mardi 24 février 2015 - par C’est Nabum

La vergue me prend au mot !

Dérapage textuel !

Le fond se morfond la forme …

Indubitablement, il y a grand risque de confusion quand l'objet se travestit, se prenant pour un autre au nom de quelques formes subjectives. La corne de rhinocéros ou le gingembre se voient ranger dans cette catégorie car leurs formes oblongues font rêver quelques soubrettes et garçons d'ascenseur. Je reste par devers moi dubitatif quant à la capacité des mots à dériver de leur sens sous prétexte fallacieux de consonances malicieuses.

Inutile de pinailler, le risque est bien faible de prendre un vergue pour ce qu'elle n'est pas et l'orthographe vient promptement au secours de la mâture. Le marin peut tout à loisir prendre une biture, tomber dans l'élément aqueux, il garde dignité et contenance et se gardera de bien de ces approximations divergentes.

Rien ne résiste à l'analyse débitée vertement ici. C'est à l'envie que l'on peut multiplier les exemples, il faut être consentant pour bifurquer sur des chemins de travers. Le sens prime à toute autre considération et rien ne justifierait de se retrouver avec quelques épines aux pieds. La saillie ne se perd pas en chemin et le mot reste au bord des lèvres quand la conviction fait défaut.

D'autres portent l'affaire ou les affaires en justice. Se déclarent innocent à la barre, restent ferment sur leurs positions pour scabreuses et condamnables qu'elles soient. Le prince de la Pinacothèque est à ce titre un exemple fâcheux. Il résista cependant au mijotage à petit feux que lui firent subir des maîtres queux américains qui voulaient rancher dans le vif. Le consternant personnage sortit blanc comme neige de l'affaire mais le nez bien plus long que celui de Pinochio.

C'est la passion de la femme qui l'habite, la belle affaire que voilà et il serait bon de tirer au claire les dessous de la suite confuse des dernières épisodes. Il pense sortir grandi de ses succès juridiques alors que c'est la queue entre les jambes qu'il va s'ériger en victime expiatoire dans les jupons d'une journalistes de ses connaissances.

L'envie me prend de couper court à la morgue du personnage, de trancher dans le vif et réduire à néant l'objet du délit. Il faut se pénétrer de cette vérité hélas bien consternante, que l'on soit puissant ou bien misérable, la justice n'est pas la même pour tous. Nous sommes bien impuissants face à de tels propos que nous débitent à longueur d'antenne bien des confrères de l'humour convainquant.

Je débite des sornettes, j'enfile les lieux communs, je couche sur le papier de belles niaiseries, me voici acculer dans mes retranchements, les mots enflent sous l'emphase, les dissonances s'articulent à leur aise et malgré mon désir brûlant, je me trouve le bec dans l'eau. Il ne suffit pas de convoquer des mots de vilaines vies pour porter l'étendard de la lubricité.

J'ai besoin d'un sextant pour retrouver ma voie, ma route et mes esprits. La forme n'est rien si le fond ne s'y love pas délicatement. Je vous espère conciliant et souhaite que vous pardonniez ce billet sans queue ni tête où je risque fort de passer pour un gland à moins que, ultime paradoxe, vous me traitiez tout de go de petit con.

Les approximation de sens et de son ne suffisent donc pas à faire rougir Margot. Je passe la main, l'allusion grivoise n'est pas pour moi, j'ai perdu mon pari fait durant une foire du cochon qui se dédie. Tout va de mâle en pi, je sombre au cœur d'étrange caverne, je bois le nectar qui suinte le long de leurs parois. J'ai perdu le sens commun, cela ajoute à ma confusion et je jette l'éponge.

Voici qu'il est trop dard pour revenir en arrière, je me piquais de considérations friponnes et mon propos tombe à plat. Reconsidérant le projet liminaire, j'avoue mon échec pâtant et dépose à vos pieds mes plus humbles excuses.

Chroniquement vôtre



17 réactions


  • marmor 24 février 2015 13:51

    La comtesse et son volatile n’ont pas leur pareil pour détourner les mots, ainsi, elle pratique :
    La philanthropie de l’ouvrier charpentier
    elle empile des culottes
    Arrive à pied par la chine
    glisse dans la piscine
    etc......


  • Le p’tit Charles 24 février 2015 15:01

    Au XI siècles....on disait la verge parait il.. ?


    • C'est Nabum C’est Nabum 24 février 2015 15:06

      @Le p’tit Charles

      C’est curieux cette habitude des marins de se glisser un anneau à la verge ... pour hisser le hauban 

  • Diogène diogène 24 février 2015 17:15

    L’aspirant habite Javel.


  • ARMINIUS ARMINIUS 25 février 2015 09:03

    Il reste à la Marine la vitesse en nœuds et l’amarrage à la bite, ainsi qu’une gueule de raie qui est une sorte de tête de nœud, et le vit de mulet qui contribue à la bonne tenue de la barre ! Quand à l’aviateur , combien de fois à t-’il tiré sur le manche pour lever la queue de son appareil, tout en observant le sens du vent grâce à une biroute bien orientée. Pendant tout ce temps l’Amiral lui brouille l’écoute avec sa panne de micro...


    • C'est Nabum C’est Nabum 25 février 2015 09:26

      @ARMINIUS


      Les nœuds malins



      J’aimerais faire des nœuds marins

      Mais je ne suis pas très malin

      Je m’embrouille les écoutes

      Je m’emmêle dans la soute


      Le cabestan n’est pas marrant

      Et le gabier tout en doigté

      Le nœud de chaise est trop balaise

      C’est pour le drisse que je glisse

      La jambe de chien ne me vaut rien

      Quant à l’écoute j’ai comme un doute

      Pour le bollard je suis ringard

      La demi clef me fait marner


      J’aimerais faire des nœuds marins

      Mais je ne suis pas très malin

      Je m’emberlaise le capon

      Je me berdille sur le pont


      Pour le grappin j’ai pas la main

      Et l’épissure je n’suis pas sûr

      Le nœud miroir c’est pour la Loire

      À l’amarrage si je suis sage

      C’est en tirant que c’est marrant

      Dans le filet tout est défait

      Pour l’arrimeur je suis à l’heure

      Pour l’évadé j’me suis barré


      J’aimerais faire des nœuds marins

      Mais je ne suis pas très malin

      Je m’emberlaude au ponton

      J’m’escagasse le pompon


      Pour l’évadé j’me suis barré

      Pour l’arrimeur je suis à l’heure

      Dans le filet tout est défait

      C’est en tirant que c’est marrant

      À l’amarrage si je suis sage

      Le nœud miroir c’est pour la Loire

      Et l’épissure je n’suis pas sûr

      Pour le grappin j’ai pas la main


      J’aimerais faire des nœuds marins

      Mais je ne suis pas très malin

      Je m’applique pour les faire

      Et j’arcande à les defaire


      La demi clef me fait marner

      Pour le bollard je suis ringard

      Quant à l’écoute j’ai comme un doute

      La jambe de chien ne me vaut rien

      C’est pour le drisse que je glisse

      Le nœud de chaise est trop balaise

      Et le gabier tout en doigté

      Le cabestan est pas marrant


      J’aimerais faire des nœuds marins

      Mais je ne suis pas très malin

      Je m’embrouille les écoutes

      Je m’emmêle dans la soute

      Je m’emberlaise le capon

      Je me berdille sur le pont

      Je m’emberlaude au ponton

      J’m’escagasse le pompon

      Je m applique pour les faire

      Et j’arcande à les defaire


      J’aimerais faire des nœuds marins

      Mais je ne suis pas très malin


    • ARMINIUS ARMINIUS 25 février 2015 11:51

      @C’est Nabum
       Beau sac de nœuds ! N’oublions pas les angevines mes voisines dont on disait qu’elles étaient sacs à ...rimes.
      Hé ! marin prends la barre, vire au vent et largue les ris...


    • C'est Nabum C’est Nabum 25 février 2015 13:01

      @ARMINIUS

      Largue les ris de veau
      C’est le salon de l’agriculture

      et curieusement ce sont des têtes de nœuds qui le visitent 

  • colere48 colere48 25 février 2015 09:19

    « Martine va à la ferme pleine d’espoir »

    « Le boutre indien remonte le confluent de la Garonne »

    « La puce sent l’anis »

    « L’ assistante brouille l’écoute du speaker car il a une panne de micro. »

    sans oublier celle de ma blonde : Il fait beau et chaud  smiley


  • Jason Jason 25 février 2015 12:51

    Bonjour,
    Eh ben, c’est du beau mes enfants ! On voit que vous avez consulté « La redoute des contrepèteries » de Louis Perceau (1934).

    Car, comme le disait notre bon François de La Devinière, le rire est le propre de l’homme.


  • Jason Jason 25 février 2015 17:35

    Quelques unes de plus : Je vous présente M. X, de l’école des mines de Paris.

    Le cuisinier, très en retard était en train de secouer les nouilles. Au menu il offrait des rillettes en fut. Le voyageur avait laissé un moka dans l’auto kabyle. Très attentif, il regardait passer les merles par la dunette. C’est long comme lacune. etc.

    P.S. Si vous avez un Kindle vous pouvez télécharger LA REDOUTE DES CONTREPETERIES C’est gratuit (sans jeu de mot).


  • troletbuse troletbuse 25 février 2015 21:46

    Je suppose que dans votre prochain article, vous parlerez des cons smiley


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