vendredi 9 mars 2018 - par Dancharr

Un livre précieux

Gaspard Koenig vient d'écrire "Voyages d'un philosophe aux pays des libertés", aux éditions de l'Observatoire. Le titre n'est pas trompeur, même si l'auteur n'est pas le guide d'une agence de tourisme, mais l'explorateur des libertés que seul le libéralisme permet. C'est le fil conducteur de chacun des chapitres-voyages qui traitent des sujets cruciaux qui font l'actualité, mais que nous connaissons vaguement. Avec G. Koenig, ils deviennent proches, familiers, perdent leur mystère. Il nous raconte ses rencontres, nous fait revivre ses héros avec empathie, justesse, fait une analyse critique et théorique, sans emphase, mais clarté, conviction.

Il commence par le microcrédit via une expérience au Pérou. Elle démontre que la lutte contre la pauvreté ne passera pas par la charité, la redistribution de la richesse, façon Marx, mais par la diffusion d'un capitalisme chez les pauvres, seule façon de respecter leur dignité, de créer la responsabilité.

La tolérance au Kerala, les prisons ouvertes en Finlande, la libéralisation des drogues au Colorado, le revenu universel au Brésil, le libre-échange à Genève sont autant d'autres'occasions d'illustrer le problème, de le démonter et d'expliquer sans outrance, mais avec une passion communicative, que les penseurs d'hier et d'aujourd'hui et les praticiens qui sont sont au travail, sur le terrain préparent notre avenir. 

On a pu croire et croire encore – en France tout au moins, car notre pays est caricatural dans ses postures moyenâgeuses - que les archaïsmes, les conservatismes de gauche et de droite, les corporatismes, l'étatisme, enfin tous les immobilismes empêcheraient pour toujours que la société devienne plus humaine avec la liberté, la tolérance pour valeurs.

Gaspard Koenig nous dit que cela est possible, souhaitable, que le changement est en marche ailleurs et qu'il adviendra quoi qu'ils fassent. Rien que pour ce message, son livre est à lire.



2 réactions


  • Jean Roque Jean Roque 9 mars 2018 19:07

    la redistribution de la richesse, façon Marx
     
    Marx était contre les revendication d’augmentation des salaires (l’homme ne se nourrit pas de pain) et pour le libre-échange. La richesse pour Marx n’est pas matérielle mais social.
     
    tolérance des valeurs
     
    Lesquelles ? Ce qui est bien avec l’enfumage des valeurs,, c’est qu’elles sont à géométrie variable, multiculturelles disent les gauchistes collabos.
     
    La libéralisation de la vente de ses organes, par droitdelhommisme, se pratique beaucoup dans les pays progressistes, gauchistes.


    • Jean Roque Jean Roque 9 mars 2018 19:17

      pas que de pain
       
      « Sans doute, manger, boire, procréer, etc. sont aussi des fonctions authentiquement humaines. Toutefois séparées de l’ensemble des activités humaines, érigées en fins dernières et exclusives, ce ne sont plus que des fonctions animales. »
       
      D’ailleurs, comme Koenig, Marx veut la disparition de l’état. La cuisinière sera capable de le diriger, comme elle-même. Mais au final c’est une IA technicienne qui assurera le statu quo de la reproduction du système, avec des RUistes gauchistes gavés par des robots capitalistes


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