vendredi 24 juin 2016 - par Theothea.com

« Un songe d’une nuit d’été » Magique ronde lyrique au Théâtre 14

C’est « enchantement » que ce songe précédé de l’article indéfini pour le différencier, dans sa focalisation shakespearienne toute sylvestre matinée de lyrique purcellien à tonalité baroque, de façon à ce que cette fantasmagorie renvoie, en miroir convergent, l’image à la fois intrigante et courtoise de l’œuvre signée William tellement polyvalente à l’origine avec son article défini !

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photo 1 © LOT

En création à La Porte Saint-Martin durant trois mois, de 2012 à 2013, la mise en scène d’Antoine Herbez retrouve au Théâtre 14, en 2016, l’ensemble de ses marques originelles et, si ce n’est à quelques attributions de rôles près, cette conception magique de l’interprétation au sein d’une scénographie où les effets visuels subliminaux viennent en sublimer la perspective surnaturelle.

Ceux, parmi les critiques, qui découvrent quatre années plus tard cette création en reprise tout à la fois onirique, poétique et humoristique ne tarissent pas d’éloges sur l’expression orale & chantée de jeunes comédiens maîtrisant leur art avec talent, aisance et légèreté.

Les chants tirés du "The Fairy Queen" de Purcell suscitent, en langue anglaise si mélodique, cette impression d’authenticité spontanée que l’imaginaire vient aisément à fusionner avec une sorte d’emballement instinctif dont le spectateur n’a guère envie de quitter les langueurs addictives dès qu’il en entend les intonations médiévales.

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photo 2 © LOT

Sur les planches, c’est à une sorte de ronde aux chaises musicales que nous assistons, médusés par tant de candeur, de sincérité, de bonne foi trompées tour à tour par les caprices du destin, de la malignité et du jeu que les dieux, les elfes et surtout les êtres humains accordent aux sortilèges de l’Amour encombré par son cortège de rivalités, de jalousie et de pusillanimité forcément mal placées.

Antoine Herbez apparaît ainsi comme un magicien de l’âme en enfance voire en romantisme ; en un mot, il est celui du merveilleux dont même le diable du désamour aurait pu trouver des vertus à s’y confondre de plaisir… jusqu’à galamment laisser sa place au happy end.

photos 1 & 2 © LOT

photo 3 © Theothea.com

UN SONGE D'UNE NUIT D'ETE - **** Theothea.com - de Shakespeare & Purcell - mise en scène Antoine Herbez - avec Orianne Moretti, Maxime de Toledo, Francisco Gil, Ariane Brousse, Laetitia Ayrès, Jules Dousset, Ivan Herbez, Victorien Disse (Théorbe & guitare baroque), Alice Picaud (Violoncelle) & Marie Salvat (Violon) - Théâtre 14

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photo 3 © Theothea.com



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