mardi 14 août 2007 - par Je résiste à tout

Des pastiches, sinon rien !

Un pastiche à boire « cul sec » qui descend la rentrée littéraire 2007.


et-si-c---tait-niais.jpg
C’est fou ça ! Si je ne connaissais pas l’identité de mes deux mystérieux amis, je jurerais que Pascal Fioretto est l’un des trois auteurs de ce blog. Peut-être d’ailleurs l’est-il... qui sait ?
J’ai reçu son nouveau livre la semaine dernière. Et si c’etait niais ? Des pastiches tordants sous-titrés : La Rentrée littéraire assassinée. Vous pensez si le sujet m’intéressait et s’il est en adéquation totale avec notre esprit...
Le Fioretto mène tambour battant (belle expression, n’est-ce pas ?) un polar palpitant. Le concept est simple : chaque chapitre est rédigé par un grand nom de la littérature française : Denis-Henri Lévi, Christine Anxiot, Fred Wargas, Marc Lévis, Mélanie Notlong, Pascal Servan, Bernard Werbeux, Jean d’Ormisson, Jean-Christophe Rangé, Frédéric Beisbéger et Anna Gavauda. Nos amis narrateurs sont tous enlevés par un mystérieux personnage (sauf d’Ormisson qui a trop saoulé l’auteur des rapts... Il s’est enfui avant d’être terrassé par cette diarrhée verbale).
J’avais très envie que ce livre soit une réussite. Les pastiches sont criants de vérité et assez tordants. La réalité du monde littéraire parisien est décrite à la perfection de manière jubilatoire. Seul bémol (mais pas des moindres), il manque un peu d’épaisseur dans la trame de l’histoire. Il est hors de question que j’écrive une note positive jusqu’au bout. Ici, vous n’êtes pas dans le monde de Oui-Oui, je vous le rappelle.
Cadeau bonus, pour vous, chers amis lecteurs. Un extrait d’un dialogue entre le commissaire Adam Seberg (qui enquête et qui a envoyé un manuscrit à l’éditeur Jean-Louis Chiflon) et Mathilda, une co-enquêtrice perspicace :
- Imagine : tu sais écrire, mais tous les éditeurs se moquent de toi quand tu leur soumets tes manuscrits.
- Comment le sais-tu, je... ?
- Pire, ils ne te répondent pas... Et quand tu vas dans les librairies, tu découvres que les rayons débordent de romans, essais, autofictions... tous plus indigents les uns que les autres. Alors que toi, pour être lu, tu es obligé de faire un blog minable...
- A part les Ricains et cet enfoiré de Maxime Chattman, personne n’a les couilles de s’attaquer au créneau « tueur barge avec des scènes de décapitations en gros plan ». Les éditeurs ne sont pas prêts, Mathilda...
- Concentre-toi, Adam. Essaye d’imaginer la frustration du type ! Lui, il sait écrire, mieux que quiconque, croit-il. Et pourtant, ce n’est pas lui qui est en vitrine chez Mollat, pas lui qui dîne avec Alice Donna au Salon du livre de Saint-Etienne, pas lui non plus qui voyage dans le sens de la marche dans le train pour la Foire du livre de Brive !
Voilà, alors, lors de notre prochain lunch, je demande à voir les cartes d’identités de Dorian et de Ripley... Je commence à avoir des doutes. Pascal Fioretto, sors de nos corps !

Rastignac

Et si c’était niais, Pascal Fioretto, 15 €, mise en vente le 16 août 2007


Editions Hugo et Compagnie
Le Blog officiel : http://escn.blogspot.com/
Denis-Henri Lévy, Barbès Vertigo
Christine Anxiot, Pourquoi moi ?
Fred Wargas, Tais-toi si tu veux parler
Marc Levis®, Et si c’était niais ?
Mélanie Notlong, Hygiène du tube (et tout le tremblement)
Pascal Servan, Ils ont touché à mes glaïeuls (Journal, tome XXII)
Bernard Werbeux, Des fourmis et des anges
Jean d’Ormissemon (de la Française Académie), C’était rudement bath’
Jean-Christophe Rangé, Les Limbes pourpres du concile des loups
Frédéric Beisbéger, 64 %
Anna Galvauda, Quelqu’un m’attend, c’est tout


4 réactions


Réagir