dimanche 5 novembre 2017 - par C’est Nabum

Clavardage intime

Un doux besoin de se retrouver.

Ils sont l’un et l’autre au bout du monde, une distance qui les empêche de se voir, de se retrouver, de se rencontrer à l’improviste ou bien pour une soirée organisée. Il n’est pas raisonnable d’envisager un voyage, le coût en serait exorbitant et la frustration plus grande encore. La toile leur a ouvert ses portes, elle leur accorde ce privilège rare de s’écrire à chaque instant, à tout moment, quand l’envie de l’une coïncide avec la présence de l’autre.

Ces moments de confession sont pour eux douce assuétude, tendres confidences ou surprenantes conversations. Tous les sujets peuvent être abordés, leur amitié se nourrit de ces échanges informels, parcellaires, découpés, fragmentés mais au bout du compte bien plus profonds qu’un dialogue téléphonique. Un amour cérébral, une passion torride qui jamais ne s’exprimera charnellement.

Parfois un silence se fait, une absence s’impose et l’autre se met à imaginer toutes sortes de choses, il cherche à comprendre, émet des hypothèses fallacieuses ou bien folles, dérisoires ou bien marquées par le sceau d’une jalousie déplacée. Il devient fou, elle s’exaspère, il la veut dans l’instant, elle réclame son retour. Aucun des deux n’a de compte à rendre à l’autre, chacun vit son existence loin de ce mystérieux correspondant qui est devenu au fil du temps une nécessité vitale, un double avec lequel il est impossible de se brouiller.

C’est justement l’immatérialité de la relation qui la transcende et la magnifie. Elle se passe d’images et de contacts, de caresses et de baisers. Elle se nourrit uniquement de mots, de phrases qui se répondent, s’entrechoquent, interfèrent parfois quand un décalage se fait. De ce jeu d’une simultanéité incertaine naissent quiproquos, fous rires, confusions et parfois intrusion dans le jardin secret.

C’est troublant mais sans apparemment dépourvu de conséquence puisque la distance protège et préserve, qu’elle évite les effusions et les dérapages. C’est du moins ce qu’ils espèrent ne mesurant pas combien le trouble se fait chaque fois plus prégnant, la nécessité de l’autre plus forte à chaque fois. Si le clavardage interdit la réalisation, il ourle une relation qui est privée de toute éventualité de se matérialiser. S’ils savent l’un et l’autre que l’impossible est leur horizon, ils n’en espèrent pas moins à chaque instant briser cette terrible contrainte.

C’est pourquoi ils se dévoilent, se dénudent, se révèlent comme ils ne le feront jamais auprès de leurs proches, de leurs amours ou bien de leurs voisins. Ils savent que quelque part existe un double protecteur, un confident qui taira tout ce qu’il sait, qui ne trahira jamais, qui comprendra toujours. Ils se savent, s’anticipent, se comprennent et se surprennent souvent à échanger le même message dans le même moment.

Le rire fait place au sourire, puis à ce pincement qui chatouille le cœur, fait frémir le corps et pousser des soupirs. Si elle était là, si il était à ses côtés. Vaste illusion puisqu’ils savent tout l’un de l’autre ils ne savent rien de leur quotidien, de ces réels qui s’expriment si loin l’un de l’autre. A-t-il triché son âge ? A-t-elle transmis sa véritable photographie ? Qu’importe puisque l’essentiel est ailleurs, au-delà des enveloppes charnelles ; ils se sont livrés leurs âmes !

Ils se reconnaissent, se connaissent, se savent mieux que quiconque. Ils ne se rencontreront peut-être jamais, et alors ? Ils ont établi des liens plus forts que toutes les contrats, que toutes les réalités ordinaires. Ils sont l'intangible bien plus que le virtuel. Ils détestent ce terme qu’on accole à ce genre d’amitiés que certains jugent déplacées ou bien stupides. Ils s’aiment même si ceci n’a guère de sens pour une relation qui transcende les sentiments.

Leur amitié est belle, profonde, sans nuage ni risque de la moindre querelle. Ils sont l’un à l’autre l’un pour l’autre une oreille précieuse, un cœur qui bat à l’unisson, un confesseur qui accepte tout sans jamais juger, un compagnon qui guide sans contraindre jamais, un grand frère ou bien une épaule toujours offerte. Ils sont tout à la fois et rien de véritable. Ce qui ne les empêche nullement d’être pour la première fois de leur existence en totale sincérité, en vérité, loin des masques derrière lesquels ils se préservent.

Le petit bruit qui annonce son message est devenu une drogue, un déclencheur d’émotion. Ils se précipitent, se lisent, se racontent. Pire que tout est l’absence de ce signal quand ce double est parti, plus loin encore ou bien avec de vrais gens. Dans leurs échanges fugaces, parfois surgit une révélation et le correspondant de s’exclamer : « En fait je ne sais presque rien de toi ! » Son interlocuteur répond alors amusé : « Mais tu en sais bien plus que les autres, ceux qui pensent me connaître ». Lors de longs dialogues, c’est alors une plongée profonde dans les tréfonds de leurs passés, dans le plus secret de leurs histoires respectives. Ils s’écrivent tout puisqu’ils n’auront sans doute pas l’occasion de se le dire !

Ils acquiescent à cette évidence. Leur lien dépasse le réel, dépasse la matérialité de deux êtres, de deux envies. Ils sont entrés en fusion en obérant ce désir qui brûle et détruit. Qu’importe si ce n’est qu’une vue de l’esprit ou bien une création, une fiction, un rêve éphémère. Ils savent cet autre, ce pareil qui est derrière son écran afin de donner sans compter, de recevoir sans réclamer. Quel précieux réconfort ! Quel merveilleux refuge. Ils existent l’un à l’autre et c’est bien là l’essentiel. Alors, que cet amour impossible soit virtuel n’a aucune importance puisqu’il embellit à jamais leurs vies et que rien ne dépassera ce lien unique.

Virtuellement leur.



41 réactions


  • pallas 5 novembre 2017 17:36
    C’est Nabum

    Bonsoir,

    Vous aussi chercher quelqu’un de disparu smiley

    Pour retrouver mon calme, c’est bières et clopes actuellement.

    Dans le passé j’étais plus sage, me mettre sous la douche, fermant les yeux et écoutant le bruit de l’eau tombant.

    Ces deux méthodes ne remplacent pas le vide qui semble sans fond, 20 ans maintenant voir plus ou moins, je ne sais plus trop.

    Bah faut faire avec smiley

    Salut


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 novembre 2017 18:20

    Ma mère avait beaucoup de défauts. Excepté un : elle disait toujours la vérité (parfois dans le brouillard de ses souvenirs qu’elle tentait tant bien que mal de pêcher (comme on pêche le gardon). Je suis sa fille.... Le pêcheur, c’était mon père, dans un petit village près de Namur, Wépion, si je me rappelle bien. J’aime pas beaucoup les tanches, les carpes. Le ver qui se tortillait sur l’âme « son ». La joie de mon père quand le flotteur bougeait. Son but : transvaser les poissons du voisin dans notre étangs. Et au passage, je me farcissais les : tanches,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 novembre 2017 18:49

    29 septembre 2003 (RECREATIO)


      Dans les hauts-parleurs de sa voiture, Vincent delerm dse promène devant la cage des gibbons (je préfèrais les singes en peluche que les ours).
      Olga pense à la main géante d’un gorille posée sur le sable d’une plage sans une séquence d’un film italilien qui l’avait beaucoup impressionée (Fellini, peut-être,...). Les doigts du singe aggripés aux rayons du soleil tissaient l’écheveau d’une rencontre, celle de la mer et du ciel.
    Ce soir, un film est projeté dans les cinémas de Bruxelles : BON VOYAGE avec Isabelle Adjani (lire mes commentaires chez Moderatus).
    Cette fois, la « Randonnée ne sera mortelle ». 
    Invitée, il y a vingt ans comme figurante pour un film : Mortelle randonnée, olga s’était promenée incongnoto sur le tournage pour voir Adjani. Celle-ci jouait une scène sur un manège dans un pard d’attraction à Bruxelles. Comme l’héroïne du film, Olga avait connu une relation à distance avec son père.
    A l’image de ces carroussels de foire où chaque cheval de bois suit l’autre sans jamais le rejoindre.
    Enfant, elle n’arrivait jamais à attraper la floche (belgicisme, pour pompon). Excepté le jour où elle s’est fait mal, perdant même ma chaussure..
    Aujourd’hui, Olga s’est réconciliée avec les manèges, elle les regarde de l’extérieur et chaque mobile de bois et de métal se détache de leur plate-forme pour se donner rendez-vous dans une sarabande mouvante et colorée. 

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 novembre 2017 19:03

    Corrigé : 29 septembre 2003 (RECREATIO)


     Dans les hauts-parleurs de sa voiture, Vincent Delerm se promène devant la cage des gibbons (je préfèrais les singes en peluche que les ours).
     Olga pense à la main géante d’un gorille posée sur le sable d’une plage dans une séquence d’un film italien qui l’avait beaucoup impressionée (Fellini, peut-être,...). Les doigts du singe aggripés aux rayons du soleil tissaient l’écheveau d’une rencontre, celle de la mer et du ciel.
    Ce soir, un film est projeté dans les cinémas de Bruxelles : BON VOYAGE avec Isabelle Adjani (lire mes commentaires chez Moderatus).
    Cette fois, la « Randonnée ne sera mortelle ». 
    Invitée, il y a vingt ans comme figurante pour un film : Mortelle randonnée", Olga s’était promenée incognito sur le tournage pour voir Adjani. Celle-ci jouait une scène sur un manège dans un parc d’attraction à Bruxelles. Comme l’héroïne du film, Olga avait connu une relation à distance avec son père.
    A l’image de ces carrousels de foire où chaque cheval de bois suit l’autre sans jamais le rejoindre.
    Enfant, elle n’arrivait jamais à attraper la floche (belgicisme, pour pompon). Excepté le jour où elle s’est fait mal, perdant même ma chaussure..
    Aujourd’hui, Olga s’est réconciliée avec les manèges, elle les regarde de l’extérieur et chaque mobile de bois et de métal se détache de leur plate-forme pour se donner rendez-vous dans une sarabande mouvante et colorée. 

    • C'est Nabum C’est Nabum 5 novembre 2017 19:26

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Vous avez toujours quelque chose à raconter
      C’est formidable


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 5 novembre 2017 19:32

      @C’est Nabum


      D’autant plus, si vous savez lire entre le lignes que mes commentaires sont en lien direct avec l’actualité. La mère d’Olivier, ne l’oubliez pas était journaliste et devait rentrer en 1965 au CANARD ENCHAINE. Le plus détestable des millésimes. Morte dans un accident de voiture plus que mystérieux avec un dossier pour le moins explosif.

  • Henry Canant Henry Canant 5 novembre 2017 19:42

    Nabum,

    Belle éloge à la masturbation, mais que de forêts détruites pour la fabrication de kleenex et de dépenses inutiles de sève vitale.
    Seul point positif, mais non encore prouvé scientifiquement, elle combattrait l’acné.
    Ton admirable texte se devait d’être plus développé pour un sujet si sérieux qui touche non seulement les ados, mais aussi les hommes adultes portant béret.

    J’espére que ton article n’est qu’une introduction à de nombreux autres nous enrichissant sur les différentes techniques de l’onanisme en général et de la masturbation en particulier.

    Au plaisir de te lire prochainement, surtout solitaire.


  • sylviadandrieux 5 novembre 2017 23:29
    N’y a t-il pas un risque d’essoufflement dans cet échange ?
     

  • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 5 novembre 2017 23:37

    C’est si juste que j’avoue m’être retourné pour voir si vous ne m’espionniez pas.


  • nono le simplet 6 novembre 2017 06:42

    relations épistolaires où l’on se révèle, se transcende, se fusionne ... mais aussi, parfois, souvent même, où l’on cache, où l’on ne se montre que sous ses plus beaux atours ... où l’on ment même, où l’on triche, où l’on idéalise, où l’on souffre ... fascinant miroir aux alouettes ...


    • C'est Nabum C’est Nabum 6 novembre 2017 08:22

      @nono le simplet

      Miroir aux alouettes c’est une évidence
      Théâtre d’ombres plus encore où la lumière se veut aveuglante

      Jeu (Je) de cache-cache

      Magnifique expérience de sincérité sans risque


    • nono le simplet 6 novembre 2017 08:50

      @C’est Nabum
      pour des gens comme toi ou moi la sincérité n’est pas à mettre en doute 

      mais j’ai connu ( pas personnellement ... quoique ... en y réfléchissant bien ) des relations de ce type conduisant à de fortes déceptions ... quand la relation devient amoureuse et l’un des deux éprouve le désir d’une relation moins « épistolaire » ...
      autrefois, sur le net, du temps d’AOL, une jeune femme, avec une photo connue de ses ami(e)s est tombée amoureuse d’un beau jeune homme qui est aussi tombé amoureux ... n’en pouvant plus d’amour le jeune homme a eu ( je ne sais plus comment ) l’adresse de la jeune femme ...
      prise au piège, et malade de peur elle a avoué que la photo était celle de sa fille et qu’elle avait 25 ans et 25 kg de plus ...
      et le conte de fée c’est transformé en cauchemar ... pour les deux ...

    • C'est Nabum C’est Nabum 6 novembre 2017 08:55

      @nono le simplet

      La distance favorise l’effet de masque
      C’est parfois l’occasion de se créer un autre monde

      Tout ceci est formidablement romanesque et j’en tire profit


    • nono le simplet 6 novembre 2017 09:05

      @C’est Nabum
      Tout ceci est formidablement romanesque et j’en tire profit 

       je n’en doute pas ... 
      disons que je deviens un peu ours solitaire en vieillissant smiley

    • C'est Nabum C’est Nabum 6 novembre 2017 09:21

      @nono le simplet

      de manière virtuelle

      ours est mon prénom réel


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 novembre 2017 12:51

      @C’est Nabum


      Quand je vivais à Paris. De 1985 à 1988, étant avec un basque qui s’appelait Michel. Je me faisais appeler Michka (petite ourse en russe), mon prènon étant Michèle. Deux artistes, on se seraient emmêlés les pinceaux.

    • nono le simplet 7 novembre 2017 03:40

      @Self con troll

      que mon visage se couvre de pommes de terre si je comprends quelque chose ...

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 novembre 2017 10:52

    Nabum comme nombreux d’entre nous est dans un processus de deuil. tout à fait légitime, normal. Il a besoin de l’exprimer. Ce monde que nous avons aimé part en couille (belle expression qui suppose un futur tout à fait incertain, mais potentiel). Lire article de Philippe VERGNE. Nabum affronte. Les autres esquivent. L’un engrange, les autres laissent filer,... Et les bonnes occasions sont rares. Chasser la proie pour l’ombre et récolter du sable. Si Nabum creuse son rêve dans mes fantasmes pourquoi pas ! Rien ne peut jamais présager de l’à-venir. Je suis peut-être un de ces nombreux avatars qui un jour prennent forme au détour d’un mot-ment qui a cessé de mentir.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 novembre 2017 11:29

    Jeudi 9 octobre : TARENTELLE.


     L’automne a déposé son voile de brume sur le rétroviseur de la voiture d’OLGA (Hommage à OLGA CLANCIC, née et assassinée ce 10 mai.https://www.youtube.com/watch ?v=hBXp0M2yevE).
    une petite araignée aux reflets verts et dorés se promène ent le miroir et son support. Elle associait souvent sa mère à l’une des ces petites besioles que toute la gamme de la nature offre à ceux qui l’observe de près. Un vrai bestiaire en miniature ;
    de l’abaille nourricière à l’araignée terrifiante. Parfois agaçante comme les mouches d’été (et d’ailleurs je l’appelais : moumouche, ma man c’était difficile). bienfaitrice comme la coccinelle de mon père (dans laqualle nous chantions ensemble : https://www.youtube.com/watch?v=hlSbSKNk9f0., indistrieuse et terre à terre comme la fourmi. Mante religieuse et cigale de Provence. Papillon de nuit et libellule à la poésie champêtre, à la fois éternelle et éphèmère.
    Il lui fallu beaucoup de temps à OLGA pour se protégéer de ces petits animaux aux nombreuses métamorphoses, les papprivoiser et parfois les accueillir sereinement

    Dans la radio, une tarentèle inaugue la journée.https://www.youtube.com/watch?v=P-q52b3-M40

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 6 novembre 2017 11:43

    Jeudi 9 octobre 2003 : TARENTELLE.


     L’automne a déposé son voile de brume sur le rétroviseur de la voiture d’OLGA (Hommage à OLGA CLANCIC, née et assassinée ce 10 mai.https://www.youtube.com/watch&nbsp ;?v=hBXp0M2yevE).
    une petite araignée aux reflets verts et dorés se promène entre le miroir et son support. Elle associait souvent sa mère à l’une des ces petites bestioles que toute la gamme de la nature offre à ceux qui l’observe de près. Un vrai bestiaire en miniature ;
    de l’abeille nourricière à l’araignée terrifiante. Parfois agaçante comme les mouches d’été (et d’ailleurs je l’appelais : moumouche, ma man c’était difficile). bienfaitrice comme la coccinelle de mon père (dans laquelle nous chantions ensemble : https://www.youtube.com/watch?v=hlSbSKNk9f0., industrieuse et terre à terre comme la fourmi. Mante religieuse et cigale de Provence. Papillon de nuit et libellule à la poésie champêtre, à la fois éternelle et éphèmère.
    Il lui fallu beaucoup de temps à OLGA pour se protégéer de ces petits animaux aux nombreuses métamorphoses, les apprivoiser et parfois les accueillir sereinement

    Dans la radio, une tarentèle inaugue la journée.https://www.youtube.com/watch?v=P-q52b3-M40

  • marmor 6 novembre 2017 12:17
    En effet, quel trouble exceptionnel et incontrôlable m’envahit quand je sais que je vais vous lire, découvrir la profondeur de votre analyse, l’indispensable de votre pensée, le fin fond de votre âme.Ce besoin irrepressible de cliquer sur votre humeur journalière m’émeut, me remplit, m’enchante, cela devient une addiction. J’aimerais parfois, lors de moments de détresse, mettre ma tête sur votre épaule, me rassurer auprès de la force tranquille du chêne qui vous habite, de la justesse de votre vision de la vie, du réconfort de votre plénitude, comme une soupe chaude remplit un estomac gargouillant. Ah Nabum, si l’amour que je ressens pour vous, pour votre œuvre, pour la contribution que vous apportez à l’élévation de mon âme, n’était pas virtuel, je pourrais en jouir.J’espère que vous ne verrez aucune ironie dans cet élan à votre encontre, ma sincérité ne peut pas être sujette à caution, car j’ai pris la mesure de mon attitude irrévérencieuse à votre egard, lors de précédents échanges épistolaires, et je battrai ma coulpe 12 jours durant, auprès de mon confesseur.
    Merci Monsieur....



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