lundi 5 juillet 2010 - par olivier cabanel

La réponse de l’Animal

Le sauvage prendrait-il le pas sur le domestique, et l’homme aurait-il beaucoup à apprendre des animaux ?

Si nous nous intéressons aux réactions de l’animal face à la maladie, la question devient pertinente.

Lorsque nous observons un animal en train de se soigner, nous mettons cela sur le compte de l’instinct, ou de l’intuition, en nous débarrassant en quelque sorte de la question, mais nous n’expliquons rien pour autant, ainsi que l’écrivait Abd-ru-Shin : lien

D’Aristote à Merleau-Ponty en passant par Descartes, chacun a essayé de définir l’intuition, mais la définir, n’est pas pour autant l’expliquer. lien

Cet instinct, cette intuition qu’ils ont, les aurions nous perdu au fil des siècles passés ?

Si nous n’avions des livres pour différencier, par exemple, les champignons mortels des autres, la mortalité aurait singulièrement augmenté chez les amateurs de chanterelles.

Pourtant les animaux, eux, n’ont pas besoin de livres pour écarter le danger.

Ils font même mieux que nous, ils connaissent parfaitement les plantes qui peuvent les soigner.

Chacun a pu observer, un jour ou l’autre, le chat qui choisit avec soin l’herbe qu’il va avaler, afin de se purger et d’évacuer les poils qu’il a ingurgité en se nettoyant. lien

Mais comment connait-il le pouvoir de ces herbes ?

Que dire aussi des pratiques animales, lorsque ceux-ci se vautrent dans la boue pour se débarrasser des parasites ?

De l’éléphant au cochon, en passant par l’hippopotame et le cheval, ces comportements sont connus. lien

Mais il y a mieux.

Dans le lac Natron, très riche en sel minéraux, les animaux blessés viennent se baigner pour guérir leurs blessures, tout comme dans le parc de Yellowstone, ou les Grizzli font de même en se baignant dans les eaux à forte teneur en soufre. lien

Les rênes de Finlande frottent leurs plaies contre la mousse, dont on connait maintenant les vertus antibiotiques. lien

Les lémuriens de Madagascar ont des nez très sensibles et se basent sur leur odorat pour déterminer ce qui peut se manger sans danger. lien

Mais ça ne nous explique pas pour autant quel parfum leur désigne les plantes dangereuses.

Les rats musqués utilisent pour soigner leurs blessures la résine des sapins : comment connaissent-ils le pouvoir de cette résine ? lien

Les phoques blessés ont choisis de s’enfouir dans des amoncellements d’algues, bien connues pour leurs propriétés antifongiques, et antibiotiques.

lien

Le psychologue Ronald K.Siegel a même prouvé qu’il arrivait aux animaux de s’enivrer pour apaiser leur souffrance, ou chasser un stress, tel ces éléphants, qui se saoulent volontairement en se goinfrant de fruits fermentés, et qui finissent par s’effondrer totalement ivres. lien

Parfois, la science a des réponses, comme par exemple dans le cas du brochet, ce redoutable prédateur, dont on connait aujourd’hui le tonotropisme.

Il semble que le poisson puisse percevoir de très loin, par ses pores sensitifs, les vibrations des pas d’un pécheur qui s’approche, et s’éloignera du danger. lien

Alors devant toutes ces questions restées souvent sans réponse, les scientifiques observent maintenant les animaux afin d’analyser les plantes qu’ils consomment lorsqu’ils sont malades.

C’est le travail que fait la vétérinaire Sabrina Krief.

Depuis plusieurs années, cette spécialiste de la zoopharmacognosie, étudie dans la brousse ougandaise le comportement des chimpanzés.

C’est ainsi qu’elle a découvert un jour qu’un chimpanzé malade, après avoir passé une quasi journée à ne rien avaler, avait choisi d’ingurgiter une plante qu’il ne consomme pas habituellement : du trichilia rubescens.

Sabrina Krief a donc analysé cette plante et a découvert qu’elle avait des propriétés antipaludéennes importantes.

Plus tard, en analysant le sang de ce chimpanzé, elle a eu la confirmation que l’animal souffrait du paludisme. lien

Pour quelles raisons n’avons-nous pas (ou plus) l’instinct, l’intuition de savoir quelles sont les plantes, ou les aliments qui soient capables de nous soigner ?

Au-delà de ces intuitions, les animaux ont aussi un autre avantage sur nous : la prémonition.

Face au danger qu’il perçoit, l’animal réagit bien plus clairement que l’homme.

Les publications sont pleines de témoignages racontant comment un chien, un chat, ou un autre animal pressentant un danger à venir, a permis de sauver des vies humaines. lien

Le docteur en biologie Rupert Sheldrake est porteur de théories passionnantes sur l’intuition, l’instinct, voire la télépathie. lien

A lire : (les pouvoirs inexpliqués des animaux / j’ai lu) lien

Pourtant certains hommes ont eux aussi un sens aigu de la prémonition, tel ces 24 rêves prémonitoires constatés par le psychiatre londonien John Barker. lien

Ces rêveurs britanniques avaient pressenti l’effondrement du terril sur l’école d’Aberfan, responsable de la mort de 116 enfants. lien

L’écrivain Morgan Robertson avait décrit dans son livre, (le naufrage du Titan) 14 ans avant la catastrophe, le Naufrage du Titanic.

Les différences entre la réalité et la fiction de son roman étaient minces.

Le navire, dans son livre s’appelait le Titan, il faisait 243 mètres de long (269 réellement), avait embarqué 2000 passagers (2230 pour le Titanic), n’avait que 24 canots de sauvetage (20 en réalité), et sombrait sur la ligne de New York, après avoir heurté un iceberg par tribord, tout comme le Titanic. lien

Récemment, dans les colonnes d’AgoraVox, un rédacteur (Gaétan Pelletier) évoquait cette prémonitoire nouvelle de l’écrivain Gustav Meyrink, évoquant, un siècle auparavant, la catastrophe pétrolière de Deepwater. lien

Pour cette raison, le PEAR (Princeton Engineering Anomalies Research) de l’université de Princeton, a lancé en 1998 le GCP (Global Consciousness Project).

Il a mis en place un réseau de 75 générateurs numériques aléatoires dans différents endroits du globe.

Les fluctuations enregistrées sur ces machines ont été très fortes le 10 septembre 2001, c’est-à-dire la veille de l’attentat sur les deux tours jumelles de New York. lien

Un jour peut-être comprendrons-nous pour quelle raison les animaux ont gardé cet « instinct », dont il ne nous reste que quelques traces ?

Car comme disait mon vieil ami africain :

« Tant que les lions n’écriront pas, les histoires de chasse seront toujours à la gloire du chasseur ».



40 réactions


  • MonsieurG MonsieurG 5 juillet 2010 10:25

    Article bien documenté. Mais une question me taraude l’esprit : ne faisons-nous pas de l’anthropomorphisme à outrance ?

    « Les fluctuations enregistrées sur ces machines ont été très fortes le 10 septembre 2002 »
    Sinon, c’est le 10 septembre 2001, et non 2002. Mais, la grande majorité d’entre-nous, avons remis instinctivement la date dans son contexte. smiley


  • olivier cabanel olivier cabanel 5 juillet 2010 11:07

    MonsieurG,
    bien sur, merci d’avoir relevé ma bourde, c’est bien 2001 !
    de l’anthropomorphisme ? non je ne crois pas,
    ce n’est pas d’essayer de donner à l’animal des réactions humaines, mais c’est justement le contraire, c’est de voir chez nous ce que nous avons perdu de « dons animaux ».
    on peut bien sur penser qu’un cheval se roule dans la boue le fait mécaniquement, parce que çà lui fait du bien, et qu’il n’est pas conscient de se débarrasser ainsi ses parasites.
    mais que dire de ce chimpanzé qui choisit si précisément cette plante, laquelle va le guérir de son paludisme ?
    c’est ce qui me surprend le plus.


  • jakback jakback 5 juillet 2010 11:30

    L’exemple le plus frappant est le tsunami de 2004, aucun animal retrouvé mort après son passage.
    Résultat Homme 200 000 morts/ Animal 0.
    Il est évident qu’il nous manque une case, ou quelle est vide.
    L’homme l’animal le plus évolué ..... se pense de plus en plus surpuissant, alors que tout démontre qu’il n’a jamais été aussi faible et aussi effrayé par la nature, qu’il le ne comprends pas ou plus.


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 juillet 2010 11:40

      jakback
      oui, c’est vrai,
      merci d’avoir évoqué le fait que lors du tsunami, les animaux avaient eu l’instinct de fuir la cote, mais je ne savais pas qu’ils avaient tous échappé à la catastrophe.
      vous en êtes sur ?


    • Pyrathome pyralene 5 juillet 2010 18:37

      Mais si quand-même, beaucoup d’animaux sont morts, ...par contre ceux du Golfe du Mexique n’ont pas eu et n’auront pas cette chance, là c’est un vrai génocide et un crime contre la nature et l’humanité .....


    • jakback jakback 6 juillet 2010 12:17

      A ma connaissance a ce jour , oui. J’ai entendu et vu a la TV, je ne me souviens plus de l’émission, l’étonnement des sauveteurs de ne trouver aucun corps d’animaux au milieu des décombres.


  • Pyrathome pyralene 5 juillet 2010 11:37

    Sujet passionnant et beaucoup de questions sans réponse, quelque chose nous échappe dans ce monde, un savoir ancestral se transmettant par l’ADN ? pour rester dans la rationalité ....
     un article wikipédia pour avoir quelques éléments de réponse ?..

    Pour ce qu’il s’agit de prémonition, dans certains cas, on imagine réellement les vraies raisons, prends les délits d’initiés de l’avant 11 septembre, par exemple...... smiley


    • srobyl srobyl 6 juillet 2010 09:51

      Oui : l’ADN est bien le siège de l’information génétique des savoirs ancestraux. S’il n’est pas directement le support de ce savoir, il est celui du code permettant la réalisation de structures, plus ou moins performantes pour appréhender l’environnement et le mémoriser. Chez l’Homme, l’acquisition de gènes qui assurent nos capacités spécifiques a dû se faire au prix de la perte de ceux qui donnent aux animaux tant de finesse sensorielle et de discrimination.
      Faute de trouver « d’instinct » les bons remèdes, on se fie docilement aux conseils venus d’en haut : « Cet hiver vacciner tu te feras....5 fruits pollués par jour mangeras »...etc 

      J’en profite pour remercier Olivier Cabanel pour cet inétressant article


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 10:02

      srobyl,
      l’homme et le chimpanzé partagent à 98,77 la même séquence génétique.
      http://nousnesommespasseuls.xooit.com/t3629-D%C3%A9codage-complet-de-l%C2%92ADN-du-chromosome-Y-du-chi.htm
      est-ce cette minime différence qui fait l’avantage du chimpanzé sur l’homme ?
      tout comme celle du cheval de Przewalski sur le cheval domestique ?
      merci de votre commentaire.


    • srobyl srobyl 6 juillet 2010 17:33

      Oui, Olivier, la « minime différence » génétique a induit au final une différence énorme. Il ne s’agit pas de minimiser les capacités du chimpanzé, qui sont dans certains domaines bien supérieures aux nôtres. Mais très peu de gènes peuvent avoir des conséquences énormes. les gènes ne font rien par eux-mêmes, ils permettent... 
      Ceci dit, il y a des moments de la vie où (je ne sais pas vous, mais moi, si...) on aimerait bien être un bonobo smiley


  • hans 5 juillet 2010 17:42

    et surtout pyraléne et olivier, comment communiquent les bactéries , et quid de leur adn immense ?
    Merci Olivier de soulever ce probléme et bientot celui sur l’intelligence des zanimos


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 juillet 2010 18:55

      hans,
      je crois que c’est un sujet qui peut aller plus loin que ce que nous pouvons imaginer,
      on pourrait faire un rapprochement avec le cheval de przewalski évoqué dans un article récent (http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/la-lecon-de-tchernobyl-75755)
      on y apprenait que dans un milieu hostile (1000 fois la radioactivité supportable) ; il s’était multiplié, amenant un étrange scénario qui voudrait que la différence de la chaine adn entre les animaux sauvages, et les animaux domestiques (dont l’homme !) permette de mieux réagir aux contraintes environnementales.
      ce n’est qu’une question que l’on peut se poser...
      l’animal sauvage a-t-il plus d’instinct que l’animal domestique ?
      en tout cas, merci de votre commentaire.


  • Clojea CLOJEA 5 juillet 2010 18:31

    @ Olivier : Excellent article. En fait, les animaux ont gardés leurs perceptions intactes. Nous, on est trop dépendant des mobiles, des ordinateurs etc... Nous ne sommes plus en contact avec la nature et l’environnement. Un exemple : j’ai toujours été fasciné de voir que dans les vieilles maisons, les poutres de charpente sont souvent taillées à la hache et il n’y a pas une bestiole dedans. Mêmes dans des poutres de 400 ans. En discutant un jour avec un vieux de la montagne, il m’a dit :
    « c’est simple, à la lune montante, tu coupes le bois de construction, et à la lune descendante, tu coupes le bois de chauffage ». Effectivement, à la lune montante, la sève monte, donc le bois est gorgé de sève, très dur, et les bestioles ne rentrent pas dedans. A la lune descendante, la sève descend, le bois sèche plus vite, et brûle mieux.
    Intéressant. Contact et observation avec la nature. Perceptions que l’on n’utilisent plus. Toute une éducation à refaire.


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 juillet 2010 18:56

      Clojea,
      oui, c’est aussi mon sentiment, mais je ne doute pas que les lecteurs vont nous apporter des éléments de réflexion...
      merci de ton commentaire.
       smiley


  • Surya Surya 5 juillet 2010 19:20

    Bonjour Olivier Cabanel,

    Et s’il ne s’agissait pas d’instinct, mais d’éducation ? Mais il y a des contradictions à apporter à ce que je dis, je vais donner un exemple plus bas.
    Je suis persuadée que les animaux ont tous un langage beaucoup plus élaboré qu’on ne le croit. On sait bien que le groupe va éduquer les petits, leur montrer ce qui peut être mangé, ce qui ne peut pas l’être, alors pourquoi est-ce que la mère du petit, ou tout autre membre du groupe, n’enseignerait pas, avec un langage rudimentaire ou pas si rudimentaire que ça, les plantes qui doivent être prises en cas de maladie. Par exemple : si tu as chaud à l’intérieur de toi, que tu trembles et que tu as mal à la tête, mange telle plante, viens voir je te montre laquelle. Si tu as mal, mange ce fruit fermenté pour devenir ivre. Après tout, pourquoi serions nous les seuls à avoir un langage ? On affirme toujours que les animaux n’en ont pas, pas plus qu’ils ont d’émotions, je pense que c’est une erreur.
    Bien sûr, si c’est vraiment une question d’éducation, ça n’explique pas comment le premier de ces animaux a découvert que telle plante guérit le palu, mais peut être le problème est-il le même pour nous : qui a découvert le premier que la vigne rouge est bonne pour les problèmes de circulation dans les jambes ?
    Alors un truc qui contredit totalement, c’est le cas des requins. A peine nés, la mère les lâche dans la nature, et ils doivent se débrouiller seuls. Pas de groupe pour les éduquer... Mystère... Mais d’un autre côté, de quoi est faite la vie d’un requin ? Les requins se soignent-ils quand ils sont malades ? On sait si peu de choses sur eux...


    • olivier cabanel olivier cabanel 5 juillet 2010 22:33

      Surya
      dans ton commentaire, tu dis une chose, et à la fin, son contraire.
      je n’ai pas la réponse à la question posée par mon article, mais au fil des commentaires, on commence à en découvrir une.
      l’exemple des requins que tu donnes à la fin est parfait.
      ce n’est pas une question d’éducation, ni d’observation,
      c’est (peut être) que l’animal a dans ses gènes des facultés que nous avons perdu en partie (pour quelle raison ?) au fil des siècles.
      pour nous, humains, nous gardons une partie de ces connaissances en nous les transmettant au fil des générations, mais l’animal, lui, il a (peut etre) gardé ces connaissances innées.

      au sujet du langage, comment pourrions nous affirmer que les animaux n’en ont pas ?
      et même s’ils n’en avaient pas, les moyens de communiquer sont multiples.
      le regard, le geste, les mouvements, 
      joseph Messinger, un psychologue, a étudié la signification des gestes, et enseigne çà en université (ces gestes qui vous trahissent/ first éditions)
      un livre remarquable qui montre bien que nous n’avons pas besoin de mots pour exprimer nos pensées, nos sentiments...

      enfin, je n’ai aucunes certitudes, mais comme disait Henri Poincarré :
      « douter de tout, ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes, qui l’une ou l’autre nous dispensent de réfléchir »
      et ce n’est pas mon vieil ami africain qui le contesterait.
       smiley


    • Surya Surya 6 juillet 2010 10:36

      Bonjour Olivier,

      Oui c’est vrai, ça peut m’arriver d’être contradictoire dans mes propos dans un même commentaire, c’est pour ça que c’est bien de me le faire remarquer quand ça arrive car je serais évidemment la dernière à m’en rendre compte smiley
      Et en plus de l’exemple du requin, j’ai pensé ensuite que ma théorie n’expliquait pas comment il se fait que les chats, séparés dès la naissance pour être vendus ou donnés, sachent toujours pourquoi il faut manger de l’herbe (et en plus un certain type d’herbe) pour se purger.
      Mais à part retourner dans la nature, je crains que les humains ne retrouveront pas l’instinct que les animaux ont, ou alors si c’est le cas, il faudra sans doute des générations pour que ça se fasse.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 11:11

      Surya,
      ce n’est pas moi qui vais te le reprocher !
      je suis souvent aussi contradictoire !
       smiley
      merci en tout cas de ton commentaire,
      je l’ai apprécié.
       smiley


    • Massaliote 6 juillet 2010 13:27

      Surya, « Les requins se soignent-ils quand ils sont malades ? » Ils sont, parait-il, remarquablement résistants aux maladies. Ils sécrétent un antibiotique naturel prometteur pour soigner les humains qui deviennent réfractaires aux antibios chimiques classiques. La Terre du Futur - La Squalamine, où en est on ? smiley


  • Gourmet 6 juillet 2010 07:12

    Les rênes du pouvoir mais les rennes de Laponie.

    Que celui qui a rêvé un tirage du loto dans l’assemblée se lève !

    db


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 07:39

      Gourmet,
      merci d’avoir montré du doigt cette horrible faute.
      au sujet du loto, je lève le doigt.
      çà m’est arrivé !
      authentique.
      j’ai fais un rêve : j’ai vu le tirage du loto.
      j’ai fais des efforts pour me réveiller, et noter les fameux numéros, et je me suis dis que je noterais ces numéros le matin.
      hélas, le matin, il ne restait plus grand chose du rêve, sinon d’avoir vu les numéros.
       smiley
      c’est ballot, hein.


  • kitamissa kitamissa 6 juillet 2010 09:29

    houlà....

    on a lu le Matin des Magiciens là......

    ça relate en effet de ces deux exemples des rêves prémonitoires : la coulée de boue d’Aberfan et le naufrage du Titan ....

    j’avais lu également dans d’autres bouquins l’exemple d’un gosse atteint d’une maladie incurable necessitant une opération,et en rêve il avait visualisé la partie malade et trouvé le façon de proceder à l’ablation d’une partie de cet organe atteint ...

    et puis tout un tas d’autres exemples sur l’intuition plus ou moins fondés....( venues de guerres,de grandes catastrophes,de bouleversements graves etc...)

    sinon,oui,les animaux savent d’instinct ce qui peut les aider à surmonter des maladies,chose que les humains les moins doués du règne animal doivent apprendre au prix de douloureuses expériences,ne serait ce par exemple que pour distinguer les aliments vénéneux des comestibles ..combien de morts par ignorance au moment des famines y -a -t ’il pu avoir ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 10:05

      kitamissa,
      oui, c’est vrai je l’ai lu, mais çà remonte à longtemps, les années 70...
      il faudrait que je le relise,
      j’avais oublié que l’histoire du Titan, et de la coulée de boue était mentionnées dans ce bouquin passionnant, même si par la suite des aspects de la personnalité de Pauwels a posé problème.
      merci de ton commentaire.
       smiley


  • marie81 6 juillet 2010 10:46

    ceux qui savent vraiement observer la Nature ne peuvent que constater une Intelligence qui soutend notre monde,où tout est inter-connecté
    les animaux vivent au contact direct de cette vie globale
    nous on a perdu ce lien, notre vie on la pense plus qu’on ne la vit,on se sert des informations qu’on a accumulées et qui sont incomplètes
    chez les peuples dits primitifs il y avait des connaissances souvent très poussées (sur les plantes p ex ,et sans aucun bouquin scientifique
    certaines personnes qui ont gardé cette sensibilité ,cette ouverture ont l’accès à ce reservoir des connaissances,à cette vraie intelligence
    d’autres ont des fois des petits« éclairs »,souvent dans des moments de calme
    comme si la vérité venait quand on lui laisse un peu de place pour qu’elle s’exprime,lorsque les prétentions egotiques à tout savoir tombent

    merci Olivier pour tes articles qui invitent à explorer des chemins pas trop fréquentés


    • Gollum Gollum 6 juillet 2010 14:50

      Je pense comme vous. Il faut postuler un champ d’Intelligence universelle, champ auquel participerait toute la Nature dans son ensemble, comme il existe un champ de forces de gravitation.


      Car il est clair que le comportement ultra-sophistiqué de certaines bestioles dépasse allègrement leurs capacités cérébrales. De la même façon que les NDE nous ont montré que la conscience n’est pas liée au corps, il faudra revoir nos positions quant au lien de l’intelligence et du volume cérébral. Voir Rémy Chauvin.

    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 16:11

      Gollum,
      l’inconditionnel de Rémy Chauvin que je suis ne peut qu’applaudir ce commentaire,
      merci.


  • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 11:09

    Marie,
    je crois que nous pouvons « récupérer » un pe de cette « sensibilité » en faisant un travail sur nous même, en se rapprochant, comme tu l’évoques de la nature, en apprenant a regarder, écouter, sentir...
    mais je ne pense pas que nous aurons un jour autant d’intuition,de sens de la prémonition, d’instinct que les animaux,
    merci de ton commentaire
     smiley


  • Jean-Fred 6 juillet 2010 12:14

    Les Hommes ont cette différence avec les animaux, la liberté de conscience qui nous a permis de nous détacher (élever ?) du règne animal.

    Nous avons perdu en contrepartie le sixième sens, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre !!

    Avant d’être des Hommes, nous avons été des animaux au sens propre, cela signifie que ce sixième sens a été perdu en cours de route ou bien qu’il s’exprime différemment par la conscience de soi.

    C’est vrai, nous ne connaissons pas grand chose de l’intuition des animaux, mais je préfère savoir que je ne sais rien plutôt que de ne pas le savoir !

    Honnêtement, se fier uniquement à son intuition plutôt qu’à sa raison n’est pas véritablement la panacée, lorsque l’animal se fie à son sixième sens, cela ne lui permet pas toujours de s’en sortir, il n’y a qu’à voir les feux de forêts pour voir que les animaux peuvent courir à leur propre perte.

    De notre liberté de conscience est née l’observation, voilà à mon sens quelque chose de plus utile même si je le concède volontiers, l’intuition est probablement à l’origine des plus grandes découvertes.

    Il y a d’abord l’observation, ensuite lorsque la raison n’est pas capable de répondre, alors l’intuition est un excellent moyen de progresser dans la connaissance.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 13:25

      Jean-Fred
      le beurre et l’argent du beurre ?
      belle formule,
      mais sommes nous conscient d’avoir (éventuellement) abandonné l’intuition ?
      et si cela était venu de notre pratique de la vie ?
      nous sommes dans une logique différente de celle des autres animaux.
      nous sommes prets à rayer de la planète la moitié de la population.
      les animaux, lorsqu’ils se battent, génèrent rarement la mort.
      la plupart du temps, c’est un accident.
      généralement, le vaincu s’en va, épargné par son vainqueur, et part à la recherche d’un autre territoire.
      quelle est l’intelligence de l’attitude humaine ?
      à mon avis, elle en manque sérieusement.
      mettre à mort l’un de ses semblables pour être sur de posseder un territoire, parait être une grosse ânerie (pour respecter un peu mieux l’âne, animal bien plus intelligent que l’on veut bien nous dire) je vous propose un mot nouveau ? afin de remplacer ce mot ânerie.
      l’humainerie.
      pas sur que çà vous fasse trop rigoler.
      et pourtant ;
      en tout cas, merci de votre réflexion. et de votre commentaire, qui a au moins le mérite de faire vivre le débat.
       smiley


    • Jean-Fred 6 juillet 2010 15:14

      Ce que je voulais dire, c’est que la liberté de conscience a remplacé l’intuition ou tout du moins, l’a sublimé.

      Rien ne permet d’affirmer qu’un animal doué de liberté de conscience se comporterait « mieux » qu’un humain.

      A la différence des animaux, nous sommes responsables de nos actes qu’ils soient bon ou mauvais, nous avons une lourde responsabilité envers le règne animal et végétal depuis que la nature a fait de nous des Hommes pour le meilleur et pour le pire.

      D’autres part, il existe des cultures humaines qui respectent totalement la nature, elles ont perdu la guerre des territoires, ces cultures ne sont plus que l’ombre d’elle-mêmes, Pourquoi ?

      Les peuples qui se sont imposés dans le monde sont ceux qui se sont le plus ouvert aux autres cultures et qui ont pris des risques.

      Si nous sommes des Hommes aujourd’hui, c’est que quelque part nos ancêtres étaient pré-disposés à le devenir, je ne dirai pas que nous le méritions, mais à l’évidence nos ancêtres ont pris des risques dans un esprit de conquête !

      Je pense que nos ancêtres ont utilisé leur intuition pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui ! Alors pourquoi regretter ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 15:39

      Jean Fred,
      donc vous pensez que les animaux n’ont pas de conscience ?
      qu’en savons nous ?
      et même si c’était le cas, c’est à regretter que nous ayons une, pour voir ce que nous en faisons.
      ceci dit, rien n’empêche de se fier à sa raison, et en même temps, de pouvoir se fier à son intuition, non ?
      c’est ce qui s’appellerait, mettre toutes les chances de son coté, afin d’éviter de se tromper.


    • Jean-Fred 6 juillet 2010 16:04

      Définir ce qu’est la conscience est bien difficile, je dirai que les animaux ont une conscience moins développé que la nôtre en général.

      Les animaux et les plantes ont probablement un contact privilégié avec le monde invisible, nous l’avons perdu en devenant des Hommes, ce n’est que partie remise, un passage obligé pour approfondir encore et toujours nos connaissances !


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 16:09

      Jean Fred,
      en tout cas, en ce qui concerne l’homme, je vous rappelle que notre ancêtre, le néandertal à lui aussi une chaine adn légèrement différente de celle de l’homme,
      le néandertal avait-il, comme les autres animaux, cette intuition que nous avons quasi perdu ?
      http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_ac tu.php?langue=fr&id_article=7003
      un jour nous aurons peut-être la réponse.
      merci de votre commentaire.


  • Massaliote 6 juillet 2010 13:31

    Merci Olivier pour cet excellent article. Nous avons en effet négligé d’entretenir ce lien avec la nature.


    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 13:36

      Massaliote,
      merci aussi pour votre intervention,
      au sujet du requin, il semble que les labos l’utilisent pour soigner les problèmes articulaires.
      la diabolisation imbécile dont il a fait l’objet, suite au film du talentueux Spielberg, est a dénoncer de toute urgence.
      le requin est un prédateur intelligent (à la différence de l’homme) et il convient d’en tenir compte.
      merci de votre commentaire.


  • Shtounga 6 juillet 2010 14:02
    Tout cela est exact.
    Personnellement, je ne travaille plus depuis que je consulte mon cheval pour faire mon tiercé.

    • olivier cabanel olivier cabanel 6 juillet 2010 15:34

      shtounga,
      c’est une sage attitude,
      si je puis vous donner un conseil, n’oubliez pas de consulter aussi votre jockey.
      vous doublez vos chances de gagner.
       smiley


  • ThierryCH 7 juillet 2010 00:33

    Article intéressant qui montre combien est vaste le champ inexploré de la compréhension du vivant et de son évolution.

    Une autre piste, déjà évoquée dans des commentaires, plus haut, s’ouvre également pour comprendre cette faculté des grands singes à se soigner par les plantes.
    Inné ou acquis ? Cette aptitude pourrait aussi avoir une origine sociale, culturelle.
    http://www.mnhn.fr/assobdem/spip.php?article49

    Plus généralement, nous découvrons aujourd’hui, alors que malheureusement ils sont partout menacés dans leur environnement naturel, que les grands singes, nos plus proches cousins dans le buisson de l’évolution, ont leur propre culture, leurs propres traditions, ce qui leur confère autant d’humanité qu’à nous, Homo Sapiens.
    Voire plus ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Picq


    • olivier cabanel olivier cabanel 7 juillet 2010 06:02

      ThierryCH,
      ce Gustafsson fait des recherches bien intéressantes qui sont dans le droit fil de l’article.
      il essaye de comprendre « comment les grands singes acquièrent les comportements dits d’automédication », mais est-ce de l’acquis ? ou plutot de l’inné.
      je pencherais pour la seconde solution, ou vu de ce que les commentateurs m’ont envoyé.
      cà semble être plutot dans l’ADN
      est-ce qu’avec le temps, l’homme a perdu (et comment ?) ces éléments qui lui permettaient de "connaitre d’avance les plantes, et aliments qui lui permettaient de se nourrir ?
      je crois que la question est là.
      en tout cas, merci de votre commentaire.


    • ThierryCH 8 juillet 2010 00:05

      Il me semble bien pourtant que ce sont des phénomènes d’apprentissage par échanges entre individus, que Gustafsson et ses collègues observent chez les groupes de singes qu’ils étudient, et non uniquement des aptitudes innées.

      Voir par exemple le résumé de certaines de leurs communications orales aux colloques 2008 et 2009 de la Société francophone de primatologie.

      Pages 15, 18, 19 et 20 :
      http://www-sfdp.u-strasbg.fr/colloques/pdf/abstractsfdp2009.pdf

      Page 24 :
      http://www-sfdp.u-strasbg.fr/colloques/pdf/abstractsfdp2008.pdf


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