Le français, maux de jeux...
Nous avons une langue étonnante, et suivant qu’elle soit écrite ou parlée, elle peut prendre des sens très surprenants, propres à déclencher le sourire, et par les temps qui courent, il serait dommage de s’en priver.

Certains jeux de mots sont parfois tirés par les cheveux, mais pour autant la Saint Ignace n’est pas la fête des coiffeurs, par plus que la Syntaxe n’est la fête des impôts, ou que le dimanche soit un tee-shirt pour poulpe…mais rassurons nous, au sujet de l’humeur, les autres voyelles sont toujours en vie, et elles ne sont pas le pluriel de voyou.
Lettres ou ne pas l’être ?
Certains prétendent que les aventuriers étaient dépourvus d’humour, ou en tout cas, n’étaient pas très concernés par le rire, mais que l’on se rassure, il s’agit seulement d’une mauvaise lecture de leur passion : aventuriers…
D’ailleurs, ces femmes et ces hommes aiment découvrir les pays les plus originaux, comme la Théorie, lequel serait le pays le plus agréable à vivre, puisqu’en Théorie, tout va bien.
Dans le domaine végétal et animal, il n’est pas inintéressant de découvrir que les petits pois sont rouges, et non toujours verts…que la châtaigne n’est pas un méchant félin, et que si les poubelles, les moutons aussi.
À cette entrée de l’Hiver, il faut bien se couvrir, et savoir qu’un chandail n’est pas un jardin plein de gousses, et il ne faut jamais prétendre qu’on se sent moins jeune quand le temps est pluvieux.
Dans le domaine animal, un chapitre n’est pas un chat doué pour faire le clown…pas plus qu’un portail n’est pas un cochon Thaïlandais, ou qu’une serviette serait un cerf vietnamien, voire que le Liban ne serait rien d’autre qu’un canapé qui se déplie.
Le Romarin, n’est pas le contraire d’une flatulence terrestre, mais bien une plante particulièrement indiquée pour parfumer un rôti de porc.
Ajoutons pour la précision que le melon n’est pas le cri prolongé d’une vache et que si les tôles ondulées, les vaches n’en sont pas dépourvues, mais celui qui s’occupe de soigner ces mêmes vaches est-il payé par traites ?
Chacun sait que le chien aboie, mais on oublie souvent que les ciseaux le font aussi, lorsqu’ils sont utilisés par un ébéniste.
Quant au mascara, ce n’est pas un déguisement pour rongeurs, et le Gévaudan est bien la patrie d’une bête qui a fait couler beaucoup d’encre et de sang, et non ce que l’on dit à une personne qui aurait malencontreusement égaré sa prothèse dentaire.
Le crayon à papier, qui flotte grâce à sa matière, pourrait bien se noyer si la piscine est profonde, mais la table à dessin n’en a pas…par contre une lesbienne dépourvue de seins n’est pas pour autant une omoplate.
Sur la question conjugaison, une femme qui déclare désolée à son compagnon : « je suis encore enceinte » révèle d’une certaine façon l’imparfait du préservatif, quant aux matières « math et dessin » sont probablement les pratiques favorites d’étudiants voyeurs.
Question géographie, il faut aussi se rassurer et affirmer que le Massif Central n’est pas le gros qui est au milieu…et savoir qu’Amsterdam n’est pas l’épouse du hamster.
La maitresse d’école est-elle une institutrice qui prend l’avion, et la pomme dauphine est-elle un légume arrivé second au concours miss patate ?
Jouer au loto est un loisir à risque, et le faire à plusieurs est sans rapport avec un groupe sanguin.
Passons aux métiers, à tous ces artisans, ou du moins ce qu’il en reste, pour constater que si le skieur alpin, le boulanger aussi.
D’autres questions se posent : un grossiste peut-il vendre des produits amaigrissants ? Et peut-on avoir un sommeil de plomb, avec la tête posée sur un oreiller à plume ? Une femme lunatique ferait-elle un bon astronaute ?...
Entrer dans l’arène est-il la meilleure façon d’assurer une descendance monarchique ?
Autant de questions sans réponse.
Einstein se posait la question des trous noirs, les trouvant troublants.
Celui qui dit « mon amiral », n’est pas en train d’évoquer un copain qui se plaint et lorsqu’un policier attrape des voleurs de salades, est-ce qu’il les tue ?
Est-il vrai que les amateurs de thé améliorent leur mémoire ? Ils s’en souviennent comme si c’était hier.
C’est aussi le moment d’affirmer que les expatriées ne sont pas d’anciennes petites amies mal classées…et que le Népalais n’est pas un beau bébé…par contre le Libyen est parait-il particulièrement performant en lecture.
Quant à Ted et Bill, ce sont à l’évidence deux frangins pas très futés, et si Jennifer se plaint de ne pas avoir de table à repasser, mais elle ne manque pas d’élastique, bien pratique pour tout rendre propre et brillant.
C’est peut-être l’occasion de rendre un hommage à un homme qui pratiquait l’humour avec bonheur, et souvent en jouant sur les mots : Pierre Dac, d’autant qu’il est rattrapé par l’actualité, puisqu’il est le sujet d’un téléfilm qui est sorti récemment, avec dans la peau de Dac, Jean-Yves Lafesse, le champion des impostures. lien
« La guerre des ondes » (extrait) c’est le titre de ce téléfilm, réalisé par Laurent Jaoui, qui raconte la part active que Pierre Dac avait pris à la radio afin d’encourager les résistants à tenir bon en attendant le débarquement allié en Normandie.
Je ne résiste pas au plaisir de proposer au lecteur la fameuse version du Boléro de Ravel revu et corrigé par Pierre Dac et Francis Blanche sur le thème du parti qu’ils avaient lancé : le fameux « Parti d’en rire ». lien
Leur programme électoral méritait le déplacement et en vaut largement bien d’autres : « réconcilier les œufs brouillés, faire que le veau d’or puisse se coucher, apprendre aux chandelles à se moucher, faire sauter les plombs à coups de trique, exiger que tous les volcans soient ramonés une fois par an, faire beurrer tous les hommes sandwich… »
Comme dit mon vieil ami africain : « l’homme blanc a une montre, mais il n’a jamais le temps ».
L’image illustrant l’article vient de : « tristesa.centerblog.net »
merci aux internautes pour leur aide précieuse
Olivier Cabanel
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