveilles trop peu connues de nos musées : cf. http://www.musee-antiquitesnat...


  • Ys 17 mars 2007 10:28

    A la lecture de l’article de Mr Mourey, plusieurs énormités m’ont vraiment fait bondir. Nous sommes très loin ici d’une véritable démarche scientifique, même si l’article, doté d’une connaissance certaine sur le sujet, semble dans un premier temps en présenter les caractéristiques.

    Quelques extraits choisis : 1. A propos du chaudron de Gundestrup : « l’homme se trouve devant un choix : celui du serpent/péché ou celui du torque/signe d’alliance avec Dieu. »

    Je crois qu’ici nous touchons le fond. Comment peut-on affirmer une telle aberration ? Nous ne savons presque rien de la mythologie celtique, l’absence d’écriture et le peu de représentations qui nous sont parvenues ne nous permettent pas d’émettre d’hypothèses vraiment solides. Nos connaissances les plus concrétes sur le sujet nous viennent de la période d’après la conquête romaine (noms des divinités, représentations plus nombreuses...) qui a forcément par sa présence et son influence déformée la religion celtique qui s’est d’ailleurs fondue dans le panthéon romain. Les sources irlandaise sont bien plus récentes et ne nous sont parvenues que très christianisées, difficile donc de s’appuyer dessus pour comprendre quoique ce soit sur la religion celtique à la période de La Tène. Ce qui est sûr, par contre c’est que les notions de « péchés » et de « Dieu » (la majuscule étant présente pour signifier qu’il est unique j’imagine ?) ne peuvent pas être assimilés à la religion celtique qui est de fait polythéiste. Je suis désolé, mais serpent=péché, torque=alliance avec Dieu, c’est au mieux un anachronisme, et au pire du prosélytisme. Au mieux peut-on rapprocher cette représentation des « maitres des animaux » orientaux où le serpent était un symbole chtonien de fécondité, mais celà reste de l’extrapolation.

    2. A propos du vase en bronze présent dans la tombe de Vix. « le vase de Vix dont j’ai dit qu’il était une œuvre de Gergovie en est l’illustration la plus exemplaire. Le corps du vase est une recomposition pythagoricienne du bassin de la femme (la terre-mère) et les anses, une recomposition des cornes du bélier jusqu’à une forme harmonieuse parfaite. Dès lors que la preuve a été donnée dans cette émission d’Arte que les Celtes étaient arrivés à un niveau de technicité incomparable dans l’art de la métallurgie du fer et du bronze, rien ne s’oppose plus à l’hypothèse que le vase ait été fabriqué à Gergovie/Le Crest, probablement dans ses forges de Tallende. »

    Aucune précision concernant la pièce, j’en déduis, peut-être à tort, qu’il s’agit du cratère... Et manque de bol, il provient de Grèce, au mieux de Grande Grèce. Le décor est formel : frise hoplitique, gorgones... Si il était question des autres vases, manque de bol également : pour les productions en bronze, aucune d’entre elles n’est celte, leur provenance est à priori étrusque du fait de leur typologie, signe des nombreux contacts entre ces différents peuples. Quel interêt pour un celte de produire des objets aux formes typiquement étrusques ou grecques ? Franchement ?

    Je passe sur la notion de Gaule, qui est loin d’être aussi précise pour une période antérieure à la conquéte de César.


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 10:41

      "par demian west (IP:xxx.x21.126.192) le 2 octobre 2006 à 08H22

      Ce que vous ignorez, c’est qu’à partir du niveau DEA : on est censé pourvoir s’enseigner à soi-même toutes disciplines : c’est la porte vers l’interdisciplinarité.

      Demian West "


    • Antenor (---.---.219.13) 17 mars 2007 10:43

      @Ys

      Déjà dans les mythes Egyptiens le Serpent Apopis est symbole du péché. Il incite les hommes à s’éloigner du chemin tracer par Rê, le dieu solaire va les punir en envoyant Sekhmet sur Terre.

      Pour les sources irlandaises, on a aucune idée de l’ampleur du remaniement des textes par les moines. Et que signifiait ’chrétien’ au Haut moyen-âge ? On en sait rien. Ce n’est sans doute pas pour rien que ’paysan’ et ’paien’ ont la même étymologie.


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 10:48

      "par demian west (IP:xxx.x49.222.126) le 20 octobre 2006 à 15H46

      J’aimerais beaucoup vous renseigner et redresser toutes les erreurs dans cet article. Mais, il y faudrait un véritable cours.

      demian west "


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 10:52

      "par demian west (IP:xxx.x21.121.240) le 21 octobre 2006 à 11H07

      Il faut bien que quelqu’un le dise : et C’EST MOI.

      demian west "

      C’est moi, c’est Moi, c’est MOI, MOI, MOI, MOI, MOI, MOI, c’est MOI, c’est MOI, MOI, C’ESSSST MOOOIIIII, Nom de diou !


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 10:56

      "par demian west (IP:xxx.x49.223.95) le 17 octobre 2006 à 21H23

      En tant que pollution, je m’aime aussi : parce qu’il le faut bien.

      demian west"


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 11:02

      "par demian west (IP:xxx.x21.115.246) le 11 février 2007 à 22H04

      Je ne suis pas troll sur AgoraVox : je suis rédacteur et intellectuel.

      demian west "


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 11:07

      "par demian west (IP:xxx.x14.246.7) le 11 octobre 2006 à 20H12

      Pourquoi n’évoque-t-on pas le vrai problème qui est l’errance de beaucoup de femmes dans ce monde qui favorise la sexualité des hommes pour les hommes.

      Demian West "


    • median swet (---.---.79.33) 17 mars 2007 11:11

      "par demian west (IP:xxx.x14.121.2) le 24 octobre 2006 à 15H15

      des malades qui me harcèlent tous les mois, genre bons pères de familles qui découvrent subitement leur homosexualité quand ils me rencontrent, et qui veulent m’en punir.

      Demain West "


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 11:13

      @ Ys (IP:xxx.x44.9.225)

      Vous dites : nous ne savons presque rien de la mythologie celtique...

      Ma réponse : raison de plus pour essayer d’en savoir plus et de demander à Arte de refaire des émissions de cette qualité.

      Vous dites que j’aurais écrit « Dieu » avec une majuscule pour signifier qu’il est unique.

      Ma réponse : vous avez mal lu mon texte. Il ne s’agit pas du dieu chrétien qui n’était pas encore inventé à cette époque.

      Vous dites que mes explications serpent/péché, torque/alliance avec Dieu, c’est au mieux un anachronisme.

      Ma réponse : depuis Adam, le serpent n’est-il pas le symbole du péché ? Quant au torque, je ne comprend pas votre réaction alors que tout le monde s’accorde pour y voir un signe religieux.

      Vous dites au sujet du vase de Vix, autrement dit cratère de Vix que "le décor est formel : frise hoplitique, gorgones...

      Ma réponse : Eh bien, il faudra dorénavant vous remettre en question et redonner aux Celtes les chefs-d’œuvre qu’ils ont réalisés sur leur territoire ou qu’ils ont semés en Europe et en Italie sur le trajet de leurs grandes expéditions coloniales.


    • Inconditionnal (---.---.246.253) 17 mars 2007 11:17

      L’Histoire telle qu’elle nous parvient est souvent falsifiée par les vainqueurs.

      La civilisation Occidentale a ensevelit les cultures amérindiennes sous les mythes du « bon sauvage » et du « continent oublié ». Et les historiens reconnaissent que les Romainsont dénigré les Grecs et Carthage... alors pourquoi auraient-ils épargné les Celtes et les Gaulois ?

      Croire le contraire relève de la Foi smiley Sinon le doute doit persister.


    • Horemheb (---.---.204.91) 17 mars 2007 13:50

      Antenor a écrit : « Déjà dans les mythes Egyptiens le Serpent Apopis est symbole du péché. Il incite les hommes à s’éloigner du chemin tracer par Rê, le dieu solaire va les punir en envoyant Sekhmet sur Terre. »

      Allez, vous suivez la méthode Mourey aussi ? Quelques approximations, des faits complétement faux, et des conclusions délirantes ?

      Le serpent Apopis n’est pas le symbole du péché. C’est le symbole du chaos qui risque d’engloutir le monde chaque jour. Ce n’est pas un tentateur. Il est d’ailleurs aussi considéré comme « utile » dans la mythologie égyptienne. Le serpent n’est en outre pas du tout le symbole du mal en Egypte ancienne, et l’uraeus divin porté au front des rois en est le témoignage le plus éclatant, comme la déesse Ouadjet, ou l’une des formes d’Hathor.

      Le serpent en Egypte est tout simplement le symbole de la terre (on dit chtonien), parfois en sa forme nourricière, parfois en sa forme des profondeurs.

      Sekhmet, d’ailleurs, l’oeil de Rê, peut également être représentée en cobra crachant sa flamme pour anéantir les ennemis du soleil.

      La notion la plus proche du « bien et du mal » en Egypte ancienne est celle de la « Maât ». Mais la Maât est un concept plus riche, plus cosmique, qui englobe à la fois l’ordre de l’univers et la justice humaine. Son contraire est « Isfet », mais c’est un concept, et non pas une divinité. Ce n’est qu’au premier millénaire avant notre ère que la religion égyptienne, subissant probablement l’influence du manichéisme perse, diabolise le dieu Seth pour en faire un dieu du mal.

      Quant au commentaire de la mouche qui débarque encore une fois de la lune, il y a bien sûr des religions ou des weltanshaungen sans bien ni mal au sens chrétien des termes (en fait perses, là encore, puisque Satan n’existe qu’à partir du moment où l’influence perse s’exerce sur les Hébreux).

      Il va de soit que ce nouvel article de M. Mourey est dans la même veine que les autres : on n’y trouve pratiquement rien d’exact, et une photo de chapiteau médiéval repeint probablement à une période récente que l’auteur voudrait nous faire prendre pour de l’art celte.


    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mars 2007 13:56

      Horemheb « la Maât est un concept plus riche, plus cosmique, qui englobe à la fois l’ordre de l’univers et la justice humaine. Son contraire est »Isfet« , mais c’est un concept, »

      C’est reparti avec les « concepts » ! smiley

      À LA GARDE !!. smiley


    • Horemheb (---.---.204.91) 17 mars 2007 16:57

  • Ys (---.---.9.225) 17 mars 2007 11:15

    @Antenor

    Qu’est-ce qu’un « péché » pour un egyptien ? Faudrait tâcher de pas tout mélanger. Apopis est tout au plus une divinité néfaste, mais est-ce dû à son statut de serpent ? A ce moment là, pour rester dans la religion égyptienne, comment expliquer l’uraeus des pharaons ?

    « Pour les sources irlandaises, on a aucune idée de l’ampleur du remaniement des textes par les moines. »

    Argument facile, vu que nous n’avons du coup pas les textes originaux. Mais bon un peu de bon sens...

    « Et que signifiait ’chrétien’ au Haut moyen-âge ? On en sait rien. Ce n’est sans doute pas pour rien que ’paysan’ et ’paien’ ont la même étymologie. »

    Au Haut Moyen Age, la chrétienté est bien établie faut arrêter, elle a été religion d’état de l’Empire Romain dès le IVeme siècle si je ne me trompe pas et à été largement diffusée dès cette période dans tout l’Empire et au-delà. Par contre, je ne vois pas le rapport avec l’étymologie.


    • Ys (---.---.9.225) 17 mars 2007 11:36

      "Vous dites : nous ne savons presque rien de la mythologie celtique... Ma réponse : raison de plus pour essayer d’en savoir plus et de demander à Arte de refaire des émissions de cette qualité."

      - Ais-je dis le contraire quelquepart ?

      « Vous dites que j’aurais écrit »Dieu" avec une majuscule pour signifier qu’il est unique. Ma réponse : vous avez mal lu mon texte. Il ne s’agit pas du dieu chrétien qui n’était pas encore inventé à cette époque.

      Vous dites que mes explications serpent/péché, torque/alliance avec Dieu, c’est au mieux un anachronisme. Ma réponse : depuis Adam, le serpent n’est-il pas le symbole du péché ? Quant au torque, je ne comprend pas votre réaction alors que tout le monde s’accorde pour y voir un signe religieux."

      - Il n’y a pas comme une contradiction dans vos réponses ? Adam à donc été créé avant Dieu ? ^^ La religion chrétienne n’est qu’un filtre parmis d’autre, le serpent est un symbole positif dans de très nombreuses religions. Pourquoi vouloir à tout prix l’appliquer aux celtes ?

      « Ma réponse : depuis Adam, le serpent n’est-il pas le symbole du péché ? »

      - Je serai curieux de vous voir expliquer celà à un celte, j’espère que vous avez un dictionnaire des synonymes et un autre des noms propres sous la main... ^^

      « Quant au torque, je ne comprend pas votre réaction alors que tout le monde s’accorde pour y voir un signe religieux. »

      - Un signe religieux certe, mais une « alliance avec Dieu »... Il y a des années lumières entre ces deux notions. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je trouve seulement votre interprétation très hasardeuse.

      « Vous dites au sujet du vase de Vix, autrement dit cratère de Vix que »le décor est formel : frise hoplitique, gorgones... Ma réponse : Eh bien, il faudra dorénavant vous remettre en question et redonner aux Celtes les chefs-d’œuvre qu’ils ont réalisés sur leur territoire ou qu’ils ont semés en Europe et en Italie sur le trajet de leurs grandes expéditions coloniales."

      Mais sur quoi vous vous basez pour dire ça ? Quels arguments, quelles sources ? Hormis vos convictions personnelles ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 12:33

      @ Ys (IP:xxx.x44.9.225)

      Vous dites : mais sur quoi vous vous basez pour dire ça ? Quels arguments, quelles sources ? Hormis vos convictions personnelles ?

      Ma réponse : mes ouvrages ont fait l’objet d’un dépôt légal. On peut les consulter à la bibliothèque nationale ou dans des bibliothèques locales. Sur mon site internet, on peut en consulter de larges extraits. Mes articles d’Agoravox ne sont que des résumés.

      Il est exact qu’à ce jour, je n’ai jamais pu me faire entendre dans un journal parisien ou dans une chaîne de télévision nationale. Pourquoi ? J’ai malheureusement constaté qu’il existe dans ce monde-là des pressions inadmissibles qui empêchent tout débat. Ces pressions ont essayé de s’exercer au sein d’Agoravox, jusque-là sans succès.

      J’ai toujours répondu aux critiques. Le problème, c’est, d’une part, qu’on ne veut pas considérer mes arguments « militaires » et que d’autre part, on se retranche sur les idées qui ont cours mais dont on ne veut pas réexaminer le bien-fondé.

      Dans mon raisonnement militaire, votre vision d’une Gaule paysanne sans forteresses fortifiées de type pré-moyenageux, telles que je les propose au Mont-Saint-Vincent et au Crest, est une pure vue de l’esprit. J’ai le regret de vous le dire : la pérégrination du cratère de Vix depuis la Grèce ou ce que vous appelez la Grande Grèce jusqu’au pied du mont Lassois est un fantasme qui ne repose sur aucun argument sérieux et que je ne peux pas imaginer « militairement » dans la Gaule de cette époque.

      La Gaule, ou la Celtique si vous préférez, n’a connu la paix intérieure qu’à l’époque des Romains... et encore.


    • Ys (---.---.103.236) 17 mars 2007 13:41

      Vous ne répondez pas à ma question. Mais j’irai consulter vos ouvrages pour voir sur quelles sources vous vous appuyez.

      « Il est exact qu’à ce jour, je n’ai jamais pu me faire entendre dans un journal parisien ou dans une chaîne de télévision nationale. Pourquoi ? J’ai malheureusement constaté qu’il existe dans ce monde-là des pressions inadmissibles qui empêchent tout débat. Ces pressions ont essayé de s’exercer au sein d’Agoravox, jusque-là sans succès. »

      Ce n’est pas le problème. Les médias n’ont jamais été détenteurs d’une quelcquonque vérité. Ils se contentent de relayer l’information, point. Concernant les pressions, je suis pour la liberté d’expression, je ne serais pas là sinon. Je trouve d’ailleurs à ce propos le système d’Agoravox plutôt bien foutu.

      « Dans mon raisonnement militaire, votre vision d’une Gaule paysanne sans forteresses fortifiées de type pré-moyenageux, telles que je les propose au Mont-Saint-Vincent et au Crest, est une pure vue de l’esprit. J’ai le regret de vous le dire : la pérégrination du cratère de Vix depuis la Grèce ou ce que vous appelez la Grande Grèce jusqu’au pied du mont Lassois est un fantasme qui ne repose sur aucun argument sérieux et que je ne peux pas imaginer »militairement« dans la Gaule de cette époque. »

      Vous devez me confondre avec un autre. Je n’ai jusque là jamais abordé la question militaire des celtes avec vous. Je vous suis tout à fait concernant la division des celtes en différentes populations plus ou moins hostiles les unes envers les autres, l’Archéologie en a fourni les preuves (oppida, sanctuaires avec semble t-il des offrandes humaines...). Les textes latins et grecs y font références également, mais vous semblez oublier que les celtes y étaient également fréquemment mentionnés comme étant un peuple de mercenaires, les contacts étaient donc présents entre les diverses populations. De plus, qu’est-ce qui empécherait un peuple celte de demander l’obtention d’un cratère grec en guise de paiement d’une dette ? Hypothèse renforcée par l’absence de monnaie chez les celtes à cette période. Les échanges entre populations qu’ils aient été amicaux ou non, ont de tout temps été présent, pourquoi les celtes y feraient exception ?

      « La Gaule, ou la Celtique si vous préférez, n’a connu la paix intérieure qu’à l’époque des Romains... et encore. »

      Tout fait d’accord, mais il ne me semble pas avoir dit à quelque moment que ce soit le contraire.


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 14:44

      @ Ys (IP:xxx.x20.103.236)

      D’abord, merci d’accepter le débat.

      J’essaie de répondre aux questions qui me paraissent les plus importantes. Je suis bien conscient que les interprétations que je propose concernant les chapiteaux peuvent être discutées, étant donné que les mots que j’emploie ne correspondent pas forcément et exactement à ce que voulaient exprimer les sculpteurs. Si je prends la question du serpent, je crois qu’on vous a répondu et qu’il ne faut chercher ailleurs que chez les Sémites la signification de ce symbole qui a perduré dans notre culture.

      Mon article s’inscrit dans une série d’articles précédents dans lesquels j’ai expliqué, en particulier, que tous les symboles pythagoriciens que l’on trouvait dans le vase de Vix ne me semblaient pouvoir s’inspirer que du plateau de la montagne de La Serre. Nous avons là une parfaite illustration de la façon dont les Gaulois voyaient des formes d’animaux dans le relief du terrain.

      Or, le principal argument de la thèse d’une fabrication en Grèce ne tient plus, dès lors que l’archéologie démontre aujourd’hui que le peuple qui avait la plus grande capacité dans le travail du métal était le peuple celte (voir émission d’Arte).

      Cet argument ne tient plus non plus dès lors que je prouve par mes explications « militaires » que Gergovie ne peut être qu’au Crest et que la ville dont parle César ne peut se comparer aux très pauvres vestiges mis au jour sur le plateau de Merdogne.

      Dans un de ses commentaires, Antenor évoque un peu plus haut, parmi d’autres vestiges, une cuirasse de l’époque des princes celtes. Peut-on- vraiment croire que de tels objets ont pu être fabriqué dans un village gaulois de plaine, même fortifié derrière une palissade de pieux ? Impossible !

      Pourquoi donc ne pas appliquer le raisonnement archéologique traditionnel qui consiste à relier l’objet que l’on met au jour à la civilisation et à la culture du prince ou de la princesse celte - arverne selon moi - qui régnait sur ce site du mont Lassois ?

      Vous dites : « qu’est-ce qui empêcherait un peuple celte de demander l’obtention d’un cratère grec en guise de paiement d’une dette. » Sans vouloir vous froisser, j’avoue que je ne sais pas quoi répondre à une hypothèse aussi tirée par les cheveux. Idem pour les échanges amicaux. Excusez-moi, mais si votre roitelet du mont Lassois vivait dans une ferme à la campagne au milieu des vaches et des cochons, ce sont des auges qu’il aurait commandées, pas un cratère avec des décorations d’hoplites.


    • Ys (---.---.103.236) 17 mars 2007 17:54

      Mais de rien, la confrontation d’idée est la seule manière de faire avancer son raisonnement. J’y prends part avec plaisir. ^^

      « J’essaie de répondre aux questions qui me paraissent les plus importantes. »

      Ma question concernant vos sources, j’estime qu’elle était importante, voir primordiale. Pas d’Histoire, ni d’Archéologie sans sources.

      « Je suis bien conscient que les interprétations que je propose concernant les chapiteaux peuvent être discutées, étant donné que les mots que j’emploie ne correspondent pas forcément et exactement à ce que voulaient exprimer les sculpteurs. »

      Je ne pense pas pour le moment avoir critiqué votre interprétation des chapiteaux. Juste vos théories concernant la provenance du cratère de Vix et votre interprétation du « Cernunos » du chaudron de Gundestrup.

      « Si je prends la question du serpent, je crois qu’on vous a répondu et qu’il ne faut chercher ailleurs que chez les Sémites la signification de ce symbole qui a perduré dans notre culture. »

      Spéculation, quelles sont aujourd’hui les traces visibles d’un héritage celtique dans notre culture ? Quelques mots, certaines langues peu usitées, mais encore ? Croyez-vous sincérement que la signification actuelle du serpent nous vient en droite ligne des celtes !?

      « Or, le principal argument de la thèse d’une fabrication en Grèce ne tient plus, dès lors que l’archéologie démontre aujourd’hui que le peuple qui avait la plus grande capacité dans le travail du métal était le peuple celte (voir émission d’Arte). »

      L’argument comme quoi les celtes aient un grand savoir dans le travail du métal doit-il forcément oblitérer le savoir faire des autres civilisations ? Le savoir serait-il soumis à la régle des vases communiquants ? Je reformule une de mes questions précédente : pourquoi des celtes, pourtant dépositaires d’un savoir faire et d’une stylistique propre et affirmée, caractéristique même de leur culture, s’amuseraient-ils à faire des copies de bronzes grecs ou étrusques alors qu’ils pouvaient sans problèmes les échanger contre d’autres biens ? La copie est fréquente, et ce, à toute les périodes, je ne dis pas le contraire, mais dans le cas présent les efforts mis autour d’une telle production auraient laissés beaucoup plus de traces, des ratés, des hybrides... Mais là le cratère est typiquement grec, de sa forme à ses décors.

      « Dans un de ses commentaires, Antenor évoque un peu plus haut, parmi d’autres vestiges, une cuirasse de l’époque des princes celtes. Peut-on- vraiment croire que de tels objets ont pu être fabriqué dans un village gaulois de plaine, même fortifié derrière une palissade de pieux ? Impossible ! »

      Ais-je jusqu’à présent parlé de village gaulois de plaine ? Pour le moment deux styles d’habitations celtes ont laissés des traces archéologiques pour la période de La Tène : les oppidas, qui sont des monts fortifiés et à priori habités, surtout dans les périodes récentes où ils se généralisent, et les « villas » qui sont des habitats isolées en plaine. Le problème (si s’en est un) avec les artefacts celtes et notament avec les équipements militaires, c’est qu’is ne sont précisément pas retrouvés dans les contextes des villes ou des habitations. Leurs contextes archéologiques sont plutôt des dépôts -caches ou dépôts rituels, beaucoup de ces armes étant cassées intentionnellement voir « sacrifiées »- ou des tombes, qui se trouvent toujours hors des « enceintes » dévolues aux habitations. Les celtes, comme la plupart des peuples de l’Antiquité, ont apparement eu tendance à séparer très nettement morts et vivants. Rien d’étonnant donc au fait de retrouver du mobilier dans un lieu dépourvu de toute habitation, même si dans le cas présent la tombe se trouve à proximité d’un oppidum. Sinon, pour revenir aux forges celtes, nous en avons retrouvé moins d’une dizaine, seuls constats possibles dans l’attente d’autres découvertes : ils utilisaient des enclumes en pierre et se référaient à priori à la couleur du métal pour évaluer sa température. Rien n’exclu donc qu’ils aient pu forger à peu près n’importe où. Un savoir faire très avancé n’est pas forcément accompagné d’infrastructures à l’avenant, et vis versa d’ailleurs.

      « Vous dites : »qu’est-ce qui empêcherait un peuple celte de demander l’obtention d’un cratère grec en guise de paiement d’une dette.« Sans vouloir vous froisser, j’avoue que je ne sais pas quoi répondre à une hypothèse aussi tirée par les cheveux. Idem pour les échanges amicaux. »

      En quoi des rapports amicaux sont inconcevables ? Je suis perplexe. La guerre n’est jamais permanente, surtout à cette époque.

      Concernant l’échange, ou le paiement, ou le don du cratère à cette princesse celte -diversifions les hypothèses-, je ne vois pas ce qu’il y a de si capillotracté. Des traces d’échanges concernant toute l’Europe sont attestées depuis la sédentarisation du Néolithique. Les coquillages fréquemment utilisés en grand nombre dans les tombes de cette même période proviennent parfois de mers situées à des milliers de kilométres et je ne parle pas de coquilles fossilisées trouvées sur place. La tombe exposée au MAN de saint Germain en Laye en est un bon exemple. Pour revenir aux celtes, ils ne vivaient sûrement pas reclus sur eux-mêmes, pourquoi l’auraient-ils fait ? De plus, les moyens d’acheminer une telle marchandise existaient (bâteaux, chars...), pas de problème : 2000 ans avant eux les hommes élévaient des mégalithes de plusieurs centaines de tonnes (Menhir d’Er Grah, Locmariaquer) avec des outils rudimentaires et sans la roue ! Alors un malheureux cratère de 200 kilos...

      « Excusez-moi, mais si votre roitelet du mont Lassois vivait dans une ferme à la campagne au milieu des vaches et des cochons, ce sont des auges qu’il aurait commandées, pas un cratère avec des décorations d’hoplites. »

      Ais-je dis celà quelque part ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 19:06

      @ Ys (IP:xxx.x20.103.236)

      La question des sources est en effet primordiale, c’est pour cette raison que tout ce que j’avance dans mes ouvrages est justifié par des renvois principalement à des textes anciens ou à des témoins archéologiques et non à des études postérieures. Puisque nous parlons des Celtes, vous pourrez le constater dans l’article de mon site web intitulé « De la véritable origine des Celtes ».

      Je réfute l’interprétation que l’on fait du chaudron de Gundestrup où l’on identifie le personnage assis à un dieu Cernunos et dans lequel on ne voit que du polythéisme. Je n’ignore pas qu’il existe des statuettes gauloises à ce nom. Je ne sais pas si, dans ce cas là, il s’agit d’un dieu ou d’un « concept » suivant la formule d’Horemheb, mais en ce qui concerne le chaudron, je n’y vois que du symbolisme druidique et arverne, symboles solaires, symboles lunaires, avec le symbole de l’homme qui aide les puissances divines à faire tourner la roue du monde, avec éloge de la bravoure et la certitude de renaître dans un autre monde ou une autre vie.

      En ce qui concerne le vase de Vix, je crois vous avoir dit l’essentiel de ce que je pense.

      La signification du serpent nous vient probablement de la pensée sémite, donc du Proche et du Moyen-Orient. La culture dite phénicienne qui est venue féconder la Gaule, si l’on peut dire, avant qu’elle ne s’appelle ainsi , directement ou indirectement, n’est ni asiatique, ni égyptienne mais sémite. Question langue, il faut poser la question à Antenor qui est plus qualifié que moi. La signification du serpent/péché s’est trouvée confortée par l’influence que le pays a reçue du judaïsme puis du christianisme. Je considère par certains côtés que la pensée druidique, donc celtique, est beaucoup plus proche du judaïsme qu’on ne le pense.

      Si vous admettez ma thèse, a savoir, comme je l’ai expliqué par ailleurs, que des colons d’origine phénicienne ou gréco-phénicienne sont venus se marier avec la tribu qui occupait la position déjà capitale du Crest - alliance tout ce qu’il y a de plus logique dans la concurrence des tribus entre elles - il vous fait bien admettre que ces colons ont apporté avec eux une forme d’art comparable avec celui de leur pays d’origine. En plus, ils pouvaient compter sur l’habileté des autochtones pour le travcail du bronze (cf. documentaire d’Arte). Quant aux traces de fonderie, il faut, à mon avis, aller les chercher à Tallende.

      Les traces archéologiques, il faut surtout les rechercher autour de la ville, comme aujourd’hui on rejette les déchets à l’extérieur (la ville reste propre). Voilà pourquoi on trouve ces traces sur le plateau de Merdogne, sur le site de Corent - site sacré et lieu où on brûlait les morts. Continuez jusqu’à Tallende et au centre du cercle, vous trouverez Gergovie au Crest.

      La guerre n’était certes pas permanente, mais l’insécurité si.

      Vous ne l’avez pas dit mais d’autres l’ont dit : La maison de Vercingétorix ? Une maison en matériaux périssables (terre et bois) ; cf. Le dossier de Vercingétorix de C. Goudineau (page 243). Faisant l’apologie de l’ouvrage, la revue L’archéologue (n°53) résume l’idée que se fait l’auteur du héros arverne : un guerrier coupeur de têtes, un paysan élevant des cochons.


  • La mouche du coche La mouche du coche 17 mars 2007 11:16

    Ys « Ce qui est sûr, par contre c’est que les notions de »péchés« et de »Dieu« ne peuvent pas être assimilés à la religion celtique »

    Et pourquoi donc ? Ce serait donc bien la seule société au monde qui n’ait pas cherché à représenter ses notions du bien et du mal. Je n’y crois pas un instant. smiley

    La représentation sur ce chapiteau d’une divinité entourée à sa gauche et à sa droite du bien et du mal est une disposition sculpturale tellement fréquente ! smiley Comment Ys ne voit-il pas cela ? smiley


    • Inconditionnal (---.---.246.253) 17 mars 2007 11:47

      Il y a des sociétés qui n’ont aucune représentation du Mal et du Bien absolus. Dans le Ramayana par exemple les dieux font à tour de role du bien et du mal. Et c’est pourtant un livre fondateur de l’Hindouisme. Je crois que les Grecques partaient du même principe.

      Pour représenter LE Bien d’un côté et LE Mal de l’autre il faut un représentant unique pour chaque camp.


    • Ys (---.---.9.225) 17 mars 2007 11:57

      Ys « Ce qui est sûr, par contre c’est que les notions de »péchés« et de »Dieu« ne peuvent pas être assimilés à la religion celtique » Et pourquoi donc ? Ce serait donc bien la seule société au monde qui n’ait pas cherché à représenter ses notions du bien et du mal. Je n’y crois pas un instant.

      - Une fois encore, je n’ai pas dit ça. Je faisais allusion aux termes employés que j’estime anachroniques. Peut-être est-ce là une représentation du bien et du mal, mais ce n’est qu’une hypothése. Mais j’attends toujours vos arguments confortant cette thèse, normalement l’hypothèse ne vient qu’après la démarche scientifique.

      La représentation sur ce chapiteau d’une divinité entourée à sa gauche et à sa droite du bien et du mal est une disposition sculpturale tellement fréquente ! Comment Ys ne voit-il pas cela ?

      - La fréquence ne prouve rien. Les serpents sont représentés dans le monde entier depuis la nuit des temps, ont-ils pour autant toujours la même signification ?


    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mars 2007 13:06

      @ Ys,

      La fréquence ne prouve rien bien sûr. Je voulais simplement dire par là que l’hypothèse de M. Mourey sur ce chapiteau était viable, et en tout état de cause bien loin d’être une « aberration » comme vous dites. smiley


    • Ys (---.---.103.236) 17 mars 2007 13:45

      L’hypothèses est viable, mais pas sa démonstration.


  • (---.---.40.86) 17 mars 2007 11:59

    @ Ys

    Jamais entendu parler de l’arianisme ou du baptême très calculé de Clovis ? On connait un peu la vie religieuse de l’aristocratie Gallo-romaine puis Franque, mais on ne sait pratiquement rien des cultes de 90% de la population.


    • Ys (---.---.9.225) 17 mars 2007 12:02

      Sisi, mais ça prouve quoi ? Ceci dit en passant, l’arianisme est une forme de christianisme.


    • Antenor (---.---.40.86) 17 mars 2007 12:12

      @ Ys

      Désolé, j’ai oublié de mettre mon pseudo dans le commentaire précédent. Je voulais dire que les religions ne sont pas figées et qu’on ne sait pas trop comment le christiannisme s’est implanté dans les campagnes d’Europe. Si son développement a été aussi spectaculaire, ne serait-ce pas parce qu’il était relativement proche des valeurs des religions précédentes ?


    • frederic9 (---.---.232.32) 17 mars 2007 12:35

      La réponse à votre question est : Non.

      La religion chrétienne est une religion sémitique, plus proche de l’Islam que des religions aryennes traditionelles (qui sont toutes des religions polythéistes).

      La religion aryenne c’est (pour simplifier) la religion des Veddas, la religion de Zarathoustra, les religions Celtique, Germanique, Latine, Slave et Grecque. Qui sont toutes des religions panthéoniques, dans lesquels le dieu primordial est le « Père-Ciel »,

      nommé « Diyaus Piter » en Sanskrit, « Zeus Pater » en Grec, « Jus Piter » (Jupiter) en Latin, et que nous prions toujours, en français, dans sa version adaptée par le Christianisme :

      « Notre Pére qui êtes aux cieux »....

      Une prière qui est toujours adressée, comme vous le voyez, à notre « Père-Ciel ».


    • Ys (---.---.103.236) 17 mars 2007 12:52

      frederic 9> Tu confonds ariens et aryens... Ca n’a rien à voir. « Arien » vient d’Arius et « aryen » du sanskrit qui signifie « Pur ».

      Antenor> Pas de mal ! Je t’avais reconnu ! ^^ En fait, a priori, le christianisme s’est imposé en acceptant dans un premier temps les synchrétismes les plus divers. D’où les traces de la mythologie celtique qui nous sont parvenues en Irlande, les locaux ont été convertis de façon progressive.


  • (---.---.180.46) 17 mars 2007 15:09

    Je viens de voir le documentaire d’Arte. Pour ceux qui ne l’on pas vu, voici ce que j’y relève :

    - On a retrouvé sur le territoire celtique des instruments datant d’une époque où ni les Romains ni les Grecs ne savaient les réaliser. Les Celtes auraient entre autres inventé la cote de maille.

    - Depuis 10 à 15 ans, l’archélogoe repense totalement sa vision de l’univers celte. On décrit également les préocupations nationalistes de l’archéologie du XIXe-début du XXe siècle.

    - On y mentionne les décorations consistant en des monstres ou végétaux composant des visages. On y raconte que dans la culture celte, on représentait le divin caché dans ce genre de représentations.

    - Les druides étaient considérés par les latins comme des Pythagoriens, une numérologie pythagoricienne semble y avoir existé.

    Globablement, je suis impressionné de voir que les celtes avaient atteint un tel niveau technique quelques siècles avant l’arrivée des romains.


    • (---.---.180.46) 17 mars 2007 15:19

      Associer le serpent au péché pourrait constituer un anachronisme si cette association est d’origine judaïque ou chrétienne. Je me demande d’ailleur si une telle notion de péché n’est pas proprement judéo-chrétienne, et s’il ne serait pas plus prudent, dans le doute de parler de « Mal » ?


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 15:41

      @ (IP:xxx.x2.180.46)

      Tout à fait d’accord. C’est un documentaire à voir et à revoir même si certaines explications peuvent encore faire l’objet de questionnement comme par exemple : est-ce les Etrusques qui ont influencé l’art celte ou le contraire ? Mais l’important, c’est de comprendre enfin ce qu’a été une civilisation, son art et sa pensée, et cela en dehors de toute question politique ou sentiment nationaliste mal compris qui n’ont rien à voir dans cette affaire.


    • Antenor (---.---.86.102) 17 mars 2007 18:42

      @Emile Mourey

      « est-ce les Etrusques qui ont influencé l’art celte ou le contraire ? »

      C’est vrai que la thèse du documentaire pose un problème de date. La Tène débute vers -450 donc avant la conquête de l’Italie datée de -400.


    • Emile Mourey Emile Mourey 17 mars 2007 20:51

      @ Antenor (IP:xxx.x16.86.102)

      Est-ce les Etrusques qui ont influencé l’art celte ou les Celtes qui ont influencé l’art étrusque ?

      Le raisonnement de l’archéologue qui s’est exprimé dans l’émission d’Arte m’a paru, en effet, assez peu convaincant car on peut très bien envisager l’hypothèse d’une influence celte d’abord pacifique, donc sans tombes de guerriers celtes, suivie d’une période avec présence de guerriers celtes mercenaires ou conquérants dans les tombes.

      Ce qui est paradoxal, c’est de qualifier d’étrusques des poteries trouvées en Gaule et sur le trajet des expéditions celtiques depuis le Heuneburg, alors qu’aucun texte ne dit que les Etrusques sont sortis de leur territoire. C’est pour cela que je préfère les considérer comme des poteries de Gergovie.


  • (---.---.173.20) 17 mars 2007 15:17

    @ Horemheb

    Péché, chaos...c’est assez proche, on s’écarte de l’ordre divin. Je connais très mal l’Egypte mais c’est quand même troublant qu’Apopis soit justement un serpent.

    @ Ys

    C’est justement cette conversion que j’ai vraiment du mal à me représenter. Saint Martin et Cie sont arrivés avec leur Powerpoint sous le bras :’’on a une nouvelle religion, on va vous faire un petit topo...’’ ?

    Je n’ai pas bien compris votre position par rapport aux mythes irlandais. Plutôt fiables ou pas selon vous ?


    • Antenor (---.---.173.20) 17 mars 2007 15:18

      zut encore oublié le pseudo, déjà que je me rappelle plus où est Troie...


    • Horemheb (---.---.204.91) 17 mars 2007 16:43

      @ Antenor :

      Péché et chaos ne sont pas la même chose : le chaos d’Apopis est la négation de l’ordre du monde. Si le serpent Apopis parvient à avaler le soleil dans son voyage nocturne, il ne pourra pas renaître, c’est donc la fin de la vie et du monde, indépendant de la notion de faute ou de péché. Du reste, Apopis existe surtout pour personnifier le danger, et le triomphe de la vie sur la mort, puisqu’il est vaincu chaque nuit. Rien à voir avec un Shaïtan ou un Satan : il n’est pas tentateur. Le mal est d’ailleurs pratiquement extérieur à lui, puisqu’on peut le rapprocher de « la dévoreuse », monstre composite qui dévore les âmes des humains qui n’ont pas réussi le jugement d’Osiris, mais qui joue en ceci un rôle utile pour l’ordre du monde.

      Pourquoi est-ce un serpent ? Parce que le soleil parcourt sa course nocturne dans un monde souterrain, et comme je l’ai indiqué, le serpent est un symbole chtonien, de la même manière que le faucon est un symbole céleste.

      Bref, le serpent en Egypte n’est pas la personnification du mal. J’ajoute qu’à l’époque tardive, lorsque le mal devient personnifié dans la religion égyptienne sous l’influence de la philosophie mazdéenne perse, les animaux du mal sont l’hippopotame et l’âne, associés à Seth, mais ni le serpent (associé en général à la grande déesse Hathor-Isis) ni le crocodile (associé à Geb et à Sobek).


    • Ys (---.---.120.239) 17 mars 2007 18:19

      « C’est justement cette conversion que j’ai vraiment du mal à me représenter. Saint Martin et Cie sont arrivés avec leur Powerpoint sous le bras :’’on a une nouvelle religion, on va vous faire un petit topo...’’ ? »

      Plusieurs méthodes ont dû être employées que ce soit par la force ou non. Faudrait trouver des sources. J’avoue, je n’ai pas d’exemple en tête.

      « Je n’ai pas bien compris votre position par rapport aux mythes irlandais. Plutôt fiables ou pas selon vous ? »

      Je pense qu’il s’agit d’une source indubitablement (et même la seule que nous ayons), mais à prendre avec des pincettes. Un reflet partiel de la réalité dans lequel il ne faut pas rester piégé. Les sources dîtes secondaires (épigraphie, littérature, iconographie...) doivent toujours être interprétées avec beaucoup de précaution. Le contexte d’écriture, l’auteur -aussi objectif qu’il soit-, le lecteur également avec ses préjugés et son immersion dans son présent, sont autant de miroirs déformants la réalité historique.

      C’est le complexe de tout chercheur : chercher à être au plus près de la vérité tout en sachant pertinemment qu’elle se dérobera à chaque fois malgré les avancées.


    • Antenor (---.---.86.102) 17 mars 2007 18:27

      @Horemheb

      Bon ok je laisse l’Egypte de côté. Si on admet que le serpent/mal est un concept purement judaïque, il faudrait savoir à partir de quand la pensée judaïque à commencer à se diffuser en Europe. Est-ce qu’elle est apparue avec le christiannisme, où est-ce que ça a commencé bien plus tôt par le biais des Phéniciens comme semble le dire Emile Mourey ?


  • jojo (---.---.116.44) 17 mars 2007 16:44

  • Antenor (---.---.169.69) 18 mars 2007 11:08

    D’après un professeur de la Sorbonne, Marseille serait un nom d’origine sémitique plutôt que grec.

    http://www.philagora.net/mar-nos/phenici4.htm

    D’autre part dans les mythes irlandais, les Nemediens (le peuple-cerf) ancêtres du Peuple de Dana ( Lug, Dagda, Ogme...) viennent de Grèce !

    Allez vous y retrouver là-dedans...


    • (---.---.184.186) 18 mars 2007 12:47

      @ Antenor

      Merci de m’avoir indiqué ce site internet que je viens de consulter. Cette conférence du professeur Jean Bernardi est absolument remarquable. Je ne peux qu’approuver.

      En tant qu’ancien militaire, je suis très sensible au fait qu’il ait fait entrer dans son raisonnement la logique du terrain du combattant, en l’occurence l’intérêt de l’éperon barré. Hier, au temps des sociétés savantes, on explorait sytématiquement tout ce qui pouvait ressembler à un éperon barré : trace possible d’un oppidum sur l’éperon, vestige de muraille pour en barrer l’accés. Est-ce parce que l’éperon du Crest était gros pour être vu... qu’on a pas vu que cette position s’imposait... avec, en plus, une eau abondante. S’il est une chose que je n’arriverais jamais à comprendre, c’est bien cette erreur de localisation du site de Gergovie.

      Ensuite, bravo pour l’importance que ce professeur redonne à la pensée sémite. Comme par hasard, c’est justement ce que j’ai dit à Ys dans un e-mail que je lui ai envoyé hier. Dans mes ouvrages, j’en parle longuement. Et même quand j’évoque dans le présent article une influence de Sumer dans les chapiteaux aux lions du temple de Bibracte, au Mont-Saint- Vincent, il faudrait que je précise « sumérien ou sémite », sachant qu’il y avait des colonies sémites dans le pays de Sumer et qu’il n’est pas évident de séparer ce qui revient aux uns ou aux autres.

      Espérons que ce professeur lise Agoravox.


    • Antenor (---.---.186.218) 18 mars 2007 15:12

      @ Emile Mourey

      Les lions de Mont-Saint-Vincent ressemblent à ça ? :

      http://www3.iath.virginia.edu/Barbarians/Sites/Hochdorf/Hd_cauldron.html


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 mars 2007 16:20

      @ Antenor

      Vous avez le chic pour trouver les liens intéressants. Je vous renvoie au site http://www.art-roman.net/montstvincent/montstvincent.htm

      On ne peut pas dire qu’il n’y ait pas un air de ressemblance.

      En ce qui me concerne, dans la logique de mes propositions, j’ai déjà constaté que ces chapiteaux aux lions avaient inspiré un certain nombre d’oeuvres celtiques. C’est un phénomène tout à fait compréhensible dès lors que l’on comprend que les auteurs de ces oeuvres voulaient rappeler les symboles religieux qui se trouvaient dans leur temple.

      Nous avons là le même phénomème que pour le chapiteau du Crest du présent article. Le visage caché de Dieu que l’on y entrevoit, s’entrevoit également dans les entrelacs du fourreau d’épée présentée dans l’émission d’Arte.


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 mars 2007 16:24

      @ Antenor

      Oublié de signer ma réponse.

      Merci de m’avoir indiqué ce site internet que je viens de consulter. Cette conférence du professeur Jean Bernardi est absolument remarquable. Je ne peux qu’approuver...

      E. Mourey


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 mars 2007 17:44

      @ Tall

      Pour le moment, l’objectif est de convaincre.

      Historiens, professeurs, archéologues de bonne foi, ralliez-vous à mon panache blanc ! smiley


  • équité (---.---.186.92) 18 mars 2007 20:54

    On retrouve bien là que ce soit dans l’article ou les commentaires le milieu trou du cul de l’archéologie. L’un se félicite de ses travaux (et pourtant les idées se retrouvent dans des livres du XIXe) et les archéo, drac et compagnie toujours près à critiquer leur collègue. Ce milieu a un ego sans limite. Les milieux de la recherche ne sont sans doute pas très sains mais celui-là devrait être plus humble.


    • Emile Mourey Emile Mourey 18 mars 2007 21:14

      @ Equité

      Eh bien, d’accord, si cela peut vous faire plaisir, je retire ma phrase « Ralliez-vous à mon panache blanc », qui, je le reconnais, n’est pas très heureuse et d’un goût douteux.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 mars 2007 15:49

      @ Equité

      Il me semble que vous faites erreur. A ma connaissance, il n’a jamais été question de situer Gergovie au Crest dans les livres du XIXème siècle. Par honnêteté à l’égard des lecteurs d’Agoravox, je ne doute pas que vous allez nous donner vos références.


  • (---.---.102.41) 19 mars 2007 09:57

  • Antenor (---.---.37.177) 19 mars 2007 14:42

    @ Emile Mourey

    Au sujet des liens entre Celtes et Grecs, la piste corinthienne mérite le détour. La cité a été une des premières colonisatrices en méditerranée occidentale, notemment à l’origine de Syracuse au VIII ème siècle. Les chapiteaux corinthiens sont apparus en Grèce au moment où débutait La Tène (-450). Cette ville est très liée à Persée, qui tua la Gorgone quelque part en Europe de l’Ouest. Enfin c’était un des principaux centres artistiques de la Grèce et beaucoup de vases corinthiens d’inspiration orientales représentent des frises de lions, sphinx ou des rangs de hoplites qui ne sont pas sans rappeler les cratères de Vix ou Hochdorf.


    • Emile Mourey Emile Mourey 19 mars 2007 16:28

      @ Antenor

      Votre rapprochement avec Corinthe est intéressant. On pourrait donc penser que le vase de Vix aurait pu être fabriqué à Corinthe et que ce sont des colons corinthiens qui l’auraient amené à Gergovie/Le Crest, et ensuite, qu’une princesse arverne l’aurait emporté, peut-être comme cadeau de mariage et comme objet de propagande, sur l’oppidum - lingon - du mont Lassois.

      Mais il y a aussi l’hypothèse que ce serait des colons corinthiens, venus en alliés ou en conquérants au Crest, qui auraient fait fabriquer ce vase une fois installés sur place, ce qui expliquerait son symbolisme inspiré par le terrain (le serpent de la montagne de la Serre crachée par les treize volcans).

      Comme je l’ai expliqué dans mes ouvrages, mon interprétation de la mythologie grecque m’a conduit à voir Gergovie dans la Gorgone et une vague colonisatrice grecque dans Persée. Le mythe de Persée tuant la Gorgone pourrait évoquer un affrontement entre des colons grecs conquérants, peut-être corinthiens, et la cité « barbare » de Gergovie. A noter, par ailleurs, que pour Athéna (Athènes) la Gorgone (Gergovie) ne pouvait être qu’une affreuse Méduse.

      Comme je l’ai également expliqué, la Gorgobina citée par César, autrement-dit la petite Gorgone, était fille/colonie de Gergovie... au mont Beuvray.

      Et il y a aussi l’hypothèse que ce soit des artisans de Gergovie qui seraient venus à Corinthe pour y apporter leur savoir-faire d’où des oeuvres du même style que le vase de Vix.

      En ce qui me concerne, je préfère pour le moment me limiter à la question de la localisation de nos anciennes capitales gauloises.


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