vendredi 18 décembre 2009 - par Gaëtan Pelletier

Ex-amen

Question 1 : Jean-Paul Sartre a aussi dit : « Il suffit qu’un seul homme en haïsse un autre pour que la haine passe de proche en proche l’humanité entière. »
Et toi, qu’en penses-tu ? Explique ta réponse.
 
S’il faut ausculter l’origine de l’acrimonie existentielle conjuguée à un semblant de cohésion de collectivité, cet énoncé ne prend pas en charge toutes la panoplie des facteurs présentement multiplicatifs et insertifs qui sont une ligne – quoique mal tracée – entre le jambage officiel et déculpabilisant allant à l’encontre d’une facultative vision dont l’étriquement vissé à l’enflure des média métissés et de mauvaise foi, cette dite haine ne parle des autres que par un rapport d’unicité sans réelle concordance avec la réalité dont les facteurs sont réduits a un rapport homme-homme ou être-être. Ce raccourci de Sartre n’est hélas n’est qu’un fichier zip suranné et infesté de chevaux de Troie.
 
Sa limpidité consacre en fait une sorte de vision cinquantenaire ou mi sièclée. Il faut comprendre qu’à l’époque, il n’existait pas de vision macroscopique dénombrant la multitude des facteurs influençant la prétendue synergie homme-homme, être-être, et j’ajouterais être-Être.
 
Sartre évacue – ou semble ignorer – la relation être-être-société. Et si l’on multiplie les facteurs coercitifs conjugués a une hyperactivité mouvante et très attisée des mouvements souterrains, la question n’est hélas qu’un vide, voire un néant déjà dans son essence.
 
Cette question n’a de sens que dans une vision pétrifiée historiquement dont le rappel est simplement « accidenté ».
Nécessité dans un épisode historique pathétiquement dépassée.
Rien de galvanisé… Au contraire - cet écrit - vu de l’œil présent finit par nébulositer la vision moderne : nous vivons en lucioles. Nous nous éteignons et nous nous allumons chaque jour.
La lampe de M. Sartre n’allume plus personne.
C’est has-been, comme vous disiez dans votre temps…
 
 
Question 2 : « La religion est l’opium du peuple ». Marx. Explique ta réponse.
 
Cette question sous-tend un endormir du peuple sous « influence ». En l’occurrence, Madame de Beauvoir, elle aussi, est dinosaurée. Depuis ce questionnement, il en est passé des contorsions humaines pour échapper à tout le répertoire de produits pour courcircuiter cette anxiété ontologique dont nous sommes à la fois victimes et acteurs.
 
La drogue n’étant qu’un facteur d’étanchéité entre l’appréhension de la disparition d’un montage biologique et la réflexion en miroir ( comme ces porcs qui se reconnaissent dans le miroir, mais dont nous nous régalons des mignons filets), tout être humain, pour étancher la douleur dont il souffre – et cela mérite encore des nuances – soit dans le quotidien, soit dans une étendue élastique entre la perception directe et celle de l’ensemble d’un vécu : le parcellaire ne fait pas la différence entre le cumul temporel gaufré et torsadé. Le temps est pareil à la chaîne chromosomique. Un raccourci rassurant.
 
La drogue, Madame de Beauvoir, est un état-tampon. Le matelas de l’esprit. Il vous faudrait déterminer la multitude des « drogues » et des « religions ». Une substance peut être une drogue momentanée et une religion une drogue « allongée » et indéfrisable. Sa roideur est un soutien pour une partie de nos êtres encore mal définie.
 
Si vous considérez le pouvoir comme une drogue, soit. Ou encore le veau d’or nombriliste tant nourrit par le pi de la vache des États en mal de se nourrir en avalant de petits poissons des chenaux dans l’allée du conformisme.
Y avez-vous songé ? Je sais, Madame de Beauvoir fait référence à la religion détournant l’homme de son devoir essentiel ici bas.
 
Puisque la religion occidentale – je parle du catholicisme – a été peu à peu abandonnée, délaissée au profit d’une autre religion : l’argent, le pouvoir.
Cette question, donc, ne se pose même plus. Ajoutez à cela, les jeux vidéo, la bouffe, etc, Madame de Beauvoir est dans le champ et caduque.
 
Mme de Beauvoir est un fusil à poudre dans un monde de mitraillettes.
En terminant. Madame parle d’une drogue. C’est à se demander si écrire de tels livres n’est pas un opium ?
Religion. Religare. Relier.
Pour vivre et survivre il faut se lier à quelqu’un.
Et l’autre n’est pas une drogue mais un produit naturel. Évincer Dieu n’est pas si terrible. Mais s’endormir dans son nombril fait en sorte que l’humanité est un signe que nous ne savons pas gérer ni le temps, ni Dieu.
 
Commençons par nous, Madame. La planète et ses humains…
 
Géronimo Tremblay
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P.S. : J’oubliais M. Marx. Ça fait combien de siècle, son capital ?
Re : P.S. : C’est quoi le rapport entre la « sartreuse de parme » et Marx ? Y a rien dans le texte qui parle de Marx.
Si j’arais fait pareil, j’aurais coulé. Imaginez que je vous parle d’un frigo et qu’en dernier je vous demande si le chocolat noir est bon pour la santé.
Expliquez vous !...
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Prof : Pis, j’passe-tu ? Je te fait remarqué que j’ai besoin de mon diplôme. J’ai une job a 28$ de l’heure qui m’attend. Au pir, j’irai me complaindre au département, et même a la ministe, madame Courtchêne. Un aute arbre à abattre…
 
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P.S. :
Le cours d’Éthique et culture religieuse - ECR est né de l’approche phénoménologique de l’étude des religions. C’est comme ça au Québec… Essayer de comprendre les autres pendant qu’ils s’installent chez-nous. Un État laïque et un citoyen confus… Nous voilà dans un face à face où n’importe qui peut se faire un nid en Suisse… On apprend à nos enfants à être tolérants.
Voilà, un exemple de démembrement de sociétés. Chevaux de Troie ?
L’État veut des travailleurs. Il se fout du citoyen en créant un État acolore…
C’est le « futur », sans reconnaissance du passé. Tout ça intelligemment gaufré par des « cerveaux ».
Où est l’âme d’un pays ?
 
 


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