samedi 16 novembre 2019 - par Jacques-Robert SIMON

Macron : j’ai changé

Sucker Carlson, le journaliste vedette de Fuck News, a obtenu une interview en anglais de M. Emmanuel Macron, Président de la République, sur le thème « J’ai changé » ! Nous avons pu nous procurer le texte et le traduire.

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 S.C. Vous avez déclaré en août 2019 : « J'ai changé d'ailleurs très profondément ces derniers mois, très profondément, j'ai beaucoup lu, beaucoup appris. » Êtes-vous encore le candidat des riches ou, plus précisément, des ultra-riches ?

 E.M. Il est vrai que j’ai été tenté de me reposer sur les plus fortunés pour changer mon pays, la France… si grand pays fier de son passé, de son présent…

 S.C. … de son avenir ! Oui, ça on a compris, mais qu’en est-il des ultra-riches.

 E.M. Des lopettes ! C’est inévitable, on ne va plus patauger dans la goinfrerie, les obèses qui ne peuvent plus marner tant ils bouffent, des chiards qu’ont tellement de jouets qu’on peut plus fermer leurs placards, des vieux qu’on gave de médicaments pour qu’ils restent le plus longtemps possible en Ehpad, des connards qui vont aux urgences dès qu’ils se cassent un ongle, des mouflets qui songent plus à sniffer qu’à apprendre Victor Hugo, des pompiers qui se font cogner par des flics...

 S.C. On comprend vos problèmes, mais qu’en est-il des ultra-riches.

 E.M. Et bien justement, je comptais sur eux pour qu’ils me donnent un coup de main pour remettre de l’ordre dans cette chienlit…

 S.C. …chienlit ?

 E.M. Oui chienlit, ça vient de chie-en-lit, vous pouvez pas connaître, c’est pas dans Mickey Magazine… laissez tomber. Donc, je comptais sur les ultra-riches pour remettre de l’ordre. Je leur fais un max de faveurs, genre suppression de l’Impôt sur la Fortune (ISF), flat tax,

 S.C. Flat tax ?

 E.M. Oui, Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU). J’ai fait ça rapido, il est entré en vigueur en janvier 2018 : on applique un taux unique à tous les revenus du capital (dividendes, plus-values). C’est moderne, ça jette, ça devrait fidéliser ceux qu’ont du blé. Macache bono ! ils ont encaissé le pognon ces enflures et ils ont investi à droite (beaucoup), à gauche (plus rarement), mais jamais en France. Moi vous me connaissez, je n’ai rien contre les bridés ou les gens de couleur… Non ! J’ai pas dit noir, pourquoi ?... mais quand même on ne peut pas mettre à la diète les uns sans que les autres participent un brin. Les ultra-riches ont tellement de pognon qu’ils ne savent même plus quoi en faire sinon le préserver hors de portée des pauvres.

 S.C. Les ultra-riches vont ont trahi ?

 E.M. Je m’attendais pas à une fidélité à la Rantanplan… Non, je ne connais pas Mike… Enfin là ils se sont foutus de ma gueule.

 S.C. C’est à ce moment que vous avez changé ?

 E.M. Une société ne peut pas se diriger seul, il faut une classe dirigeante, une élite, des responsables à tous les niveaux, les ultra-riches se sont révélés être encore plus cons et égoïstes que ce que m’avait dit Hollande.

 S.C. Celui qui avait dit en 2012 « Je n’aime pas les riches ! » ?

 E.M. Oui, il a dit ça. Remarquez moi je me contenterai de leur pognon aux riches, ils pourraient se garder le reste, c’est à dire rien.

 S.C. Vous soulignez la vacuité des riches ?

 E.M. La Nature a horreur du vide, dit-on, mais étrangement elle supporte très bien les riches, les ultra-riches encore mieux.

 S.C. Vous avez changé donc, mais pour devenir quoi ?

 E.M. Je suis maintenant un autre Emmanuel… comme Mounier… Vous pouvez pas connaître, dans le même pays on peut pas avoir Rambo et l’Abbé Pierre.

 S.C. Vous cherchez une voie humaniste entre le capitalisme libéral et les fascismes rouges, bruns, multicolores ?

 E.M. C’est ça Sucker… Ben dis donc tu m’en bouches un coin. T’es moins con que Mickey… Je sais, mais moi je dis Mickey, sans ça il va trafiquer un truc avec les turcs rien que pour nous faire chier… Oui, Angela et moi.

 S.C. Et vous êtes devenu gilet jaune !

 E.M. C’est ça ! Au début, je me suis dit, faut que je la joue pervers : on éparpille les opposants – pompiers, policiers, cheminots, RATP, infirmiers, enseignants… – et on arrose d’un peu de pognon ou on cogne. Avec les ultra-riches, on peut pas cogner, c’est eux qui ont le manche, c’est pour ça que ça ne peut pas marcher. Putain d’enflures !

 S.C. Vous êtes croyant ?

 E.M. J’ai demandé à être baptisé à 12 ans, j’ai fait une partie de ma scolarité chez les jésuites, j’ai ma propre foi mais je ne sais pas si elle correspond à Dieu, à un dieu. Je suis à la recherche d’un sens à la vie et ce n’est pas ces connards d’ultra-riches qui vont m’en donner un.

 S.C. Qui va vous aider ?

 E.M. Le peuple, la fonction publique, les gens qui travaillent, les gens qui aimeraient travailler. Il faut cesser de saucissonner la France : les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, les homophiles, les homophobes, les terroristes, les islamophobes, les grands, les petits. Je ne peux rien donner au peuple Français, je ne peux rien leur promettre. Je peux faire davantage de crédits, davantage d’impôts, davantage de discours, davantage de lois : tout ceci ne servira à rien si les Français ne sont pas unis pour sortir du bourbier dans lequel s’est enfoncé la planète. Nous ne serons pas les plus forts, mais nous serons exemplaires.

 S.C. Merci M. le Président.

 



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