jeudi 4 janvier 2007 - par L’enfoiré

Très chère originalité

La recherche de l’originalité a été de tous temps une source de préoccupation majeure de l’homme actif et créatif. Beaucoup d’occasions d’exprimer son « moi » se présentent à chacun d’entre nous. Le potentiel existe surtout dans le domaine artistique. Sera-t-il utilisé ailleurs dans toutes les activités humaines ? Voilà, entre autres, la question.

medium_Tres_chere_originalite_Dali.jpgL’art en général est le domaine de prédilection. Le cinéma, la chanson, la mode, la publicité, la peinture, la littérature et bien d’autres disciplines de la culture ont créé les mouvements d’idées les plus originales, des impulsions nouvelles qui ont secoué le conformisme et les idées reçues. En mal d’originalité ? Je vous conseillerai d’aller voir des oeuvres de Dali à Figueres dans son théâtre-musée qu’il a qualifié lui-même de « gigantesque objet surréaliste ». Cela remue l’esprit le plus insensible. L’originalité en peinture s’évade et, parfois, s’éparpille bien loin des villes et des endroits propices à création. Et puis, pas loin, sur AgoraVox, nous en avons deux que je connais. Notre fameux Demian West que l’on connaît par d’autres voies ou voix... Ensuite, il y a Miss Canthus qu’une journaliste a trouvée par des traces d’une peinture émotive et en a fait écho dans un petit village de Suisse. Peut-être d’autres, encore, sur cet Agora que je fréquente et hante souvent.

medium_Tres_chere_originalite_Swarovski.jpgDans le domaine des bijoux et de l’esthétique, je crois qu’il faut citer entre autres la réussite de Daniel Swarovski qui se taille une place de choix en imposant son style dans les domaines différents de la cristallerie, des montres, des bijoux et accessoires en miniature ou de toutes sortes à condition d’y ajouter la touche de beauté. Les trésors ne sont pas nécessairement là où on les attend. C’est très vrai dans le haut de gamme aussi. La plus ancien bijoutier de Belgique, la joaillerie Wolfers, a dû s’adapter en 1987. La faillite a ses lois et ses raisons : les clients avaient changé de cap et avaient quitté les bijoux tape-à-l’oeil ; le train de vie hors normes de la maison n’était plus de mise. Depuis, la créativité a été le maître mot et les clients nouvelle vague sont réapparus. 95% des bijoux en provenance d’héritages rentrent et doivent se transformer en nouveautés. Le clinquant bon chic bon genre s’est transformé en création pour ouvrir de nouvelles portes auxquelles le bijoutier n’aurait jamais pensé dans ses rêves les plus fous. Les valeurs ont changé. Les bijoux ne sont plus là en tant que « cailloux » ; ce qui importe, c’est leur agencement pour attirer un autre regard. Le client, lui-même, est devenu le pourvoyeur d’idées en imaginant ce qu’il voudrait voir faire avec son goût propre. Restaurer n’est plus remettre les billes au même endroit. Donc, il faut être prêt à faire autre chose et à orienter le client dans sa « folie ». Il y a cent cinquante ans, Fabergé l’avait bien compris. Il n’avait pas besoin de faire l’oeuf pour pondre des merveilles.

medium_Tres_chere_originalite_Bresson.jpgLa photo, tout le monde en fait aujourd’hui surtout depuis la révolution numérique. Pourtant, prendre le moment qui flashe dans l’esprit n’est pas encore dans l’esprit du commun des mortels. Certaines photos resteront à jamais greffées aux personnages qui ont eu l’idée de déceler et de fixer l’instant et de pousser sur le bouton de l’appareil au meilleur espace-temps. Henri-Cartier Bresson, pour ne citer que lui, a surtout un clic d’avance précédé par le déclic de la surprise.

medium_Tres_chere_originalite_SoldatRose.jpgLa chanson occupe une place très importante dans l’esprit de tous. Elle se fredonne mentalement pendant une courte période ou parvient à effacer le temps. Pour passer la rampe, très peu de choses, sinon ce petit plus qu’est l’originalité. En musique, les paroliers et les interprètes s’efforcent de donner le maximum de chances à ce moment de plaisir musical. Les chanteurs vont représenter leurs créations par leur présence et leur charisme plus connu du public. Chacun a son rôle à jouer dans cette entreprise d’équipe. Tout est bon, pour rester dans les mémoires du consommateur de chansons. L’imagination n’a pas beaucoup de limites et s’en donne à cœur joie avec quelques prédominances tout de même, telles que l’amour et les liens affectifs en création, en dislocation. J’ose affirmer que 95% des chansons sont construites autour de ce thème. C’est dire que l’originalité est difficile à trouver pour continuer à émouvoir l’auditoire. Les redites existent ou dépassent de loin les idées nouvelles. Le Français est ce qu’il est. Il a ses propres rimes en tête, immuables. Celles-ci n’ont souvent pas la même chance de plaire aux passionnés de la première heure. Le risque est grand de faire fausse route, et il faut souvent un des éléments de l’équipe tripartite qui ressorte par sa puissance d’invention pour effacer temporairement un écho trop connu. Nostalgique d’une époque, peut-être, je dois tout de même faire remarquer le nombre croissant de shows télévisés qui ressortent les chansons de ces derniers quarante ans et les font entonner par des jeunes d’aujourd’hui qui y trouvent manifestement du plaisir. Prendre des ensembles de notes d’une œuvre qui a eu son histoire demande le paiement de droits d’auteurs (ou « copyright ») à ses initiateurs. Parfois, ceux-ci sont subrepticement oubliés et ce n’est pas la célèbre chanteuse Madonna, qui hante nos radios, qui aura pu échapper à la reconnaissance de l’invention d’autrui. Est-ce judicieux de recourir à ce genre de pratique ou est-ce un manque d’imagination pour créer de nouveaux airs et des paroles qui feront preuve d’imagination en sortant du lot ? A mon avis, une faiblesse notoire est à reconnaître d’entrée de jeu et cela, même si la nouvelle version ne copie pas réellement l’original. Les médias n’aident pas toujours à faire découvrir l’idée et l’air qui sort de l’ordinaire. Quand il s’agit de faire la promotion d’un disque, ils se sentent obligés de passer en radio le même air de la couverture à longueur de journée. Est-ce dire que les autres plages du disque ne valent rien ? Ce serait triste de penser ainsi ou de le découvrir en réalité. Allez, jetons la pierre. Certains l’ont dit à mi-mots : « On manque d’originalité dans la chanson. » Je l’ai dit plus haut, les chansons d’amour occupent un peu trop d’espace. Les problèmes du couple sont importants mais de là à oublier le reste... Les jeunes chanteurs Rafaël, Benabar, Olivia Ruiz, la petite bruxelloise Zoe avec son premier album Tout va bien ont un succès d’estime certain. Pour leur voix ? C’est une question de goût, mais, pour moi, c’est par un souci d’originalité et une volonté d’exprimer leur temps. Serge Gainsbourg, Michel Berger l’ont fait à leur époque. Sortir des sentiers battus, il faut en avoir le courage pour le moins. Preuve de début de saison que l’originalité apporte des fruits, les lauréats du concours de l’Eurovision qui avec LORDI§ Hard Rock Hallelujah. Ce ne sera pas le CD que j’emporterai sur une île déserte, non. On aime ou on déteste, mais cela ne laisse de toute manière pas indifférent. Dans tous les cas, créer un tube, c’est bien. Rester « entubé », c’est encore mieux. Chercher l’originalité de l’impresario est l’étape suivante. En arrière-plan, le regretté Pierre Delanoë, qui a fait souvent le lien entre tous les artistes de la chanson,

medium_Tres_chere_originalite_Minimoys.jpgLe cinéma est malheureusement souvent en manque d’originalité. Les Guerres des étoiles, remake par excellence, ou King Kong à la sauce noir et blanc, du début, version articulation souple, ensuite, et celle, plus récente, mélangeant ce gorille avec des dinosaures, restera King Kong avec son scénario bien figé. Cette fois, le monde scientifique s’est penché sur le cas en se demandant si une telle bête pouvait subsister sur cette bonne vieille terre. La réponse a été fermement : « Impossible ». Rien ne pourra changer l’appétit, gourmand mais à l’horizon rétréci, pour des histoires bien « gentilles ». Les films catastrophe posent la même question : « Faut-il une grande production au budget considérable pour combler le manque d’originalité ? » C’est surtout aux Etats-Unis que le cinéma est en crise de nouveautés et de producteurs. On n’aligne plus que des suites ou des remakes dans la production de 2005 et 2006. La télé, envahie de films de violence, n’est plus là pour distraire ou faire rire. Et pourtant, en cherchant bien,il y a des petits bijoux d’originalité. Petits, oui, c’est sûr quand on parle d’« Arthur et les Minimoys » (Noel 2006) de Luc Bresson. Son onzième et dernier film est un chef d’oeuvre qui met Walt Disney sur les roses de l’archétype. Cinq ans de préparation pour ce film d’animation intégrant vivants humains sur notre planète et les Minimoys, personnages de dessins animés, qui se posent dans le milieu de la miniature où tout est possible. Luc Besson a toujours été le vilain petit canard, plongeur depuis ses six ans, sans instruction très poussée et qui a fait de l’ombre aux plus grands du cinéma mondial. Tout ses films, pas seulement Le Grand bleu (1988), ont brillé par une volonté d’originalité. Chez Drucker, le 3 décembre 2006, il confirmait son désir de changer de métier et de se consacrer à un destin plus généreux encore envers ses semblables, les « hommes » . Son originalité génèrera sans aucun doute des surprises qui auront un écho tout aussi important. Et puis, il y a le cocorico, l’équipe des Bronzés qui ne fait pas regretter de faire partie du monde francophone.

medium_Tres_chere_originalite_Bigard.jpgLe théâtre, par contre, se paie du remake dans 80% des cas. L’originalité est ailleurs. L’interprétation, les décors, voilà l’endroit où la prestation trouvera dde quoi sortir son épingle du jeu. Le scénario, le texte sont connus de tous. L’originalité peut trouver une chance accrue par l’innocence, l’ignorance d’une interprétation précédente. Oublier que l’on est le énième à avoir à monter une pièce et ne penser qu’à la création au risque d’échouer peut-être mais on aura le mérite de ne pas copier. « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière ayant Jean-Marie Bigard comme Monsieur Jourdain, cela a décoiffé ! Le metteur en scène peut avoir l’idée de génie et donner cette originalité par personnes interposées. Les pièces qui font le plus grand nombre d’entrées sont celles qui redonnent les bonnes ficelles, les bonnes vieilles reprises bien connues et parfois éculées.

medium_Tres_chere_originalite_Canteloup.jpgFaire rire à tout prix. Bien plus difficile que de faire pleurer aujourd’hui. Pourtant, certains s’emploient à cette rude tâche car en période de crise, on en redemande. La mode actuelle est aux imitateurs de personnalités du spectacle et de la politique. Et cela fonctionne. Mais, sans la moindre intention de dénigrement, un imitateur ne crée en général pas de personnage. Il en joue un autre en utilisant ses travers, ses mimiques, ses bides pour faire rire. Créer un personnage de toute pièce, c’est une autre paire de manches. Je compte parmi les maîtres de la création, et si j’en oublie, qu’on me pardonne, des « Fernand Raynaud », des « Raymond Devos » qui, avec leur personnage typique, leur originalité personnelle, ont écrasé les planches du spectacle par leur présence. Beaucoup d’imitateurs qui captent les mimiques de leurs modèles en les pastichant. Michel Drucker en accueillait dimanche 31 décembre sous le générique « Bienvenue au Club ». Le Club Med a été l’école du rire et de l’originalité par excellence. Avaient leur place méritée dans l’émission : Anne Romanoff, avec justement l’époque d’ajourd’hui comme fil rouge, Nathalie Corré, actrice originale du non moins original sujet « Monologue du Vagin », la Bande Dehouf révélée par Nicolas Canteloup, devenu un habitué, Tex, tout en secousses de rires, Vincent Lagaf et les regrettés, Alex Metaye et Elie Kakouqui avaient aussi leur ticket par la mémoire des enregistreurs en hommages. Sans oublier, le soir, Shirley et Dino pour nous faire éclater.

medium_Tres_chere_originalite_Lacroix.jpgEntre la mode et le fait d’être à la mode, je vois une différence absolument essentielle. La mode de création est une obligation d’originalité vraie, peut-être plus difficile que bien d’autres. Avoir à créer quelque chose de différent tous les ans, sortir des sentiers battus, l’exception pour mettre en valeur le corps des femmes et un peu celui des hommes par les atouts d’une parure vestimentaire, c’est un art que j’apprécie, même si ce n’est pas mon premier choix. Etre à la mode pour avoir la primeur de porter des vêtements qui ont le malheur de faire partie de la saison et, par là, espérer ne plus ressembler à la voisine. Le prêt-à-porter peut être élégant mais on ne se trouve pas dans la même cour. Une année avec des habits « en court », une autre « en long », des couleurs imposées sont les dernières limites pour ceux qui sont parfois en manque de nouveautés. Pourtant, arrivé dans l’année, ce qui a été planifié par la mode commence réellement à se porter, à se voir, se revoir avec un ensemble de parures de même type dessinées par la copie et par le prêt-à-porter, qu’on ne peut plus vraiment parler d’originalité mais de similitude de comportements, d’uniformisation dans la volonté de se montrer à l’autre. Cette pensée qui obnubile la gente féminine touche également ses compagnons par contagion. N’est-ce pas un peu bizarre, ce besoin de sortir du lot en se tournant en définitive dans la pratique vers une obligation de tous de se ressembler, l’espace d’une saison, en restant « in » ? Le « beau » est subjectif et ce qui est considéré comme tel, un jour, disparaît pour suivre le phénomène de mode qui pousse au changement par seul souci de consommation. Pas besoin d’y ajouter richesse pour trouver le chemin de l’originalité. Mais nous ne sommes manifestement pas dans le « low cost ». Faut-il être anorexique, image donnée par les mannequins, pour le porter ? C’est un autre débat. Entre Lacroix, Chanel, Gauthier, Laggerfeld et bien d’autres, même combat, presque même budget, mais même souci de plaire par le côté esthétique vestimentaire en sortant des chemins battis.

medium_Tres_chere_originalite_Internet.jpgSur la toile d’Internet, voilà bien l’endroit où l’originalité a mis ses jalons avec force et détermination. Tout est bon pour attirer le regard. Cependant, là aussi, il faut rester vigilant. Yahoo, par exemple, est l’exemple de la réussite et pourtant... L’Echo avait, le 21 novembre 2006, un petit article dont le titre était : « Yahoo ! s’étalerait comme du beurre de cacahuète » en relation avec un mémo critique Manifeste du beurre de cacahuète écrit par Brad Garlinghouse (nom prédestiné), patron de la division de messagerie du portail. Un mémo interne à la maison a, en effet, circulé pour appeler à un recentrage stratégique du portail Internet du géant en proie à une concurrence féroce. Les priorités devaient être définies précisément pour éviter que le beurre ne s’étale sur trop de tartines et surtout sur celles des autres. 15% des effectifs seront malheureusement sacrifiés. Une originalité, cette fois, très douteuse...

medium_Tres_chere_originalite_Ecriture.jpgL’écriture, domaine de prédilection de l’association des mots et des phrases dans les coulisses de l’explosion de ce qui s’imprime tous les jours. Chacun s’y met. Cela se retrouvera sur papier ou virtuellement sur les blogs. On ne peut citer tous les génies en herbe de l’écriture. Amélie Nothomb émerge grâce à un parfum d’audace et d’humilité. Elle est belge. Serait-ce pour cela que je la cite ici ?

medium_Tres_chere_originalite_Entreprise.jpgComment oublier le monde professionnel ? Les entreprises sont elles aussi à la recherche d’une originalité qui rapportera une avancée considérable dans leur positionnement vis-à-vis de la concurrence. Innover, et innover encore. Des pôles de compétitivité se dessinent pour faire sortir du lot toutes idées novatrices par la recherche fondamentale ou appliquée. Les intérêts notionnels nouvellement installés en Belgique défiscalisent les investissements du capital à risque. La réduction des charges à l’embauche est malheureusement fort compliquée. Il ne faudra pas perdre l’habitude de « bosser » avec des idées « géniales » dans la tête pour sortir la tête. Avoir un financier au sommet n’arrange rien. Le capital à risque reste manifestement le maillon faible de ce côté de l’Atlantique.

Oser des projets de l’originalité demande toujours du courage. Sortir du rang et ne pas faire comme tout le monde, demande plus d’effort qu’il n’y paraît. Le public ou les utilisateurs des inventions n’aiment pas les idées novatrices. La politique, comme je le disais dans l’article sur la démocratie et les partis (« Au diable, les partis »), est aussi sujette à un immobilisme de masse. Pour qu’un parti challenger puisse sortir de l’opposition, il faut quelque 75% d’intentions de votes, pour avoir une chance de gagner les élections. Les habitudes ont la vie dure.

Pourtant, les idées, ça ne court pas les rues. Il vaut peut-être mieux, diront certains. Et, pourtant, il n’y a qu’elles qui paient. Elles sont payées par une masse de « volontaires » qui sont prêts à essayer le nouveau et, par là, à se rendre original et à sortir de l’ordinaire.

L’originalité, ce n’est pas inné, ce n’est pas transmissible, ça ne s’invente pas, ça se construit à force de travail. Le forcing ne sert à rien. Ca peut s’improviser,

mais c’est très volatile et passager. Soudain, la voilà, sans crier gare. La repérer et l’adapter en pratique conclut la bonne approche. En général, une "bonne fin" justifie les moyens. La méthode, les ingrédients, la technique d’approche des problèmes et l’endroit où on s’écrie tout à coup Eureka n’ont pas de limites. L’inspiration peut venir par un concours de circonstances ou avec de la chance. De l’audace parachève la trouvaille.
Prendre du recul, s’interroger sur l’origine de certaines situations aide à la concentration, nécessaire à la réflexion. Beaucoup de fausses pistes sur le chemin. L’esprit de controverse est productif. L’originalité, ce n’est pas nécessairement être original soi-même, tout seul dans son coin. Elle est aussi
chez les autres, il faut savoir la détecter, l’apprécier, la partager et enfin la remonter à la surface. Eddy Barclay a été un grand découvreur de talents. Trop souvent, le plagiat est avancé comme la pire des injures pour le créateur. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Le "copy-paste" n’est pas obligatoirement inutile s’il permet de faire sortir l’idée géniale pour la valoriser avec des idées encore plus neuves. Souvent, l’originalité se cache, car elle a peur d’apparaître au grand jour. Un "push" fortuit et révélateur peut survenir. Ne pas naître avec la même "plaquette électronique" dans le cerveau que le voisin apporte une responsabilité que tout "inventeur" assume difficilement ou après de nombreuses questions : "Vais-je être compris ?", "Ne suis-je pas là trop tôt pour sortir ce qui a germé de manière impromptue dans ma "petite" tête ?, "Apporterai-je un éclairage neuf au schmilblick de la vie ?" Je n’ai volontairement pas repris dans la liste de questions l’aspect financier quoique, aujourd’hui, malheureusement, il reste bien souvent primordial.

 

Sans le flash, il existe cependant d’heureuses surprises. Certains, en effet, seront "protégés" de l’éclair pendant toute leur vie. D’autres devront assumer leurs idées dans le calme ou au milieu de la tempête en étant obligé parfois d’y renoncer, comme Galilée au Moyen Age, par exemple.

Alors, la question piège : "Y a-t-il risque d’excès ?"

medium_Tres_chere_originalite_Burningman.jpgEtre original, quelle bonne idée, mais pousser cette volonté dans les dernières limites de l’entendement, il y a de la marge. Le journal L’Echo du 4 septembre 2006 parlait de la créativité au pouvoir au coeur du Nevada au sujet du Festival "Burning Man" à Black Rock City. Ce gentil projet, événement mêlant créativité et innovation, frise aussi la démesure, et il faut bien le dire, la folie. Une gigantesque oeuvre d’art en bois érigée avec la collaboration de quatre-vingts personnes, pour ensuite... y bouter le feu et plier bagage sans aucune forme de procès. Il y a des baffes qui se perdent. Evénement culturel et artistique annuel destiné à favoriser la société créative libre de toute contrainte idéologique ou de respect des dimensions humaines. Le souci du développement durable serait du voyage dans les concepts mais, par cet "extra", très loin de la réalisation. Seule condition, le désert de Névada doit reprendre, après cette "party", son aspect qu’il n’aurait, peut-être, pas dû quitter. Une vingtaine d’années auparavant, d’après la légende, un homme en mal d’amour aurait construit la statue de sa bien-aimée en bois pour l’envoyer ensuite ad patres en l’immolant par le feu. Quelque 150 kilomètres de lattes de bois ont été assemblées avec 500 000 clous pour construire un géant de quinze mètres de haut, avec un diamètre de soixante mètres, et ainsi réaliser la dernière invention trouvée pour remémorer la légende.

Cet engin spatial symbolise le voyage dans le futur que nous venons d’accomplir. Ce futur est un endroit de liberté, il constitue un droit acquis. Notre société aspire plus que toute autre chose à la liberté. Au lieu de cela, nous ne cessons de réfléchir et de calculer pour tout ce que nous entreprenons, ce qui tue la créativité, disait, optimiste, le concepteur. Complètement à côté de la plaque, dirais-je. J’espère seulement que la photo sera bonne et utilisable pour la pub que l’on veut en donner. Image de société oblige. Le côté écologique n’a qu’à penser à autre chose.


Chacun a son rôle à jouer sur Terre. L’assumer le mieux possible à son niveau propre apporte réconfort et compensation. Oser, et oser encore.

Mais je suis très certainement resté endormi trop longtemps et ai oublié beaucoup d’adeptes. Tous les commentaires que vous n’allez pas manquer de m’envoyer vont me secouer.

A mes yeux, ces êtres créateurs imaginatifs sont nos bouées de sauvetage, dans toutes les disciplines, pour construire le monde de demain. Voilà bien le plus beau métier du monde. C’est mon credo.

Merci, les artistes, on ne vous oublie pas...

.

L’enfoiré,

PS : Cet article n’est absolument pas sponsorisé par des firmes commerciales, quelles qu’elles soient. Je ne suis ici que pour donner un avis humble d’un observateur émerveillé qui a forcément ses préférés.

Joyeuses fêtes aux originaux et autres, bien entendu.

Citations :

L’art et le métier ne sont pas deux choses séparées. Invention et génie ne peuvent se passer ni de savoir ni de méthode. Jacques Copeau.

Chaque homme s’invente lui-même. Mais c’est une invention dont il ne connaît pas le terme. Louis Lavelle

Original est le seul mot que les gens connaissent pour étiqueter ceux qui vivent différemment d’eux. Marc Gendron

Faire un truc que les autres ne font pas, c’est déjà passer pour un original. Au moins, on n’encourt pas la comparaison. Romain Bouteille

Une erreur originale vaut mieux qu’une vérité banale. Fiodor Dostoïevski

On dit que lorsqu’une oeuvre de Mozart s’achève, le silence qui suit est encore de Mozart. Moi, c’est pareil, quand j’ai dit une connerie, le silence qui suit a l’air très con aussi. Philippe Geluck

Les images originales



36 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 4 janvier 2007 11:14

    Bonjour et meilleurs voeux,enfoiré et bravo pour ce bel article à la gloire de tous les originaux qui mettent un peu de couleur dans ce monde que certains voudraient rendre gris uniforme . et merci à la Belgique d’avoir fourni nombre d’entre eux !

    PS Moi aussi je me suis régalé en allant voir Arthur et les minimoys


  • maxim maxim 4 janvier 2007 11:59

    oui ,vive le décalé,l’original,le surprenant,l’osé.....

    toujours sortir des sentiers battus....

    dans tous les domaines.....

    oui à l’intelligence des yeux ,des oreilles,de la parole,du geste

    à ce qui libère.....

    merci pour le bon article


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 janvier 2007 12:30

      Bonjour Talleyrand,

      « Pardonnes-moi, car j’ai péché ». Oui, tu as raison, j’aurais pu y ajouter les Sciences, en générale. La méthode « Eureka » a pourtant baigné (et pour cause) un peu plus les Sciences. Les plus grandes avancées proviennent souvent de découvertes fortuites. L’originalité vient de la mise en condition de la découverte. En fait, toutes les activités humaines ont et auront leur « génie original ». Je me suis limité le plus souvent la partie gauche du cerveau. Je te laisse l’écriture d’un article sur la partie droite. Attention, je peux confondre droite et gauche. Merci smiley


  • Rocla (---.---.233.213) 4 janvier 2007 12:21

    V’là du bel article.

    Bonjour l’ originalité qui urge.

    Au-revoir la monotonie de Panurge .

    Bonne année Monsieur l’ Enfoiré.

    Rocla


  • fredleborgne (---.---.87.194) 4 janvier 2007 14:24

    Dommage que l’auteur ait été si discret pour l’écriture. Plus que jamais, elle soutient en plus des différents genres littéraires, la communication, le théâtre, la chanson, le cinéma et trouve les mots pour décrire les autres originalités, comme pour cet article d’ailleurs.

    Et c’est bien parce que l’écriture est en perte de vitesse qu’on plagie jusqu’à l’affadissement dans la musique ou le cinéma, comme si l’exigence de qualité n’était présente que pour conserver les rares couleurs restantes ou celles du passé.

    Ne parlons pas de « l’originalité » à la télé contrainte de récupérer des videos amateurs sur le Net.

    Normal, les « fils de » qui encombrent le PAF n’ont pas le talent de leurs ainés pour la plupart. Encore des reproductions ratées...

    Mais je n’oserai tout de même pas taxer de médiocrité au titre du support les conjointes de vedettes ou les vedettes féminines elle-mêmes, surtout que pour certaines pine-up, ça ferait cher pour le peu de mémoire (en bits) concernée.

    Pascal Sevran conseillerait-il carrément la castration des mecs pour éviter la pauvreté intellectuelle sur le PAF ?

    Ou alors on leur imprimerait sur les fesses comme ils font sur les jaquettes de leurs produits DRMisés : Reproduction Interdite.

    Treve de plaisanterie. Merci pour votre article qui reste tout de même un bon support de réflexion personnelle.


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 janvier 2007 17:40

      @Fredleborgne,

      En effet, pour l’écriture, j’aurais pu me lancer dans un développement plus complet. C’est vrai, elle reste la colonne vertébrale de pas mal d’autres arts repris avec plus de passion dans cet article. Je n’ai pas fait le pas pour l’écriture, mais pour son alter ego, la lecture (URL), peut-être plus importante, encore. Tous s’écrit aujourd’hui. Le problème, plus beaucoup de monde ne prend le temps de le lire et l’analyse à sa juste valeur, si ce n’est par profession ou par passion. Les images, elles, passent encore. Sommes-nous condamnés à rester des enfants ? Cela me donne des idées pour une autre article. En attendant, j’ai complété (car je ne peux le faire, ici, une fois envoyé) mon article sur mon site propre. J’avais oublié de remercier certains par cette occasion. Merci pour l’appréciation. A+


  • Démosthène (---.---.32.39) 4 janvier 2007 14:27

    Salut,

    Elle se trouve là, l’originalité « scientifique » !!! :

    http://www.google.fr/search?hl=fr&q=serenpidite&meta=

    Et en effet, les exemples sont très nombreux. smiley

    @+


  • (---.---.229.236) 4 janvier 2007 14:38

    « La recherche de l’originalité a été de tous temps une source de préoccupation majeure de l’homme actif et créatif. »

    Prouvez le.

    Tout au contraire, même, d’aprés ce qu’on percoit des temps anciens.


  • Miss canthus (---.---.195.166) 4 janvier 2007 15:02

    Cher Enfoiré, comme je te l’ai déjà écrit sur ton blog, je tiens à te féliciter pour tes « prouesses » d’écriture... et j’ai bien envie de dire que dans ton domaine, tu serais également considéré dans ton genre, comme un original ! Mais j’espère surtout que ta citation pour « mon originalité », ne vexera pas certains ou certaines pointures largement plus confirmés que moi dans « cette catégorie » !


  • Nono (---.---.218.112) 4 janvier 2007 15:20

    Original !

    Beau et riche billet ! L’Enfoiré, surtout que tu l’as déjà annoncé, hier, sur le fil de D.W et donc, attendu, sa lecture fut un plaisir.

    Meilleurs vœux, au passage.

    L’envie de citer, en premier, J. W. von GOETHE (Maximes et réflexions) dont je partage la réflexion car pouvant concerner tous les domaines :

    « (...) la plus belle preuve d’originalité consiste à savoir donner à la pensée d’autrui de si riches développements qu’il n’eût été facile à personne de voir combien elle était féconde. »

    En second, Jean COCTEAU (Opium - Romans, Poésies, œuvres diverses) Qui incite, quant à lui, à la prudence :

    « Je déteste l’originalité. Je l’évite le plus possible. Il faut employer une idée originale avec les plus grandes précautions pour n’avoir pas l’air de mettre un costume neuf. »

    Mais y a-t-il vraiment « originalité » si l’on ne prend pas en compte la belle métaphore qui fut de Sénèque et ensuite de Plutarque :

    « Les abeilles pillotent deçà delà les fleurs, mais elles en font après leur miel, qui est tout leur. »

    Ou Paul Valéry :

    « Le désir d’originalité est le père de tous les emprunts/de toutes les imitations./ Rien de plus original, rien de plus « soi » que se nourrir des autres. Mais il les faut digérer. Le lion est fait de mouton assimilé. »

    Ai-je fait un commentaire « original » ? smiley

    Absolument pas du tout et j’en suis conscient ! smiley

    Bien amicalement à tous.

    Nono


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 janvier 2007 17:48

      @Nono,

      C’est vrai : rien qu’avec des citations, on peut disserter des masses d’heures... J’aime beaucoup cette formule de texte qui pèche ailleurs des idées bien pensées. J’ai un malin plaisir à les rechercher. Cela prouve de facto, que l’on est, en définitive, pas seul dans la cogitation et par là, moins original, qu’il n’y parrait à première vue. Merci, pour cet échantillon de belles paroles. A+


  • minijack minijack 4 janvier 2007 15:40

    Bon article. Sujet original, fouillé et bien écrit. En tous cas, qu’on soit d’accord ou pas avec ces appréciations toutes personnelles face à l’originalité artistique, on ne peut nier que l’auteur ait, quant à lui, recherché pour Agoravox un sujet original...

    Paradoxalement, le peu de réactions donne la preuve que cette originalité tant vantée n’est pas nécessairement une clé du succès.

     smiley


  • ouragane (---.---.15.111) 4 janvier 2007 15:45

    Merci d’alerter... A force de créer du « même », de l’« accord », du « correct », de l’« admis », l’homme a perdu le sens de sa nature. Chacun se tord pour être « pareil » et se sent désespérément seul. Mais la question reste de savoir pour quoi, en deux mots. Quel est le but, forcément bon, de moyens qui déprivent ? Où perdons-nous notre originalité, notre singularité, notre absolue unicité qui nous solidarise et nous humanise ?

    Il y a une réflexion très ancrée dans la réalité sur le site www.aspirale.be. A partager. Solidairement.


  • Nono (---.---.218.112) 4 janvier 2007 21:02

    Une petite anecdote :

    Tard dans sa vie, Borges, à son retour d’une visite à l’Égypte, avait écrit ces lignes désormais célèbres :

    « À trois ou quatre cents mètres de la Pyramide, je me suis baissé, j’ai pris une poignée de sable, je l’ai laissé couler silencieusement un peu plus loin et j’ai dit à voix basse : « Je suis en train de modifier le Sahara. »

    S’agissant de Borges, ces mots pourraient être interprétés ainsi : Tout « Original » prend dans sa main un bouquet de lointains ou proches souvenirs de « culture(s) », les dépose et/ou les dispose à sa façon, et dit pour lui-même : « Je suis en train d’enrichir la culture. ». (Par « culture », j’entends tous les domaines, y compris les sciences).

    Ne reste, par la suite, qu’à discerner la portée et/ou l’importance de cet « enrichissement » et à distinguer l’ « Original » du « Banal » et l’ « Utile » du « Futile »...

    Nono


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 janvier 2007 07:08

      @Nono, Un grand merci pour cette anecdote que je ne connaissais pas. Poétique et vrai. Je pourrais y ajouter une autre phrase : « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Nous avons été « livrés » sur terre par un génie « Evolution » qui a cru bien faire en nous munissant d’un peu plus de neurones que les prédécesseurs. Ce génie doit parfois s’en mordre les doigts à voir les résultats mais, aussi, applaudir parfois ou sourire perplexe devant les solutions prises par ses enfants qui vont à l’encontre de leur propre bien-être. « Je leur pardonne car ils ne savent pas ce qu’ils font », marmonna-t-il smiley


  • maxim maxim 5 janvier 2007 08:58

    que chaque nation,chaque peuple reflètent dans l’art leurs traits humains et nationaux les plus subtils,que chacun de ces arts conserve ses couleurs nationales,ses tons et particularités.

    que s’y découvre l’ame de chacun des peuples.

    C.Stanislavski

    L’Enfoiré,ton pays est un exemple vivant d’originalité artistique....

    l’école Belge de la bd....

    les surréalistes comme Magritte où Delvaux...

    le peintre et graveur James Ensor....

    et Jacques Brel,le plus grand de la chanson....

    sans compter tous ceux que j’oublie...

    ce serait peut etre un sujet d’article à fouiller ???


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 janvier 2007 10:48

      @Maxime, Figures-toi que je l’ai fait cet article pub pour nous. Si c’est de l’air « belche » que tu veux, vas lire l’article « Air de Bruxelles et Brusselair » (URL).


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 janvier 2007 11:00

      Maximle, Je m’aperçois que mon lien ne tenait pas la longeur. URL corrigé


  • La malouine (---.---.232.89) 5 janvier 2007 09:05

    Etre original : N’est-ce pas trop souvent confondu avec l’excentricité ? Ne peut-on être original en étant soi-même ? Si bien-sûr. L’originial : Le seul exemplaire, l’unique, le best ! Mais les moutons n’aiment pas ce qui n’est pas conforme. En étant lui-même, l’original dérange la société, dont il ne copie pas les rites, les coutumes. A quel moment l’originalité me plait-elle ? Lorsqu’elle apporte des solutions, lorsqu’elle débouche sur une innovation fantastique, une découverte, un progrés pour l’humanité. Elle me dérange lorsqu’elle est forcée, pour attirer les regards ; lorsque l’originalité n’a d’autre but que d’attirer l’oeil, lorsqu’elle n’est que paillettes et poudre aux yeux. Voila, c’est tout ce que j’avais à dire, ce n’est peut-être pas original mais c’est de moi...


  • maxim maxim 5 janvier 2007 09:27

    là, ce que vous décrivez c’est de l’exentricité....

    bien sur que l’originalité trop appuyée dérange....

    mais elle contribue à montrer que l’on peut s’échapper du troupeau....

    regardez le nombre d’originaux qui ont choqués au début,et qui sont entrés dans la notoriété,un exemple :Coluche dans son art...

    les peintres maudits...

    les poetes maudits...et tant d’autres

    mais tous les avis peuvent se discuter.....

    à +


    • La Malouine (---.---.232.89) 6 janvier 2007 23:11

      Oui, tout se discute : Ainsi que doit-on penser de Dali ? Excentrique ou original ? Les deux ? Provocateur gratuit pour attirer l’oeil sur son originalité ?

      J’avoue que je me pose la question. Des idées de réponse ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 7 janvier 2007 09:41

      Bonjour Maxim et Malouine,

      J’ai été regarder le dictionnaire.

      Excentrique : « Situer loin du centre. Qui est en opposition avec les avec les usages reçus. »

      Si je l’ai fait c’est pour m’assurer qu’il n’y avait pas un esprit « péjoratif » au mot. Ce n’est apparemment pas le cas, malgré que manifestement on place l’idée dans les rejets.

      Je dirais personnellement et, la fin de mon article le dit, qu’il faut simplement garder des limites en fonction d’un raisonnement bien réel de la situation et de l’aspect totalement négatif pour le reste du monde d’une originalité mal placée.

      A part cela tout est permis à mes yeux : « j’applaudirai ou je resterai sur ma faim ». Ce sera vice et versa pour quelqu’un d’autre.

      Etre « ex-centré » reste le moyen de voir les choses autrement. Qu’est-ce qui prouve que ce qui a été fait avant était mieux ou fonctionnel ?

      Les assemblages hétéroclites de Dali, je les ai vu l’année passée à Figueres et l’étonnement était de la partie. Pas de lézard en la demeure. smiley


    • La Malouine (---.---.232.89) 7 janvier 2007 12:06

      Bonjour à tous,

      Merci de vos réponses, et que 2007 soit féconde pour toutes les « créatures » que nous sommes... smiley

      Non, là je pousse le débat un peu loin smiley Je ne vais pas parler de La Création !!!

      Allez, bravo pour ce bel article, et pour cet éloge de l’originalité. Il donne envie de parcourir le monde.


  • (---.---.205.121) 6 janvier 2007 17:35

    magnifique exemple qu’est Coluche, dérangeant au départ, plébisité à la fin. C’est du grand art ! Dans un autre genre, Gandhi n’est pas mal non plus, il fallait en avoir...etre reconnu grâce à son originalité c’est réussir sa vie. plusque tout autre chose. Mélodie


  • Jean-Claude (---.---.36.201) 12 février 2007 23:41

    Parmi les citations du post-scriptum à ton article, il y en a une de Marc Gendron (Original est le seul mot que les gens connaissent pour étiqueter ceux qui vivent différemment d’eux) Il y a un très beau site sur cet écrivain... original : http://www.marcgendron.com

    Bonne journée !


  • Arthur 13 septembre 2007 09:16

    L’enfoiré, tu es en vacances, mais ton bel article mérite plus de visites.

    Pour ce faire, quoi de plus simple que de faire appel à DW, attaché de presse bien connu.

    DW est-il un original ?

    DW maîtrise bien une technique rôdée pour augmenter artificiellement le nombre de « hits » sur ses articles - avec l’accord bienfaisant de Dieu sait qui à Agoravox -, mais cette technique n’est pas originale. Le personnage est-il un original ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 septembre 2007 11:31

      Salut arthur, penses tu que dw penserait plus a dw qu a lui meme. reponse a question que je ne donnerais pas ma tete sous le billot


  • Arthur 15 septembre 2007 08:43

    Agoravox a la faiblesse de vouloir des articles qui suivent l’actualité -> tous les articles tombent dans l’oubli. Pour les articles de dw, ce n’est pas grave, personne ne les relit, pas même dw. Pour les autres articles, c’est dommage. Certains articles mériteraient une retouche, une seconde vie.


    • L'enfoiré L’enfoiré 16 septembre 2007 10:52

      Bonjour arthur,

      Que de paroles justes... Pardonne leur car ils ne savent poas ce qu ils manquent. La philosophie est a l4honneur sur mon site si tu as envie. apres le reve comment ne pas y penser

      Bonne journee


  • Arthur 27 septembre 2007 19:51

    Salut l’Enfoiré,

    Agoravox a une méthode plus ou moins originale d’augmenter son audience, et ainsi fair marcher « sa pompe à fric » : laisser faire un provocateur qui agresse, insulte, critique, raille, ... à tort et à travers.

    C’est curieux que les messages parlant de « pompe à fric » disparaissent.


    • L'enfoiré L’enfoiré 27 septembre 2007 19:58

      Salut Arthur,

      Ce que tu dis n’est pas dans l’originalité, c’est très probablment dans l’habitude. J’en suis absolument désolé. Cette situation je vais la remonter comme beaucoup d’autres d’ailleurs.

      Ma modération post-vacances, j’hésite à la recommencer. Mais probablement tout le monde s’en fout. smiley


  • Arthur 27 septembre 2007 20:15

    1) Soit Agoravox est hacké

    2) Soit Carlo et DW s’entendent comme 2 larrons en foire. Quel meilleur shérif qu’un hors-la-loi. Soit Agoravox, sous couvert de citoyenneté, est une « pompe à fric » comme tant d’autres sites.


    • Antoine Cortollosa Antoine Cortollosa 27 septembre 2007 20:38

      L’hypothèse selon laquelle Demian West fait tourner le business en provoquant des clics me paraît plausible.

      Ce projet « citoyen » a l’air d’une belle arnaque.


    • Arthur 9 octobre 2007 14:19

      DW, un rédacteur très original ?

      Agoravox est un média citoyen où tout citoyen a le doit de dire ce qu’il pense. Donc allons-y.

      DW est un leurre polymorphe et anthropomorphe, un agent virtuel intelligent, pseudo-humain et pseudo-citoyen, créé par la société CYBION (2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2001) et son PDG Carlo. Agoravox, marque déposée, est un des laboratoires de CYBION (voir article tiré du WEB ci-dessous), sous couvert d’un média citoyen, et ses lecteurs sont purement et simplement des cobayes. Arnaque ? Escroquerie ? Une des étapes suivantes est peut-être l’utilisation de FACEBOOK. Qui sait si cette application n’est pas déjà testée à l’insu des utilisateurs d’Agoravox ?

      Leurre = moyen d’attirer et de tromper. Son rôle principal est de « booster » l’audience d’Agoravox, mais il a d’autres fonctions pas toujours éthiques. 1) Programmé pour froisser, provoquer, railler, agresser, insulter, ... quand le nombre de hits retombe 2) Programmé pour semer la zizanie. 3) Désigné auteur du moment dans les moments creux 4) Programmé pour « disparaître » quand il a exagéré 5) Programmé pour ne pas répondre aux questions délicates 6) Programmé pour être prétentieux en prétendant être intouchable, connaître la maison et avoir des liens spéciaux avec Carlo (évidemment !) 7) Programmé pour repérer et attirer les nouveaux rédacteurs et modérateurs des articles à la Une pour qu’ils se dévoilent 8) Programmé pour relancer un sujet à la Une ou réagir systématiquement à la suite de commentaires de certains rédacteurs 9) Programmé pour ne pas agresser les nouveaux qu’il ne connaît pas 10) Programmé pour changer d’avatar 11) Programmé pour « plusser » et « moinsser » des commentaires, parfois aléatoirement 12) Programmé pour dégoûter les rédacteurs qui ont assez donné et les critiqueurs. Il n’est pas recommandé de garder les rédacteurs et les modérateurs qui en savent trop sur le fonctionnement d’Agoravox et qui posent des questions « indiscrètes » auxquelles ils n’obtiennent pas de réponses.

      Anthropomorphe = dont la forme rappelle celle de l’homme. Agoravox lui a donné le curriculum vitae de Demian West, artiste attaché de presse avec une bonne culture artistique et un style d’écriture particulier, fait de néologismes incongrus, de pataquès, de litotes, de phrases anharmoniques, etc. Ce style étonne, attire un instant, puis irrite. DW est une marionnette ou un pantin virtuel. Qui tire les ficelles ?

      Mais cet agent « intelligent » prouve son manque d’intelligence ou ce logiciel est très mal programmé. Il a mis du temps a repéré nos commentaires sur http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17286.

      Chronique / C. Revelli

      Agents intelligents : qui sont-ils ? par Carlo Revelli [PDG, Cybion]

      Contrairement aux idées reçues, les agents intelligents ne constituent pas une innovation récente. En effet, il s’agit d’un phénomène ancien qui revient à la mode à intervalles réguliers. L’ancêtre de tous les agents se nomme Eliza et son origine remonte aux années 1960, bien avant l’explosion d’Internet. Mais aujourd’hui que recouvre précisément l’expression « agent intelligent » ? Cette question apparemment anodine suscite de nombreuses polémiques sur et en dehors d’Internet. En simplifiant au maximum, nous trouvons d’un côté ceux qui considèrent les agents intelligents presque comme des êtres humains et de l’autre ceux qui les assimilent à de simples logiciels. De nombreux chercheurs considèrent un agent comme une « entité autorisée à agir au nom de quelqu’un d’autre ». Une telle définition met sur le même plan un agent intelligent, un agent de police, un agent de sécurité ou un agent commercial... En conséquence, la distinction entre agent intelligent et simple logiciel demeure très floue. Malgré ses limites, cette vision constitue un bon point de départ pour une définition qui soit suffisamment réaliste sans être trop réductrice. On peut ainsi affirmer qu’un agent intelligent est une entité logicielle qui possède des attributs propres et qui agit dans le but d’accomplir un certain nombre de tâches au nom d’une autre entité (un autre agent ou une personne).

      Le problème est maintenant de définir quels sont les attributs propres à un agent. Plusieurs auteurs ont essayé d’identifier les principaux attributs censés caractériser tout agent intelligent : autonomie, capacité de collaboration, capacité d’apprentissage, flexibilité, mobilité, etc. Faut-il qu’un agent intelligent possède tout ou partie de ces attributs ? Le débat est interminable. Une chose est certaine : sur Internet aujourd’hui, aucun agent dit « intelligent » ne possède malheureusement l’ensemble de ces attributs.

      Les différentes familles d’agents Dans ces chroniques, nous allons nous intéresser aux différentes applications ou logiciels « intelligents » qui optimisent l’accès à l’information disponible sur Internet. Pour cette raison, au lieu de parler d’agents intelligents au sens large, il est préférable de parler d’agents électroniques (software agents) ou plutôt de faire référence aux tâches que ces assistants sont censés accomplir : nous nous occuperons ainsi des agents pour la recherche d’informations, des agents pour la veille, des agents pour le shopping et la comparaison des prix, des agents assistants, des agents conversationnels, etc. Chaque mois, plusieurs nouveaux agents sont introduits sur Internet. Au moment où vous lirez ces lignes, de nouveaux agents auront vu le jour. Pour cette raison, nous avons créé un laboratoire de test sur Agentland dans lequel vous pourrez découvrir les dernières nouveautés et les tester directement en les téléchargeant. En effet, un agent fonctionne exactement comme un logiciel. Normalement, il faut identifier le site du revendeur sur Internet, télécharger l’agent, l’installer sur votre ordinateur et apprendre à l’utiliser.

      Dans notre laboratoire, nous avons essayé de simplifier toutes ces démarches. À partir d’une adresse unique, les meilleurs agents disponibles sur le marché sont étudiés, téléchargés et testés afin de bien mesurer leurs caractéristiques (facilité d’utilisation, procédure d’installation, fonctionnalités, points forts, points faibles...) Par exemple, nous venons de comparer les dernières versions de Copernic et BullsEye, deux agents spécialisés dans la recherche d’informations bien connus par les cyberdocumentalistes. Le principe de base de ces logiciels est très simple : interroger plusieurs centaines d’outils de recherche (annuaires, moteurs et bases de données) en éliminant les doublons et les liens morts. Ils s’apparentent donc à des simples meta-moteurs comme Metacrawler.com ou Profusion.com mais à la différence de ces outils en ligne, ces logiciels interrogent beaucoup plus de moteurs de recherche, rapatrient les résultats sur vos ordinateurs et offrent des fonctionnalités parfois très utiles. Par exemple, BullsEye Pro est accompagné d’un module de « tracking » grâce auquel il est possible de surveiller des pages Web en étant alerté par mail de chaque nouveau changement. Copernic 2001 de son côté permet de résumer quasi instantanément tout document retrouvé (à condition d’intégrer le module « Summarizer »). Les deux logiciels mettent en évidence les mots-clés choisis et facilitent aussi l’insertion de commentaires ou annotations.

      Au delà de la recherche d’informations, les agents intelligents sont très présents dans d’innombrables autres domaines. Avec la banalisation d’Internet, l’ordinateur et le browser ne seront plus l’unique moyen pour obtenir des informations issues du Net. En effet, de plus en plus d’applications quotidiennes (TV, téléphone, voiture, vêtements, palm, frigo, maison, etc.) deviennent « intelligentes » grâce à l’intégration de logiciels sophistiqués qui rendent possible l’accès à des informations pertinentes issues d’Internet.

      Carlo Revelli a fondé AgentLand, portail international sur les agents intelligents, et tient les rênes de Cybion, entreprise spécialisée dans la veille et la recherche d’informations sur Internet.


  • Arthur 13 décembre 2007 16:29

    La vie d’un produit passe par 4 phases : 1. investissement 2. Lancement 3. Maturité 4. Déclin Où se situe Agoravox ?


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