Un olivier, sur le sol britannique...
Le réchauffement climatique a donné une idée à un Anglais du Sussex : se lancer dans la plantation... d’oliviers ! Une aberration quand on sait que seul un climat méditerranéen est propice à ce genre de culture, et qu’on n’a pas plus vu d’olivier sur le sol anglais que d’orangers sur le sol irlandais... à moins que...
La canicule donne lieu à de multiples reportages habituels
sur les personnes se plaignant de la chaleur, les urgences débordées, les
pompiers sur le qui-vive, mais rarement sur les causes et les conséquences de
cette canicule. Alors mon oeil fut attiré au zapping par un reportage se
focalisant sur le premier homme à avoir planté un olivier sur le sol anglais.
Etonnant, non ?
En fait, le particulier à l’origine de cet essai se fonde sur des
études scientifiques traitant de l’impact du réchauffement climatique sur le
climat britannique. Prévision du Guardian : "Si l’on continue comme
ça, en 2050 un été sur trois sera caniculaire et en 2080, le sud-est de
l’Angleterre aura le même climat que Bordeaux aujourd’hui. On voit déjà des
vignobles dans le Sussex et, pour la première fois cette année, une route des
vins a même été inaugurée. Le premier olivier a été planté sur le sol
britannique ce printemps, toujours dans le Sussex. Et la lavande commence à
prendre racine dans le sud du pays, par champs entiers".
Dans le pessimisme mondial ambiant sur les conséquences du
réchauffement climatique, on peut s’étonner que nos voisins Britanniques
prennent la chose avec autant de philosophie... Peut-être la perspective de
faire de Douvres un ’English Saint-Tropez’, où les touristes pourront savourer
un muscadet du Sussex avec des olives locales à l’apéritif, sur une terrasse,
effluve de lavande dans le nez et chant des cigales alentours ???
En tout cas, pendant que les scientifiques s’inquiètent du
réchauffement climatique, mais ont assez souvent du mal à sensibiliser
l’opinion publique au phénomène (la faute à des estimations parfois
contradictoires), l’expérimentation d’un botaniste amateur pourrait démontrer
mieux que toute théorie que quelque chose ne tourne plus très rond chez Dame
Nature...
"Un oranger, sur le sol irlandais, on ne le verra
jamais..." chantait Bourvil. Un peu de patience, pour l’instant, on ne
peut proposer que l’olivier sur le sol britannique. L’oranger, ce sera le
prochain test...