mardi 28 juillet 2009 - par Voris : compte fermé

Sonny Rollins en France

Le Figaro et Télérama rendent hommage au géant du jazz qui s’est produit au festival jazz de Nice le 25 juillet et qui sera présent aussi au Jazzin Marciac le 31 juillet et à l’Olympia le 29 octobre. L’un de ses morceaux est bien connu en France pour avoir servi de générique à l’émission « Bouillon de culture ». Le saxo ténor Sonny Rollins est un enfant de New York, ville où il pourchassa Coleman Hawkins en quête d’autographe. Mais c’est surtout Charlie Parker qui influença son style. Son style ? Sonny Rollins n’a pas un style mais des styles. C’est lui-même qui le dit.

 
Agé de bientôt 79 ans, le jazzman se produit encore. Il aurait pu prendre sa retraite avec les cachets colossaux qu’il reçoit mais non, il continue.
 
Sonny Rollins n’est pas l’homme d’un seul style parce que sa recherche de sonorités, sa curiosité, le poussent toujours plus loin. Bien sûr, c’est la collaboration avec Thelonius Monk (dès l’âge de 13 ans) qui lui fit trouver un style personnel (Il adapte au saxophone la méthode de Monk de développement des thèmes). Mais son style prit ensuite des chemins variés.
 
Bien que changeant parce que curieux des divers mouvements, il prendra un temps, en 1956, la tête d’un mouvement : le Hard-Bop (1). Très vite, il redevient l’homme de plusieurs styles en signant des calypsos débridés : "Don’t Stop the Carnaval, St. Thomas.
 
[ (1) Le Hard-Bop est un jazz qui se posera en réaction au Cool jugé fade. Marqué par un tempo plus lent que le Be-Bop, la part du rythme y est nettement plus marquée. Il a ses représentants célèbres : le trompettiste Miles Davis, le saxophoniste soprano John Coltrane (influence de Dexter Gordon), Thelonius Monk , et donc le saxophoniste ténor Sonny Rollins ]
 
Sonny Rollins Stone :
 
Le Figaro rappelle qu’il "fut le premier à se produire uniquement accompagné d’une contrebasse et d’une batterie" et qu’il a "prêté un magnifique chorus aux Rolling Stones le temps de la ballade Waiting on a Friend". Le Figaro oublie de mentionner "Slave" du même album ("Tatoo You"), morceau auquel Rollins collabora aussi.
 
Car Sonny a influencé et accompagné beaucoup de musiciens. On le voit sur la vidéo ci-dessous accompagnant Leonard Cohen qui chante "Who by fire".
 
 

 
Sonny Rollins & Leonard Cohen (Live)

Michel Contat de Télérama a assisté au concert de Sonny Rollins à Nice où le jazzman venait pour la première fois. C’était le 25 juillet dernier et le journaliste a pu échanger avec l’homme épris de liberté qui n’hésita pas à prendre plusieurs retraites dans sa longue carrière, la première fois en 1954 à Chicago. Rollins a commencé son concert de Nice avec "Patan jolie".
 
Dans l’oeuvre de Sonny Rollins, on trouve parfois de belles ballades comme : 
 
- Son interprétation solo de "Body and soul" emprunté à Lester Young
- The Night has a Thousand Eyes (devenu le générique de l’émission Bouillon de culture)
 
Ecoutez d’autres titres de Sonny Rollins :

The Bridge
If ever I would Leave you
 
 
 


11 réactions


  • Vincent Delaury Vincent Delaury 28 juillet 2009 10:44

    Bon article sur le « Colosse du saxophone ».


  • morice morice 28 juillet 2009 11:05

    un géant, j’ai eu la chance de le voir plusieurs fois en concert et c’était.... magique !! merci énormément pour ce salutaire rappel !!!


  • kitamissa kitamissa 28 juillet 2009 13:31

    bonjour....

    Sonny Rollins avait joué ce qui peut être considéré comme son tube ,à savoir :

    une composition de Bernier & Brainin éditée chez Bmg Music en 1962

    The Night Has A Thousand Eyes ....

    ce thême a illustré une émission de Pivot ...

    Rollins ,je l’avais découvert dans l’émission " pour ceux qui aiment le jazz de Frank Thénot et Daniel Fillipacci ....


  • sisyphe sisyphe 28 juillet 2009 14:16

    Article judicieux sur un des derniers géants du jazz.

    Si je puis juste me permettre ; à propos de ce passage :

    [ (1) Le Hard-Bop est un jazz qui se posera en réaction au Cool jugé fade. Marqué par un tempo plus lent que le Be-Bop, la part du rythme y est nettement plus marquée. Il a ses représentants célèbres : le trompettiste Miles Davis, le saxophoniste soprano John Coltrane (influence de Dexter Gordon), Thelonius Monk , et donc le saxophoniste ténor Sonny Rollins ]

    John Coltrane a surtout subi l’influence du maître incontesté ; Charlie Parker ; « The bird » (cf l’excellent film de Clint Eastwood), et est le précurseur du « free jazz » .

    Sinon, merci pour l’article, et les liens.


  • Olga Olga 28 juillet 2009 14:18

    Est-ce que quelqu’un sait si le générique de l’émission Du jour au lendemain (sur France Culture) est une création « maison » ou un emprunt à un musicien connu ? 
    Je vous mets en lien l’émission du 24 juillet ; le générique dure 1min 30 (le temps de présenter l’invité). Le reste de l’émissions est également parsemé d’extraits de jazz et malheureusement, on ne sait pas non plus d’où ils proviennent. Dommage... 

    Il n’y a rien à gagner pour celui ou celle qui pourra me répondre, si ce n’est mon estime. :- ) 


  • ZEN ZEN 28 juillet 2009 19:47

    Rendez-nous nos smileys !
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    Rendez-nous nos smileys !
    Rendez-nous nos smileys !!!!
    Rendez-nous....


    • Paul Cosquer 28 juillet 2009 20:33

      « Semailles, lait !
      Semailles, lait !
      Semailles, lait !
      Semailles, lait !
      Semailles, lait ! »

      Ah pardon, je croyais que c’était une manif paysanne...


  • ZEN ZEN 28 juillet 2009 21:05

    Fatigué, Paul !


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