lundi 2 février 2009 - par La diagonale

Pourquoi y a-t-il si peu de fêtes à Paris ?

En descendant la Rue Mouffetard à 23h30 un mercredi soir, j’ai traversé une rue vide, sans vie. Les bars étaient vides, la rue silencieuse. Pourtant c’est une des rues où l’on fait le plus la fête : il y a de nombreux bars, et des milliers d’étudiants dans les rues avoisinantes (Sorbonne, Assas, Henri-4, LLG, St-Louis, Faculté de médecine).

 On fait peu la fête à Paris. C’est l’impression qui ressort de tous les étudiants et jeunes employés que je fréquente. Mon avis n’est pas représentatif de toute la population, mais il reflète une réalité évidente. Il y a moins d’opportunités de sortie pour les jeunes à Paris que dans ses villes sœurs : Londres, New York, Madrid ou Barcelone.

« Les étudiants parisiens sont bosseurs, sérieux, et font peu la fête » : on entend souvent cela d’étudiants étrangers en échange à Paris. Que ce soient les étudiants britanniques, allemands ou espagnols en échange en école de commerce, que ce soient les Erasmus ou les américains en échange à la Sorbonne ; qu’ils soient eux-mêmes fétards ou polards, sérieux ou non, ils font tous ce même constat : il y a moins de fêtes et moins d’énergie chez les jeunes à Paris que dans leurs écoles et villes respectives.

La culture est conditionnée par les moyens de transport. Dans Théâtres en capitales. Naissance de la société du spectacle à Paris, Berlin, Londres et Vienne, l’historien Christophe Charle donne une explication intéressante pour expliquer pourquoi Londres dépasse Paris en tant que capitale du théâtre européen à partir de 1850. Les moyens de transport à Londres sont bien plus développés. Le réseau de transport ferré est dense, les trains nombreux. De nombreux banlieusards prennent le train, vont au théâtre, et rentrent le soir convenablement tôt.

Le même constat est à faire pour Paris, aujourd’hui. Les moyens de transport y sont limités. J’habite Versailles. J’aimerais pouvoir sortir plus à Paris, mais je ne peux pas. Le dernier RER pour rentrer est à minuit. Je peux rarement inviter des amis de Paris chez moi le soir, à moins qu’ils n’aient une voiture. À Paris, le métro est très bien développé, mais les autres moyens de transport sont mauvais et limite les possibilités de vie nocturne. Pratiquement tout jeune à Paris a connu ce sentiment de défaite : après avoir attendu 30 minutes et s’être fait snobé par trois taxis, vides mais refusant de le prendre, de traverser la ville à pied pour rentrer chez soi. La plupart des jeunes habitent en périphérie ou en banlieue parisienne. Mieux vaut rentrer tôt chez soi que de devoir attendre 5h du matin pour pouvoir prendre le premier métro ou RER. Le manque de taxis, un RER qui s’arrête tôt, un métro fermé la nuit : tout cela empêche que l’on fasse plus de fêtes à Paris.

Seuls échappent à ces contraintes ceux qui ont une voiture. Or, obtenir le permis de conduite est laborieux (délais très longs, exigences à l’examen trop élevées) et les places de parking sont peu nombreuses.

En comparaison, New York est une fête. Les étudiants et jeunes employés font souvent la fête. Le métro est ouvert toute la nuit, et prendre un taxi pour traverser Manhattan est facile, ne dure que 15 minutes et ne coûte que 15 dollars. Ce n’est pas qu’une question d’argent. On y rencontre beaucoup de jeunes désargentés qui limitent leurs consommations aux bars et cherchent les plans de sortie les moins chers.

À côté de cela, les écoles de commerce et d’ingénieurs sont des paradis fêtards. À HEC par exemple, 95% des élèves de première et de deuxième année habitent sur le campus. Les fêtes hebdomadaires réunissent beaucoup d’élèves et entretiennent un haut niveau d’énergie et de camaraderie qui manque souvent aux élèves à la fac. Mais ces élèves sont une minorité, et restent entre élèves de la même école.

Ces problèmes qui rendent la vie nocturne terne pour les étudiants et les jeunes à Paris peuvent être résolus. Il faut faire pression sur les pouvoirs politiques.

Le problème des taxis doit être résolu par le gouvernement. Le système des licences doit être abandonné et libéralisé, comme cela est le cas à New York. Payer 50 à 200 000 € le droit d’exercer le métier de taxi est trop cher. Baisser ce prix sera bénéfique pour l’ensemble de la population (qui pourra se déplacer plus facilement) et aux taxis (qui seront plus nombreux à vivre de leur commerce).

Le problème des transports doit être résolu par les villes et la région. Or cela fait 20 ans que le RER souffre d’un manque d’investissement. Hommes et femmes politiques de droite comme de gauche en sont coupables.

Le climat politique actuel est favorable à ces changements. La relance à la keynésienne adoptée par le gouvernement (et celui des Etats-Unis et autres pays européens) permet de financer de vastes projets par la dette. Mobilisons-nous pour exiger un meilleur système de transport dans la région parisienne qui soit ouvert toute la nuit, ainsi qu’une libéralisation des licences de taxi.



44 réactions


  • saint_sebastien saint_sebastien 2 février 2009 10:43
    Pourquoi y a-t-il si peu de fêtes à Paris ? mouai , il y a beaucoup de teufs à Paris , mais je ne dirais pas que c’est une ville propice aux teufs d’étudiants pour de nombreuses raisons , à part pour les locaux et les plus fortunés.

    Les discothèques hors soirées étudiantes vise plutot une cliente salariée qui consomme, donc plutot les 25/35 ans/

    Il existe sinon pas mal de lieux de concerts mais encore une fois , ce ne sont pas des lieux centrés étudiants.

    J’ai étudié à Angers , Nantes et Grenoble , on peut y être boursier et habiter proche des lieux d’activitésnotcurnes, ou au pire des navettes sont mises en place.

    Etudier à paris , c’est bien sur prestigieux mais sans argent tu ne fais rien , mieux vaut y etre donc pour taffer pour profiter pleinemement de la vie parisienne.

    Au niveau des transports je suis d’accord , c’est la misère à Paris sans voiture (ou scout,moto, d’ailleurs )/ Les derniers trains avant 1 heure ,bof bof , taxi trop cher ...

    En même temps dire vouloir faire la teuf et rentrer à 3 heures...

  • Fergus fergus 2 février 2009 10:49

    Ce que vous dites est globalement vrai. A ce détail (important) près que vous exagérez la carence des transports en commun :
    Les derniers RER partent vers 0h30 ou 0h45 (et non minuit).
    Quant au métro, il fonctionne en temps normal jusqu’aux alentours de 0h45 (derniers départs des terminus à 0h30 environ). Les vendredis et samedis ces horaires du métro ont été prolongés d’une heure ce qui donne une fin de service moyenne aux alentours de 1h45, les dernières rames circulant entre 1h30 et 2h00 !
    Enfin il existe des bus de nuit qui fonctionnent bien et dont les horaires peuvent avoir été consultés préalablement sur le site de la RATP.
    Personnellement, j’ai habité très longtemps à Paris où je suis beaucoup sorti pour rentrer parfois très tard. Et je n’y ai pris le taxi que très rarement !


  • LE CHAT LE CHAT 2 février 2009 10:56

    pour les étudiants , Lille c’est mieux pour faire la teuf , d’autant plus que la Belgique est proche et que c’est beaucoup moins cher d’aller s’éclater outre Quièvrain !


  • thomas 2 février 2009 10:56

    Très bon choix que le rue Mouffetard pour illustrer l’absence de soirées et d’animation dans les rues parisiennes.
    En ce qui me concerne une chose est simple : la rue Mouffetard ou plutôt les bars de la rue Mouffetard (et notamment ceux de la place de le contre-escarpe) c’est facilement 4.5 euros le demi, 8 euros la pinte de bière.
    Je veux pas pleurincher sur le sort des étudiants mais dépenser 10 à 15 euros pour deux ou trois verres dans un bar c’est juste pas possible.
    Le sport national pour moi en ce moment c’est justement de trouver des alternatives à ce genre de soirées : essayer de se faire inviter à une pendaison de cremaillère de l’ami d’un ami...faire jouer les réseau pour "trouver un plan"...
    Les transports sont évidemment en cause aussi : les noctiliens après 2 heures du matin c’est surtout valable pour les parisiens in muros, pour les autres ce sera facilement 30 à 40 minutes d’attente et de voyage à partir de chatelet.
    Disons pour finir que Paris affiche des prix comparable à une ville comme Londre mais où les services, les soirées et l’ambiance sont largement en dessous des attentes et des besoins.
    A quand le réveil de cette ville en passe de muséification !?


    • Fergus fergus 2 février 2009 17:17

      La rue Mouffetard, ce n’est pas un endroit pour les fêtards (mis à part peut être les bistrots de la Contrescarpe), mais pour les touristes. Pour la fête, mieux vaut aller chercher du côté de la rue Oberkampf ou vers la Bastille.


    • Fergus fergus 2 février 2009 17:34

      J’oubliais le Marais, pas mal non plus côté ambiance, surtout si l’on n’est pas homophobe.


  • Billevesées 2 février 2009 10:57

    Bonjour,

    C’est vrai qu’à NY le métro fonctionne de nuit… mais il est sur 4 voies, alors que le métro parisien est sur 2 voies.

    Du coup pour la maintenance des voies, quotidienne, on est obligé de fermer à Paris, pas à NY. Et il n’y a pas de solution non-coûteuse !


  • abdelkader17 2 février 2009 11:02

    Parce que tout simplement ce pays à perdu son âme, disparue sous les coups de boutoir du mercantilisme éffréné.


  • Yohan Yohan 2 février 2009 11:05

    Un peu facile de mettre ça sur le dos des transports. Je crois plutôt que nos jeunes ont le moral dans les chaussettes, qu’ils comptent leurs sous et qu’ils ont moins d’appétence pour la fête que les anglais ou les espagnols


    • Fergus fergus 2 février 2009 12:50

      Je ne sais pas si le moral est dans les chaussettes à Paris, mais ça ne semble pas être le cas à Rennes où les jeudis soirs (la soirée des étudiants) restent épiques. Je peux facilement en témoigner, moi qui habite près de la fameuse "rue de la soif" et qui subis les jeudis, mais aussi les vendredis et samedis les hurlements et les chants avinés dans la rue jusqu’à 3 ou 4 heures (alors que les bars ferment à 1 heure !). Sans compter quelques rixes (1 mort il y a deux semaines). Et encore, ça s’est assagi : il n’y a plus de bataille rangée nocturne avec les CRS. La fête oui, mais on peut quand même regretter de voir en pleine nuit des garçons, mais aussi des filles, allongés ivres morts sur le pavé !


    • Emmanuel Aguéra LeManu 2 février 2009 13:29

      Merci Yoan, je commençais à désespérer...

      J’habite Nice où le climat est clément, le centre compact ; il y a un tram et des pistes cyclables, la mer...
      Mais pourquoi, samedi soir, la place Masséna était-elle déserte ? C’est vrai que la rue Mouffetard ne se ressemble plus, peut-être, mais d’une part ce n’est pas la seule, n’en déplaise aux beuveries estudiantines transfrontalières, mais c’est aussi vrai d’autre part que pour faire la fête, il faut en avoir et envie, et les moyens, et le temps...

      Il y a peut-être aussi que les bals populaires parisiens d’août 1945 étaient plus gais que ceux de Londres en 1666 (l’incendie de Londres, désolé pour ce drôle d’exemple)...

      Mais c’est peut-être également la même raison que celle pour laquelle la semaine dernière il y avait, justement sur cette place Masséna, environ 20.000 personnes ?

      Et pas pour faire la fête, Mme Lagarde... qui nous promet la recession, en distribuant le paquet fiscal.

      Quant aux commentaires du genre "on fait toujours la fête chez moi..." ou " il faut aller là pour faire la fête" (suivez mon regard...), il révêlent une jeunesse qui ne permet pas la comparaison avec l’esprit de la fête qu’il est on ne constate plus que rarement et qui a donné ses couleurs à la rue Mouffetard, loin de la saoûlographie évoquée ça et là. Il est certainement vrai que je suis un vieux con, mais pour reprendre l’argument, de "en Belgique ceci..., en Angleterre cela...", j’ajouterais seulement qu’en Angleterre justement, où j’ai passé des années et gardé pas mal de contacts... disons... nocturnes, c’est la Bérézina dans les pubs et clubs, et pas qu’à cause de l’interdiction de fumer, même si le facteur est indéniable.

      Ne vous inquiétez pas, on a tous au moins un anniversaire par an : on a pas fini de penser aux fêtes d’antan.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 2 février 2009 21:59

      je me relis sans me comprendre ; c’est grave.


  • cathy30 cathy30 2 février 2009 11:10

    il y a 30 ans je vivais en région parisienne, et le problème était le même qu’aujourd’hui. On devait attendre le métro du petit matin pour rentrer ou bien prendre un taxi, mais là c’était une galère, parce qu’ils avaient peur de la fausse course. Beaucoup de quartiers parisiens étaient complètement désert après la fermeture des bureaux, les mouvements de fêtes se déplacent vite sur paris. Si Paris a été une ville de fêtards, cela fait bien longtemps qu’elle ne l’est plus.


  • bulu 2 février 2009 12:12

    Bonjour,

    Pourquoi il y a si peu de fêtes à Paris ?

    A cause du RER smiley, mais vous deconnez la ?


    Paris c’est la ville morte, des vieilles pierres, des musées, du passé, de l’histoire, du luxe, des vieux riches, des touristes. Mais de la fête, non, non, non.

    Quand Berlin reunissait 1million de personnes dans ses rues pour la love parade au milieu des années 90, à Paris, on annulait les teufs à coup d’arrêté prefectoral et de CRS. 


    • La diagonale NicolasC 2 février 2009 16:25

      Le manque de RER et de taxis peut avoir des effets aussi importants que le manque de fêtes à Paris. Ce n’est pas la seule cause, et n’affecte pas tout le monde, comme le rappelle de nombreuses réponses à mon article.

      Mais comment expliquer que dans des pays voisins, ou les étudiants sont aussi fauchés, aussi mercantilistes, aussi démoralisés, il y a une vie nocturne beaucoup plus importante ? Il doit bien avoir des raisons rationnelles.

      Plutot que de sortir des réponses stéréotypées comme :

      "ce pays à perdu son âme, disparue sous les coups de boutoir du mercantilisme éffréné".

      "Les jeunes ont le moral dans les chaussettes."

      .. rappellons nous que les jeunes sont soumis à des conditions identiques dans tous les pays occidentaux. (par ex. une bière coute 7 dollars à NY)

      Et ces raisons rationnelles (qui s’appliquent à chacun différement, mais qui font qu’à un niveau global, il y a une activité moindre) sont à trouver souvent dans ce qu’il y a de plus trivial. La vitalité d’une ville dépend beaucoup de ses conditions de transport.

      Si, par exemple, il n’y a aucun moyen pour un jeune de prendre un taxi la nuit, cela peut décourager assez de jeunes pour faire baisser le niveau des fêtes à Paris....CQFD


    • Fergus fergus 2 février 2009 17:31

      Mon cher Nicolas, je trouve votre fixation sur les transports étonnante car très réductrice. Comme le soulignent d’autres intervenants, il existe de multiples raisons au constat que vous faites.
      Et les Parisiens, contrairement aux Berlinois, n’ont jamais été de grands fêtards. Pour ce qui est de s’éclater, mieux vaut mettre le cap au sud, direction Bayonne !


    • La diagonale NicolasC 2 février 2009 18:30

      Bien sur que c’est réducteur.

      Sinon, j’aurais du écrire 20 pages sur le sujet.

      Je souhaitais mettre en valeur un facteur auquel on ne pense pas forcément. Ca peut donner des arguments supplémentaires à ceux qui pensent que les voies réservées aux vélos est une mauvaise chose.

      Par exemple, on attribue aux couloirs de vélos le pouvoir de rendre la ville plus agréable. Mais, en rendant la circulation plus difficile (et couplé au manque de taxis), cela réduit la vie nocturne parisienne, en particulier pour les plus jeunes qui n’ont pas de voiture. Il y a moins de fêtards à Paris, car seuls ceux qui y vivent (ou ceux qui sont prêts à sortir jusqu’à 5h) peuvent y participer. Donc, de facon indirecte, cela rend la vie moins agréable pour les jeunes.


    • bulu 2 février 2009 19:53

      Comparez avec Londres alors ? Il y a -t il plus de transports en commun à Londres, j’en doute.

      Pourtant les couples amoureux partent en WE à Pragues, les amoureux de culture partent en WE à Paris, les fêtards partent à Berlin ou à Londres. C’est culturel.

      La France n’a jamais été un quelconque berceau de culture Djeune ou carrément de contre-culture, souvent propices à la fête. Le rock’n’roll, la disco, le punk, la new wave, le hip hop, la house, la tekno, le dub...tous ces courants ont bien eu une scène sur Paris, mais minuscule comparée à d’autres pays. c’est culturel.


    • Marc Bruxman 2 février 2009 21:11

      C’est clair en tout cas que les vols low-costs et autres transports pas cher participent au phénoméne. Parce que Prague pour teufer c’est pas mal non plus ;) Alors que les clubs pseudo selects de Paris sont d’un déprimant... Grave !

      Donc oui, de Beauvais un vol Paris -> Bratislava c’est pas cher. Pire, comme la Biére la bas est donnée, vous pouvez même amortir votre titre de transport sur le prix des consos. Et globalement personne pour vous faire chier à l’entrer que vous n’êtes pas habillés "cachère" pour faire la teuf. 



    • Marc Bruxman 2 février 2009 21:15

      Quand Berlin reunissait 1million de personnes dans ses rues pour la love parade au milieu des années 90, à Paris, on annulait les teufs à coup d’arrêté prefectoral et de CRS. 				

      Et ca on ne peut que plussoyer. Sur le marché des musiques électroniques, Berlin, Amsterdam et Anvers ont largement pris le lead. Avec des teufs énormes et réguliéres même encore maintenant. (Plusieurs dizaines de milliers de personnes pour la Trance Energy en NL par exemple). Paris ne peut pas rivaliser. Mais même David Guetta a galéré pour avoir les autorisation pour sa teuf au stade de France. Pendant des années organiser une grande "rave" était impossible à Paris parce que la pref vous disait "FUCK !". Ca change mais trop tard. On ne rattrappera pas comme cela le retard sur les Hollandais, les Belges et les Allemands. 


    • Emmanuel Aguéra LeManu 2 février 2009 22:02

      eh, les parisiens, ça va les chevilles ?


  • maxim maxim 2 février 2009 13:48

    il y a maintenant le problème de la boisson et de la conduite ,les prix actuels ,les risques de se faire dépouiller en rentrant tard dans la nuit ,plus de cigarettes dans les lieux conviviaux ,les risques de MST ,la morosité générale ,les radars pour rentrer ,pour 2 km/ h de trop ,c’est foutu ! et puis peut être que les gens prèfèrent garder leur fric pour les dépenses utiles ?il y a tellement de facteurs qui s’accumulent !

    dans les années 60 ,franchement ,là on s’est éclatés ,tout ou presque était permis ,et nous n’étions pas blasés comme maintenant ,et nous avions l’avenir devant nous ,maintenant ,l’avenir ...c’est vrai qu’il n’invite pas trop à se marrer !


    • Emmanuel Aguéra LeManu 2 février 2009 22:06

      De toutes façons, la fête sera bientôt punie par la loi telle une asssociation de malfaiteurs (pléonasme élyséen).
      Le gouvernement y travaille.
      Mais les clopes, les alcootests, je vous dit, ça joue.


    • Laurent 3 février 2009 15:20

      et le pire, c’est que ce sont ces memes qui se sont amuses dans les annees 60 qui votent aujourd’hui pour ceux qui mettent des radars partout, qui interdisent la cigarette, qui mettent des flics partout au bord de la route etc... Ou qui si ils ne votent pas pour eux sont generalement d’accord car ces mesures font consensus...
      Faites ce que je dis mais pas ce que j’ai fais :(


  • the southern fry the southern fry 2 février 2009 13:57

    Intéressant, ce que vous dîtes là. Mais ne peut-on pas penser, à l’inverse, que la société mercantiliste dont parle "abdelkader17" essaie de nous faire passer pour une vertu incontournable le "festivisme" effréné et obligatoire ?

    La peur du vide est telle qu’un espace sans fête devient impensable, une espèce de gâchis insupportable. Qui n’aime pas les quartiers animés ? mais partout et tout le temps ? Je serais plutôt rassuré de voir qu’un soir de janvier, la rue Mouffetard peut être calme.


  • pilot2ligne pilot2ligne 2 février 2009 14:01

    A l’auteur,


    Vous dites à propos de Londres " Le réseau de transport ferré est dense, les trains nombreux. De nombreux banlieusards prennent le train, vont au théâtre, et rentrent le soir convenablement tôt."

    Certes, le réseau est dense mais les derniers trains sont tous aux alentours de 00h30. 

    Pareil pour le tube.

    Renter en métro et en train après avoir été au théâtre,oui. Par contre, si vous voulez passer une soirée dans un bar, il vous sera impossible de rentrer par ces deux moyens de transport. 

    Et ça, il me semble que c’est pareil à Paris.

    Heureusement, Londres possède un réseau " Night Bus" très bien développé ce qui permet à tous les banlieusards du nord, du sud, de l’est et de l’ouest de la ville de rentrer plus ou moins rapidement chez eux.


    • La diagonale NicolasC 2 février 2009 19:40

      Si vous lisez l’article, vous verrez que ca parle de Londres... au 19ème siècle.

      C’est un exemple historique qui permet de montrer qu’en augmentant les moyens de transport, Londres est devenu la capitale européenne du thêatre, à l’époque le loisir principal des européens, plus important que la lecture.

      En gros, je voulais montrer, à partir d’un exemple certain, que les transports peuvent être un facteur déterminant pour la culture et la vie nocturne.

      Pour Londres en 1850, le public potentiel pour le thêatre a plus que doublé (avec l’afflux des banlieusards) et le nombre de thêatres a triplé entre 1850 et 1880 alors qu’il est resté stable à Paris sur la même époque. Y’a t’il un lien de cause à effet ? Je le pense.

      Par exemple, tout le monde en France dit qu’ouvrir les commerces le dimanche permettra d’augmenter le PIB national. Mais, pour cela, ils se basent sur l’exemple des Etats-Unis, ou les déplacements en ville sont simples (nombreux parkings) et rapides, quel que soit la ville. En France, cela est rarement le cas. Il vaudrait mieux faciliter la circulation automobile pour augmenter le PIB.. plutot que d’ouvrir les commerces le dimanche.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 2 février 2009 22:18

      Londres a surtout été de la fin du XIX°au début du XXI° le centre du monde, demandez à nj’importe quel Anglais ; d’abord grace à l’empire, puis à la révolution industrielle, enfin à la finance mondiale. Ca aide... (on y sera plus vite remarqué qu’à Trifouillis les Godasses, si vous voyez ce que je veux dire).

      Les transports ferrés de Londres souffrent précisément de cette avance qu’ils ont prise à la fin du XIX°siècle, et ils le payent cher aujourd’hui, nos amis d’outre Manche. Quant au rapport avec le développement du théatre... pourquoi pas,

      Mais la dernière crise financière pourrait bien avoir sonné le glas de l’aura de la City, va savoir ?


  • pallas 2 février 2009 14:09

    Bonjour,

    Je vie juste a coté de Paris, a peine 200 M. Si les jeunes sortent moin qu’avant, j’ai 30 ans tout de meme. S’ils sortent moin c’est parce que les prix sont beaucoup trop cher, de plus, leurs parent subissent de plein fouet la crise economique. Un jeune d’une 20 enes d’années, sortir, alors que sa vie Quotidienne s’ecroule, sa me parrait pour moi, impensable. De plus, les bars, boites de nuits, et pub’s parisiens, sont tres select, sa n’a que de specialité que d’attirer le Touriste, le probleme est la. Paris a ejecté la classe moyenne, ne gardant que la classe riche et celle des proletaires tres pauvre, donc Paris se vide de ces habitants qui est la classe moyenne, créeant une vie dans la Cité. L’administration de paris, que cela soit sous l’ere de la Presidence Chirac, c’est vendu comme ville Musée Mondial, l’administration de Delanoe a accelerer le Processus. Paris Ville Musée ? ou il n’y a que les Touristes, la classe Riche et la classe Pauvre, se cottoyant, la Ville de Paris a Perdu totalement son Ame, ne devenant pas grand chose, une Triste Ville. J’habite a coté de la Ville, je n’y vais plus, ne me ballade plus, je me sens maintenant un etranger a cette ville, et ce sentiment est le meme partager par la classe Moyenne, enfin ce qu’il en reste. La classe Moyenne se Meurt, la crise economique, ainsi que les taxations divers et varié et la corruption a mis genoux cette classe. Sans classe moyenne, la France est simplement Morte.

    UN autre sujet, les boites de nuits sont desertés, ainsi que les Bars Branchés, la raison est simple. Ces lieux ne permettent pas la rencontre avec l’autre, la musique Techno, du boum boum, d’un son trop fort, ne permet pas la rencontre avec autrui, comment parler quand ont n’entend meme pas le son de sa propre voix ?. Il y a aussi le Faite de l’arret de Fumé, des que ce decret a ete adopté, les fumeurs au lieu de s’arreter de fumé, se sont simplement decidé a ne plus y aller, donc la crise des bars, boite nuit, a reduit de 50% leurs chiffres d’affaires, augmentant leurs produits, boissons, nourriture, pour compenser cette perte, la clientelle c’est encore reduit, la crise economique a encore reduit le nombre de client. A propos, ils sont ou les fameux non fumeurs remplaçant les fumeurs ???? nul par evidemment. Quelques petits lobbyes matraquant leurs Idéeologies, ont plier le gouvernement, vive la democratie non ?.

    Paris ville Humaine, jusq’au mes 15 ans, est devenu ville musée jusqu’a mes 28 ans. Finalement ville Morte a mes 30 ans, je ne sort pas la nuit dans cette ville, c’est la zone, des drogués, des sdf, des bandes d’individues, Paris ville lumiere le jour, Paris ville Ghetto la Nuit.

    A bon entendeur

    Salut


    • Marc Bruxman 2 février 2009 21:06

      Un jeune d’une 20 enes d’années, sortir, alors que sa vie Quotidienne s’ecroule, sa me parrait pour moi, impensable.

      Faut arréter avec la sinistrose ! La crise touche du monde certes, mais parmis les étudiants, une bonne partie vient de millieux plutot favorisés, surtout si l’on considére la population parisienne. 

      Et puis mêmes quand l’activité économique était florissante, je prenais le Thalys pour aller faire de vrais teufs. (Cela dit je ne partage pas votre avis sur la musique Techno sinon je n’aurais certainement pas choisi ces destinations la ;)). Par contre, oui, essayez justement d’organiser une vrai teuf techno à Paris et vous allez pleurer (je ne parles pas de House commerciale à deux balles mais de vrai musiques électroniques. Et la y’a plus personne... De toute façon vous n’aurez pas l’autorisation de peur que ca attire quelques Tazés. Alors qu’a Amsterdam, il y a une création vivante et du coup les jeunes ont envie d’aller en boite se défouler parce que la surprise est au rendez vous). 

      PS : La house peut être une vrai musique ;) Mais celle qu’on entend à Paris, beurk :( :(


  • Canine Canine 2 février 2009 14:26

    C’est la Saint pessimiste aujourd’hui ?

    Par ailleurs, il est aisé de faire la fête à Paris, il faut juste en avoir les moyens.


  • Trashon Trashon 2 février 2009 14:43

    Sacrément réducteur cet article, la vie nocturne parisienne qui se limite aux étudiants des grandes écoles et les conséquences des problèmes de transports en commun limites aux soucis qu’ont ces pauvres étudiants à rentrer après leur java.

    Vive les B M double-pieds smiley


  • chmoll chmoll 2 février 2009 15:35

    y en a eu une avec 2.5 millions

    bétot core une avec les groupes rock & roll ,the CGT,the socialos,the CFDT ect ect


  • Reinette Reinette 2 février 2009 19:01

    La rue Mouffetard, c’est pour les gogotouristes.

    Nicolas, essaie sur Paris pas cher, peut-être.

    Ou ouvre un clando.


  • Shiva Shakti Shanti Shiva Shakti Shanti 2 février 2009 19:41

    Londres c’est glauque comme Paris, même pire ! Je ne la prendrais pas en reference pour la fête ! Mais plutot Berlin et Barcelone. Aujourd’hui on compare Paris à Pau ou Bourg-en-bresse ! C’est une "has-been".
    Quelqu’un écrit que les parisiens n’ont jamais été très "fêtards" . Non mais on croit rever en lisant ça !
    C’est vrai qu’en fait depuis 10 ans l’ambiance est devenue de plus en plus glauque partout, alors sortir ??? Pour quoi faire ? = il est là le problème la nuit a perdu de son intêret, il n’y a plus de "culture de nuit" qui existe, justement dans des villes comme Berlin ou Barcelone.


    • La diagonale NicolasC 2 février 2009 20:23

      Je plussoie !

      Prenez un groupe de parisiens. Ils sortent peu à Paris. Regardez les en stage à New York ou Berlin : ils sortent plsu souvent.

      Les allemands et anglais ne sont pas plus fêtards par nature, ce sont les conditions dans Paris qui y sont moins favorables. Or, ne pas pouvoir prendre de taxi est une de ces conditions. Demandons aux politiques de libéraliser le système des licences de taxi. Normal qu’il y ait peu de taxis dans Paris à 200 000 euros la licence !


    • Fergus fergus 3 février 2009 10:35

      Exactement comme les New-Yorkais qui sortent peu dans la Grosse Pomme multiplient les sorties à Paris ou à Londres !!!


  • Christoff_M Christoff_M 2 février 2009 20:58

     bcp de touristes nous ont croisé moi et mon amie étonnés de ne plus rien trouver d’ouvert vers 2h du matin...

    des Anglais nous ont dit en souriant qu’ils trouvaient cette ville endormie peu vivante...


  • Marc Bruxman 2 février 2009 21:00

    C’est simplement la réglementation hallucinante qui bride tout. La réglementation sur le bruit dans les établissements est une des plus sévéres d’europe. La loi sur les boites de nuit date de Vichy. Bref, tout est fait pour controler la population. Pourtant, une grosse teuf permet d’oublier le quotidien, c’est bon pour le moral et ca évite la sinistrose ambiante. Parce que beaucoup d’étudiants se complaisent dans le "j’vais finir chomeur" alors que souvent en teufant on finit même par faire des rencontres intéréssantes qui peuvent déboucher sur de vrais opportunités de carrière. 

    Sinon parmis les villes cool pour teufer, vous avez oublié Amsterdam et Anvers !


  • Peach78 Peach78 3 février 2009 16:26

    Je me lance dans une explication. Je pense qu’il y a plusieurs facteurs que j’ai expérimenté :


    - le prix des logements et la difficulté d’en avoir un, qui éloigne certaines catégories de population de Paris, notamment les jeunes qui ne gagnent pas 2000 euros nets par mois ! Ca aide pas à se rencontrer !


    - Le prix des sorties : boîtes de nuit, consommation, c’est trop cher ! Ca aide pas tous les budgets et ça n’aide pas à se rencontrer ou à être plus "insouciants" quand on pense à son porte-feuille


    - Faire la fête chez soi ou inviter des amis à dîner ? (propice aux prolongements de soirée ailleurs) : là encore on se heurte au problème du logement, c’est pas évident quand c’est hyper petit chez soi


    - Les déplacements banlieue-Paris : pas évident de proposer une fête à ses amis si une partie est en banlieue à cause des raisons précédentes, quand on sait qu’ils vont galérer à rentrer car pas de Taxi, hors de prix pour la banlieue 1ère couronne, qu’ils mettront une heure en voiture et ne pourront pas se garer ! (sauf à payer 20 euros de parking pour une soirée). Ca fait encore très cher et très galère !!!!!

    Il y a donc beaucoup de "barrières" : argent surtout, logement non négligeable, et transport - difficultés de circulation, pas très adapté à l’étalement des amis. Paris n’intègre pas une partie des gens se "ghettoïse" par l’argent ou l’exclusion sociale. Riches, pauvres, plus trop de classes moyennes.

    Tout ça de plus nuit au côté "improvisé" ou "dernière minute", s’il faut tout organiser à l’avance comme un convoi et budgéter 1 mois avant, ça "tue "un peu l’esprit de la fête, du coup on n’a pas trop envie...

    J’habite maintenant en banlieue, mais ça change pas trop non plus, because tous mes amis sont éclatés et "dispersés" à 40mn en voitur dans toutes les directions, dans des apparts trop petits.
    Chez moi l’appart est idéal, mais... on peut pas se garer dans ma ville !

    Quant à aller tous ensemble à Paris en voiture, non merci, j’ai déjç trop connu de galères de circulation, j’ai arrêté.

    La région est trop congestionnée, et il y a de sérieux problèmes de circulation, de logements, de pouvoir d’achat.

    Je pense que tout ceci contribue peut-être ?


  • Peach78 Peach78 3 février 2009 16:27

    Je me lance dans une explication. Je pense qu’il y a plusieurs facteurs que j’ai expérimenté :


    - Le prix des logements et la difficulté d’en avoir un, qui éloigne certaines catégories de population de Paris, notamment les jeunes qui ne gagnent pas 2000 euros nets par mois ! Ca n’aide pas à se rencontrer !


    - Le prix des sorties : boîtes de nuit, consommation, c’est trop cher ! Ca n’aide pas tous les budgets et ça n’aide pas à se rencontrer ou à être plus "insouciants" quand on pense à son porte-feuille


    - Faire la fête chez soi ou inviter des amis à dîner ? (propice aux prolongements de soirée ailleurs) : là encore on se heurte au problème du logement, c’est pas évident quand c’est hyper petit chez soi


    - Les déplacements banlieue-Paris : pas évident de proposer une fête à ses amis si une partie est en banlieue à cause des raisons précédentes, quand on sait qu’ils vont galérer à rentrer car pas de Taxi, hors de prix pour la banlieue 1ère couronne, qu’ils mettront une heure en voiture et ne pourront pas se garer ! (sauf à payer 20 euros de parking pour une soirée). Ca fait encore très cher et très galère !!!!!

    Il y a donc beaucoup de "barrières" : argent surtout, logement non négligeable, et transport - difficultés de circulation, pas très adapté à l’étalement des amis. Paris n’intègre pas une partie des gens se "ghettoïse" par l’argent ou l’exclusion sociale. Riches, pauvres, plus trop de classes moyennes.

    Tout ça de plus nuit au côté "improvisé" ou "dernière minute", s’il faut tout organiser à l’avance comme un convoi et budgéter 1 mois avant, ça "tue "un peu l’esprit de la fête, du coup on n’a pas trop envie...

    J’habite maintenant en banlieue, mais ça change pas trop non plus, "because" tous mes amis sont éclatés et "dispersés" à 40mn en voiture dans toutes les directions, dans des apparts trop petits.
    Chez moi l’appart est idéal, mais... on ne peut pas se garer dans ma ville !

    Quant à aller tous ensemble à Paris en voiture, non merci, j’ai déjà trop connu de galères de circulation, j’ai arrêté.

    La région est trop congestionnée, et il y a de sérieux problèmes de circulation, de logements, de pouvoir d’achat.

    Je pense que tout ceci contribue peut-être ?


  • Patapom Patapom 4 février 2009 00:28

    Perso, je pense que la France est un pays morose. Rien à voir avec les transports...

    Ceci-dit, je suis d’accord pour libéraliser un peu plus les transports en commun, mais pas dans le but de "faire la teuf, heuuheuu gaaaa on va se soûler la gueule comme les anglais, vômir partout et gueuler comme des veaux, ça va être drôôôôle !".

    L’environnement me paraît légèrement plus prioritaire, mais excusez mon égoïsme et ma rabat-joitude...

    ’fin bon, il faut de tout pour faire un monde n’est-ce pas ?..


  • Zootime Zootime 6 février 2009 12:14

    Oulala

    j’ai parcouru les commentaires, et vos avis me déprime.

    Bien sûr qu’il y a moins de fêtes à Paris qu’à Berlin ou Barcelone (humm pour Barcelona j’émét une certaine réserve, car c’est très surestimé, et surfait à mon avis). Je vais revenir sur certain vu dans l’article et les commentaires.
    Je ne parlerais pas de New York, que je ne connais pas du tout, mais juste de Paris / Berlin / Londres et Barcelone dont je connais très bien la vie nocturne pour y avoir passé pas mal de temps.

    à Paris, il n’y a pas de transports ni de taxi
    > Londres non plus alors. Les taxi sont hors de prix, le night bus est bien, mais extrement long, comme le noctilien à paris, le maillage est peut être un peu plus serré, disons que pour moi c’est la seule différence. Car les temps d’attentes sont les mêmes (souvent une demi heure ou une heure).

    à Paris, c’est trop cher

    > Londres c’est inimaginable, c’est profondément hors de prix, une entrée en club, c’est 15 - 20 £ (en temps normal ça revient à 25 / 30 € et les français les mettent volontiers, alors qu’il rechigne à payer 10 € en France), par contre c’est vrai qu’en comparaison Berlin ou Barcelone, sont donné, (souvenir de berlin, vodka red bull bien servie avec la canette : 5 € ... impressionnant)
    Alors je prend ça comme un critère valable, mais surtout quand on sort beaucoup, je connais des tonnes de gens qui préfère mettre 10 € pour aller au cinema ou pour aller au resto en petit couple plutot que de mettre la moitié dans un concert avec 4 groupes dont un ou plusieurs internationaux à la Flèche d’Or...

    Les parisiens ne sont pas fêtards, c’est culturel.
    > CLICHE, ce messonge grotesque me fait rire, qu’on me dise qu’ils sont snobs, je veux bien... Mais je ne suis pas d’accord, il y a un effet de dilution due à la taille de la ville, aux distances, à l’âge des populations... Comparé à Lille, Rennes ou Bayonne ça me fait doucement rire, même si je suis allé une fois à Lille et que c’était génial, il y a un nombre de facteurs bien trop importants.
    Je serais plutot en train de dire, que les "jeunes" français ne sont pas trop fêtard. Partir à l’étranger est souvent un pretexte pour y faire des choses qu’on ne fait pas chez nous, dont sortir, dépenser plus en soirée, se faire plaisir d’une manière plus "complète" quand on part à londres, on ne fait pas le raclos comme dans la vie de tous les jours, on profite un maximum des moments...
    Et puis notons un truc, dans les étudiants parisiens, combien sont parisiens, je vote qu’environ 20 % de la population estudiantine parisienne vient au départ de province...

    Par contre je rajouterais, plusieurs choses.
    > A Paris il y a très peu de lieu de nuit. tout simplement.
    C’est un fait, à berlin, un ami m’a dit qu’il y avait environ 450 clubs, ce qui est hallucinant et que chaque semaine un ferme et un autre ouvre, la faute à ... l’immobilier, une ville immense dépeuplée et avec très peu d’emplois, mais avec beaucoup d’histoire et un cachet évident, idéal pour attirer artistes et clochards celestes en tout genre, physionomie ô combien différente de paris qui est une ville très figée architecturalement et dont l’immobilier est tellement cher qu’elle remet en cause la vie nocturne qui à besoin d’espace important et plutôt peu cher... il y a un an et quelques lors du renouvellement du baille de Queen, le club était sur le point de fermé car le nouveau loyer était hors de propos...
    ajoutant à cela que la mairie n’aide pas du tout, et que le voisinage est très oppressant, chose à la fois compréhensible mais triste. Le nombre de club qui ferme chaque année pour des raisons administratives est plus important que le nombre de club qui apparaissent, ces dernières années, un nombre incroyable de club célèbres ont fermés : Paris Paris, Pulp, Scorp (qui a changé de nom 3 fois avant de disparaitre), 287 (bon ok c’était un peu nul mais bon)...
    On ne peut pas dire que la mairie et la préfécture de police soit "tolérante" comme elle peut l’être à mon avis à londres ou à Berlin (la je suppose plus que je ne sais).

    Je rajouterais :
    la france n’est pas (plus ?) un pays de musique
    Souvent plus considéré comme un divertissement que comme un art (19,6 de taxe sur les cds en sont un exemple), alors je ne rentre dans un débat sur l’art subventionné, mais malgré la révolution Daft Punk et aujourd’hui la vitalité de notre scène électronique, je reste convaincu qu’elle correspond à une sorte d’exception chanceuse, car elle peut difficilement se développer sans lieu, et sans argent, beaucoup de bonne volonté et un peu de chance, mais en France on pense avoir la meilleure scène electronique du monde, on est un peu égocentrique, mais aujourd’hui elle n’est rien comparée à l’anglaise, l’allemande ou les pays du Benelux en terme de productions, en volume, en qualité aussi et chiffre d’affaire. Elle a surtout la chance de bénéficer d’un certain préstige, héritage de la sympathie qu’a le monde envers la culture française...
    Je trouve assez marrant que quand on voit qu’on ouvre un endroit comme le 104 à Paris, rien ne soit prévu pour accueuillir régulierement des musiques modernes et disons "populaires", on y trouve des ateliers d’artistes subventionnés, loins des préoccupations actuelles, je ne dis pas que c’est mauvais, je pense juste qu’il y a un équilibre entre accessibilité / art / musique qu’on a beaucoup de mal à trouver en france, soit on est un entertainer, soit on est un artiste, on est rarement les deux... ça c’est triste !

    enfin voila, je ne suis pas sûr d’avoir vraiment apporter ma pierre au débat, moi aussi je trouve que la nuit parisienne est plutôt morne, mais il faut arrêter de cracher dans la soupe, quand on cherche on trouve, et on peut s’amuser ! c’est même parfois plus convivial vu qu’on est peu moins nombreux (les énormes clubs anglais style fabric ou ministry of sound ont quand même tout du rouleau compresseur inhumain) mais c’est sûr que sur la nuit, Paris est en retard, mais il y a des choses surlesquelles on peut difficiliment agir (qui aujourd’hui voudrais remettre en cause l’architecture haussmanienne peu propice à des lieux d’amusements ?)


  • Zootime Zootime 6 février 2009 12:34

    Dernier détail, les commentaires très méprisant envers l’envie de faire la fête et la légèreté sont bien propre à la conception française qu’on a du divertissement. Aller au théatre ou au musée c’est une sortie culturelle noble... aller à un concert ou en club, c’est soit parce que vous êtes un drogués, soit parce que vous êtes soiffard, soit parce que vous voulez pécho... certes, ça correspond aussi souvent à ça, mais pour beaucoup d’entre nous, c’est bien plus qu’une simple envie d’emballer une fille court vétu !


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