vendredi 15 juillet 2016 - par fatizo

« Truman » de Cesc Gay. L’amitié jusqu’au bout

Sachant que Jullian, son ami de jeunesse est condamné à cause d’un cancer, Tomàs qui est expatrié au Canada, revient pendant quatre jours à Madrid afin de passer du temps en sa compagnie.

Cet excellent film nous montre un homme condamné par la maladie qui décide de ne plus se soigner .

Ce film dresse avant tout le portrait de deux amis, à travers leur relation et la manière de se positionner quand on sait que l’on ne survivra pas à la maladie.

Tomàs ne juge pas son ami. Il est présent à ses cotés avec beaucoup de pudeur, de retenue. Pas besoin de grande déclaration, ni de démonstration dans une si longue amitié.

Truman, qui tient le rôle titre, est un chien. Bien sur on ne peut s’empêcher de traduire le nom du chien en « l’homme vrai, la vérité de l’homme ». Malgré son sujet grave, l’ambiance reste relativement légère. Il y a aussi une grande intelligence de la narration. Et puis la personnalité des deux protagonistes, mais aussi celles des seconds rôles, font que ce film ne sombre jamais dans le mélo.

Ce que l’on apprécie aussi, c’est de voir que le film ne s’attarde pas trop sur la maladie. On les voit avant tout essayer de continuer à vivre, d’aller au restaurant, de faire des rencontres, d’improviser un voyage un peu fou.

Au final, Truman est un film qui traite d’un sujet délicat avec finesse, sensibilité, intelligence, et surtout avec une énorme tendresse.

Ne pas oublier la performance des deux acteurs principaux, Ricardo Darin et Javier Càmara, qui sont aussi pour beaucoup dans le succès de ce film qui a reçu plusieurs Goya en 2016 ( meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle).




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