mercredi 4 novembre 2009 - par
Le prologue de "Ainsi parlait Zarathoustra" (1896), est devenu célèbre à travers le monde entier, fut utilisé dans le film "2001 : l’odyssée de l’espace" de Stanley Kubrick.
Un Strauss peut en cacher un autre
Tandis que Claude Lévi-Strauss a assisté à son dernier coucher de soleil, on se souvient qu’un autre Strauss, a composé « Le Lever du soleil ». Il s’agit de Richard Strauss. Son thème fait partie de l’oeuvre « Ainsi parlait Zarathoustra » et il est devenu l’un des plus célèbres de toute la musique classique. Stanley Kubrick l’a utilisé dans son film « 2001 l’Odyssée de l’espace ». Pour son film, le cinéaste emprunta aussi des valses de Strauss, dont le Beau Danube bleu, mais il s’agit encore d’un autre Strauss : Johann Strauss. Encore faut-il s’empresser de préciser « Johann Strauss, le fils » car le père, portant le même nom, était aussi un compositeur illustre.
Un Strauss a disparu à l’âge vénérable de 100 ans et demi. Il n’était pas musicien, contrairement à de nombreux Strauss dont le nom signifie "bouquet" et qui composèrent des oeuvres magistrales par bouquets !
Richard Strauss (1864 - 1949) naquit à Munich dans un milieu musical aisé qui favorisa l’éclosion précoce de son talent. Il composa dès l’âge de 6 ans et sa 1ère symphonie fut jouée alors qu’il avait à peine 14 ans ! Il démarra alors une carrière extrêmement brillante et fut à la fois, un chef d’orchestre prestigieux et un compositeur célèbre et prolifique.
Il n’a aucun lien de parenté avec les Johann Strauss (père et fils) et il n’a composé que quelques valses, contrairement aux deux autres qui furent surnommés les "rois de la valse".
Le prologue de "Ainsi parlait Zarathoustra" (1896), est devenu célèbre à travers le monde entier, fut utilisé dans le film "2001 : l’odyssée de l’espace" de Stanley Kubrick.
Un siècle exactement avant sa mort, mourait un autre Strauss...
Johann Strauss père (1804 - 1849) a développé l’art de la valse, genre dans lequel il sera un compositeur prolifique et qu’il contribue à populariser avec Joseph Lanner. Il en établira les bases que son fils reprendra. Sa plus fameuse valse est probablement le "Lorelei Rhein Klänge" mais, outre les valses, il a composé nombre d’oeuvres dont la plus célèbre est cependant la Marche de Radetzky (nommée en référence à Joseph Radetzky).
Johann Strauss fils ((1825–1899) : Aussi précoce que son futur homonyme, Robert Strauss, il est à peine âgé de six ans lorsqu’il compose sa première valse. Il témoignera sa grande admiration pour son père qui fonda la dynastie des "rois de la valse". Mais la rivalité entre le fils et le père était notoire, à tel point que la presse de Vienne en faisait ses choux gras. Au jeu de la notoriété, c’est le fils qui gagna : il est aujourd’hui le plus connu des deux. Il faut dire qu’il a composé des oeuvres magnifiques dont "Le Beau Danube bleu" que Kubrick reprit également pour son Odyssée de l’espace.
Délaissant un moment la chansonnette, Voris Bian rend hommage à tous les Strauss d’un seul coup en créant un album entièrement instrumental avec en ouverture une musique composée d’après l’ouverture de Robert Strauss "Ainsi parlait Zarathoustra". L’idée de cet album n’est pas venue par hasard. Déjà dans un album précédent, le titre "La terre aquarelle" parlait de la valse du Danube bleue, en clin d’oeil aussi à Kubrick. Le présent album évoque l’odyssée humaine, sur une inspiration similaire à l’idée de Kubrick pour "2001 : l’odyssée de l’espace", film culte pour Voris. Le thème : la disparition de l’espèce humaine et, du même coup, de la musique. Seul s’entend la musique des sons de la vie et de la nature (2 ème titre de l’album) avant le retour de l’homme et de l’harmonie musicale et son triomphe final malgré la sourde menace d’un retour de la guerre...