vendredi 6 novembre 2009 - par olivier cabanel

Vincent Van Gogh, la fin d’un mythe ?

On a tout dit sur Vincent Van Gogh, sauf peut-être la vérité :

 il n’était ni pauvre, ni fou, ni méconnu.

Tout a commencé par deux films, réalisés par Fanny Walz sous la direction artistique de Peter Knapp. lien

On ne présente plus Peter Knapp, virtuose de la photographie, d’abord directeur artistique au journal "Elle",  puis parcourant le monde entier en quête de reportages, il est aujourd’hui professeur à l’ESAG, et a reçu de nombreuses récompenses dont 17 médailles du ADCI (Arts Director Club International). lien

Un historien d’art, Wouter Van der Veen vient d’écrire un livre étonnant, chez Acte Sud : "Van Gogh derniers jours à Auvers".

Il avait participé auparavant aux films de Walz et Knapp.

L’un de ces films passe actuellement en Imax à la Géode à Paris

Or un jour Peter Knapp a dit à Wouter « les images s’en vont… »

C’est de là qu’est venue à Wouter l’idée d’écrire ce livre.

Celui-ci est un véritable pavé dans la mare de nos certitudes.

En effet, si l’on parcourt les ouvrages consacrés à Van Gogh, on évoque souvent le courrier qu’il partagea avec son frère Théo (700 lettres publiées en 1911 et traduites en français 50 ans plus tard. lien

Mais rien, ou presque rien sur les relations que Vincent avait établies avec sa belle sœur, Johanna.

Van Gogh ne serait donc pas celui que nous pensons ?

Voilà qui peut en surprendre plus d’un, tant nous sommes hantés par cette image du peintre à l’oreille coupée, et vivant dans le plus grand dénuement.

Il y avait déjà des doutes sur « l’oreille coupée », et de nombreux historiens de l’art affirment que Gauguin aurait été responsable de cette mutilation. lien

Il semble bien que la fable de Van Gogh s’étant mutilé l’oreille avec un rasoir ait fait long feu.

D’après deux universitaires allemands, Hans Kaufmann et Rita Wildegans, ce serait Gauguin qui aurait porté un coup de sabre sur l’oreille de son ami.

Van Gogh n’aurait rien dit, pour le protéger, mais ceci pourrait bien expliquer le départ précipité de Gauguin vers Paris, après une brève audition devant les services de la police. lien

Mais revenons au livre de Van der Veen.

Si Wouter van der Veen a pu arriver à ces conclusions, c’est justement grâce à la correspondance échangée entre Vincent et Johanna Bonger, qui était sa belle sœur.

Derrière chaque grand homme, il y a souvent une femme, et d’après Van der Veen, Johanna a eu une action décisive et essentielle pour assurer la reconnaissance et la notoriété de son beau frère.

C’est ce qui apparait dans la correspondance que Vincent et Johanna ont échangée.

Van Gogh aurait créé volontairement le mythe dans lequel il apparaissait comme « incompris, fou, et pauvre ».

Il avait bien au contraire une force de travail phénoménale, et une des seules souffrances qu’il ait connu c’est celle de la solitude.

Il n’y a qu’à l’imaginer parcourant des kilomètres à travers la campagne d’Auvers-sur-Oise, avec 20 kilos de matériel de peinture sur le dos.

Pendant 70 jours, entre le 20 mai 1890 et le 27 juillet 1890, date à laquelle il va se tirer un coup de révolver, et disparaitre deux jours plus tard,  il va peindre 80 œuvres qui sont parmi les plus belles créations de l’artiste.

Pour arriver à ces conclusions, Wouter van der Veen, conseiller scientifique du Musée Van Gogh d’Amsterdam et directeur délégué de l’institut van Gogh, a passé les dix dernières années de sa vie à étudier Van Gogh et cette correspondance entre lui et sa belle sœur. lien

Décidément l’histoire est toujours à prendre avec prudence, tant celle que l’on a bien voulu nous faire croire peut être parfois très éloignée de la réalité.

Car comme disait un vieil ami africain :

« Pour connaitre ce que les autres disent de toi en ton absence, écoute ce qu’ils disent en ta présence ».


53 réactions


  • jack mandon jack mandon 6 novembre 2009 12:28

    @ Olivier Cabanel

    Qu’est ce que la vérité ?

    La fin d’un mythe ? du votre sans doute.

    Il y a l’histoire qui se veut objective...hypothétique !

    Les histoires, bien subjectives, toutes vraies !

    La vérité journalistique, celle des livres, des esthètes...au fond discutable, compte tenu des contradictions.

    Il existe aussi la curiosité et l’intuition pour la peinture qui nous autorise à toucher le coeur du peintre, et nous permet de le rencontrer dans la méditation, par delà les mots.

    Si vous désirez que nous parlions de la réalité de Vincent et Paul, elle est banale et bien triste...humaine.

    Point de samouraï...même si le sabre existait...qu’aurait il fait là ?

    Ces deux artistes étaient manifestement assez différents, comme l’art nègre l’est de l’art japonais.

    Deux conceptions et deux sacrés caractères.

    Ce qu’ils partageaient tous les deux, c’est un gout immodéré pour l’absinthe et les bordels d’Arles et d’ailleurs.

    Ils passaient hélas plus de temps bourrés violents et brumeux que méditatifs sur l’art de leur temps.

    Le soir du drame ils étaient complètement pétés, des loques en furie rongées par la syphilis, dans un état second au carré.

    Vincent avait un peu d’avance dans la misère, certains l’ont diagnostiqué épileptique temporal, d’autres, schizophrène.

    Il avait une fâcheuse tendance a s’auto détruire, l’automutilation...sa fin dramatique à Auvers.

    Pour beaucoup de gens, dont je suis, ils sont toujours vivants et tellement sympathiques, des faiseurs de rêve.

    Si les mythes mourraient, les humains ne tarderaient pas à partager leurs destinées.

    Que vivent les mythes générateurs de l’imaginaire humain.

    Merci pour votre article


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 13:44

      jack Mandon,
      vous savez, je ne suis qu’un humble rédacteur,
      et surtout pas un historien de l’art, comme ceux cités dans l’article,
      en êtes vous l’un d’eux ?
      si c’est le cas, le débat pourrait devenir passionnant,
      Van der Veen en est l’un d’eux,
      il a travaillé pendant dix ans sur les échanges de lettres entre Johanna et Vincent,
      peut être serait-il bon que vous lisiez le livre,
      l’avez vous lu ?
      les vérités sont toutes bonnes à dire, et le temps peut faire passer la vérité à l’état de mensonge,
      c’est là tout l’intérêt de l’histoire,
      celle de l’humanité ou celle de l’art,
      pour faire digression, le goulag a été longtemps considéré comme un mensonge,
      on sait ce qu’il en est aujourd’hui.
      alors le mensonge sur Van Gogh
      qu’il soit voulu, ou accidentel, est fondé manifestement.
      avez vous ouvert les liens proposés ?
      ils sont passionnants,
      il me semble essentiel de le faire de votre part avant d’envisager un authentique débat,
      merci de votre intérêt.


    • jack mandon jack mandon 6 novembre 2009 19:36

      @ Merci Olivier,

      Votre article est honorable, vos commentaires courtois et respectueux.
      Je ne suis moi même qu’un passionné qui conçoit l’art, pour l’essentiel,
      comme appartenant au temps universel, entre le sacré et le divin, donc,
      je n’apprécie pas que les critiques et historiens, même excellents, interfèrent
      avec des instruments de mesure triviaux du temps linéaire, inadéquats.
      J’ai le souvenir d’un héros soviétique, Gagarine, qui raillait
      « Je suis allé dans l’espace et n’ai pas vu Dieu »
      Comme dirait Pierre Desproges « je pouffe »
      Un technicien, certes courageux, qui sort sa clé à molette quand on lui parle de Dieu.
      En attendant, pour l’essentiel, le débat ne remet rien en cause pour nos deux peintres


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 21:53

      Jack Mandon,
      en phase avec vous,
      j’ai bien aimé le passage de la clef à molette,
      ceci dit, j’aime bien connaitre la vérité, ou du moins m’en approcher le plus près possible,
      cordialement,


  • jack mandon jack mandon 6 novembre 2009 12:33

    @ Olivier Cabanel

    Qu’est ce que la vérité ?

    La fin d’un mythe ? du votre sans doute.

    Il y a l’histoire qui se veut objective...hypothétique !

    Les histoires, bien subjectives, toutes vraies !

    La vérité journalistique, celle des livres, des esthètes...au fond discutable, compte tenu des contradictions.

    Il existe aussi la curiosité et l’intuition pour la peinture qui nous autorise à toucher le coeur du peintre, et nous permet de le rencontrer dans la méditation, par delà les mots.

    Si vous désirez que nous parlions de la réalité de Vincent et Paul, elle est banale et bien triste...humaine.

    Point de samouraï...même si le sabre existait...qu’aurait il fait là ?

    Ces deux artistes étaient manifestement assez différents, comme l’art nègre l’est de l’art japonais.

    Deux conceptions et deux sacrés caractères.

    Ce qu’ils partageaient tous les deux, c’est un gout immodéré pour l’absinthe et les bordels d’Arles et d’ailleurs.

    Ils passaient hélas plus de temps bourrés, violents et brumeux que méditatifs sur l’art de leur temps.

    Le soir du drame ils étaient complètement pétés, des loques en furie rongées par la syphilis, dans un état second au carré.

    Vincent avait un peu d’avance dans la misère, certains l’ont diagnostiqué épileptique temporal, d’autres, schizophrène.

    Il avait une fâcheuse tendance a s’auto détruire, l’automutilation...sa fin dramatique à Auvers.

    Pour beaucoup de gens, dont je suis, ils sont toujours vivants et tellement sympathiques, des faiseurs de rêve.

    Si les mythes mourraient, les humains ne tarderaient pas à partager leurs destinées.

    Que vivent les mythes générateurs de l’imaginaire humain.

    Merci pour votre article


  • norbert gabriel norbert gabriel 6 novembre 2009 15:23

    « Ni pauvre, ni fou, ni méconnu ? »« 

    un peintre qui n’ a vendu qu’unseul tableau de son vivant, n’est-il pas un peu méconnu ?
    Fou, bon, tous les artistes le sont plus ou moins, dérangé mental c’est autre chose..
    Pauvre ... étant donné son train de vie, on ne peut pas dire non plus qu’il ait été très riche..

    Qu’il ait eu une force de travail phénoménale n’est pas incompatble avec sa folie, et le fait qu »il ait été incompris de ses contemporains.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 16:52

      norbert Gabriel,
      justement, là aussi il semble que çe soit une belle légende,
      c’est en tout cas ce que dit Van der Veen,
      Vincent aurait vécu à l’abri du besoin, et ces tableaux se vendaient bien,
      vous devriez acheter le livre...
      (attention, je ne touche aucune royalties !)


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 17:30

      norbert,
      avez vous lu la réaction de Wouter en commentaire ?
      au sujet de la soi-disante pauvreté de Van Gogh
      la voici ci dessous :

      Je vous propose de lire le livre et de prendre connaissances des « théories fumeuses » qui s’y trouvent avant de les commenter, et de réfléchir, avant de parler de la pauvreté supposée de Van Gogh, à la chose suivante : le facteur Roulin nourrissait sa famille avec un salaire de 135 francs par mois. Van Gogh, qui dormait tous les soirs à l’hôtel et mangeait tous les jours au restaurant, recevait plus de 200 francs par mois de son frère, riche marchand d’art (qui gagnait l’équivalent de 80 000 euros par an). Tous les faits mis en avant dans le livre sont documentés.


  • MICHEL GERMAIN jacques Roux 6 novembre 2009 15:28

    Culture intensive, O.Cabanel...AgocabanelVox.com...


  • sisyphe sisyphe 6 novembre 2009 16:06

    Olivier, vos liens renvoient aux dires d’un théoricien fumeux, qui avance des assertions, sans AUCUN élément de preuve.

    L’histoire de l’oreille tranchée par le sabre de Gauguin, alors que, deux phrases avant, il dit que Gauguin n’y était pas  ; du n’importe quoi absolu.

    Par ailleurs, quelle incompatibilité entre sa formidable puissance de travail des dernières semaines, et les troubles qui l’agitaient ? Au contraire, cet acharnement au travail semblerait prouver une sorte de frénésie, pour tromper la solitude qui le rongeait.

    Alors, fou ; ça ne veut rien dire ; personne n’a jamais dit que Van Gogh était « fou » ; il était rongé de l’intérieur (et de l’extérieur, par les abus d’absinthe et le reste), dans une sorte de va-tout suicidaire, qui a d’ailleurs fini par l’emporter.

    De toutes façons, pas la peine d’aller chercher je ne sais quelle correspondance ou ragots ; cela se voit dans sa peinture.

    Auto-destruction, automutilation, frénésie puis suicide ; tout cela est parfaitement cohérent, et n’enlève rien à son génie pictural.

    Pour ce qui est de la pauvreté, elle est absolument irréfutable ; il n’a jamais vendu qu’un seul tableau de sa vie, a vécu dans des conditions assez misérables, laissait des tableaux pour payer son loyer, ses repas (les tableaux de la famille Gachet) ; alors, la belle affaire qu’il ait eu une correspondance avec sa belle-soeur ; celle avec son frère est suffisamment explicite pour se faire une idée précise de sa situation.

    En fait, vous n’avez fait que reprendre les « théories » fumeuses de Van der Veer, sans aucun autre recoupement ; ce n’est pas un travail très sérieux, pour un article, avec un titre un peu sensationnaliste...

    Allez, vous ferez mieux la prochaine fois, et, en réponse à votre ami africain, vous pourrez lui chanter la superbe chanson de Billie Holyday ; « Please, don’t talk about me when I’m gone »..

    Salutations.


    • Wouter 6 novembre 2009 16:33

      Bonjour !

      Cet article est hallucinant, et les réactions qu’il entraîne le sont tout autant.
      Le livre en question ne dit absolument pas ce que Cabanel y lit. Van Gogh n’a échangé que très peu de lettres avec Johanna Bonger. Les lettres ont été publiées en 1914, pas 1911, etc, etc, etc. Le nombre de contre-sens, dans cet article, est invraisemblable.

      Je vous propose de lire le livre et de prendre connaissances des « théories fumeuses » qui s’y trouvent avant de les commenter, et de réfléchir, avant de parler de la pauvreté supposée de Van Gogh, à la chose suivante : le facteur Roulin nourrissait sa famille avec un salaire de 135 francs par mois. Van Gogh, qui dormait tous les soirs à l’hôtel et mangeait tous les jours au restaurant, recevait plus de 200 francs par mois de son frère, riche marchand d’art (qui gagnait l’équivalent de 80 000 euros par an). Tous les faits mis en avant dans le livre sont documentés.

      Autre précision : Fanny Walz est graphiste, pas cinéaste. Elle n’a jamais fait de film.
      La théorie sur l’oreille coupée est, elle, très fumeuse. J’ai lu le livre de Wildegans et Kauffman pour pouvoir en parler.

      Bonne(s) lecture(s) à tous, et à votre disposition pour expliquer à l’aide de fait établis pourquoi Van Gogh n’était ni fou, ni pauvre, ni méconnu, mais un immense artiste qui devait tout à son talent et à son travail.

      Wouter van der Veen


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 17:05

      Sisyphe,
      votre commentaire est dénué de sens,
      vous n’avez manifestement pas ouvert les liens que j’avais proposé,
      Van der Vien est un historien de l’art sérieux, respecté par les siens, et le livre qu’il propose ne mérite pas le qualificatif de fumeux,
      les deux universitaires, Kaufman et Wildegans argumentent parfaitement leur théorie, et la aussi vous n’avez pas ouvert le lien proposé, sinon vous n’auriez pas écrit votre commentaire,
      sa pauvreté n’est pas irréfutable, et d’après Van der Vien, il ne manquait de rien,
      vous devriez quand même ouvrir les liens proposés avant d’écrire,
      sinon, çà ne sert à rien.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 17:10

      Wouter,
      il y a au moins une chose que vous confirmez,
      vous confirmez que Vincent Van Gogh n’était pas dans la pauvreté, comme la légende a bien voulu le dire,
      pour l’anecdote de l’oreille coupée, je n’ai pas les moyens de « trancher », mais l’argumentaire déployé par Kaufman et Wildegans, et proposés en lien me semble pourtant tout à fait acceptable,
      l’avez vous ouvert ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 17:32

      Sisyphe,
      avant de m’accabler, avez vous lu la réaction de Wouter van der Vien au sujet de la pauvreté supposée de Van Gogh, elle est dans les commentaires.

      la voici en copié collé :
      Je vous propose de lire le livre et de prendre connaissances des « théories fumeuses » qui s’y trouvent avant de les commenter, et de réfléchir, avant de parler de la pauvreté supposée de Van Gogh, à la chose suivante : le facteur Roulin nourrissait sa famille avec un salaire de 135 francs par mois. Van Gogh, qui dormait tous les soirs à l’hôtel et mangeait tous les jours au restaurant, recevait plus de 200 francs par mois de son frère, riche marchand d’art (qui gagnait l’équivalent de 80 000 euros par an). Tous les faits mis en avant dans le livre sont documentés.


  • sisyphe sisyphe 6 novembre 2009 17:07

    Alors, on détaille (je cite) :

    La ­version traditionnelle, constituée d’assertions sans preuve, est ­fondée sur ses récits, lesquels contiennent contradictions et improbabilités. Il n’existe ni déposition d’un témoin indépendant ni même une enquête officielle. Gauguin n’a pas été présent lors de la prétendue automutilation. Quant à Van Gogh, il n’a jamais rien confirmé. Le comportement ultérieur et de nombreuses allusions des protagonistes indiquent qu’ils cachaient la vérité.

    Comment voyez-vous les faits ?

    Pour se débarrasser de Van Gogh qui l’implorait de rester, alors qu’il se trouvait devant la maison de tolérance qu’il fréquentait, Gauguin a agité son arme en direction de l’importun. L’oreille gauche est tombée. On ne peut pas dire si c’était par accident ou si le coup était volontaire. Dans cette situation, les protagonistes se sont promis de garder le silence. Puis Gauguin a disparu, abandonnant son ami. Le lendemain, la police l’a interrogé. C’est là qu’il a inventé la théorie de l’automutilation.


    Trop fort !

    Alors que ce monsieur déclare qu’il n’y avait ni témoin, ni enquête officielle, que Gauguin n’était pas là, le voila, une phrase plus tard, qui donne SA version ; toujours, évidemment, sans le moindre témoin, sans aucun écrit ; ni de Gauguin, ni de Van Gogh ; bref, une version totalement sortie de son imagination ; avec Gauguin, qui se ballade dans une maison de passe avec un sabre ; quoi de plus normal, n’est-ce pas ?

    Bref, du grand-guignol total.

    Et il faudrait accorder le moindre crédit à cet individu ?

    Non, mais vous prenez les gens pour des cons ?

    Quant aux 200 francs que recevait Van Gogh ; diantre, quelle fortune !

    Il dormait probablement sur un lit en or ; dommage, il ne l’a pas peint ...

    Quand au fait qu’il n’était pas méconnu ; à part les tableaux gardés et exposés par Théo, vous pourriez dire les nombreux collectionneurs qui payaient des fortunes pour les tableaux de Vincent ?

    Franchement, cette histoire schlingue de loin le « coup médiatique » sans aucun intérêt..


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 17:16

      Sisyphe,
      un coup médiatique ?
      comme vous y allez !
      quel serait l’intéret ?
      la cote des Van Gogh est suffisante et je doute que le livre en question y change quoi que ce soit,
      les deux universitaires ont déployé à mon avis des arguments qui semblent sérieux,
      je n’ai pas comme vous de conviction forgée,
      mais je dois vous dire que le doute s’est installé,
      ...pour répondre à l’une de vos question, ce n’est pas mon genre de prendre les gens pour des c...
      d’abord parce que je n’aime pas la pratique injurieuse,
      elle ne fait jamais avancer un débat,
      et la langue française est assez riche pour pouvoir utiliser d’autres mots que celui que vous nous proposez.


    • sisyphe sisyphe 6 novembre 2009 17:46

      Olivier,

      Ce n’est pas à vous que s’adresse mon précédent message, mais à monsieur Wouter.
      Pas de confusion.

      Quant à vos liens, je les ai ouverts et lus, c’est ce qui m’a permis d’en parler.

      Et je maintiens que
      - ; et d’une l’histoire de l’oreille coupée par « le sabre » de Gauguin, ne comporte AUCUN élément de preuve ; c’est une affirmation entièrement dénuée du moindre élément permettant de l’envisager sérieusement

      - et de deux, que 200 francs par mois ’avec le matériel à payer, les toiles, les peintures, etc), ne peuvent, en aucun cas faire croire que Van Gogh menait autre chose qu’une vie extrêmement modeste ; il n’y a qu’à voir l’hôtel où il vivait ...

      - ensuite que , je confirme et je signe, ces annonces sensationnalistes sur « la vérité sur Van Gogh ; il n’était ni pauvre, ni fou, ni méconnu », tantantan !! chlinguent salement le coup médiatique ; certainement pas pour profiter aux toiles de Van Gogh (qui, effectivement, n’ont pas besoin de ça), mais au livre du monsieur qui les commet.

      Sur ce, j’en ai assez dit, et je ne participerai pas plus longtemps d’une publicité à un débat que je trouve sans le moindre intérêt.

      Bonsoir.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 17:54

      Sisyphe,
      désolé, j’avais pris çà pour moi,
      ceci dit, vous devriez à mon avis vous y prendre à deux fois avant de critiquer le remarquable travail de Van der Vien.
      ce n’est pas n’importe qui,
      c’est un historien de l’art respectable, qui sait de quoi il parle,

      je profite de votre présence pour vous signaler un nouvel accident au Tricastin !
      de nouveau une barre de combustible coincée !!
      cela n’a rien a voir, mais je pense que çà devrait vous interesser.


  • cathy30 cathy30 6 novembre 2009 19:10

    bonsoir Olivier
    il y a tous les jours des incidents chez tricastin, mais comme les sous traitants veulent garder le marché, ils passent tout cela sous silence.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 19:15

      que les autres lecteurs m’excuse de cet apparté, mais vu la situation, j’ai pensé intéressant de le signaler,

      JDD.fr - 6 Novembre 2009

      Nucléaire : arrêt forcé au Tricastin

      Un incident a provoqué jeudi soir l’arrêt complet des opérations de maintenance à la centrale nucléaire du Tricastin. La cause de l’événement n’est pas connue.

      La centrale du Tricastin (Drôme) refait parler d’elle. Jeudi soir, un incident, de niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines), est survenu sur le réacteur n°2 entraînant l’arrêt des opérations de maintenance en cours. "Les intervenants ont constaté, dans le cadre de leur procédure de surveillance, qu’un des 157 assemblages combustibles était resté accroché au système de maintien", précise EDF dans un communiqué. Le bâtiment réacteur a été fermé de manière préventive et une surveillance continue a été mise en place. En septembre dernier, un incident similaire sur le même réacteur avait mis plus de deux mois à être résolu.

      Une situation « périlleuse »

      Craignant pour la sécurité du personnel, un agent de la centrale a déclaré qu’il "[fallait] croiser les doigts pour que l’assemblage ne tombe pas. S’il tombe et que la gaine du combustible se perce, il y aura une bulle qui va se former et on estime que les gens sur place peuvent absorber la dose annuelle (radioactive) autorisée en trois minutes". Face à ce constat inquiétant, les associations anti-nucléaires dénoncent une situation « périlleuse ».

      Dans un communiqué où sont évoqués les deux incidents du Tricastin et celui survenu à la centrale de Gravelines (Nord) en août, le réseau Sortir du Nucléaire juge "stupéfiant de constater que cette situation aussi rarissime que dangereuse vient de se produire à trois reprises en quelques mois« et ajoute que cela »illustre la rapide dégradation du parc nucléaire français". A l’heure actuelle, un tiers des réacteurs de l’Hexagone (18 sur 58) sont à l’arrêt pour des raisons diverses.

      Sur place, au Tricastin, les équipes d’experts de la centrale travaillent avec celles d’ingénierie d’EDF et d’Areva afin de stabiliser la position d’assemblage, de procéder au décrochage et au transfert de la barre d’uranium qui menace de se décrocher. A la mi-journée, le directeur de la centrale, Laurent Delabroy, a indiqué sur France Info que la cause de l’incident restait pour le moment inconnue.

      Les inquiétudes de l’EPR

      Ce nouvel incident intervient alors que la sureté des nouveaux EPR a été mise en cause ces derniers jours. Dans une déclaration commune, les autorités de sûreté nucléaire française (ASN), britannique (HSE) et finlandaise (STUK) avaient émis des doutes lundi sur le système de sécurité de l’EPR, le réacteur de quatrième génération, et demandé à Areva "d’améliorer [sa] conception initiale".
      La construction du réacteur n’est pas pour autant remise en question et aucun retard ne devrait être envisagé à partir du moment où certaines garanties sont apportées. « La technique de l’EPR n’est pas en cause » a déclaré le Premier ministre, François Fillon, dans une interview au Monde de vendredi, ajoutant que les "problèmes posés par l’Autorité de sureté (ASN) vont être résolus et que les réacteurs français vont figurer parmi les meilleurs et les plus sûrs du monde".


  • moebius 6 novembre 2009 21:06

    Il suffit de lire sa correspondance avec son frére pour s’apercevoir que Van Gogh n’est pas fou. Qu’il a une connaissance approfondi du marché de l’art, il a travaillé dans une galerie d’art, son frére y travaille. Il sait que pour vendre, de l’expressionisme il va lui falloir attendre que le stock des impressionnismes soit enfin écoulé auprés des amateurs ain. Son frére Léo qui stocke du Van Gogh sous la pression de sa femme ne l’entend plus de de cette qui bientot lui fera cruellement défaut. Vang Gogh, artiste maudit et qui avait l’ambition de devenir pasteur connait parfaitement le prix de l’implication sacrificielle dans « le marché »


  • moebius 6 novembre 2009 21:16

    il est pas fou, mais il confond pasteur et peintre, c’est nouveau. Aprés lui beaucoup de peintre auront cette vocation de vouloir montrer avec des pinceaux le chemin de « la rédemption » et des étoiles qui brillent dans l’infinie à la terrasse jaune verdatres illuminée d’un café dans la nuit bleutée d’un été.
     


  • moebius 6 novembre 2009 21:18

    ...mais maintenant, plutot que de s’interroger sur sa folie, dites moi donc ou est notre salut


  • moebius 6 novembre 2009 21:19

    ..écologique le salut ?


  • dom y loulou dom 6 novembre 2009 23:45

    Un carnet de croquis n’est pas si lourd vous savez

    en tous les cas il n’aura pas porté ses 20 kilos de matériel de peinture parce qu’avec les couches qu’il mettait ses toiles devaient mettre des années pour sécher complètement.
     
    Impossible de ramener un tableau peint à l’huile sans l’abîmer. Je sais l’image est romantique, le peintre les cheveux aux vents et essayant de ramener au plus près... bref...

    ça ne sèche pas avant des mois, pas comme l’acrylique qui n’existait pas à son époque je crois.

    Donc on ne le fait pas, on n’emmène pas toile et trépied et couleurs et dizaines de pinceaux ni brosses etc.

    On fait un croquis et on le travaille à l’atelier sur la toile définitive une fois revenu avec les « trésors capturés ».

    Les couleurs très imaginaires qu’utilisait Van Gogh montrent aussi que c’était son art de procéder.

    souvent il en mettait de telles couches qu’elles tombaient pendant la nuit.

    Il allait jusqu’à peindre directement avec le tube !!

    ...

    En plus des deux cent francs pour vivre (le lui reprocherait-on ? alors qu’aujourd’hui ses toiles se vendent des centaines de millions ??) les tubes de peinture que lui envoyait son frère pour qu’il puisse travailler son oeuvre cela aussi ne dénote pas franchement de grande richesse n’est-ce pas ? Et les repas de bistrot ne sont pas ceux des palaces. On pourrait se borner à dire que Théo était finncé assez maigrement pour construire une oeuvre. Que son frère et sa belle-soeur, déjà marchands de tableaux voyaient raison de la soutenir, car elle raporterait gros, était déjà une évidence.

    Les quelques peintres qui le connaisaient admiraient son travail, c’est tout.

    De là à imaginer van Gogh jouer les pauvres pour établir un mythe... je ne sais quoi dire...

    quand on observe ses tableaux on voit bien qu’il avait bien d’autres préoccupations.

    Traduire les courants du vivant, qu’est-ce à voir avec des mythes de pauvreté ??

    Chercher à traduire ses sentiments au plus proche de sa vérité ne permet pas de jouer avec des mondanités, ce serait fatal à l’oeuvre. Sa solitude sûrement autant une punition pour lui qu’une bénédiction pour elle. mais là nous entrons dans l’ordre de la fatalité.

    Et sans nul doute son frère et sa belle-soeur le savaient et l’affection liant les trois ne doit pas être trainé dans la boue. Ce n’est pas de leur vivant que ses toiles se vendirent des centaines de millions de... yen.

    Les quelques peintres qui le connaisaient admiraient son travail, c’est tout.

    Que son frère et sa belle-soeur, déjà marchands de tableaux voyaient raison de soutenir l’oeuvre, car elle raporterait gros, était déjà une évidence. mais rien ne nous dit non plus qu’ils ne sont pas devenus amateurs de peinture grâce à Théo peintre.

    Aussi ne connaitrions-nous pas son travail s’ils ne l’avaient soutenu, préservé et porté au public.

    Les symphonies de Beethoven ne furent-elle pas d’abord utilisées par un boucher pour empaqueter ses viandes ? On ne sait combien de pièces furent ainsi perdues à jamais.






    • olivier cabanel olivier cabanel 6 novembre 2009 23:51

      Dom,
      oui vous avez raison,
      pour faire en dilettante de la peinture à l’huile, je connais les difficultés de peindre alors que la matière met un temps infini à sécher,
      mais la réalité est là,
      il a fait 80 toiles en 70 jours,
      ce n’est pas discutable,
      alors, je n’ai pas envie d’ergoter sur le poids du matériel, ni autre chose,
      je sens bien qu’en ayant évoqué ce livre qui porte une autre lumière sur l’énorme artiste qu’est Van Gogh, çà gène, çà interpelle,
      mais il faudra peut-être s’y faire,
      cela n’enlevera rien au talent de l’artiste.


    • kleuck kleuck 7 novembre 2009 10:11

      Il y a bien des façons d’obtenir une « prise » rapide de l’huile, à défaut d’un séchage à cœur.
      A commencer par le choix d’un support absorbant, et le déshuilage partiel de la couleur, deux techniques employées par VG et qui ne participent d’ailleurs pas à la bonne conservation de sa production -sans parler des siccatifs et médiums résineux car je ne sais pas s’il en employait (des médiums résineux, je pense que oui certains tableaux semblent en attester), la visite du musée VG à Amsterdam est assez déprimante de ce point de vue.


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 10:24

      merci de ces tuyaux qui devraient donner quelques idées aux peintres confrontés à cette difficulté technique,
      mais est-ce à conseiller, si cela altère la qualité de la peinture ?


    • kleuck kleuck 9 novembre 2009 10:38

      Pas nécessairement bien sur, mais les impressionnistes, les fauves, les Gauguin, Van Gogh etc avaient besoin de travailler vite, de recouvrir rapidement une passe, et l’acrylique n’existait pas (et n’aurait peut être pas convenu, car elle tombe dans l’excès inverse d’un produit bien trop rapide)
      Il y a toujours eu des limitations techniques, et des façons plus ou moins heureuses à long terme de les contourner, par exemple VG et d’autres utilisaient des oranges qui vieillissent très mal, particulièrement utilisés d’une manière « maigre », mais voila, des oranges à la fois saturés, couvrant, opaques et stables ça n’existait pas.
      Çà n’existe toujours pas d’ailleurs, actuellement nous en avons de stables et saturés, mais ils sont par contre trop transparents.
      Bref c’est un exemple, pour plus d’infos, la référence est le bouquin de Xavier De Langlais : La Technique de la peinture à l’huile


    • olivier cabanel olivier cabanel 9 novembre 2009 10:49

      Kleuk,
      merci du renseignement,
      j’ai bien noté le conseil au sujet du livre de peinture,
      @+


  • dom y loulou dom 6 novembre 2009 23:47

    excusez-moi pour la répétition concernant blabla


  • brieli67 7 novembre 2009 09:11

    http://mon-bloghauteloire.blogs.allocine.fr/mon-bloghauteloire-164542-van_gogh_un_homme_de_phosphore_et_de_sang.htm


    Alors qui dans le vrai ? 

    Un des textes est complètement incompréhensible. 
    Lequel pollue les esprits ?



    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 10:30

      Brieli67
      je ne trouve pas tant de contradictions entre le texte que vous proposez, et celui de Wouter Van der Veen,
      je pense au contraire qu’ils se complètent assez bien.
      non ?
      au passage je vous signale, au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué que l’auteur que vous proposez à envoyé ce texte en commentaire.


    • brieli67 7 novembre 2009 15:34

      ha ha notre artiste_’architecte Olivier !


      Tu n« as pas de lunettes ? OU QUOI.................

      Regarde l’heure de mon POST et la sortie du bois du »graphologue« suisse ! 
      Sur AVOX trainent aussi des »pros" et parfois ça déborde !
      C’est le cas !!!

      Crois moi ce week_end je prendrai de mon temps précieux pour te répondre des maladies du Vincent !

      Et je m’autoriserai à verifier régulièrement si tu as ouvert tous les liens.....

      Non de Diou l’avenir devra tenir compte de l’écologie ! 
      Mais pas qu’avec des Rivasi_boys et leur soap/soupe. 
      Me bottez en touche .... 

    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 16:05

      Oui Brieli 67,
      les gens devraient tenir compte de l’écologie,
      çà va faire trente ans qu’on leur dit,
      mais tant que le malheur n’est pas sous leur nez, à leur porte, ils continuent allègrement de faire comme si de rien n’était,
      ne critique pas Rivasi,
      si tout le monde était comme elle, pas mal de choses auraient changé,
      mais avec un naim-périal dans ce pays, et la bande de bras cassés qui quitteront le navire comme des rats dès que celui ci prendra eau de toute part, on est plutot mal partis.


    • brieli67 7 novembre 2009 17:26

      Va voir du côté du Pygmalion de la dénommée Simone 


      Antoine Veil 

      et tous les produits qu il a sorti et vendu pour la France 

      et toutes les écuries « écolos centristes » qu il a lancé sur le marché politique ;
      génération écologie, la « Corinne », le Bernard et son avocat Borloo 
      aha même le Pelt réuni au Delors sur Cap 21...

      Docteur Rivasi n’avait rien à faire avec GreenPeace France même si moribond/

  • jack mandon jack mandon 7 novembre 2009 09:44

    @ Olivier

    Bien sur nous sommes en phase !
    Mais pugnaces l’un et l’autre...comme des anciens !
    Moi aussi, j’aime la vérité, mais de cette façon...

    .Il était une fois

    En ces temps de panique généralisée, nous sentons la puissance titanesque du collectif. C’est un monstre composite aux multiples têtes , aux appétits féroces et gargantuesques. Il est naturel qu’il prenne la forme de l’apocalyspe, amplifié et vomi par tous les orifices des médias de la terre Gaïa. Et pourtant, quelque part, comme sur une autre planète, chacun dans sa différence peut encore entendre l’appel de la vie tout au fond de lui, comme l’enfant « écoute la mer » en plaquant un coquillage sur son oreille. Je vous invite à la balade, au cheminement initiatique dans le monde parallèle de la découverte et de la redécouverte. Partons sur les traces de saint-ex, et de son petit compagnon étoilé. Je vous propose un conte philosophique, venu du bout du monde, quelque part entre l’empire du milieu, et celui du soleil levant. Emergé d’une contrée mystérieuse et luxuriante, aux senteurs naïves d’estampe, entre nature et culture, l’Eden de la conscience...

    « La princesse et le magicien

    Il était une fois une jeune princesse qui croyait en tout, à l’exception de trois choses.

     Elle ne croyait pas aux princes, elle ne croyait pas aux îles, elle ne croyait pas en Dieu.
    Son père, le roi, lui avait dit que tout cela n’existait pas.
    Un jour, la princesse s’enfuit de son château et partit pour le pays voisin. Là, à sa grande satisfaction, de la côte où elle se trouvait, elle vit des îles, et sur ces îles, d’étranges et troublantes créatures qu’elle hésitait à nommer. Alors qu’elle était à la recherche d’un bateau, un homme vêtu d’une grande robe s’approcha d’elle sur la grève.
    "Est-ce que ces îles sont réelles ? Demanda la jeune princesse.
    _Bien sûr que ce sont des îles réelles, répondit l’homme vêtu de la robe.
    _Et ces créatures étranges et troublantes ?
    _Ce sont tous d’authentiques princes bien réels.
    _Alors, Dieu doit exister ! s’écria la jeune princesse.
    _Je suis Dieu, répliqua l’homme vêtu de la robe en s’inclinant pour saluer.
    La jeune femme retourna chez elle aussi rapidement qu’elle put.
    _Ainsi, te voilà de retour ? dit le roi son père.
    J’ai vu des îles, j’ai vu des princes, j’ai vu Dieu, lui dit la princesse d’un ton plein de reproches. Le roi demeura impassible.
    _Il n’y a pas d’îles réelles, pas plus que de princes où de vrai Dieu.
    _Je les ai vu !
    _Dieu était vêtu d’une grande robe ?
    _Est-ce que ses manches étaient retroussées ?
    La princesse se souvint qu’elles l’étaient. Le roi sourit.
    _C’est la tenue d’un magicien. Tu as été trompée.
    A ces mots, la princesse repartit dans le pays voisin, revint sur la même plage où, de nouveau, elle trouva l’homme vêtu de sa longue robe.
    _Mon père le roi m’a dit qui vous êtes, dit la princesse avec indignation. Vous m’avez trompé la première fois, mais vous ne m’aurez pas cette fois-ci. Maintenant je sais que ces îles que l’on voit ne sont pas réelles et ces princes non plus, car vous êtes un magicien.
    L’homme de la plage sourit.
    _C’est toi qui as été trompé, ma fille. Dans le royaume de ton père il y a de nombreuses îles et de nombreux princes, mais tu es sous l’influence d’un sort qu’il t’a jeté, et tu ne peux pas les voir.
    Pensive, la princesse retourna chez elle. Quand elle vit son père, elle le regarda dans les yeux.
    _Père, est-ce vrai que vous n’êtes pas un vrai roi, mais seulement un magicien ?
    Le roi retroussa ses manches.
    _Oui, ma fille, je ne suis qu’un magicien.
    _Mais, l’homme, sur l’autre rivage était Dieu ?
    _L’homme de l’autre rivage était un autre magicien !
    _Je dois connaitre la vérité, la vérité qui se cache derrière la magie.
    _Il n’y a pas de vérité derrière la magie, dit le roi.
    Le princesse était désespérée. elle exprima le désir de mettre fin à ses jours.
    Usant de magie, le roi fit apparaitre la mort. Elle se tenait dans l’embrasure de la porte et fit signe à la princesse. La princesse frissonna. Elle se souvint de ces îles superbes bien qu’irréelles, et de ces princes, irréels peut-être mais superbes.
    _Très bien, dit-elle, je crois que j’ai compris la leçon.
    _Tu vois, ma fille, dit le roi, toi aussi maintenant tu es en train de devenir une magicienne. »

    Le seul réel qui vaille, est celui de notre unicité et de notre subjectivité. Il s’éveille à la tombée du nid, au sortir du ventre doux et chaud de la mère, dans la solitude royale du « grand bleu ». Il s’éteint dans la fosse commune du temps, pour tous ceux qui n’ont pas la mémoire d’aimer. Pour les autres, il sommeille lascivement et joyeusement à l’ombre lumineuse des poètes, héros éternels du temps universel.

    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 10:45

      Jack Mandon,
      merci de cette très jolie fable,
      c’est une approche de la perception de la vérité très éclairante,
      nous avons chacun des réels différents, à la manière de ceux qui, suite à un défaut de la vue ne perçoivent pas les couleurs de la même manière.
      merci de cette lecture proposée.

      çà me rappelle une autre fable :
      dans une maison, des enfants se battent pour avoir un jouet,
      la mère excédée les menace de les en priver définitivement s’ils n’arretent pas.
      ils s’arrêtent donc de se disputer, et dans le calme revenu, ils entendent des bruits sourds et puissants qui font vibrer les murs de la maison.
      qu’est ce que c’est, Maman, j’ai peur, crient les enfants...
      celle ci regarde par la fenêtre, et les rassure,
      « ne vous en faites pas, ce n’est qu’un homme qui marche dans la foret,
       pas très loin de notre fourmilière,
      mais je le connais, il n’est pas dangereux pour nous, c’est un écologiste.

      la dessus, »l’écologiste« apercevant la fourmilière donna un grand coup de pieds dedans, semant le malheur et le désarroi,
      il venait de perdre une élection, et ce geste était destiné à le calmer...
      depuis ce jour noir, les fourmis considérèrent d’un œil moins bienveillant les »écologistes", surtout lorsqu’ils venaient de perdre une élection...


  • ARMINIUS ARMINIUS 7 novembre 2009 09:46

    La vérité historique sur Van Gogh, quelle importance, l’essentiel n’est-il pas dans la puissante expression de son oeuvre ? Parti d’un apprentissage académique ( ses premiers croquis ressemblent à ceux de ses illustres prédécesseurs hollandais) il semble qu’il ait suivi un cheminement de recréation ou de réapprentissage de son art, auquel l’étiquette d’impressionnisme colle parfaitement.
    Absinthe et schizophrénie d’où probablement confusion sensorielle, recherche furieuse de la saisie de l’instant, tempête sous un crâne qui se heurte aux difficultés de l’apprentissage d’une nouvelle expression artistique puis l’analyse, probablement insatisfaite du résultat d’où une tendance a vouloir sur le métier remettre son ouvrage et à gâcher des quantités considérables de matière...et l’injuste sanction de la critique comme pour la plupart des peintres d’une époque qui avait du mal à se départir de l’académisme « pompier ».


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 10:21

      Arminius,
      les années ont passé, et pourtant les critiques sont toujours là,
      avec leurs étranges facultés de perception,
      les mêmes qui ont rejeté Vincent, le portent au pinacle aujourd’hui...
      récemment, un authentique manuscrit de Baudelaire a été proposé, sans en donner le vrai nom de l’auteur, à un concours de poésie dans le Sud Ouest,
      il a été recalé...
      encore plus étonnant,
      dans notre région existe une petite ville qui s’est donné comme « image de marque » la cité des peintres, puisque quelque uns comme Ravier, ont eu le bonheur d’y vivre...
      or tous les ans, un concours de peinture est organisé, et le jury « trié sur le volet » attribue les bons et les mauvais points,
      or, un peintre que je connaissais, s’était mis en tête de monter un canular
      il avait une des ces peintures qui viennent de Chine, réalisée par un élève des beaux arts, qui propose aux occidentaux des paysages « dans les normes de chez nous »...
      des tableaux qui se vendent 15 euros...
      il a mis son nom à la place de celui qui avait peint le tableau, et a gagné ...le premier prix.
      alors aujourd’hui, plus rien ne m’étonne.


  • jack mandon jack mandon 7 novembre 2009 09:48

    @ Cher Olivier,

    Ma version de Van Gogh,

    Vincent Van Gogh 1853-1890, un homme de phosphore et de sang

    Zundert, les cris d’un nouveau-né retentissent. Premières plaintes humaines qui prendront un jour les formes torturées, lumineuses et sombres d’un mal de vivre envoûtant.

    Famille traditionaliste, le père pasteur est apprécié de ses ouailles, la maman effacée, mais très présente écrit fort agréablement, dessine et pratique l’aquarelle.

    Est-ce la fatalité ou le hasard qui place sous les yeux de Vincent une pierre tombale dont l’épitaphe porte son nom. Dans ce petit jardin de famille, un enfant sombre s’interroge.

    Quelques mois avant sa naissance, un autre Vincent est mort en couche. Au cœur de cette famille nombreuse hollandaise, les enfants naissent et meurent selon les voies du seigneur. Les rêveries solitaires de Vincent se mêlent déjà aux murmures de la mort.

    Dans la période formatrice du caractère de l’enfant, l’identification obsédante au terme des jours d’un mystérieux disparu est bien lourd à porter. Dans la solitude d’un être hypersensible, les sentiments les plus forts se fixent sournoisement. Plus tard, les spécialistes en charge de Vincent, évoqueront un complexe psychologique, un sentiment de culpabilité indéracinable, graduellement accentué, ainsi qu’une impulsion à se mettre en valeur par le sacrifice le plus total.

    Que n’aurait-il pas fait cet excentrique roux, arpentant les chemins de campagne pour reconquérir, comme s’il remplaçait un autre, une identité perdue.

    A un âge ou les gosses s’agitent autour des jupes de leur mère, le petit Vincent s’isole dans la nature et s’imprègne déjà des grands ciels contrastés et lumineux du plat pays.

    Sa scolarité est discrète. Son regard bleu intense scrute la forme et la perspective, son premier dessin Ferme et hangar pour charrette se révèle intéressant.

    Plus tard, le voici marchand de tableaux chez Goupil à La Haye, puis à Londres.

    Après un réveil amoureux parsemé d’infortune, tour à tour aide-enseignant en Angleterre, prédicateur méthodiste, étudiant en théologie, le voici prédicateur, avec tous les excès de sa nature enflammée.

    C’est un tempérament complexe, ou se mêle la bonté, la douceur, la tolérance et la tendance à l’explosion, à la colère et à la jalousie. Il est animé d’une compassion envahissante. Il porte en lui une immense capacité de prendre part à ce qui touche autrui dans un puissant désir de justice et d’éthique.

    Il existe en lui une espèce de bipolarité, cela a pour effet de distiller l’angoisse et de mobiliser les affects brutaux et leur décharge subite. La prédication dans le pays minier du Borinage achève de mettre en lumière sa personnalité douloureuse et chaotique. Cette période est artistiquement fructueuse, elle décrit les scènes émouvantes et rudes de la condition ouvrière. L’époque est particulièrement sensibilisée aux idées humanitaires socialisantes.

    Evangéliste prédicateur congédié, Vincent commence sa folle errance de visionnaire à travers le plat pays, soutenu par son frère Théo, son modèle et son ami de toujours.

    La dualité de son tempérament est une entrave à l’affirmation picturale. La perfection technique est souvent sacrifiée à l’extériorisation des tensions internes. La vie affective connaît les mêmes difficultés et enfonce Vincent dans le labyrinthe de la solitude. Les premiers travaux et recherches picturales de l’artiste, après un bref contact avec le peintre Anton Mauve, remontent à l’époque de La Haye. L’introduction de la peinture à l’huile marque un tournant décisif au plan technique.

    Après un retour au foyer parental, Vincent prend conscience que malgré les prévenances de ses parents il demeure incompris. Son père meurt, c’est pour lui l’occasion d’une brutale libération artistique, son premier chef-d’œuvre Les Mangeurs de pommes de terre. Ce tableau sombre et pathétique crie la condition paysanne. De retour à Anvers, il parfait sa connaissance de Rubens, le clair-obscur, et retrouve Théo à Paris. Il travaille à l’atelier Cormon où il fait la connaissance de sa famille étoilée, Toulouse-Lautrec, Emile Bernard, les pointillistes Signac et Seurat, les impressionnistes Pissaro, Gauguin et Guillemin. Chez le père Tanguy, il se passionne pour les estampes japonaises.

    Arles, la lumière et la limpidité du ciel de Provence. A mi-chemin entre le vagabond et le prophète, cet homme de phosphore et de sang connaît les périodes les plus prolifiques de sa folle destinée. Pourchassé par le soleil, il embrase la Provence. Pyromane innocent, il consomme et consume la campagne à la manière d’un volcan roulant sa lave. Sous l’impulsion de son pinceau, la nature craque, se fend, crépite, devient une immense fournaise dans laquelle, comme un diable égaré, il s’agite éperdu. Sous un ciel lourd et étouffant, il n’entend pas les obsédantes plaintes qui remontent de ses entrailles agonisantes.

    Un répit, enfin le croit-il, la visite d’un autre rude phénomène, l’anarchiste de Pont-Aven, le futur dévoreur d’espace exotique, Gauguin. Même combat, même énergie plutonienne, même goût pour l’absinthe, même course vers l’inaccessible étoile aux allures de walkyrie, mêmes tourments physiques et métaphysiques... et pourtant, et surtout, l’explosion la décompensation et la mutilation de l’oreille.

    S’imprime plus violemment dans ses toiles, ce penchant pour la volute incandescente, cette propension à multiplier les brasiers dans tous les tons de l’arc-en-ciel... palette prolifique d’un dieu celtique à la conquête des vergers arlésiens, des paysages des Saintes-Maries de la mer, des oliviers et des blés de Saint-Rémy-de-Provence... mêmes tourments, mêmes souffrances de l’enfantement.

    Dans les moments intimistes, Vincent se passionne pour les gens, les petites gens, qu’il fait trôner comme des rois dans ses toiles vives et contrastées.

    Dans les périodes sombres de retrait et de solitude, c’est-à-dire dans la permanence de la quête, il se retrouve face à lui-même. Dans cet isolement autistique, il bascule dans la toile. Comme la phalène fascinée par la lumière, il vacille et chute, de l’autre côté de la vie... le temps universel qui se moque du temps. C’est le rituel du visionnaire épileptique, un des secrets de Vincent, l’autoportrait vrai.

    Il nous délivre alors, avec rigueur et sincérité, l’ange déchu portant le monde, avec le regard bleu et pénétrant, l’authentique regard lucide et fou du sage visionnaire... viennent les tourbillons, les volutes fatales génératrices de cyclone dévastateur... le réveil dans le temps humain entouré de misérables hères, l’internement à l’asile de Saint-Rémy.

    Là, par une nuit bleue et limpide d’avril, du fond de sa cellule, l’artiste prophétique immortalise un tableau cosmique dans une nuit tourbillonnante de mille feux.

    Plus tard, dans un dernier sursaut d’inspiration, il reprend la route de l’Île-de-France. Auvers-sur-Oise, le Dr Gachet l’attend. C’est un original et inconditionnel de Vincent. Dans le Mercure de France, Albert Aurier, le critique d’art, publie le premier article sur l’artiste. A Bruxelles, la première toile du peintre, La Vigne rouge est vendue 400 francs.

    Dans cette Île-de-France chère aux peintres de la fin du XIXe siècle, il rencontre un univers paisible et verdoyant, mais celui de son esprit est apocalyptique.

    La petite église gothique d’Auvers, ultime rappel de son enfance sage, le plein ciel de la plaine d’un bleu vitrail, la sombre traversée tumultueuse et bruyante des corbeaux, le ciel alourdi soudain, l’or des blés mûrs crépitant, le rouge vermillon du sang de la terre... le choc !... Vincent, couché dans son plus beau tableau... crépuscule d’un Dieu.

    Dans une mansarde, l’acte paisible, le premier, le dernier, comme un animal abandonné, sage comme l’image de la confiance et de l’amour, Vincent notre ami, foudroyé dans son plus bel orage... et l’orage s’éloigne apaisé.


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 10:12

      @ cher Jack Mandon,
      je vous remercie très sincèrement de ce magnifique texte que vous avez bien voulu proposer à notre lecture,
      j’aime cette écriture précise, courte, et pour tout dire impressionniste quelque part,
      on se trouve plongé malgré nous dans la vie de ce personnage si passionnant,
      cet homme paradoxal, si plein de talent qu’il ne pouvait vivre dans le monde qu’on lui proposait.
      encore merci.


    • sisyphe sisyphe 7 novembre 2009 17:01

      @ Jack Mandon

      Superbe texte, qui dit l’essentiel, et la substance.

      Et qui ravale au rang d’écume les pauvres pseudo « révélations » des exégètes en mal de notoriété.

      Merci.


    • jack mandon jack mandon 10 novembre 2009 17:41

      @ Sisyphe

      Très élogieux votre commentaire.

      Nous nous sommes croisés autour de notre mythe commun, j’attends avec impatience un article philosophico-artistique de vous.
      Votre héros est maintenant végétarien ? ou actionnaire AV, dans la poussée, vous penserez à un régime plus riche en protéines. Même dans mon rôle d’intermitant du spectacle, cela me parait herculéen.
      A bientôt, à l’occasion.


  • ARMINIUS ARMINIUS 7 novembre 2009 10:54

    Texte bien ciselé, un vrai bijou ! travail d’expert ? Une question : la walkyrie...de Wagner ? le« Vaisseau Fantôme » m’ a été souvent suggéré comme application musicale du génie tempétueux du Vincent « en crise ». Les paysages apaisés...tout à fait d’accord d’un Vincent pour un temps apaisé lui aussi... L’église d’Auvers-sur -Oise : le ciel est d’un bleu excessif, voir tourmenté, comme celui du gris foncé contrasté de lumière violente, du calme qui précède l’orage. Ce bleu est une réminiscence du sud, donc de la période des crises génératrices...de ses oeuvres les plus géniales, même si le reste de la toile semble revenir à de plus calmes périodes...cette toile à mon avis ne fût pas exécutée d’un seul jet, isn’it ?


    • jack mandon jack mandon 7 novembre 2009 13:42

      @ Arminius

      Bien sur, ce que vous dites m’interpelle, car vous êtes élogieux.
      Comment se fait il que je n’ai pas eu l’avantage de croiser votre icône et celle dOlivier sur mon site.
      Ce que je fais, se nomme du racolage.
      En fait, ce n’est pas interdit de se sentir en bonne compagnie.


    • jack mandon jack mandon 8 novembre 2009 13:25

      @ Arminius

      Wagner, grand visionnaire en un temps ou le monde musical se perd dans une tradition légère et mièvre. C’est le pendant sonore de Nietzsche, à la recherche d’un nouveau Dieu. Un contre poids à la misère et à la monstruosité qui plongera le monde dans un chaos innommable. Les artistes, et tous les gens sensibles, comme les animaux, captent les grandes métamorphoses.
      D’ailleurs, comme la phalène, ils traversent la flamme, c’est trop lourd à porter...
      Les psychiatres, malgré eux imposteurs, mais de bonne foi, "pardonnons leurs, ils ne savent pas ce qu’ils font", placent des noms savants, masquant leur noble ignorance, sur des comportements éclairant mais illuminés.
      Vous avez raison Arminius ( j’ai l’impression que je suis connecté avec la Rome antique, je vais me faire embarquer),
      Van gogh est tout droit sorti du walhalla, son état d’esprit en témoigne et son physique le crie.
      Merci pour votre intervention


  • jack mandon jack mandon 7 novembre 2009 11:32

    @ Cher Olivier,

    Entre la réalité physique et la réalité psychique, vivent des êtres qui, comme les fourmis de votre fable, sont impuissants à respecter la vie et à la maitriser. C’est plus ou moins notre lot commun.
    Dans cet immense inconnu, il nous est donné d’espérer, de vivre et même d’être heureux.


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 novembre 2009 14:03

      Jack Mandon,
      être heureux, c’est vivre la seconde qui passe, et ne pas s’apitoyer sur celle qui est passée
      celle ci est riche d’enseignement, bien sur, mais c’est celle qui est là qu’il faut vivre pleinement,
      l’être humain, minuscule fourmi à l’échelle de l’univers, devrait prendre conscience de ce court moment ou il a l’honneur et la fantastique chance, en regard des probabilités, de vivre sur cette planète,
      parfois, on a le sentiment que certains n’en ont conscience que tardivement,

      pour ces raisons, j’ai toujours privilégié les rencontres, en imaginant qu’elles nous entrainent beaucoup plus loin que ce que nous ne l’aurions supposé...
      et celà ne nous éloigne pas trop de Vincent, n’est-ce pas ?


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