mardi 7 juillet 2020 - par C’est Nabum

Suivez le guide

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Le conteur ne compte sur personne.

Fort de l’adage qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, j’invite les curieux à suivre mes pas et mes bonimenteries lors d’une balade contée impromptue et clandestine qui échappe à toute autorisation officielle. C’est donc à vos risques et périls que, si le cœur vous en dit, vous suivrez les sornettes d’un raconteur d’histoires. L’aventure mérite d’être vécue pour peu que vous n’ayez pas les deux pieds dans les mêmes sabots et l’esprit ouvert à une relecture sarcastique de l’épopée locale.

Il y a matière sur ce quai qui vit se développer une belle part de l’histoire de ce pays qui petit à petit fit une nation. Des celtes et de leurs croyances, à la main mise d’un empereur romain venu mâter la première rébellion gauloise, de la naissance de la royauté à son ancrage dans le culte chrétien, des invasions qu’on dit barbares au grand commerce de la Marine de Loire il y a de quoi éveiller la curiosité même par le prisme déformant d’une présentation très personnelle.

Vous n’échapperez pas à la saga Johannique sinon vous me condamneriez au bûcher tout autant qu’aux autres grands épisodes d’une cité qui s’est toujours rêvée Capitale du royaume de France. Principal poumon économique à une époque durant laquelle la Loire transportait tout ce qui se commerçait alors, la ville connu des heures de gloire, des personnages d’exceptions, des épisodes qui ne peuvent qu’intriguer le faiseur de récits.

C’est ainsi qu’en flânant sur ce quai sur lequel il est possible de ressentir les vibrations de ce glorieux passé, que vous comprendrez mieux la passion ligérienne qui anime tant de gens de ce pays. Ce sera pour vous l’occasion de les rejoindre dans la compréhension de cette fabuleuse aventure qui façonna tout à la fois l’esprit d’une ville mais plus encore, la cohésion d’un pays.

Le conteur n’est pas hagiographe, bien au contraire, il raconte en bousculant quelque peu les conventions, en déboulonnant les statues, en ne prêtant pas toujours aux riches et en laissant grande place aux humbles qui eux aussi contribuèrent à ce formidable romance qui depuis toujours unit une ville à sa rivière.

Naturellement, comme dans toutes les histoires d’amour, il y a des hauts, des très hauts même avec des crues dévastatrices, des épisodes fabuleux et aussi des très bas avec des pans entiers qu’il convient de taire mais dont je ne saura faire l’économie par honnêteté. C’est le but de ces balades contées que j’entends proposer à ceux qui ont la curiosité d’écouter un autre son de cloche.

Je ne vous demande qu’une chose, de suivre mes pas en levant les pieds car le pierré l’exige. Durant deux heures, vous arpenterez l’histoire et le pavé, en plein air avec le vent de l’Histoire en guise de fil conducteur. Le départ au lieu mardi 7 juillet à 18 heures devant le bateau lavoir, vous pourrez à tout moment vous joindre à cette promenade qui s’émancipe de toute reconnaissance officielle.

Vous compléterez ce voyage par une des visites plus sages et cadrées que propose l’office local de tourisme. Je ne me substitue nullement à leurs excellents guides, je vous propose un autre éclairage, une autre manière d’aborder l'histoire d’une ville au mille et un contrastes. Je n’ai pas nécessairement un programme, des contes peuvent répondre à vos questions, vos curiosités pour devenir ensuite le point de départ de démarches plus personnelles que vous mènerez pour vous faire votre propre interprétation.

Il y aura d’autres séances à moins que la maréchaussée viennent contrarier mes intentions et ce petit voyage collectif et non masqué. Il n’est pas interdit de craindre cette éventualité en ces temps troublés. Ceux qui en d’autres circonstances ont accepté de me faire confiance, ne furent pas déçu. À vous de saisir cette opportunité, je conte pour vous et je compte sur vous !

Autonoment vôtre.

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