lundi 12 octobre 2020 - par olivier cabanel

Les dingos au pouvoir (2)

Dans un article récent, je faisais un tour d’horizon de quelques dirigeants dont on peut soupçonner qu’ils ne soient pas totalement équilibrés...

Le livre de la nièce de Donald Trump permet d’allonger la liste de ces étranges dirigeants.

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La liste de ces dirigeants pour le moins inquiétants pourrait en effet s’allonger, si l’on veut bien s’interroger sur la santé mentale de quelques-uns.

Quid en effet de Victor Orban, le nouveau dirigeant hongrois, qui tire à boulet rouge sur l’Europe, l’accusant d’organiser l’arrivée de réfugiés politiques.

Piquée au vif, l’Europe a décidé de le punir, lui empêchant d’organiser toute campagne d’affichage agressive contre la commission européenne et son président...

Le 20 mars 2019, il n’a pu empêcher ses 190 délégués (contre 3) de suspendre son parti avec effet immédiat. lien

Récemment, « il s’est saisi du recours aux ordonnance sans limitation de temps, ce qui ressemble à un article 16, et presque à un consulat, le tout en contradiction avec les règles européennes », si l’on en croit un article paru dans « libération ». lien

Celui que Sabine Delanglade affuble du sobriquet de « Viktator » dans les colonnes des « Echos », en prend pour son grade : «  le jeune dissident libéral de 1989 s’est mué sans vergogne en « Viktator », muselant justice, universités, médias, (...) révisant l’histoire nationale (jetant un voile pudique sur la déportation de 430 000 juifs) (...) qualifiant l’immigration « d’invasion organisée  ». lien

Et quid de Bolsonaro ?

A-t-il toute sa tête s’interrogent plusieurs politologues ?

Il s’est longuement illustré au sujet du coronavirus, au début de la pandémie, et comme l’écrivait dans les colonnes de Médiapart au début avril 2020 : «  il prétend que le virus n’est qu’une petite grippe, considérant la commotion mondiale comme une simple hystérie alimentée par les médias  » et la journaliste de conclure que la folie de Bolsonaro « s’appelle néolibéralisme ». lien

Un internaute qui signe Freddy va plus loin affirmant que le leader brésilien est «  un psychopathe (...) népotiste, ignorant, incapable, misogyne, xénophobe, homophobe, admirateur des dictateurs et des tortionnaires, il est entouré d’un cabinet de fous, de terra planistes et de fondamentalistes religieux et personnellement lié à des gangsters, des miliciens et des tueurs à gage  ». lien

Fermez le ban... et occupons-nous enfin de Trump, un morceau de choix, selon Mary L.Trump, laquelle était l’invitée de Léa Salamé le 8 octobre dernier dans le 7/9 de France Inter, et qui, dans son dernier livre « trop et jamais assez  », raconte comment sa famille a fabriqué « l’homme le plus dangereux du monde » (éditeur Albin Michel).

Cette psychologue de métier a décidé d’alerter ses concitoyens sur la dangerosité de son oncle, et affirme : « si Trump se sait en train de couler, il va entraîner tout le monde avec lui (...) Il y a 4 ans, beaucoup de choses abominables étaient dites, mais les gens ne se rendaient pas compte à quel point ce qu’il allait faire était abominable » assure-t-elle.

En quelques phrases assassines, elle fait un portrait au vitriol du président américain : « je ne fais pas de diagnostic, mais j’observe des symptômes de troubles de la personnalité (...) il n’est pas en mesure d’avoir un poste où il détient l’autorité, il a du mal à gérer l’information et en plus c’est un situation qui se détériore, il n’a pas d’empathie, il perd son sang-froid (...) il a des compétences , il est charmant en surface, il sait manipuler les plus vulnérables et les plus faibles, il est très fort pour trouver vos faiblesses, il n’a pas de curiosité intellectuelle (...) c’est un homme cruel, égoïste et il sait qu’il est mal parti dans les élections (...) ».

Elle ajoute  : « il est mauvais en tant que business man, et c’était le roi de l’évasion fiscale », et selon la psy, « tout s’explique par l’histoire familiale et la méchanceté du père de Donald, leur grand-père commun ». lien

Quittons Trump pour évoquer d'autres psychopathes qui, par le passé, ont eu le pouvoir...

Dans l’article précédent j’avais oublié Churchill, qui reconnaissait sa dépression l’appelant « son chien noir », voire Lincoln, lequel aurait tenté de se suicider, sans oublier Caligula, qui pendant les 4 ans de son règne torturait à tour de bras les membres de son entourage, ou encore le souverain britannique Georges III qui souffrait d’aliénation mentale, Néron, Pinochet, Pol Pot, Louis II de Bavière, lequel se prenait pour Louis XIV, Justin II dont la santé mentale ne faisait pas de doutes...(merci à Séraphin Lampion).

Mettons de côté le dictateur nord-coréen Kim Jong-un  : Pascal Varejka, s’exprimant dans les colonnes de « Marianne », le considère plus comme un enfant en quête de reconnaissance qu’à un psychopathe, même si l’un de ses loisirs favoris consiste à détruire ses rivaux à coup de canon anti-aérien, ou de missile anti-aérien. lien

Quid de Kadhafi en Libye, Charles Taylor au Libéria, Saddam Hussein en Irak, et tant d’autres, mais il faut découvrir, sous la plume de l’écrivain Steven Taylor, cité dans les colonnes de « The conversation », un article passionnant qui met dans le même sac narcissiques et psychopathes.

Extrait :

« Au cours de l’histoire, les personnes qui ont accédé aux positions d’autorité ont eu tendance à être celles qui précisément n’auraient pas dû y accéder. Le désir de pouvoir coïncide précisément avec des traits de caractères nocifs : l’égoïsme, l’appât du gain, et un manque d’empathie. Et ceux chez qui le désir de pouvoir est le plus puissant ont tendance à être le plus souvent dépourvus de scrupules, et à manquer de compassion ».

Et l’auteur y aller d’un sage conseil : « tout candidat devrait être évalué sur la base de son degré d’empathie, de narcissisme ou de tendances psychopathe afin de déterminer son aptitude à exercer le pouvoir. En même temps, les personnes empathiques à qui l’ambition peut faire défaut devraient être encouragées à accéder aux postes de responsabilité. Même si elles ne le désirent pas, elles devraient se sentir interpelées à le faire, ne serait-ce que pour barrer la route aux tyrans ». lien

Mais il y a une autre possibilité pour contrer les appétits de ces tyrans à venir, et c’est l’anthropologue Christopher Boehm qui nous propose une piste intéressante on étudiant « les coutumes des organisations tribales, les tribus de chasseurs-cueilleurs qui persistent aujourd’hui, appliquant des techniques de contrôle social en supprimant à la fois un leadership dominant et la compétition indue  ».

L’anthropologue raconte comment, lorsqu’un mâle dominant tente de prendre le contrôle du groupe, celui-ci met en pratique « la sanction égalitaire » qui consiste à se mettre en équipe contre la personne dominante, la mettent au ban, ou l’abandonnent tout simplement. lien

De cette façon, explique Boehm, « les subalternes évitent d’être soumis en gardant un œil sur les mâles alpha, les plaçant ainsi sous surveillance ». lien

Pour terminer, je ne résiste pas au plaisir de vous permettre peut-être une originale découverte.

En ces temps où les prix Nobel sont décernés, c’est l’occasion de découvrir l’aveuglement de certains sur Hitler, ce triste personnage, quand on apprend qu’il avait été nominé en 1939 pour recevoir le prix Nobel de la paix. lien

Comme dit mon vieil ami africain : « le singe ne voit pas la bosse qu’il a sur le front ».

Le dessin illustrant l’article est de Lemarchand

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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