samedi 11 décembre 2010 - par Eric la Blanche

Agatha, c’est toi ?

Je m’interroge sur le sens de cette campagne d’affichage. C’est qui, Agatha ?

En ce moment, il y a une chouette campagne de pub dans les rues qui dit : Agatha, c’est moi. C’est sympa, je l’aime bien, même si je ne m’appelle pas Agatha... et tant mieux d’ailleurs parce que c’est moche, comme prénom, je trouve.
Il n’en reste pas moins que je m’interroge sur le sens de cette campagne. C’est qui, Agatha ? (le premier qui répond "c’est moi" reçoit un bol de mépris). Mystère.
Au début, je me suis dit, c’est une nana qui trouve que les réseaux sociaux ne sont pas assez performants et qui veut qu’on reconnaisse sa gueule dans toute la France. Faut avoir les moyens, quand même.
Sauf que je vois une deuxième affiche et là, bing ! ce n’est déjà plus la même nana. Bon alors, c’est qui Agatha, c’est toi ou c’est l’autre ?
Et là repaf ! troisième affiche, troisième nana. Au point où j’en suis, je me dis que c’est des nanas qui sont jalouses entre elles et qui se tirent la bourre pour qu’on voie qu’elles s’appellent Agatha. C’est pas la crise pour tout le monde, hein : il y en a qui ont vraiment du pognon à perdre.
En même temps, moi, ça me plairait bien de mettre ma gueule en grand sur des affiches juste pour dire : Eric, c’est moi. Je ne vois pas trop qui ça pourrait intéresser mais bon... peut-être qu’il y des gens qui viendraient me saluer dans la rue en me disant : Eric, c’est toi ? et je leur répondrais : tu veux un bol de mépris ou quoi ? Je me paie une campagne d’affichage exprès et tu as l’outrecuidance de venir me demander quand même ?
Je me suis dit que quelque chose ne collait pas alors j’ai pris le temps de réfléchir : à mon avis, la campagne d’affichage Agatha a été payée par une sorte association de défense dézagata. Je ne vois que ça. On devait tellement se foutre de leur gueule à cause de la mocheté de leur prénom qu’elles ont décidé de se réunir et de prendre le taureau par les cornes, genre : ouais, on s’appelle Agatha et on vous emmerde : Agatha, c’est moi, tu vois et j’en ai rien à foutre : je l’assume et je te pouète.
Restait le problème du financement. Une campagne d’affichage, comme dirait Jamel, ça coûte un br... (heu, non, rien). Bref, qui paye ? - sachant qu’il nEric’y a pas suffisamment d’Agatha dans ce pays pour réunir des fonds aussi considérables. En plus quand tu t’appelles Agatha, tu pars quand même avec un handicap dans la vie et tu as peu de chances de réussir et de devenir riche. C’est le serpent qui se mord la queue.Et là, j’ai eu un tilt. Personnellement, je ne connais que deux Agatha : la première, c’est une sorcière dans un dessin animé, je pense qu’on peut écarter cette hypothèse. La seconde, bingo ! c’est Agatha Christie : elle seule a suffisamment de pognon pour se payer un tel caprice sauf qu’elle est morte. Donc, ça ne peut pas être elle. Logique.
Du coup, je me dis que c’est peut-être son éditeur qui a banqué. Il est un peu tordu, le mec, franchement. Tout ça pour vendre des bouquins ? Il n’y avait pas plus compliqué, encore, comme idée ? Bon, au moins, ça prouve que ça s’adresse à des gens logiques et doués pour les enquêtes et les déductions (comme moi), ce qui est un peu normal quand on vend des romans policiers.
Mais bon, aussi, est-ce que tout le monde a le temps de s’arrêter devant une affiche pendant dix minutes en se demandant ce qu’elle peut bien vouloir dire ?
Et puis surtout, pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas mis la tête d’Agatha Christie ?
Ça devient compliqué, la vie, un peu.
Non ?



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